Crédits photo : Ottaviani Serge Usine Stellantis d’Hordain - atelier Montage.
SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI
Syndicat CGT Unilever HPCI France
Sur le site de Stellantis Mulhouse, les intérimaires subissent de nombreux jours chômés imposés par la direction, ce qui engendre des pertes importantes de salaire. Une façon pour la multinationale automobile de faire toujours plus d'économies sur le dos des travailleurs précaires.
Crédits photo : Ottaviani Serge Usine Stellantis d’Hordain - atelier Montage.
Le géant automobile Stellantis, qui compte comme filiale Peugeot, Citroën ou encore Opel, n’en finit pas de mener son « impitoyable chasse aux coûts » comme titrait le journal Le Monde en juin. Une « chasse aux coûts » qui a pour première victime les travailleurs du groupe et plus particulièrement les intérimaires. En effet, sur le site de Stellantis Mulhouse, la CGT appelait les intérimaires à s’organiser face au problème des jours chômés et de leurs indemnisation.
« Il y a régulièrement des jours chômés, ou l’entreprise impose de ne pas travailler par manque d’activité. Il y a tout un dispositif pour indemniser les travailleurs en CDI, mais les intérimaires eux ne touchaient rien. Ca avait fait monter la colère et la direction a mis en place une avance de 56 euros par jours chômés. Mais ca reste une avance qui est récupérée sur les IFM (indemnités de fin de contrats), ce qui revient à la situation de départ. Les intérimaires se font arnaquer sur les indemnités de jours chômés » explique Vincent Duse, ouvrier PSA-Stellantis Mulhouse et militant CGT.
En effet, ces jours chômés pèse énormément sur la paye des intérimaires. Sur les quatre derniers mois, l’usine de Stellantis Mulhouse en a imposé beaucoup. « Entre mai et juillet il y a eu 10 annulation de séances. Pour les intérimaires ca représente 560 euros qu’ils perdront d’un coup sur leurs indemnités de fin de mission, c’est totalement injuste » dénonce le militant CGT. Dans cette situation, la colère des intérimaires continue de s’accentuer au début de la période estivale ou de nombreux contrat vont arriver à leur terme et ou les IFM perçues seront totalement dérisoires.
Cette situation touche des centaines d’intérimaires sur lesquels le groupe compte pour réaliser un maximum d’économie. Pour exemple, sur le site de PSA Mulhouse, 1 200 intérimaires sont embauchés pour environ 4 000 salariés. « Au montage, la tâche la plus pénible, il y a plus d’intérimaires que d’embauchés. Il y a 4 mois on comptait 936 intérimaires et 823 CDI, mais il y a eu 600 intérimaires qui on été viré en mars » explique Vincent Duse.
Alors que Stellantis enregistrait un nouveau record avec 18,6 milliards de bénéfices en 2023, les travailleurs sont toujours plus maltraité par la multinationale. En témoigne le recours massif à la précarisation de l’emploi, mais aussi la suppression de poste avec 12 % d’effectifs en moins en Europe et 13 % aux USA sur la période de 2021 à 2023. Une politique qui a aussi des conséquences sur des centaines de milliers de travailleurs de la sous traitance automobile et dont les emplois sont aujourd’hui menacés, à l’image du licenciement brutal de 400 travailleurs de l’équipementier automobile MA France.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
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