
Vie locale, Ariège
Un coup de fil, reçu voici quelques jours, a informé Manuel Tellez, responsable syndical CGT-Santé au centre hospitalier des Vallées d'Ariège, pour une audition devant les enquêteurs de la gendarmerie de Pamiers. Sans plus de commentaires : «Je ne suis pas convoqué comme témoin, mais comme mis en cause, c'est tout ce que je sais», indique le délégué syndical, qui estime que cette convocation pourrait avoir un lien avec la pétition mise en ligne récemment par l'organisation syndicale. Cette pétition proteste contre la suppression redoutée de 54 lits au sein de l'établissement hospitalier.
Afin de soutenir Manuel Tellez, la CGT-Ariège appelle à un rassemblement, ce vendredi, à 14 heures, devant les locaux de la gendarmerie de Pamiers. «À travers lui, c'est le droit de contester, de peser sur les choix de société, de défendre les missions du service public qui sont remis en question. C'est un pas supplémentaire franchi vers la répression», analyse Didier Mézin, secrétaire général du mouvement, dans un trac remis à notre rédaction. Il voit «un lien de cause à effet» entre la mobilisation syndicale et la convocation du militant syndical. Une pétition est actuellement en ligne sur le site Cyberacteurs. Les signataires envoient directement un courriel… au directeur du centre hospitalier.
Depuis plusieurs semaines, la CGT mobilise contre la perspective de la fermeture de 54 lits au sein du centre hospitalier. Le 29 mars dernier, une manifestation avait lieu devant l'établissement de soins. Les parlementaires ariégeois ont été sollicités, et les deux députés du département (FI) ont apporté leur soutien au mouvement. Dans le même temps, deux plaintes ont été déposées contre la direction du centre hospitalier par le CHSCT de l'établissement (comité d'hygiène, sécurité et conditions de travail). La première, pour harcèlement moral envers un salarié de l'hôpital. La seconde, pour entrave à la liberté syndicale.
Publié par FSC