photo d'illustration (source VDN)
… Des Champs Elysées à Paris aux villes et aux campagnes de France
La mobilisation des gilets jaunes samedi 1er décembre marque un tournant dans la situation politique du pays. Avec persévérance, voire obstination, sur tout le territoire national, des dizaines et des dizaines de milliers de travailleurs, salariés, retraités ou jeunes se sont rassemblés, ont tenu les barrages, occupé les ronds-points, ont manifesté. Comme les samedis et les semaines précédentes, c’est la France du NON au référendum de 2005, la France opposée à Maastricht en 1992, qui relève la tête et fait entendre sa voix. Comme il avait déjà tenté de le faire la semaine précédente, le gouvernement a voulu réduire ces mobilisations à des affrontements qui ont eu lieu entre manifestants et forces de police à Paris, mais aussi à Toulouse, à Marseille, Nantes, Saint-Nazaire, Strasbourg… C’est ne rien comprendre, ou plus exactement ne rien sembler comprendre.
Ces affrontements bien réels ont émaillé toute la journée du samedi. Ils expriment une colère grandissante qui confine à la rage contre le gouvernement qui refuse de reconnaître l’existence de millions et millions de français qui n’en peuvent plus, et qui pour seule réponse affiche orgueil, morgue, mépris, à l’image du Président de la République qui bat tous les records de détestation.
Le pourrissement que joue le pouvoir, dans sa surdité à la France réelle, est la principale source de violence qui met en lumière l’incapacité et la responsabilité directe du ministre de l’intérieur pour les troubles connus notamment dans la capitale.
De son QG d’où les rues de paris sont observables par caméras interposées, il annonçait la présence de 5000 policiers sur le terrain, soit selon ses propres chiffres 1 policier par manifestant. Et ses propres troupes auraient été débordées ? Castaner incompétent, menteur ou les deux à la fois ?
L’arc de triomphe dévasté… Mais comment le ministre a-t-il pu décider de laisser ouvert le monument situé au centre de la manifestation ? Provocation, recherche « d’images fortes » destinées aux chaines « d’info en continu » pour enrayer la lame de fond qui peut tout emporter ?
Qu’il s’agisse d’incompétence, d’erreurs, de volonté délibérée, le ministre de l’intérieur est responsable politique de la situation sur le terrain et devrait être démissionné de ses fonctions.
La crise politique qui a franchi un pas supplémentaire et qui approche du point de rupture s’est illustrée dans la visite de Macron avenue Kléber ce 2 décembre, au lendemain des manifestations.
Comme en 1968, le général De Gaulle entrant de l’étranger et s’exclamant à la vue des arbres coupés par « les katangais de la Sorbonne » boulevard Saint Germain, « même les allemands n’avaient pas laissé Paris dans cet état », voilà Macron devant les devantures des restaurants dont les vitrines ont été brisées et devant quelques véhicules calcinés, jouant mal, l’air faussement stupéfait et horrifié.
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