SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Mobilisation à Quimper après la mort d’un bébé : il faut une lutte nationale pour les services publics !

Ce samedi, un millier de manifestants, ont manifesté à Quimper après qu’un bébé soit mort faute de prise en charge à l’hôpital de Carhaix. Une mobilisation réprimée par le gouvernement qui démontre l’étendue de la crise des urgences et la colère de la population.

Crise des urgences

Crédits photos : Ouest France

L’image a fait le tour des réseaux sociaux samedi dernier, un millier de personnes selon les organisateurs ont manifesté devant la préfecture du Finistère à Quimper pour exiger la réouverture des urgences de Carhaix la nuit. Une manifestation dont les images témoignaient d’une détermination importante, en particulier celle de la catapulte tractée par les élus municipaux de Carhaix devant le cordon de CRS, ou encore le feu allumé devant la préfecture et les danses de joie des manifestants.

Alors que [plus de 300 habitants, soignants et élus de Carhaix avaient https://www.ouest-france.fr/sante/hopital/video-300-manifestants-prennent-la-direction-de-quimper-pour-defendre-lhopital-de-carhaix-d644494e-fc36-4fde-b0a7-b08e8ff786cd], ces derniers se sont heurtés à la réponse habituelle du gouvernement, celle de la matraque. Tandis que les manifestants tentaient de franchir le cordon de CRS pour rejoindre la préfecture, la police n’a pas hésité à les réprimer en employant gaz lacrymogène et coup de matraque comme on peut le constater dans les vidéos.

Une réponse ultra-répressive à une mobilisation survenue en réaction à un drame survenu dans la nuit de mercredi à jeudi à Carhaix, où un nourrisson de 6 mois, souffrant de problèmes respiratoires, est décédé en l’absence de prise en charge suffisamment rapide par les secours. Une conséquence de la fermeture de nuit des urgences hospitalières de Carhaix, fautes de personnel et de moyens, que la population avait déjà dénoncé le 14 septembre dernier en envahissant l’ARS, restée silencieuse face aux revendications.

Carhaix, une loupe sur la dégradation profonde du système de santé en ruralité

La manifestation de ce samedi a permis de mettre en lumière les conséquences profondes de la crise des services de santé, tout particulièrement celles des services d’urgences. En réalité, le choix du gouvernement depuis plusieurs mois de pérenniser un fonctionnement dégradé des services d’urgences en généralisant leur fermeture et leur « régulation », amène un véritable calvaire pour la population. Dans un reportage réalisé par le HuffPost qui a suivi la manifestation, les habitants racontent la situation à Carhaix. « C’est une galère, on appelle le 15, on nous envoie ailleurs pour faire revenir ici, c’est une perte de chance et de temps » explique une auxiliaire puéricultrice. Alors que les hôpitaux vers lesquels sont renvoyés les habitants de Carhaix sont, pour le plus proche, à 45 minutes de voitures, Solange, habitante de la petite ville de 7 500 personnes, soutient que « la situation ne peut pas tenir, ici on est loin de tout, on a besoin d’un service de santé correct ».

Le problème à Carhaix dépasse par ailleurs la question des services d’urgence et concerne l’accès aux soins dans sa globalité, comme l’affirme avec force Delphine, elle aussi habitante : « on en parle depuis longtemps de ce problème à Carhaix. Il n’y a plus de dentiste, un médecin généraliste c’est très compliqué à trouver. Moi, j’ai la chance d’en avoir un, mais pour les gens qui arrivent à Carhaix c’est impossible d’en trouver. » Une réalité rapportée aussi par Monique, infirmière à la retraite, qui montre l’absurdité de la fermeture des urgences : « Mon propre médecin d’ici m’a dit qu’il y a des gens qui bloquent des semaines pour aller à Paris se faire soigner. »

« C’est pour toutes ces raisons qu’on se dirige vers Quimper, pour se faire entendre », affirme une habitante de Carhaix, tandis qu’un autre assure qu’ils vont continuer « à se battre pour l’hôpital », « sans jamais baisser la tête » pour qu’il rouvre complètement. Des déclarations qui montrent le niveau d’indignation et de révolte présent au sein de la population, que l’élu municipal et agriculteur de Carhaix, Yann Maniac’h appuie, après s’être fait réprimer par la police en déclarant « qu’ils [le gouvernement] ne gagneront pas, on ne s’arrêtera pas de se défendre ». En 2008, à Quimper, la population avait forcé les grilles de la préfecture du Finistère contre la fermeture d’un service de maternité, faisant reculer les pouvoirs publics.

