La CGT demande la réintégration d’une salariée du magasin, mise à la porte pour faute grave. Des employés ont débrayé, ce samedi 10 mai.
Dans la matinée du samedi 10 mai, à l’appel de la CGT, une vingtaine de personnes était mobilisée pour obtenir la réintégration d’Audrey, une jeune caissière de Monoprix, à Compiègne, qui vient d’être licenciée pour faute grave. Un soutien apporté par des employés du magasin en grève et des représentants locaux de la CGT, dont le secrétaire départemental du syndicat. Postés aux entrées du magasin, les manifestants demandaient aux clients de signer une pétition.
La jeune caissière à l’origine de la mobilisation enchaînait les CDD dans le magasin, à temps partiel. « Mon dernier contrat ne m’a pas été remis en temps et en heure », explique Audrey, âgée de 21 ans, qui a travaillé deux jours sans avoir signé le document ad hoc, ce qui la plaçait de fait en CDI. « Monoprix m’a proposé un CDI de 24 heures par semaine que j’ai refusé. À cause de ce refus, on me licencie pour faute grave », souligne la jeune femme qui demande un temps plein.
« Toujours plus de polyvalence »
« Actuellement, il y a sept contrats précaires dans le magasin, alors pourquoi ne pas garder une salariée compétente et appréciée par ses collègues et la clientèle », plaide la CGT.
Le syndicat dénonce « un licenciement abusif » et épingle au passage « une méthode inacceptable », à savoir « attendre la salariée devant la pointeuse pour l’informer qu’elle doit quitter le magasin immédiatement ». Six employés du magasin ont suivi la grève. Ils ont repris le travail vers 10 h 40.
Laurence Rossignol, ex-sénatrice socialiste de l’Oise, désormais ministre déléguée à la Famille et aux Personnes âgées, a apporté son soutien aux manifestants. « Elle a signé la pétition », indique Sabah El Hadouchi, délégué CGT du personnel. Cette dernière n’a pas réussi à rencontrer la direction de Monoprix, hier.
Lundi 5 mai déjà, une action semblable avait été menée devant les entrées du magasin. La CGT n’avait pas obtenu gain de cause sur ses revendications, d’où une nouvelle mobilisation, hier. Au-delà du licenciement d’Audrey, le syndicat s’inquiète des conditions de travail au sein du magasin : « Toujours plus de polyvalence et toujours moins de reconnaissance. » Une enquête de l’inspection du travail est en cours.
Contactée, la direction n’a pas donné suite à nos appels.