SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Acte 23 : malgré les manœuvres, les Gilets jaunes maintiennent la pression sur l’exécutif

Après 5 mois de mouvement, l’acte 23 des Gilets jaunes faisait figure d’une journée « test ». Au carrefour entre les annonces du « Grand Débat » et la journée de mobilisation du 1er mai qui s’annonce importante, les Gilets jaunes ont répondu encore une fois par une détermination renforcée tout en se maintenant globalement en terme numérique. Si le gouvernement a limité la casse sur le terrain du maintien de l’ordre, les Gilets jaunes sortent eux renforcés moralement de cette journée déjouant une nouvelle fois les manœuvres gouvernementales et patronales. A l’orée des annonces du Grand débat, ils mettent une pression plus forte encore sur Macron.

Edito

Pour Macron, les escapades au ski, en plein manif’ Gilet jaune, c’est fini. Les images du Fouquets en feu circulant en parallèle des photos au ski de Macron auront eu un effet traumatique pour l’exécutif. Pour la première fois depuis le début du mouvement, Macron s’est placé au cœur du dispositif du maintien de l’ordre. En fin de matinée, il a reçu le ministre de l’Intérieur Castaner pour un point de situation. C’est l’éclairante illustration que si l’exécutif sait apprendre de ses erreurs, le maintien de l’ordre reste pour Macron et plus généralement pour les classes dominantes une question qui, après 5 mois de mouvement des Gilets jaunes, n’est toujours pas encore réglée. Un signe, qu’au-delà des contre-feux gouvernementaux sur les fameux « casseurs », la fébrilité est toujours de mise au sein de l’exécutif.

Et pour cet acte 23, la pression était maximale pour l’exécutif. Après les scènes de chao du 16 mars, journées de « l’ultimatum 1 », le gouvernement a mis les bouchées double. Renforcé du nouvel arsenal répressif de la loi « anti-casseurs », le nouveau préfet de Police de Paris a mis en œuvre une nouvelle doctrine du maintien de l’ordre en effectuant quelques 20 518 contrôles dit « préventifs » (21 070 au national) seulement dans Paris. C’est du jamais vu dans les annales récentes de la police parisienne et ce d’autant plus que ces contrôles auraient concernés 9 000 manifestants selon l’intérieur. Si cela en dit long sur leur « compte », cela révèle « grandeur nature » ce que recèle la « loi anti-casseurs » en termes d’attaques contre le droit de manifester.

Si comme par habitude, le ministère de l’intérieur a concocté un « comité d’accueil » aux Gilets jaunes. A Paris, quelques 6 700 policiers et gendarmes, appuyées par six véhicules blindés à roues de la gendarmerie ont été déployées. Résultat : ce sont au total quelques 227 interpellations. Une bonne partie des interpellations ont fait suite aux contrôles « préventifs ». L’autre moitié a visé spécifiquement ces Gilets jaunes qui ont osés défier « l’ordre » pour avoir tenté de manifester jusque Place de la République pour y terminer… leurs parcours pourtant déclaré en préfecture. Les manifestants ont aussi eu droit au canon à eau avec du produit marquant pour « détecter » les « casseurs » ou encore aux brigades motorisées dites BRAV-M qui ont agressés à longueur de temps les manifestants.

Mais cet acte 23 a aussi montré de manière plus criante encore la manière dont la loi « anti-casseurs » est envisagée dans la pratique. Ainsi, les journalistes indépendants habitués à couvrir les mouvements sociaux ont eu droit à un traitement particulier : interpellations et tir de LBD. Une remise en cause du droit à la presse et à couvrir les images de manifestations scandaleuses.

Pour autant, face aux restrictions toujours plus importantes du droit à manifester, face aux manœuvres provocations, les Gilets jaunes ont opposé une résistance et une détermination toute particulière. Plus particulièrement ce samedi, les chants et slogan autour de la « révolution » ont été particulièrement entendue. Les chants devenus cultes durant la grève des cheminots ont été repris massivement Place de la République. « On est là, on est là, même si Macron ne veut pas, nous on est là, pour l’honneur des travailleurs et pour un monde meilleur ». Les revendications pour la démission de Macron ont repris de la vigueur. Les mesures de Macron sont vues pour ce qu’elles sont à savoir des broutilles qui ne changeront rien fondamentalement. Le « RIC local » qui est adressés par Macron spécifiquement aux Gilets jaunes est vu comme une supercherie de plus.