Une forte colère : l’ensemble du mouvement ouvrier doit s’emparer de la crise l’hôpital

Si les mobilisations syndicales au sein des services de santé ne manquent pas ces dernières années, depuis avril, celles-ci prennent une nouvelle ampleur dans certaines petites villes. 2 000 manifestants à Feurs (Loire) fin avril, 6 000 à Langres (Hautes-Marne) le 23 septembre dernier, et enfin un millier à Quimper ce samedi, la population se mobilise de plus en plus pour dénoncer un accès aux soins détériorés, la destruction des services publics et les déserts médicaux. Tandis qu’à Feurs, la population protestait contre la fermeture très prochaine du service des urgences, à Langres, l’immense manifestation jamais vue dans cette ville, et à l’initiative de l’association Egalité santé, s’opposait au projet de réorganisation hospitalière de l’ARS.

Des manifestations qui marquent une colère profonde au sein de la population contre les conséquences des politiques néolibérales des gouvernements successifs. Des conséquences qui vont au-delà de la santé, puisque ce sont l’ensemble des services publics qui sont détruits et font face au manque de moyens. Une situation dont les plus fortes conséquences se ressentent dans les banlieues pauvres ou les zones rurales et semi-rurales. Alors que le grand mouvement contre la réforme des retraites marquait la profondeur de la colère dans le territoire, que les révoltes des banlieues exprimaient également ce phénomène et ont grandement fragilisé le gouvernement, la dossier de l’hôpital public, l’accès aux soins et les contestations grandissantes en ruralité pourraient bien venir percuter ce dernier par en bas et l’ébranlé à nouveau.

Marie-Laure Charchar, secrétaire générale de la CGT blanchisserie et membre de Révolution Permanente nous donne sa vision de la situation : « d’une part la centralité d’un service de santé performant pour la vie de tout le monde, et d’une autre la détérioration de ces services, le caractère minable des conditions de travail à l’hôpital, et ce par la faute des politiques qu’ont menaint les gouvernements. Et ça va pas en s’arrangeant, Les drames à l’hôpital ne cessent de se multiplier, c’est urgent d’y mettre fin ! La contestation dans les petites villes est normale et symptomatique au vu du niveau de destruction des services de santé. On doit prendre exemple sur ce qui se passe dans ces petites villes qui arrivent à mobiliser largement la population sur un sujet, surtout à l’heure où les directions syndicales continuent de maintenir des mobilisations dans la division les luttes alors qu’on aurait besoin d’un mouvement d’ensemble. »

De fait, la démonstration de colère de samedi pose la question de la construction d’une riposte, qui associe lutte pour les services publics, mobilisation contre la vie chère et pour les salaires, et refus des offensives autoritaires et racistes, qui font obstacles à celles et ceux qui relèvent la tête. Un enjeu central à l’heure où la préparation du 13 octobre est largement en-deçà des nécessités urgentes de la situation, et où le son de cloche des dirigeantes de la CGT et de la CFDT est au refus de prendre « sa revanche » face à Macron. La colère existe, il faut l’organiser dans un plan de bataille offensif ! Comme le conclut Marie-Laure, « il y a urgence à construire une riposte d’ensemble, contre les offensives répressives et racistes du gouvernement, contre la vie chère et l’inflation qui nous appauvrit, mais également pour un service public de qualité pour tout le territoire ».

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Lidl Chevreul à Nantes : face au mépris de la direction, grève spontanée et débrayages

Après une première journée de grève contre le management brutal au Lidl Chevreul à Nantes, la mobilisation s’est poursuivie la semaine dernière face au mépris de la direction, qui a balayé d’un revers de main les revendications des grévistes.

Grande distribution

Crédits photo : Révolution Permanente

Dimanche 17 septembre, les salariés du Lidl Chevreul à Nantes se sont mis en grève en réaction aux menaces physiques proférées par un membre de la direction à l’encontre d’un de leurs collègues. Mobilisés contre les méthodes managériales brutales de la direction, ils dénoncent également des cadences de travail infernales et des salaires trop faibles face à l’inflation.

