SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Ou autrement dit "Quand on veut tuer son chien on dit qu'il a la rage! "

La campagne contre la SNCF et les cheminots s'accélérant comme on a pu le voir sur le service public même et France 5 où un Thomas Snégaroff compte sur la supposée dégradation de l'image du cheminot résistant héritée de la lutte de libération nationale pour que la contre-réforme Macron passe qui serait privée du soutien populaire.

Alors faisons mentir tout ce beau monde qui ment lorsqu'il affirme qu'il ne s'agit pas de la privatisation de la SNCF!

 

PAR FSC

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Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Dr. Oetker en passe de racheter Alsa à Unilever

Le groupe familial allemand Dr. Oetker a annoncé le projet d’acquisition de la marque Alsa auprès du groupe Unilever, l’actuel propriétaire. Le projet englobe également le site de production situé à Ludres, en Lorraine. Les documents légaux formalisant le projet sont signés. La transaction reste soumise à la consultation des institutions représentatives du personnel et à l’approbation des autorités de la concurrence.

La marque française de produits pour pâtisseries et de préparations pour desserts n’était plus en ligne avec la stratégie mondiale de valorisation d’Unilever. « La catégorie pâtisserie et préparations pour desserts ne s’inscrit pas au cœur du portefeuille d’Unilever, en constante évolution, reconnaît Bauke Rouwers, directeur général d’Unilever France. Nous sommes confiants dans le fait que cette marque fortement ancrée dans la tradition des desserts sera à même d’exploiter tout son potentiel, gérée et soutenue par Dr. Oetker ».

Du côté de Didier Muller, directeur général de Dr. Oetker, l’heure est à la satisfaction en soulignant la complémentarité de la marque avec le portfolio actuel. Le groupe allemand a réalisé en 2016 un chiffre d’affaires de 2,4 milliards d’euros, partout dans le monde, pour un effectif de 11 640 salariés.

En France, l’entreprise commercialise 120 produits sur trois segments : les produits pour pâtisseries et préparations pour desserts, les produits apéritifs, et les pizzas surgelées. Elle compte 230 salariés en France pour deux sites de production.

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Témoignage : ex-salariée du groupe SFR et victime de burn-out

Florence, ex-salariée chez SFR, raconte comment elle a été victime de burn-out à cause de la charge inhumaine qui pesait sur elle et des conditions que lui imposait la société.

Patrick Drahi achète SFR en 2016. Ce dernier, champion de la LBO (levier légal qui consiste à racheter une boite en levant des fonds en endettant de facto la boite achetée), était déjà numéro un de Altice, société actionnaire qui contrôlait Numéricâble. Le groupe Altice a donc bien grandit mais malheureusement pas sans casse sociale : plan départ volontaire, burn out, étaient au programme.

Révolution Permanente a rencontré Florence (nom d’emprunt), qui a été ingénieure durant une quinzaine d’année au sein du groupe SFR, groupe opérateur numéro deux derrière Orange. Elle travaillait dans un service en 3x8 et raconte comment elle est passée de « bonne employée » aux yeux de la direction à une victime de burnout.

Florence  : « J’avais honte car je n’étais pas fainéante de nature, j’étais la première volontaire pour faire des heures supplémentaires car j’aimais mon métier et mon côté perfectionniste faisait que je me donnais à 100%, et en plus ça mettait du beurre dans les épinards !

Malheureusement la politique d’entreprise change et se donner à 100% n’était plus suffisant il fallait être en permanence à 200% pour atteindre des stats inatteignables avec des procédures qui changent tous les jours.

A force d’avoir peur de faire des erreurs, on en fait car de toute façon aucun humain n’est parfait, on n’est pas des machines !!!

La charge de travail augmentait pour des primes et des effectifs qui baissaient drastiquement ; sans compter les multiples déménagements et changements de société. Car il est fréquent de voir des salariés passer d’une société à une autre au sein du groupe (via l’article 1224-1 du code du travail) qui affectent le quotidien des salariés. »

Moralement et physiquement à bout, comme tous les collègues du service, les managers semblaient également à bout. Elle a pris le Plan de Départ Volontaire comme 5000 salariés du groupe SFR, qui a été pour elle un soulagement. Dans son service où l’absentéisme pour arrêt maladie a explosé ces deux dernières années, elle n’en pouvait plus, et a privilégié cette petite porte de sortie.

Florence  : « J’en pouvais plus, moi qui n’étais jamais malade depuis plus de 10 ans, je n’arrivais plus à me rendre à mon travail car j’ai fait un burnout.

Tout d’abord, je ne comprenais pas pourquoi j’enchaînais autant diverses maladies et malgré mes arrêts maladies, cela ne s’arrangeait pas, au contraire c’était pire à chaque fois que je voulais reprendre.

J’avais honte d’abandonner mes collègues car on était en sous-effectif par rapport à la charge de travail. Une fois en dépression, je me suis malheureusement encore d’avantage isolée de ma famille, de mes amis et je donnais malgré tout le peu d’énergie pour la société en vain.

Les brimades des managers ont totalement démotivé les salariés, à la cantine quand on parlait avec des collègues d’autres services, le ras le bol était général !!!

Malgré le surtravail subi et accompli des salariés, il était fréquent qu’à la moindre erreur, des sanctions arrivent.

