
1. Le pouvoir a dû reculer
2. C'est la lutte de masse qui l'a fait reculer et pas du tout le "dialogue social"
3.Le pouvoir manœuvre en recul, mais il manœuvre
Pour lui il s'agit d'abord de tâcher d'en finir avec le mouvement de masse en cours, d'empêcher les convergences déjà amorcées (lycéens, étudiants, salariés des entreprises et de la fonction publique).
En essayant de diviser ceux qui sont engagés dans la lutte et justifier la répression qu'il exerce déjà et qu'il envisage d'amplifier.
En dramatisant la situation pour à l'instar de ce qui s'est passé en 1968 utiliser les violences urbaines pour tâcher de retourner l'opinion publique.
Surtout il est décidé à poursuivre ses contre-réformes : statut de la fonction publique, retraites, indemnisation du chômage, privatisations, contre-réforme de l'état ...
En un mot pour lui il s'agit de céder sur certains points en vue de calmer, mais avec des "solutions" qui ne remettent pas en cause la logique de classe de son projet global de restructuration de la société française.
4. Quelles tâches pour le mouvement syndical et la CGT ?
Pas d'autre voie digne de ce nom que le développement des luttes , avec l'objectif du blocage généralisé et la visée de leur convergence en isolant le pouvoir, pour gagner sur les revendications du monde du travail et le contraindre pour l'heure à renoncer à ses contre-réformes.
Le caractère de classe et l'injustice de sa politique est devenu un constat très majoritaire dans l'opinion comme dans le mouvement des gilets jaunes.
C'est sur ce socle qu'il faut s'appuyer pour résister et pour renouer avec de nouvelles conquêtes.
En refusant par conséquent de consentir aux manœuvres du pouvoir, subitement soucieux des " corps intermédiaires" pour leur faire jouer un rôle de pompier social et de complicité dans la poursuite des régressions sociales.
En refusant par conséquent de participer à un dialogue et des consultations bidon qui n'ont d'autre objectif que de tenter de convaincre de l'impossibilité d'autres choix que ceux du macronisme.
Attitude qui serait mortelle pour le mouvement syndical et en particulier pour ceux qui se réclament de la lutte des classes ... et de la Charte d'Amiens.
C'est pourquoi la participation à la mascarade de l'Elysée d'hier est totalement néfaste.
Par bonheur, parallèlement, les militants et nombre de structures consacraient leur énergie à la préparation des actions et des grèves du 14 décembre et de ses suites !
Rendez-vous donc au 14 ... et APRÈS !