Lundi dernier, les grévistes et l’équipe du jour ont été convoqués pour une réunion exceptionnelle. Très vite, la direction donne le ton : elle annonce que ni les menaces à l’encontre de Sylvain* ni la journée de grève ne seront abordées, et balaye d’un revers de main les revendications des grévistes quant aux salaires et aux conditions de travail. Pire encore, elle leur annonce que la seule mesure imposée aux managers du magasin, c’est qu’ils doivent désormais dire « bonjour » et « au revoir » aux salariés.

Une réunion qui n’a fait que renforcer la colère des salariés : face au mépris de la direction, plusieurs salariés se sont mis spontanément en grève à la sortie de la réunion. Pour Lisa* , salariée sur le magasin : « C’était une discussion ridicule, qui ne servait qu’à enterrer nos revendications ». Deux jours plus tard, les salariés ont débrayé à deux reprises pour tenter d’entraîner le reste de leurs collègues dans le mouvement, et réfléchissent désormais à l’organisation d’une prochaine journée d’action.

Face à Lidl qui profite de la crise et harcèle ses salariés : solidarité avec les grévistes !

L’absence de réaction de la direction sur les méthodes brutales employées par les managers du magasin s’aligne en réalité sur la réputation tristement célèbre de harcèlement des salariés. Fin 2017, Cash Investigation dévoilait des menaces de mort proférées par un manager à une salariée, qui lui avait hurlé « tu vas mourir ! Premier inventaire pourri, non-respect de la procédure, je te cartouche ! ».En 2021, une délégué syndicale d’un magasin dans l’Hérault racontait que plusieurs salariés avaient menacé de mettre fin à leurs jours face aux méthodes managériales, et la même année, une salariée de l’enseigne s’est donnée la mort en Bretagne en dénonçant dans sa lettre son employeur et certains supérieurs hiérarchiques.

Ainsi, la lutte contre les méthodes managériales de la direction du magasin de Chevreul Nantes est loin d’être isolée, mais s’inscrit dans un combat contre un géant de la grande distribution qui impose par la terreur des salaires de misères et des conditions de travail infernales. Ce, alors que dans le même temps, l’enseigne a largement augmenté les prix de vente des produits du quotidien ces deux dernières années permettant notamment d’ériger le fondateur de Lidl en l’homme le plus riche d’Allemagne.

Dans ce sens, pour pouvoir gagner, la lutte des salariés du Lidl Chevreul Nantes va devoir se structurer dans un combat plus large contre Lidl et le secteur de la grande distribution, qui profite de l’inflation pendant que salariés comme clients en paient le prix fort. Ce qui implique d’une part l’organisation d’assemblées générales pour entraîner toujours plus de salariés dans une prochaine journée de grève et tenter de rallier des salariés d’autres magasins de l’enseigne, tout en allant chercher la solidarité des salariés d’autres secteurs, des clients, et de toutes celles et ceux qui subissent aujourd’hui l’augmentation du coût de la vie d’autre part. Une recherche de soutiens qui commence par la diffusion de la caisse de grève, comme l’ont fait les étudiants du collectif Poing Levé cette semaine à Rennes.

Dans une situation marquée par l’inflation qui risque encore de croître, une victoire des travailleurs précaires de Lidl représenterait une victoire pour l’ensemble de celles et ceux qui subissent l’augmentation des prix, face aux groupes de la grande distribution qui profitent de la crise économique pour générer toujours plus de profits.

Pour soutenir le combat des salariés de Lidl, donnez à la caisse de grève !

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Budget 2024 : l’austérité quoi qu’il en coûte

Pour 2024, le gouvernement prépare un nouveau budget frappé du sceau de l'austérité, avec la suppression d’aides à la consommation qui permettaient de survivre face à l’inflation. Un signe de plus que le « quoi qu’il en coûte » est fini et que le gouvernement compte toujours plus faire payer la crise aux travailleurs.

Analyse

Crédit photo : O phil des contrastes

L’austérité est de retour, pour de bon. Le 27 septembre Bruno Le Maire a en effet présenté le Projet de Loi de Finances pour le budget 2024, qui devra être discuté au parlement dans les prochaines semaines. Dans la continuité des annonces faites par le gouvernement depuis la rentrée, l’addition est salée, avec 16 milliards d’économies, pour une diminution de 5 milliards d’euros des dépenses de l’Etat.

Un budget austéritaire en forme d’attaque contre les travailleurs

L’objectif de l’exécutif est de diminuer le déficit public, qui correspond en 2023 à 4,9 % du Produit Intérieur Brut, pour le porter à 4,4% en 2024. Une forte réduction, qui sera avant tout payée par les travailleurs.

