SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Les salariés bloquent l'usine depuis jeudi 11 octobre au petit matin, pour une durée d'au moins 48 heures © Radio France - Alexandre Berthaud

Jeudi 11 octobre 2018 à 13:03 – Mis à jour le jeudi 11 octobre 2018 à 15:49Par Alexandre BerthaudFrance Bleu Champagne-Ardenne

Jeudi 11 octobre l’entreprise Itron dépose devant la DIRECTTE son plan de fermeture de l’usine de Reims. Le groupe américain l’a annoncé aux employés en juin mais ils ne comptent pas se laisser faire et ont entamé une grève à l’entrée du site où se fabriquent des compteurs à gaz.

 

Devant l’usine, des tee-shirts jaunes, des drapeaux et une banderole : « pas sans combattre ». Les salariés ne se font plus beaucoup d’illusions mais ils iront jusqu’au bout, les armes à la main. Alors qu’à Meudon, siège français d’Itron, s’ouvre jeudi 11 octobre les négociations concernant le plan social pour fermeture du site, les 137 salariés ont décidé d’une grève de 48 heures.

Les grévistes ont reçu des soutiens de citoyens mais aussi d'automobilistes via quelques coups de klaxons - Radio France
Les grévistes ont reçu des soutiens de citoyens mais aussi d’automobilistes via quelques coups de klaxons © Radio France – Alexandre Berthaud

Annonce brutale

Le coup de bambou date de juin dernier, lorsque le groupe annonce aux salariés que l’usine fermera à coup sûr d’ici 2020, avec des premiers départs prévus en 2019. « On savait bien qu’on n’allait pas rester ouverts indéfiniment mais on a du travail jusqu’en 2022 » regrette Stéphane, leader d’îlot sur le site. L’an passé l’usine avait signé un contrat avec GRDF pour produire des compteurs « Gazpar » dernière génération (équivalent de Linky pour le gaz).

Ces dernières années, près de 13 millions avaient été investis dans l’usine alors les salariés ne comprennent pas, puisque le groupe avance des arguments économiques pour délocaliser la production en Pologne. _ »On a eu des primes sur l’intéressement aux bénéfices au mois de juillet, c’est bien la preuve que l’usine gagne de l’argent« _, s’étonne Johnny, salarié membre de l’intersyndicale.

Les salariés avaient installé des croix pour symboliser la mort de leur usine, prévue pour 2020 - Radio France
Les salariés avaient installé des croix pour symboliser la mort de leur usine, prévue pour 2020 © Radio France – Alexandre Berthaud

L’entreprise promet un accompagnement de chaque employé

Du côté de l’entreprise on assure qu’un accompagnement et des solutions individualisées sont recherchées. Chaque employé sera formé, réorienté et accompagné dans son projet personnel, explique le groupe, sans préciser plus la chose. Les discussion ont débuté jeudi matin et se poursuivront vendredi avec les responsables syndicaux de l’entreprise.

Les intérimaires dans l’usine

Si une quarantaine d’employés bloquent l’entrée du site, ils ont laissé passer les intérimaires, employés en masse par le groupe. « Ils sont une centaine et _ils sont obligés de bosser s’ils veulent être rappelés_« , regrette Johnny, quand Stéphane dénonce lui ce recours excessif aux emplois précaires.

Pour tous les salariés, le départ du savoir-faire vers la Pologne n’est qu’une question d’argent : « ils vont faire du profit là-bas, mais nous ici on fait bouger le quartier », explique Aurélie à Éliane, une habitante venue soutenir les manifestants. « On a déjà reçu plein de retours de pièces fabriquées en Pologne, ils n’ont pas encore les compétences », dénonce Paulette, une des doyennes opératrice à Reims.

Après une manifestation à Reims ils prendront le car à l'aube direction Meudon et le siège de l'entreprise - Radio France
Après une manifestation à Reims ils prendront le car à l’aube direction Meudon et le siège de l’entreprise © Radio France – Alexandre Berthaud

Manifestation au siège vendredi

Vendredi, une partie des grévistes prendra en car la direction de Meudon pour aller manifester devant le siège français de l’entreprise, au premier jour des négociations du plan social (PSE). « On va leur demander de l’argent, parce qu’il n’y a que ça qui compte pour eux », dit Stéphane. Aussi parce que certains employés, comme Paulette, sont proches de la retraite et auront bien du mal à retrouver un travail. « Je vais faire quoi ? Les emplois dont personne ne veut ! », soupire-t-elle. Cela fait 23 ans qu’elle travaille à Reims.

(La direction de Itron en France n’a toujours pas répondu à nos demandes d’interview)

Publié par anti-k.org

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