Si quantitativement, les Gilets jaunes restent un noyau dur comptabilisé à plus d’une centaine de millier par le nombre jaune, autour de 27 000 pour le ministère de l’intérieur, la détermination de ces Gilets jaunes n’est en aucun cas ébranlée par les manœuvres gouvernementales et aussi patronales autour de l’instrumentalisation de l’incendie de Notre-Dame ou encore les nouvelles tentatives d’intimidations autour de la question des droits démocratiques avec la loi « anti-casseurs ». Très rapidement le milliard des grands patrons du CAC 40 sorti en 48h s’est retourné contre le patronat lui-même. En montrant qu’ils sont capables de sortir des milliards en quelques heures, la question du financement des hôpitaux publiques, de l’éducation et de tout un tas d’aspiration sociales se pose. La manœuvre se retourne donc contre le grand patronat. Pire encore, cela braque les projecteurs vers cette minorité qui se gave en milliards sur le dos de la majorité.

Pour cet acte 23, si le gouvernement a limité la casse sur le terrain du maintien de l’ordre, moyennant un dispositif policier renforcé avec la mise en application réellement effective de la loi « anti-casseurs », les Gilets jaunes auront de leur côté déjoué le piège de Notre-Dame et des milliards du grand patronat au service de Macron cette fois-ci. S’il n’y pas de victoire ni d’un côté ni de l’autre, la victoire morale se trouve du côté des Gilets jaunes. Cela d’autant plus qu’une mauvaise nouvelle est venue ponctuée l’acte 23. Dans un sondage OpinionWay, il apparait que Macron obtient le chiffre de popularité le plus bas depuis son élection, en baisse de 5% par rapport au mois de mars. Pire, encore, il entraine avec lui l’ensemble du gouvernement. Ainsi, si Notre-Dame avait pu être une bouffée d’air frais, les contradictions plus structurelles du macronisme ressortent au plus mauvais moment pour Macron, à quelques encablures de ses annonces pour le Grand débat, ce jeudi. Le répit a été de bien courte durée. Après cet acte 23, la pression reste maximale pour Macron.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
MACRON veut DÉTRUIRE le STATUT de la FONCTION PUBLIQUE !

 

ci-dessous, lien pour agrandir le texte :

Publié par EL DIABLO

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Il y a 100 ans la classe ouvrière arrachait la journée de 8 heures

Libération marque à sa façon cet anniversaire.

Le journal souligne l'importance et la modernité de la loi avec un clin d'œil discret à Léon Jouhaux, référence obligée de tous les réformistes partisans de la collaboration capital/travail.
 
Pourtant force lui est de constater que le ressort essentiel du vote de la loi c'est la crainte de la bourgeoisie, après la grande boucherie, de la montée dans la CGT du courant de lutte de classe ET la crainte de la contagion révolutionnaire.
 

" Mais il y a une autre raison, plus importante: la volonté de prévenir une situation révolutionnaire. Les Bolcheviks ont pris le pouvoir en Russie et la révolution menace en Allemagne. En France, le syndicalisme révolutionnaire conquiert des pans entiers de la CGT dirigée par le réformiste Léon Jouhaux.

La classe politique, en premier lieu Clemenceau (alors président du Conseil) qui est pourtant peu intéressé par la question sociale, craint la contagion. Il faut donc adopter d’urgence une loi pour couper l’herbe sous le pied de la minorité de la CGT qui veut faire du 1er mai 1919 le début d’une crise révolutionnaire."

Preuve s'il en fallait que TOUS les conquis sociaux sont issus des luttes et ne doivent absolument rien au "dialogue social" si cher à Laurent Berger ... et consorts!

Ce qui n'empêche évidemment pas patronat, pouvoir et réformistes d'intervenir pour brouiller les cartes et tenter de valoriser la "concertation", une concertation que Libération n'hésite pas à assimiler à de la "modernité". Bien sûr !

La vigilance et l'intervention organisée des travailleurs demeurant une constante universelle !

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LIBERATION  18 avril 2019

Revendication phare du mouvement ouvrier de la fin du XIXe siècle, à l’origine des manifestations du 1er mai, «la journée de 8 heures» - ou semaine de 48 heures, seul le dimanche étant chômé - sera votée en France le 23 avril 1919.