En effet, pour réaliser ces économies, le gouvernement va mettre fin à une bonne partie des dispositifs visant à réduire les effets les plus difficiles de l’inflation, et notamment les aides à la consommation qui permettaient déjà peine de survivre. Ainsi l’Etat va gagner 15 milliards d’euros par rapport à 2023 grâce à la clôture progressive des boucliers énergétiques, le tout alors que les prix de l’énergie pourraient encore augmenter de 10 à 20% en février 2024.

Ces réductions sont complétées par d’autres baisses de dépense, avec la fin des 600 millions payés aux centres de formation des apprentis (CFA), ou encore avec 500 millions piochés dans la trésorerie des opérateurs de l’Etat, notamment les universités, que Macron menaçait de coupes budgétaires au début du mois. A ces économies de l’Etat, il faut ajouter celles de la Sécurité Sociale. Alors que l’Etat aurait dû couvrir la hausse induite par l’inflation des dépenses de l’assurance-maladie, ces dernières vont être amputées de 3,5 milliards d’euros. Une détérioration du service public à prévoir donc, quand l’augmentation des prix entraine une hausse des recettes pour l’Etat, via la TVA.

En d’autres termes, le budget 2024 entérine la fin des dernières mesures du « quoi qu’il en coûte ». Le gros des économies réalisées consiste au non-renouvellement des dépenses et « boucliers tarifaires » décidées pendant la pandémie, ce qui va avant tout peser sur les travailleurs qui continuent de subir l’inflation alimentaire ou énergétique, sans que leurs salaires n’augmentent. Une politique d’économie qui ne s’applique pourtant pas aux secteurs du régalien. Dans ce projet de loi de finances, les budgets de l’armée, de la police et de la justice devraient en effet être augmentés de 4 milliards d’euros, auxquels s’ajouteront les programmations déjà votées, comme la loi de Programmation militaire et ses 413 milliards d’euros d’augmentation sur la période 2024-2030.

Pour faire face à une période potentiellement agitée socialement, l’Etat continue de renforcer son appareil répressif. Comme quoi l’austérité ce n’est pas pour tout le monde, et surtout pas pour les piliers de l’Etat et de l’impérialisme français.

Un premier avant-goût avant une forte austérité jusqu’en 2027

Pour autant, ces coupes budgétaires peuvent paraître moins dure qu’annoncées, le gouvernement ayant suspendu l’application de certaines mesures, ou différé la suppression de certaines aides. Le doublement de la participation forfaitaire pour chaque visite chez le médecin, ou bien le doublement des franchises médicales de 50 centimes à 1 euro sur les boîtes de médicament ne figurent pour l’instant pas dans le projet de loi, même si elles pourraient être rajoutées au cours de la discussion au Parlement.

Dans le même temps, le gouvernement a décidé de maintenir certains petits dispositifs au prix d’un important enfumage, comme le chèque carburant de cent euros pour 50% des salariés les « plus modestes ». Toujours arc-bouté sur son refus de s’attaquer aux profits patronaux et donc d’augmenter les salaires, l’annonce prend la forme d’une reculade (après l’annonce de la « fin des chèques » le 13 juillet dernier) dans un contexte d’inflation qui ne cesse de comprimer les salaires et d’appauvrir les travailleurs face auquel le gouvernement craint une nouvelle explosion sociale.

Mais le gouvernement prévoit déjà de resserrer la vis à nouveau. Ce budget austéritaire en 2024 est le premier d’une longue série qui va traverser le quinquennat, avec comme horizon de ramener le déficit à 2,7% du PIB en 2027 et de baisser la dette de 109,7 % du PIB en 2023 à 108,1 % en 2027. Aussi, ce budget moins austéritaire que prévu constitue un pas de côté et une première offensive pour la macronie, qui se prépare à attaquer plus durement encore quand le contexte lui sera plus favorable. D’autant que pour parvenir à ces objectifs, les coupes budgétaires des années à venir devraient être particulièrement dures, car l’Etat s’est déjà engagé à des dépenses importantes avec les lois de programmations, comme celle sur l’armée.

