Par R.B.
Ce jeudi, une vingtaine de salariés grévistes ont bloqué le site Enedis dénonçant le projet de réorganisation d’EDF intitulé « Hercule ». Les syndicalistes craignent un risque de démantèlement et une dégradation de ce service public.
Gilet sur le dos et barbecue en préparation, tous ont répondu à l’appel de la CGT Énergies 88 qui dénonce le projet Hercule. Celui-ci prévoit la scission en deux parties du groupe EDF, un « EDF bleu » public, comprenant notamment le nucléaire, et un « EDF vert », coté en Bourse, incluant les renouvelables. Ainsi que l’ouverture du capital de sa filiale Enedis à des actionnaires privés (à hauteur de 40 %).
Ces perspectives inquiètent les syndicats, qui y voient un risque de démantèlement. « Nous craignons des augmentations des tarifs et une dégradation de nos missions de service public » explique Hervé Piller, syndicaliste CGT qui travaille dans le groupe depuis 1995. « De plus en plus de dépannages sont reportés au lendemain. Le transfert vers le privé sera au détriment des usagers » prévoit le cégétiste. En guise de contestation, les salariés demandent « l’annulation pure et simple du projet ». Ce mardi, à l’Assemblée nationale, les principales formations politiques d’opposition de droite comme de gauche ont dénoncé à l’unisson, le projet « Hercule » de réorganisation d’EDF.
Publié par FSC