SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Frustration (critique sociale pour le grand public), 2 mai 2020

Frustration (critique sociale pour le grand public), 2 mai 2020

En France, on n’a pas de pétrole mais on a pléthore de patrons-voyous, et la grande distribution excelle en la matière : Alexandre Bompard (Carrefour), Édouard Leclerc, Gérard Mulliez (Auchan), Jean-Charles Naouri (Casino)… il n’y en a pas un pour rattraper l’autre, et surtout pas en ce moment.

On apprend donc, lors d’interviews télévisés qui ressemblent fort à des opérations promotionnelles, que ces grands groupes ont désormais des centaines de millions de masques à nous vendre. Ces mêmes masques qui manquaient aux soignants et à leur propre personnel, ils les ont donc dans des quantités astronomiques, seulement maintenant ?

Non. Il s’agit d’une manœuvre commerciale bien étudiée, d’accumulation de stock pour les délivrer au moment le plus opportun financièrement. Et ce moment est arrivé : non seulement leur produit phare est réclamé depuis des semaines, mais en plus, à partir du 11 mai, ne pas en porter vaudra une belle amende. L’acheter est une obligation, le vendre est une belle opération.

Et ils s’en vantent, ces salauds. C’est dire comme ils se sentent protégés par un gouvernement qui les a laissé libre d’augmenter le prix de leurs produits alimentaires, et qui les autorise maintenant à vendre des masques à prix d’or.

Pourquoi ne pas bloquer les prix ? Pour ne pas “freiner l’innovation” nous dit la secrétaire d’Etat Agnès Pannier-Runacher. Vous vous souvenez de cette femme ? C’est celle qui disait, au moment où la bourse s’effrondrait à l’approche du confinement, que c’était le moment de faire des bonnes affaires ! Et il y a deux mois, elle disait qu’il n’était “pas responsable” de porter des masques dans la rue. Eh oui, il fallait attendre que ses potes patrons de la grande distribution mûrissent leur coup commercial.

Cette femme a le même parcours que Macron : ENA, inspection des finances puis, avec le fric et le réseau accumulé, lancement d’une entreprise… pour rejoindre ensuite le gouvernement. Petit détail de sa carrière : elle a été directrice de cabinet du directeur général de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris et membre du comité de direction. “Elle est spécifiquement chargée de la mise en œuvre de la réforme de la tarification à l’activité” nous dit sa bio wikipédia. Cette même réforme de la tarification qui a mis les hôpitaux dans l’état qu’on connaît.

Récapitulons : la grande distribution, avec la complicité active du gouvernement, va nourrir ses marges de nos malheurs. Durant la seconde guerre mondiale, on appelait ça des B.O.F, pour “Beurre, œuf, fromage”, pour désigner les personnes s’enrichissant grâce au marché noir pendant cette période.

Dans un Etat normal, ces grandes enseignes se verraient confisquer leur stock pour une distribution gratuite et équitable. Dans le monde mafieux du capitalisme macroniste, on va nous forcer à enrichir les B.O.F de la grande distribution.

Par Frustration magazine

Publié par anti-K

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