Ainsi de l’avis même du Haut Conseil des finances publiques (HCFP), un organe de conseil de l’Etat : « les dépenses de l’État hors lois de programmation sectorielles nécessiteront un effort de maîtrise très important : elles devraient diminuer en volume en moyenne de 1,8 % » chaque année. Dans le même temps, les budgets des collectivités territoriales et de la Sécurité sociale devraient être durement allégés. Selon l’Opinion, le gouvernement serait déjà à la recherche de 12 milliards d’économies pérennes pour 2025. Autrement dit, avec les objectifs que le gouvernement veut dès maintenant entériner, c’est la garantie de plusieurs années de forte austérité qui sont à prévoir.

Le durcissement pourrait d’ailleurs arriver plus vite que prévu. En effet, pour arriver à ce niveau d’économies, le gouvernement se fonde sur des hypothèses de croissances plutôt élevées. Pour 2024, il prévoit une croissance de 1,4 %, qui de l’aveu du Haut Conseil des finances publiques est « supérieure à celle du consensus des économistes » fixée à (+ 0,8 %). Conscient de ce risque, le gouvernement prévoit donc des restrictions brutales et in extremis, qui pourraient être décidées en cours d’année. Ainsi le député Renaissance et rapporteur du budget Jean-René Cazeneuve est clair et explique pour L’Opinion : « si nos prévisions ne se réalisent pas, il faudra réviser notre budget en cours d’année » avec un projet de loi rectificatif en début de printemps. L’occasion de porter un nouveau coup pour les travailleurs dans le courant du printemps, une fois les chocs de la rentrée et de l’hiver passés.

Un budget qui résonne avec les faiblesses de la macronie

Si l’horizon des quatre années à venir est donc bien celui de l’austérité, certains secteurs de la droite et de la bourgeoisie voudraient s’attaquer plus vite et plus durement aux travailleurs. Le chef des Républicains au Sénat, Bruno Retailleau a par exemple estimé que « 16 milliards d’économies, ce n’est rien », avant de préconiser que « l’Etat se mette au pain sec » car « on a plus de 3 000 milliards d’euros de dettes ». Même son de cloche chez le président du groupe de l’Union centriste au Sénat, Hervé Marseille, pour qui « 16 milliards d’économies, ce n’est pas assez » car « la charge de la dette devient monstrueuse ».

De ce point de vue, le budget 2024 devra également faire face à un climat parlementaire agité. Les déclarations de Retailleau et Hervé Marseille, deux poids lourds du Sénat, indiquent qu’il sera difficile de trouver un compromis avec la droite, comme la macronie a réussi à le faire pour l’attaque sur le RSA. A l’Assemblée également, rien ne sera facile pour l’exécutif, qui a déjà dû utiliser un premier 49-3 sur la loi de programmation des finances publiques. Dans ces circonstances, tout indique que le vote de budget se fera sous une avalanche de 49-3 et de motions de censure, signes des faiblesses politiques répétées de la macronie, mais aussi de son autoritarisme et de sa détermination pour nous imposer ses attaques.

Contre un budget austéritaire et face à un gouvernement fragile, mais autoritaire, la préoccupation des organisations du mouvement ouvrier devrait donc être de se préparer à lutter. C’est pourtant une tout autre perspective qui se dessine actuellement, avec la participation des directions syndicales à la conférence salariale, et l’absence de préparation de la date de manifestation du 13 octobre. Au contraire, dans le contexte actuel d’inflation, de recul des droits sociaux comme le RSA, de coupes budgétaires et de casse des services publics, il y a urgence à mettre sur pied un rapport de force d’ampleur, qui mette notamment en avant des augmentations de 400 euros des salaires, bourses et minimas sociaux, ainsi que leur indexation sur l’inflation.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Guerre en Ukraine, en direct : double revers pour Kiev sur le front diplomatique

ET :

En Slovaquie, les législatives remportées par un parti prorusse

Le parti populiste slovaque Smer-SD, opposé à l’aide à l’Ukraine et prorusse, a remporté le scrutin législatif en Slovaquie, selon le décompte de la quasi-totalité des voix. Le scrutin dans ce pays de 5,4 millions d’habitants, membre de l’Union européenne (UE) et de l’OTAN, était considéré comme déterminant pour savoir si la Slovaquie peut rester, ou non, sur sa lancée pro-occidentale.

Contrairement aux résultats de deux sondages à la sortie des urnes, le parti de l’ancien premier ministre Robert Fico a obtenu 23,3 % des voix, devançant le parti centriste Slovaquie progressive (PS) soutenu par 17,03 % des votants, après le décompte de 99,43 % des bulletins de vote.

Publié par FSC

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Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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