Crédit photo : Par Zarateman — Travail personnel, CC0
Après la France, Auchan licencie en Espagne : 710 travailleurs sur le carreau
Ce jeudi 8 mai, le distributeur alimentaire a annoncé étendre sa politique de licenciements à l’Espagne, où 710 salariés vont désormais se retrouver sans emploi avec la fermeture de 25 magasins.
Le géant français de l’alimentaire détenu par la famille Mulliez, septième fortune française, a annoncé aujourd’hui la fermeture de 25 supermarchés en Espagne. Une décision qui va entraîner la suppression de 710 postes, justifiée par la direction au nom d’une « perte de rentabilité » de certaines enseignes et de la sempiternelle excuse de « réorganisation ». En réalité, l’entreprise fait payer sa mauvaise santé financière aux salariées, alors même que la famille Mulliez à laquelle il appartient s’est versé un milliard de dividendes via Décathlon et qu’entre 2013 et 2018 le groupe Auchan avait bénéficié d’environ 500 millions d’euros de cadeaux fiscaux du CICE. qui devait servir à maintenir l’emploi…
Réputé en France pour sa politique antisociale, le groupe poursuit son offensive à l’international. Derrière ces décisions, aucun hasard : la même logique de rentabilité qui frappe les travailleuses et travailleurs du secteur partout en Europe. Pendant que la famille Mulliez continue d’engranger les milliards, ce sont des centaines de salarié·es qui se retrouvent aujourd’hui jeté·es dehors.
Face à ce nouveau massacre de l’emploi, plusieurs syndicats ont réagi par voie de communiqué. Le syndicat UGT a tenu à exprimer son opposition totale au plan de licenciement, tandis que les CCOO (Commissions ouvrières) ont réagi en affirmant se battre pour « le maintien de l’emploi » tout en pointant la nécessité pour ceux qui partent de faire en sorte qu’ils espèrent que cela se passe « dans les meilleures conditions possibles ».
Dans un contexte de crise économique, de précarisation et d’inflation galopante, ces licenciements s’ajoutent à une longue liste d’attaques patronales. En France comme en Espagne, face à un patronat qui veut faire payer sa crise aux travailleur·ses, plus que jamais, il est nécessaire de construire des ripostes à l’échelle internationale.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE