Des responsables des syndicats CFE-CGC, CGT et Unsa du Groupe ADP, gestionnaire des aéroports parisiens de Roissy-Charles-de-Gaulle et Orly, ont été interpellés vendredi en fin de matinée à Orly, pendant une manifestation de salariés en grève, indiquent des sources syndicales.
La police a interpellé plusieurs syndicalistes ce vendredi matin à l'aéroport d'Orly où un rassemblement de salariés d'Aéroports de Paris en grève avait été organisé.
Dans le cadre d'un préavis de grève déposé jusqu'à dimanche 7h00 du matin, les salariés grévistes avaient décidé de se retrouver pour manifester devant Orly et Roissy ce vendredi matin.
Ils avaient aussi envisagé de perturber les terminaux. Mais ils ont dû faire face à la police. Ils ont eu interdiction de rentrer dans les aéroports, mais aussi de bloquer la route d'accès.
Rassemblements sous tension et interpellations à Orly
Véronique Pigueron, présidente de la CFE-CGC d'ADP, a déclaré avoir été "interpellée par la police, avec la responsable CGT à Orly, Isabelle Bigand".
Laurent Garssine, secrétaire général de l'Unsa chez ADP, a lui aussi annoncé son interpellation par la police "avec deux responsables de la délégation CGT". "On est pacifiques. On faisait un sit-in sur la route et on a été interpellés parce qu'on n'avait pas de pièce d'identité", a raconté Laurent Garssine.
Le responsable de l'Unsa a dit avoir téléphoné au PDG du Groupe ADP, Augustin de Romanet, pour lui "faire part des répressions".
À Roissy, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour repousser des manifestants qui déambulaient sur les voies routières d'accès à l'aéroport.
Réactions scandalisées sur Twitter
Ces interpellations ont fait réagir sur Twitter les responsables nationaux de la CFE-CGC et de l'Unsa.
Une situation inacceptable pour Laurent Garssine, secrétaire général Unsa Sapap Aéroports de Paris. Même réaction pourle président de la CFE-CGC, François Hommeril.
La direction d'ADP propose des réunions aux syndicats
La direction du Groupe ADP a indiqué vers 12h00 qu'"une réunion de point de situation était "proposée ce jour à 15h00" aux syndicats.
Suite à la réunion, elle a souhaité faire une déclaration : "Nous avons souhaité réunir les organisations syndicales représentatives pour faire le point sur la situation et revenir sur les incidents de ce matin. L'Unsa et la CGT ont participé à cette réunion. Chacun a appelé à la responsabilité pour trouver au plus vite une issue au mouvement social. C'est pourquoi nous avons à nouveau proposé aux organisations syndicales représentatives une réunion le lundi 12 juillet à 10h que nous souhaitons pouvoir être conclusive sur la base des propositions de toutes les parties."
Les grévistes réclament le retrait d'un plan d'adaptation des contrats de travail qui prévoit une baisse ou une suppression de primes. En cas de refus, les salariés risquent un licenciement dans le cadre d'un plan de sauvegarde de l'emploi.
Publié par Par Martine Bréson, Mélanie Kuszelewicz, France Bleu Paris, France Bleu