Si la loi, adoptée sous la peur de la contagion révolutionnaire, amorce la période «des conquêtes ouvrières» sur le temps de travail, «sa rédaction souple, négociée avec le patronat et la CGT, est étonnamment moderne», selon Michel Cointepas, ancien inspecteur du travail et auteur d’une thèse sur le rédacteur de la loi, Arthur Fontaine, directeur du Travail.

QUESTION:

Quelle est la situation en France en 1918 sur le temps de travail?

RÉPONSE:

La journée de 8 heures est un mot d’ordre mondial et unifiant du mouvement ouvrier depuis 1890. Mais, en dépit des manifestations, notamment celle massive du 1er mai 1906, il n’a trouvé aucune satisfaction en France avant guerre.

Pendant le conflit, la CGT (fondée en 1895) a mis sa revendication en veilleuse. Et en novembre 1918, on ne parle plus de la journée de 8 heures, sauf pour les +usines à feu continu. Au contraire, le patronat, mais aussi la plupart des politiques et des hauts fonctionnaires pensent qu’il faut travailler plus dans une France qui manque de bras pour reconstruire les régions dévastées du nord.

En 1918, la réglementation est archaïque: elle prévoit que la durée ne peut dépasser 72 heures par semaine dans les usines et manufactures n’occupant que des hommes, 60 heures lorsque des femmes ou des enfants sont dans les mêmes locaux. Et la majorité des salariés ne sont pas protégés.

QUESTION:

Refusée pendant des décennies, la «journée de 8 heures» sera votée en deux semaines. Pourquoi cette précipitation?

RÉPONSE:

La Conférence de la Paix s’est ouverte en janvier 1919, on souhaite une Société des Nations mais aussi une Organisation internationale du travail. Encore faut-il que la France ne soit pas à la traîne dans la protection des travailleurs. Et surtout pas derrière l’Allemagne! Or depuis le 23 novembre 1918, il existe une ordonnance allemande instituant le régime des huit heures. La Pologne a emboîté le pas, puis l’Autriche,la Tchécoslovaquie...

Mais il y a une autre raison, plus importante: la volonté de prévenir une situation révolutionnaire. Les Bolcheviks ont pris le pouvoir en Russie et la révolution menace en Allemagne. En France, le syndicalisme révolutionnaire conquiert des pans entiers de la CGT dirigée par le réformiste Léon Jouhaux.

La classe politique, en premier lieu Clemenceau (alors président du Conseil) qui est pourtant peu intéressé par la question sociale, craint la contagion. Il faut donc adopter d’urgence une loi pour couper l’herbe sous le pied de la minorité de la CGT qui veut faire du 1er mai 1919 le début d’une crise révolutionnaire.

Alors que sous la IIIe République les textes faisaient des navettes interminables entre les deux assemblées, le projet de loi, déposé le 8 avril, sera voté par les députés le 17 et adopté par le Sénat à l’unanimité le 23!

QUESTION:

Quelle a été la portée de cette loi?

RÉPONSE:

La première innovation, fondamentale, est que le projet de loi a été rédigé par le directeur du Travail, Arthur Fontaine, avec la CGT et le patronat. C’est le résultat d’un accord tripartite, la première grande négociation sociale nationale.

Autre élément moderne, la loi est souple et ne fixe que le principe de la journée de 8 heures, renvoyant son application à des règlements dans les branches et les régions. La durée de travail peut être calculée autrement que sur la semaine, des dérogations sont possibles, des heures supplémentaires, etc. Dans la pratique, on a continué de travailler plus de 8 heures...

Enfin, la loi fixe une règle uniforme pour tous, sans distinction d’âge ou de sexe. C’est un tournant: le droit du travail, qui était jusque-là principalement protecteur des faibles (femmes et enfants), traduit désormais une «conquête ouvrière», annonçant les 40 heures de 1936.

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Face à l'hémorragie d'emplois dans la grande distribution, la CGT appelle à la grève le 27 avril prochain
SOURCE : 20 minutes
 

Restructurations chez Carrefour, cessions de magasins chez Casino ou fermetures « sèches » de magasins franchisés de Leader Price… Dénonçant une « véritable hémorragie sociale » dans la grande distribution, la fédération commerce et services CGT a lancé, ce vendredi, un appel à la grève le week-end de Pâques, les 19 et 20 avril.

