La société Vectalia, à qui la communauté urbaine de Perpignan a confié la gestion des transports en commun dans son territoire, vient d'assigner la CGT en justice pour obtenir le déblocage des dépôts de bus que des conducteurs en grève paralysent depuis lundi matin.
Tout a commencé ce mercredi 15 mai. Lorsque les conducteurs de bus officiant pour le compte de VTI, la filiale du groupe Vectalia qui assure les transports entre les communes de l'Agglo, se sont mis en grève pour obtenir une revalorisation des salaires. Ce lundi, le mouvement a pris une ampleur nouvelle. Faute d'accord, des grévistes ont en effet décidé de bloquer les dépôts de VTI, ainsi que celui de Sankéo, une autre filiale de Vectalia qui gère les bus de ville de Perpignan. Depuis, les transports en commun sont à l'arrêt sur l'ensemble des lignes de la communauté urbaine.
La grève reconduite pour mercredi
Afin de débloquer la situation, Vectalia vient d'assigner en justice la CGT, qui a déposé le préavis de grève. Le tribunal doit examiner le dossier ce mercredi matin 22 mai. "Il y a aussi des non-grévistes. Empêcher les gens de travailler est illégal, estime le directeur général de Vectalia France, Elie Franc. Par ailleurs, ces blocages empêchent Sankéo d'assurer sa mission de service public."
De son côté, le délégué syndical CGT de VTI, Mickaël Tu, annonce d'ores et déjà que la grève se poursuivra ce mercredi. Les négociations n'ont toujours pas permis d'aboutir à un accord. Au-delà du montant et des modalités de l'augmentation en cours de discussion, les salariés réclament que la direction leur rémunère les jours de grève, ce que celle-ci se refuse vraisemblablement à faire.
À noter : le syndicat CGT de Sankéo vient à son tour de déposer un préavis de grève, pour la semaine prochaine.
Publié par FSC