A l'heure de l'attaque généralisée en particulier contre ce que les militants issus de la Résistance, les ministres, les organisations ont mis en place à la Libération et qui structure encore la société française, SE SOUVENIR.
Pas par nostalgie mais pour nourrir nos luttes présentes, pour ne pas laisser falsifier l'histoire et pour armer notre jeunesse dans les combats présents et ceux qui viennent !
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REPRIS du site de Danielle BLEITRACH
Lisez la biographie d’Ambroize Croizat et voyez à quel point cet homme fut ce qu’on appellerait aujourd’hui un stalinien, il fut condamné au bagne pour avoir refusé avec ses camarades de désavouer l’URSS, on appelait ça le chemin de l’honneur… Ils disaient eux et tous ceux qui moururent sous les balles allemandes que c’était Munich, la guerre et ils dénonçaient le refus de Blum et des socialistes d’intervenir en Espagne contre Franco.
Son père, Antoine Croizat, est ouvrier et sa mère, Louise Jeannette Piccino, employée dans un tissage de velours. Il travaille en usine dès l’âge de 13 ans lorsque son père est appelé sous les drapeaux en 1914. Apprenti métallurgiste, il suit en même temps des cours du soir et devient ouvrier ajusteur-outilleur dans la région lyonnaise.
En 1917, il s’inscrit aux Jeunesses socialistes et adhère au Parti socialiste en 1918. Il se déclare partisan de l’affiliation de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) à l’Internationale communiste. Il anime les grandes grèves de la métallurgie lyonnaise. Ambroise Croizat entre lui-même au Parti communiste dès sa fondation en 1920 et il est l’un des dirigeants des Jeunesses communistes de 1920 à 1928. Il devient un permanent du Parti communiste en 1925. En 1928, il est nommé secrétaire de la Fédération unitaire des métaux. En 1929 — et jusqu’à sa mort en 1951 — il est membre du comité central, puis membre du bureau de la Fédération de la jeunesse. Il déploie une intense activité militante dans de multiples endroits en France En 1936, au moment où se réalise l’unité syndicale, il devient secrétaire général de la Fédération unique des métallurgistes CGT, qui regroupe alors 20 % des effectifs de la CGT
Aux élections législatives de 1936, il est élu dans la deuxième circonscription du 14e arrondissement de la Seine. Il est négociateur de la convention de la métallurgie parisienne, rapporteur sur la loi des conventions collectives à la Chambre. Il est également négociateur dans le secteur des grands magasins et membre à la Chambre de la commission sur les armements.

A la suite de l’interdiction de leur parti survenue le 26 septembre 1939, parce que les communistes sont accusés par ceux là même qui ont signé Munich et refusé d’intervenir en Espagne d’approuver le pacte germano-soviétique, les députés communistes présents à Paris se réunissent les 27 et 28, et décident la formation d’un nouveau groupe ; le 29, le Journal officiel (JO) annonce la création du Groupe ouvrier et paysan français (GOPF).
Accusé d’avoir, avec ses collègues communistes, « participé à la formation et au fonctionnement du Groupe ouvrier et paysan » il est arrêté dans la nuit du 7 au , déchu de son mandat le et condamné le par le 3e tribunal militaire de Paris à 5 ans de prison, 4 000 francs d’amende et 5 ans de privation de ses droits civiques et politiques.
Ayant transité par 14 prisons, il finit par être transféré en au bagne de Maison Carrée dans la banlieue d’Alger. Libéré le , trois mois après le débarquement allié en Afrique du Nord, il est nommé par la CGT clandestine à la commission consultative du gouvernement provisoire d’Alger.
Au titre de la CGT, à partir de , il siège à l’Assemblée consultative provisoire et participe à ses délibérations. À la Libération, il est élu membre des deux Assemblées constituantes (scrutins du et du ) puis de l’Assemblée nationale de 1946 à 1951.
Ambroise Croizat est ministre du Travail du général de Gaulle du au , puis ministre du Travail et de la Sécurité sociale du au (gouvernements Gouin et Bidault) et du au (gouvernement Paul Ramadier, fin de la participation communiste au gouvernement).
C’est à ce poste qu’il dirige la mise en place du système de protection sociale : assurance maladie, système de retraites, allocations familiales, et amélioration du droit du travail français, avec les comités d’entreprise, la médecine du travail, la réglementation des heures supplémentaires, le statut des mineurs
Publié par FSC