Dans la grande distribution, «plus de 30.000 emplois» ont disparu depuis 2014, selon la CGT, qui les met en parallèle avec l’argent versé aux grands groupes du secteur via le CICE (crédit d'impôt compétitivité emploi). Sylvie Vachoux, secrétaire fédérale de la fédération commerce et services CGT, a dénoncé « une brutalité et une violence inouïes » du patronat.

La CGT demande « l’arrêt de toutes les exonérations » dont bénéficient les groupes de grande distribution
En particulier, Carrefour, Casino et Auchan ont touché «522 millions d'euros» d'aides en 2018, «par le biais du CICE et d'exonérations de cotisations sociales», alors qu’ils supprimaient dans le même temps « plus de 10.000 emplois », a souligné Sylvie Vachoux. Des aides qui n’ont servi qu’à « maintenir » les dividendes versés aux actionnaires, selon la CGT qui a réclamé leur remboursement, ainsi que « l’arrêt de toutes les exonérations » dont ces groupes bénéficient, dans une lettre ouverte au Premier ministre Edouard Philippe en début de semaine.

 "Monsieur le Premier Ministre, notre Fédération vous accuse d’être responsable de ce désastre social et exige le remboursement de toutes ces aides, ainsi que l’arrêt de toutes les exonérations dont bénéficient ces grands groupes." #LettreOuverte @EPhilippePM


« La grande distribution va-t-elle connaître le même sort que la sidérurgie au siècle dernier ? », s’est demandé la représentante CGT, qui a dénoncé la « lourde responsabilité » du gouvernement dans cette « casse sociale ». Les « ordonnances Macron » et, avant elles, la loi travail de 2016 notamment, ont « raboté les droits » des instances représentatives du personnel et « facilité les licenciements », a-t-elle dit.

Un rassemblement le 27 avril

prochain à Paris

Présents autour d’elles, des représentants syndicaux de Carrefour et Auchan ont fait part de leurs craintes de davantage de suppressions d’emplois dans les années à venir, les personnels étant la « variable d’ajustement » pour dégager plus de rentabilité. Ils ont souligné aussi « l’amplification » de la mise en location-gérance de magasins par les enseignes, source d'« anxiété » pour les salariés.

Outre l’appel à la mobilisation pour les 19 et 20 avril, la CGT Commerce a annoncé un rassemblement à Anglet (Pyrénées-Atlantiques) le 24 devant un Géant Casino cédé à Leclerc à compter du 1er juin. La fédération s’inscrit aussi dans l’appel à un rassemblement le 27 avril à Paris initié avec d’autres structures syndicales et partis politiques.
 

Publié par FSC

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par Fergus
vendredi 19 avril 2019
 

Le 11 février 2016, je publiais un article intitulé « 1336 » ou le renouveau des « Fralib ». Ce texte était consacré à la lutte exemplaire qui a été engagée, et au final gagnée, par les ouvriers de FRALIB contre le groupe néerlandais d’agro-alimentaire UNILEVER. Quatre ans après ce mémorable bras de fer, où en sont les 58 ouvriers qui se sont associés pour créer leur propre structure autogérée, la société coopérative ouvrière SCOP TI  ?

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La nouvelle gamme SCOP TI

1336, autrement dit 3 ans et 124 jours, c’est le temps qu’a duré l’occupation de leur usine par les ouvriers de Fralib pour maintenir à Gémenos (Bouches-du-Rhône) l’activité de production de thés et de tisanes des marques Lipton et Éléphant. Un conflit initié le 28 septembre 2010. Ce jour-là, le propriétaire de ces marques, le groupe néerlandais Unilever, annonçait – malgré un bénéfice de près de… 5 milliards d’euros ! – la fermeture définitive du site provençal. Une décision qui condamnait du même coup 182 emplois. C’était compter sans la détermination et la pugnacité de ces femmes et de ces hommes, bien décidés à pérenniser le site, à l’image du groupe d’irréductibles qui, refusant les indemnisations dérisoires et les départs vers d’autres sites, est allé au bout de ce combat du pot de terre contre le pot de fer.

