Unilever va faire coter son activité de crèmes glacées, qui comprend notamment la marque Ben & Jerry's, sur la Bourse d'Amsterdam. Unilever va faire coter son activité de crèmes glacées, qui comprend notamment la marque Ben & Jerry's, sur la Bourse d'Amsterdam. ©Bloomberg
Unilever a annoncé la cotation de son activité de crèmes glacées avant la fin de l'année. Le Belge Jean-François Van Boxmeer en deviendra le président. L'action a ouvert en recul de 5% à la Bourse de Londres.
Arriver à un portefeuille de produits réduits, telle est l'ambition du géant agroalimentaire Unilever
. L'éventualité d'une entrée en bourse de l'activité 'crèmes glacées' était dans l'air. C'est aujourd'hui confirmé, avec certes une déconvenue pour le London Stock Exchange qui accueillait depuis 2020 l'unique cotation du groupe. Le LSE et le NYSE seront les marchés secondaires pour la cotation de l'entité glaces, au profit d'Amsterdam."Nous progressons sur les principaux chantiers, notamment la mise en place des entités juridiques, la mise en œuvre du modèle opérationnel autonome et la préparation des états financiers de la séparation", lit-on dans un communiqué du groupe.
Le Belge, Jean-Francois van Boxmeer prendra la présidence de cette entité. L'homme a dirigé pendant 15 ans le brasseur néerlandais Heineken jusqu'en 2020. Il en reste administrateur. Il préside aussi le conseil de Vodafone.
Plan de réduction de coûts
Les raisons de cette scission sont multiples. Unilever ne cache pas que la maximisation des rendements pour les actionnaires est l'une d'elles. La réduction des coûts du groupe en est une deuxième. Unilever avait annoncé, en mars 2024, son intention de se séparer de cette activité dans le cadre d'un plan de réduction de coûts. Le groupe espérait ainsi regagner la confiance des investisseurs après des années de difficultés. Des milliers de suppressions d'emploi font aussi partie de ce plan.
L'entité crèmes glacées n'est pas la seule victime de cette stratégie. La marque végétale Le Boucher Végétarien est en quête de repreneur. Unilever confirme aussi la cession, cette année, des marques Unox, Conimex et Zwan. S'ajoute à la liste l'activité de blanchisserie en Amérique centrale, alors que la filiale russe a été cédée – tant au niveau de ses activités que de ses quatre usines – au groupe Arnest en octobre dernier.
"Les résultats d'aujourd'hui sont le reflet d'une année d'activité importante, au cours de laquelle nous nous sommes concentrés sur la transformation d'Unilever en une entreprise toujours plus performante", explique Hein Schumacher, CEO du groupe.
Du côté des résultats
Unilever affiche une croissance sous-jacente de 4% de son chiffre d'affaires annuel, là où les analystes tablaient sur une hausse de 4,1%. Les volumes progressent de 2,9%. L'activité glaces a généré, en 2024, un chiffre d'affaires de 8,3 milliards d'euros. Le bénéfice du groupe a chuté de 11%.
Unilever prévoit pour 2025 une croissance de son chiffre d'affaires sous-jacente dans la fourchette de 3 à 5%.
Le groupe rappelle avoir versé 5,8 milliards d'euros aux actionnaires en 2024. L'acompte trimestriel sur dividende pour le quatrième trimestre est porté à 0,4528 euro (+6,1% par rapport au quatrième trimestre 2023). Un rachat d'actions de 1,5 milliard d'euros est annoncé.