L'actuel directeur général du géant anglo-néerlandais des biens de consommation, Paul Polman, quittera ses fonctions au 1er janvier.
Après une décennie passée à la tête d'Unilever, Paul Polman (62 ans) s'apprête à quitter ses fonctions de directeur général au 1er janvier. Il sera remplacé par Alan Jope, président de la division Beauté et Hygiène depuis 2014, annonce le géant anglo-néerlandais dans un communiqué de presse ce jeudi.
« Paul Polman a décidé de quitter l'entreprise », précise Unilever qui ne donne pas les raisons de son départ. Au cours de son mandat, « la société a enregistré une croissance constante de son chiffre d'affaires et de ses résultats supérieurs à ceux des marchés », est-il seulement indiqué.
Développeur d'un modèle de croissance durable pour Unilever, Paul Polman a généré « un rendement total pour les actionnaires de 290 % » pendant les dix ans passés à la tête de l'entreprise. Ces mêmes actionnaires ont pourtant largement rejeté sa proposition de supprimer la structure à deux têtes de la société pour s'implanter uniquement aux Pays-Bas. Unilever affirmait pourtant que cette restructuration la rendrait plus compétitive à l'heure où le marché des biens de consommation se consolide.
En dix ans à la tête d'Unilever, Paul Polman a généré un rendement total pour les actionnaires de 290 % - Riccardo Savi/Getty Images for Concordia Summit/AFP
A 54 ans, Alan Jope reprend les rênes d'Unilever (Dove, Ben & Jerry's...) après une période de turbulences durant laquelle la société a notamment repoussé la tentative d'OPA de Kraft Heinz téléguidée par le milliardaire Warren Buffet. Sa nomination intervient également à un moment où les investisseurs activistes poussent les industriels du secteur des biens de consommation à élargir leurs marges bénéficiaires.
Durant son mandat de président de la division Beauté et Hygiène, Alan Jope a pour sa part tenté d'accroître la rentabilité d'Unilever en créant une division baptisée Prestige. Développant celle-ci au travers d'acquisition de marques de soins de la peau haut de gamme telles que Ren et Dermalogica.
Pour Unilever, Alan Jope « possède une excellente feuille de route pour diriger les activités d'Unilever sur les marchés développés et émergents ». Il a en effet dirigé la société en Asie du Nord, en Russie, en Afrique et au Moyen-Orient.
Le géant des biens de consommation vient d'ailleurs tout juste d'entrer en négociations exclusives avec GSK pour racheter son lait malté, Horlicks. Ce dernier réalise 90 % de ses ventes ont lieu en Inde, premier marché émergent d'Unilever.
Publié par lesechos.fr