Le 26 mai 2014, l’accord de fin de conflit était signé par les dirigeants d’Unilever, déstabilisés par la pugnacité des ouvriers en lutte. Le groupe néerlandais cédait quasiment sur tous les points : 1) outre les indemnités légales de préjudice, il octroyait 100 000 euros à chacun des 76 salariés encore en lutte ; 2) il acceptait de vendre les machines – d’une valeur d’environ 7 millions – pour 1 euro symbolique ; 3) il s’engageait à remettre en état l’outil de production ; 4) il versait une provision de 1,5 million d’euros en vue d’alimenter le fonds de roulement du projet de SCOP. Au total, Unilever avait lâché 19,3 millions d’euros en versements divers ou en cession de valeurs comptables industrielles.

Le 26 mai 2015, un an jour pour jour après la capitulation d’Unilever, les 58 fondateurs de SCOP TI (Société coopérative ouvrière provençale de thés et infusions) présentaient aux médias les deux marques de l’entreprise : « 1336 », en hommage à la longue lutte des ex-Fralib, et « SCOP TI », l’une destinée aux différentes enseignes de la grande distribution, l’autre aux magasins bio (Biocoop, Naturalia, La Vie Claire) et lieux de vente alternatifs. Après le temps des actionnaires, complètement déconnectés de la vie des employés de Fralib, était venu le temps des « sociétaires ouvriers » ! Dès le 25 septembre 2015, les nouveaux associés commençaient à distribuer localement leur propre production de thés et d’infusions.

Une nouvelle aventure, exaltante mais pleine d’incertitudes, venait de débuter pour les associés de SCOP TI qui avaient investi leur indemnité dans ce projet industriel. Quatre ans après le lancement de la société, les résultats de vente des deux marques de la coopérative restent malheureusement en deçà des objectifs de 2015 malgré une augmentation régulière de la production. « Il faudrait vendre entre 90 et 100 tonnes pour être serein », confiait en décembre 2018 au quotidien La Provence Olivier Leberquier, président de SCOP TI. Or, l’usine de Gémenos n’atteint pas les 50 tonnes annuelles de thés et infusions maison. Par chance, la société produit « 136 tonnes pour cinq acteurs de la distribution qui ont des marques de thé ou d'infusions mais qui n'ont pas d'usine. »

Le salut actuel réside donc plus dans cette sous-traitance que dans la vente des produits maison qui restent pénalisés par leur absence de référencement en de nombreux lieux du territoire. Ce que confirme M. Leberquier, là encore au journal La Provence : « Il nous manque aujourd'hui des lieux de distribution. Beaucoup de gens ne nous trouvent pas en grandes surfaces. »

Qu’à cela ne tienne, les associés de l’entreprise viennent d’ajouter, avec toujours la même exigence de qualité basée sur des arômes naturels, 5 nouvelles saveurs à leur gamme, ce qui porte le nombre des thés et infusions à 22 pour la marque 1336 et à 9 pour la marque SCOP TI. Une gamme dont le packaging a de surcroît été modifié pour séduire plus largement les réseaux de distribution et conquérir de nouveaux publics. Outre les circuits de distribution commerciaux traditionnels, les produits 1336 et SCOP TI sont désormais également en vente sur un site internet : boutique.fraliberthe.fr. Avis aux amateurs !

L’épopée de ces femmes et de ces hommes ordinaires qui se sont opposés avec une si belle détermination à la puissance de la multinationale Unilever a été mise en scène en 2017 dans un spectacle écrit et joué – avec beaucoup de talent – par le comédien Philippe Durand : « 1336 (paroles de Fralibs) » (extrait). Voici ce qu’en disait l’auteur en mai 2018 sur le site de Contretemps : lien. Ce spectacle est toujours en tournée en 2019. S’il est programmé près de chez vous, ne le manquez pas. En cette période de conflit social permanent, trop souvent caractérisée par le cynisme des oligarques et la servilité des gouvernants, cette lutte moderne de David contre Goliath fait chaud au cœur !

Souhaitons longue vie à SCOP TI !

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Nestlé et Unilever sont en mesure de confirmer leurs objectifs annuels.

