Ils réclament une amélioration de leurs salaires et de leurs conditions de travail. Jeudi 23 décembre, avant de nouvelles perturbations annoncées pour vendredi à Nice ou à Marseille, veille de Noël, des dizaines d’employés de la Fnac parisienne ont débrayé à la suite de l’appel de la CGT. Des libraires ou disquaires grévistes du magasin de Paris Saint-Lazare ont été rejoints par des employés et élus syndicaux des boutiques Fnac intra-muros, avec près de 200 personnes mobilisées, a assuré à l’Agence France-Presse le délégué central CGT Boris Lacharme.
La direction a relevé pour sa part la participation d’une « cinquantaine de salariés » à la grève jeudi. Après le vote d’un préavis illimité jusqu’à fin décembre, le mouvement doit être reconduit vendredi pour faire pression sur les négociations annuelles obligatoires (NAO) prévues en février. Des employés des Fnac de Nice, Marseille, du Havre ou encore de Clermont-Ferrand ont également prévu des débrayages vendredi, mais sans entraîner la fermeture des boutiques concernées.
Des « économies faites sur la santé des salariés »
« Les salaires et les conditions de travail sont les dénominateurs communs du mouvement », a précisé Marc Pietrosino, délégué central Relais (magasins en région), qui a déploré « les économies faites sur la santé des salariés » avec des précautions sanitaires qu’il juge insuffisantes. Interrogée par l’AFP, la direction de la Fnac « rappelle que le pouvoir d’achat de ses collaborateurs est une préoccupation constante », insistant notamment sur le versement d’une prime mensuelle de 135 euros pour les salariés parisiens, « équivalent d’un 14e mois ».
Le week-end dernier, la CGT avait comptabilisé 30 à 80 % de participation à des débrayages dans des magasins en région. La grève a notamment été de même source très suivie à Amiens, concerné – comme neuf autres magasins – par la signature d’un accord de performance collective. Avec pour conséquence, selon la CGT, la réorganisation des métiers et du temps de travail. « On demandera désormais aux salariés une ultrapolyvalence, avec la fusion, par exemple, des services d’accueil, de stock ou SAV sans formation adéquate », a dénoncé Marc Pietrosino.
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