SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

7 h de travail gratuit par an : le gouvernement relance l’idée pour imposer son budget austeritaire

Ce week-end, plusieurs ministres ont remis en avant l’idée de nous faire travailler sept heures supplémentaires, gratuitement, chaque année pour combler le déficit de la Sécu. Après l’accord de non-censure avec le PS, le gouvernement Bayrou met les bouchées doubles pour accomplir son programme austéritaire.

Attaque sociale

Alors que Barnier avait préféré faire retirer cette proposition quand il pensait encore pouvoir éviter la censure, les macronistes ont remis sur la table l’idée d’une nouvelle « contribution de solidarité » pour combler le budget de la Sécurité sociale.

Le gouvernement relance la piste dès 7 heures de travail gratuit

Comme l’assume Catherine Vautrin (actuelle ministre du Travail, qui faisait déjà partie du gouvernement Barnier… et du gouvernement Attal avant lui !), cela reviendrait à « travailler sept heures de plus dans l’année ». « Soit dix minutes de plus chaque semaine », ajoute-t-elle dans l’interview qu’elle a donnée ce dimanche pour le JDD. Étrange manière de présenter les choses ! Car, si le mécanisme peut sembler complexe, le principe est très simple : concrètement, il s’agit surtout de retirer aux salariés une journée de repos, et de les mettre au travail sans les payer.

Il s’agit en effet de reproduire le principe de la journée dite de « solidarité », mise en place en 2004 par le gouvernement Raffarin sous la présidence de Jacques Chirac. Cela consiste en réalité à supprimer un jour férié ou un RTT. L’argent produit par cette journée de travail supplémentaire sera ensuite versé à la branche « autonomie » de la Sécurité sociale, qui finance des dispositifs à destination des personnes handicapées et des personnes âgées dépendantes comme les EPHAD, les maisons départementales de personnes handicapées (MDPH), ou encore les prestations pour l’aide à domicile.

En réalité, il s’agit purement et simplement d’une contribution financée par les travailleurs, sans que cela ne coûte un centime au patronat, sans entrainer aucune amélioration pour les services publics, que le gouvernement va encore dégrader avec son budget austéritaire.

Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, a cherché à atténuer la portée de l’attaque, évoquant que les 7 heures de travail gratuit étaient « une piste qui est sur la table ». Si cette manœuvre permet de faire passer, en la déguisant, une mesure impopulaire, l’objectif du gouvernement est bien de faire pression, pour que l’Assemblée acte de nouvelles attaques contre les travailleurs. La mesure permettrait en effet de générer jusqu’à 2,4 milliards d’euros de recettes supplémentaires, et les entreprises auraient l’entière liberté de l’appliquer comme bon leur semble.

Derrière l’enfumage du deal avec le PS, Bayrou trouvera bien 50 milliards sur notre dos

Or, pour parvenir au 50 milliards d’économies espérées par le gouvernement, pas question de toucher au patronat. C’est en ce sens que ce dernier s’en prend aux travailleurs et aux classes populaires En ce sens, ce que Bayrou a donné d’une main lors des négociations, il compte bien le reprendre de l’autre. Sans rien apporter pour éviter l’austérité, le deal entre le PS et le gouvernement permet surtout au dernier à se maintenir au pouvoir, lui donner les moyens de continuer sa politique austéritaire, tout en permettant d’éviter que l’instabilité s’enracine.

De la même façon, cette attaque qui marque la détermination de Bayrou à appliquer son programme, démontre le caractère absurde de l’acharnement des directions syndicales à vouloir négocier avec le gouvernement et le patronat sur la réforme des retraites. C’est notamment le cas de la CFDT qui s’est félicité pour l’ouverture du « conclave », évoquant une « opportunité inédite ». De son côté, la CGT compte également participer aux rencontres, critiquant seulement le format des négociations sans remettre en cause le principe de ces négociations. A cet égard, la confédération appelle de ses vœux une « conférence de financement avec tout le monde autour de la table ».

Les directions syndicales veulent donc, d’un côté, négocier sur les retraites, dans un cadre ultra-contraint au sortir duquel le gouvernement ne gardera que les propositions ayant fait consensus, pendant que, de l’autre, Bayrou continuera ses offensives contre les travailleurs. Une logique qui revient à accepter des défaites et renoncer d’emblée à affronter le budget austéritaire record de Bayrou.

Face à la détermination du gouvernement, des macronistes et de la droite, les négociations et le dialogue social sont condamnés à l’impuissance. A l’inverse, contre un gouvernement faible, qui a dû négocier pendant des semaines pour acheter sa survie, une orientation alternative pour le monde du travail, qui proposerait des perspectives de luttes contre l’austérité, la vague de licenciements et l’abrogation de la réforme des retraites, serait en capacité de faire reculer Bayrou.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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