Par Les Echos

« Dis-moi ta croissance et je te dirai qui tu es ». Pour rester dans la famille des « blue chips  », les géants cotés des biens de consommation ont l'habitude de passer leur portefeuille de marques et d'activités au peigne fin. Cet exercice qui ne date pas d'hier est devenu plus pressant depuis que des actionnaires activistes ont fait de ce secteur un terrain de prédilection. Le rythme organique de Nestlé au premier trimestre (+3,4%), supérieur à celui d' Unilever diffusé simultanément (+3,1%), n'est donc pas passé inaperçu car le géant suisse donne ainsi moins de grain à moudre au fonds Third Point. Le poids lourd anglo-néerlandais affiche en effet une performance encore moins flatteuse dans sa partie alimentaire (+1,5%). Et il bat moins facilement les attentes des oracles boursiers qui  voyaient les deux à même enseigne (+2,8%). Son nouveau patron Alan Jope manque d'arguments pour combler sa décote de valorisation (20 et 22 fois le bénéfice prévisionnel) face à son homologue Mark Schneider, aux commandes depuis plus longtemps, un écart que certains analystes, comme ceux de CFRA, justifient par la participation de 23% dans l'Oréal. Leur point commun, c'est de souligner l'énormité du travail réalisé et de celui qui reste à faire - tout en poursuivant les efforts d'efficacité -, pour être en mesure de capter les nouvelles tendances. Même dans des marchés mûrs comme le café ou le thé en Europe, on en trouve quand on en cherche, comme l'attestent Nespresso ou Pukka.

À noter

Le cours de Nestlé a progressé deux fois plus vite que celui d' Unilever depuis le début de l'année (+18% et +10%).  

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Notre-Dame. « A une poignée, ils arrivent à un milliard », Nathalie Arthaud de Lutte Ouvrière

Pour ces élections européennes, Révolution Permanente appelle à voter pour les candidats de Lutte Ouvrière. Dans ce cadre, nous relayons ci-dessous une intervention de Nathalie Arthaud, tête de liste Lutte Ouvrière.

Elections européennes

Pourquoi Révolution Permanente appelle à voter pour les candidats de Lutte Ouvrière ?

 

Cliquez sur le lien ci-dessous pour prendre connaissance de la vidéo.

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
1 milliard d’euros récolté en 48h pour Notre-Dame : les associations de solidarité écœurées

Depuis lundi, les fortunes des grands patrons s’étalent au grand jour au travers des dons faramineux récoltés pour Notre-Dame. Un élan de solidarité qui n’est pas sans provoquer de malaise chez les associations de solidarité qui souffrent d’importantes réductions de moyens.

Philanthropie

« Finalement, le ruissellement fonctionne mais il est un peu sélectif et laissé à la libre appréciation de ceux qui détiennent aujourd’hui une grande partie de la richesse. » La phrase de Thierry Kuhn, directeur d’Emmaüs Mondo interviewé par FranceInfo TV résume bien le sentiment mitigé des associations de solidarité. Des associations comme Emmaüs, ATD Quart-Monde ou encore la Fondation Abbé Pierre expriment leur malaise dans les colonnes du Monde.

Alors que près d’1 milliard d’euros a été récolté en moins de 48h pour Notre-Dame, celles-ci font face à une chute historique des dons. Un phénomène lié notamment à la suppression de l’ISF - dont les assujettis avaient la possibilité d’obtenir des déductions d’impôts au travers de la solidarité -, ou encore la baisse du pouvoir d’achat des retraités, un secteur de la population particulièrement concerné par le don aux associations, mais aussi bien sûr à la réduction des subsides publiques.

Des politiques emblématiques du gouvernement Macron dont les effets collatéraux percutent les associations caritatives. De quoi laisser amères celles qui doivent faire face à une misère croissante, tandis que les grandes fortunes françaises étalent leur philanthropie dans la presse : 200 millions d’euros pour LVMH, 100 millions d’euros pour Total, 200 millions d’euros pour la famille Bettencourt-Meyers.

Des sommes qui laissent d’autant plus perplexes que les généreux donateurs sont souvent connus pour leurs arrangements avec l’impôt. En 2018, Mediapart révélait ainsi une évasion fiscale à hauteur de 2,5 milliards d’euros de la part du géant du luxe Kering, propriété de la famille Pinault qui a donné 100 millions d’euros pour Notre-Dame.

La fraude fiscale qui fait perdre à l’État français entre 25 et 100 milliards d’euros par an est ainsi l’envers de cette générosité des grands patrons. Des grands patrons qui ont trouvé en Emmanuel Macron une oreille attentive, eux qui veulent pouvoir investir leurs dons où il le souhaite et quand il le souhaite en fonction du taux de rentabilité symbolique du moment, mais pour qui l’impôt constitue une violation de leurs droits élémentaires.

« Les dons aux associations, cela représente trois milliards d’euros par an, et là, on vient d’attribuer en 24 heures un tiers de ce qui est donné à la solidarité.  » note encore Thierry Kuhn. Pourtant, au-delà de l’exaspération de ces associations, il est probable que les centaines de millions d’euros immédiatement mobilisables par le grand patronat n’aient pas échappé à ceux qui luttent contre ce système depuis des mois. Jusqu’alors, c’est à l’Etat que les Gilets Jaunes ont demandé des réponses, peut-être que c’est désormais aussi au grand patronat de demander des comptes.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Le gavage

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C'est en France, au 21e siècle, chez Sanofi *

Onze salariés de l’usine de Sanofi  (Mourenx-64) qui fabriquent la molécule de la Dépakine présentent des traces de valproate de sodium dans leur sang, une substance cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction, alors qu’ils ne prennent pas ce médicament.

Réponse du service de presse de Sanofi à Médiapart qui rend publique la situation : "« vous n’avez pas l’air de savoir ce qu’est une usine » "

Canaille le Rouge ne sait pas si la rédaction de Médiapart sait ce qu'est une usine, mais manifestement la direction de Sanofi le sait et maîtrise parfaitement comment il faut s'en servir et comment la capital Variable (les salariés) est la pour utiliser le capital constant pour produire de la plus-valu à transformer en profit.

Nouvelle confirmation de la donnée fondamentale des travaux de K. Marx : Le Capital ce n'est pas de l'argent , c'est le rapport social d'exploitation qui permet de produire, capter et accumuler pour le profit et plus le capital variable est pressuré pour le rendement profitable plus le profit est croissant.

 

« Des effets neurodéveloppementaux et néfastes sur la reproduction pourraient apparaître à des doses plus faibles que celles induisant des malformations congénitales », expliquait le groupe d’expertise d’urgence de l’Anses en juillet 2018. 

Les femmes en âge de procréer sont particulièrement vulnérables au valproate. En cas de grossesse, il est associé à un risque de malformation congénitale et à des troubles du développement, explique l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ​​​​​​.

« Chez les opérateurs de production ayant présenté des traces de valproate, les concentrations décelées dans le sang sont largement inférieures à la valeur guide de référence dans le cadre d’une exposition professionnelle, définie par des experts externes », le service de communication du groupe s'abrite derrière ces normes pour se donner bonne conscience. 

« Des effets neurodéveloppementaux et néfastes sur la reproduction pourraient apparaître à des doses plus faibles que celles induisant des malformations congénitales », expliquait le groupe d’expertise d’urgence de l’Anses en juillet 2018. 

Les femmes en âge de procréer sont particulièrement vulnérables au valproate. En cas de grossesse, il est associé à un risque de malformation congénitale et à des troubles du développement, explique l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ​​​​​​.

 Dans une lettre adressée à l’inspection du travail le 10 juillet 2018, le directeur du site, écrit qu’« il n’existe pas de méthode de prélèvement ni de méthode d’analyse de l’acide valproïque pour déterminer l’exposition professionnelle ». Et aussi que « le médecin du travail de la plateforme Chem’Pôle64 nous indique qu’il ne dispose pas de résultats de biométrologie pour les substances valproate de sodium et acide valproïque car ces substances ne disposent pas d’indicateur biologique d’exposition »Pourtant, la présence de Dépakine se mesure facilement dans le sang

Conclusion pertinente de médiapart : 

" Le site de Sanofi à Mourenx a déjà été pris en défaut : l’année dernière, Mediapart et France Info révélaient qu’il avait émis dans l’atmosphère jusqu’à 190 000 fois plus que le maximum autorisé d'une autre substance cancérogène et susceptible d’altérer la fécondité, le bromopropane. Depuis, des travaux ont été entrepris et les rejets sont revenus sous le seuil légal. Concernant les mesures prises pour protéger les travailleur·se·s du valproate de sodium, la question reste posée. "

C'est en France, au 21e siècle, chez Sanofi *

 

* pour obéir aux injonctions (légitimes) de la faculté, Canaille le Rouge a du prendre un peu de champ et doit pour quelques temps diminuer (pas cesser, que diminuer) l'intensité de ses activités. Il faufdra l'en excuser.

Publié par http://canempechepasnicolas.over-blog.com

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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