Je travaillais en heure sup en sacrifiant un weekend en famille pour le boulot et pourtant, si je commettais une erreur sur ce travail en extra, non seulement je n’avais aucun remerciement mais en plus je pouvais être sanctionnée sur ma prime d’objectif annuel…. Sachant que le chantage aux augmentations ne marchait plus. En effet ça faisait 5 ans que je n’avais pas reçu d’augmentation malgré tout cet investissement personnel.

Et pour les heures sup il fallait à la fois justifier de les avoir fait, mais aussi si on les refusait.

En arrêt ou accident du travail, on souffle mais bon, c’est comme une rustine, dès que l’on revient c’est pire jusqu’au jour où j’ai craqué totalement. Chaque lundi était une source d’angoisse mais un jour je n’ai pas réussi à surmonter mes angoisses et je n’ai jamais pu revenir.

Quelques mois plus tôt, j’avais été témoin d’un malaise d’un collègue sur le lieu de travail, c’était un intérimaire qui a été éjecté comme un pion, pourtant c’était un bosseur… Il a été pressé comme un citron pour finir à la poubelle. J’avais peur durant mes dernières années de subir le même sort, et c’était le ressenti de nombreux salariés.

Le PDV, heureusement qu’il est arrivé. Car de toute façon, SFR c’était fini dans ma tête : plutôt que de se faire licencier pour faute « imaginaire » ou devenir inapte au travail, au moins on part avec « un peu de sous ».

Ecœuré par la marque, je dissuade mon entourage lorsqu’il me demande mon avis, je ne veux pas envoyer ma famille, mes amis au casse-pipe.

Après la suppression de 5000 postes, il y a des services qui ont été complètement supprimé.

Comme d’habitude pour l’instant c’est à l’arrache l’organisation, il y a des activités qui sont donc à l’arrêt total car il n’y a plus personne, des savoirs faire très spécifiques qui vont mettre du temps à être pris en main par les personnes encore en poste …. Si l’activité n’est pas tout simplement abandonnée.

A la télévision, il y a eu un reportage sur les conditions de travail chez Free (ndlr : Reportage France2).

Je peux vous assurer que malheureusement chez SFR les conditions peuvent être comparables ! Surtout pour les salariés à bas salaire notamment les vendeurs en boutique (qui étaient en grève le 1er avril 2017).

Il n’y a jamais eu un climat aussi détestable chez SFR en 2017 où les grèves se sont multipliées, l’augmentation de l’absentéisme pour arrêt maladie y compris ceux de longue durée (dépressions, burnout). »

Le pire dans tout ça, nous confie Florence, c’est que ses collègues qui ont préféré rester sont toujours dans le flou sur leur avenir : on entend parler de rumeurs d’un nouveau plan de licenciement, et quand ce n’est pas le cas, la crainte des déménagements incessants pèse sur les salariés. C’est épuisant pour les travailleurs qui rencontrent de facto des problèmes dans leur organisation de vie personnelle, notamment ceux qui sont parents.

Florence déplore que son cas ne soit une anomalie ponctuelle mais plutôt un état qui a tendance à se généraliser à tous les niveaux.

Elle raconte que les maladies psychiatriques se développent chez certains salariés de SFR, et assure qu’à force de tirer sur la corde, il y aura forcément des dépressions pouvant amenés à des tentatives de suicide ou bien des maladies liées au stress.

Florence : « Et quand tu es des CSP intermédiaires ou supérieures, c’est pire car tu culpabilises car tu gagnes mieux ta vie que « les petits » salariés, par contre ce qu’il ne faut pas oublier c’est que tu fais le boulot de 2,3,4 voir tout un service à toi tout seul pour un salaire qui reste le même !!!

Le PDV est donc un bien pour un mal, un petit bien pour un très grand mal …. Même si je regrette d’abandonner le navire et de laisser mes collègues dans la merde. Chez SFR il ne fait pas bon vivre.  »

PAR REVOLUTION PERMANENTE

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Un tiers des lignes de train supprimées : réforme ferroviaire, une attaque directe contre les usagers

Après la divulgation la semaine dernière du rapport Spinetta, la direction de la SNCF et les syndicats étaient reçus ce lundi à Matignon pour l’ouverture des « concertations » sur la réforme du ferroviaire à venir. À entendre Édouard Philippe et la ministre des transports Elizabeth Borne, il s’agirait avant tout d’une grande opération de modernisation du réseau, 36 milliards dépensés, tout ça pour le bonheur des usagers. Rien n'est moins sûr. C’est même tout le contraire que préconise le rapport remis le 15 février.

9000 km de voies supprimées

Jean-Cyril Spinetta, dans son rapport désormais fameux, préconise la fermeture des lignes jugées non rentables, c’est-à-dire des lignes qui relient les petites villes. Dans certains départements, comme le Périgord, c’est presque l’intégralité des lignes qui sont concernées par les critères définis par le rapport et qui seraient donc supprimées ! En Auvergne, ce sont 80 % des lignes qui pourraient disparaître. La ministre, interrogée sur la suppression de ces lignes, suggère que les régions pourraient prendre le relais. Cela semble cependant bien peu probable, et c’est tout le contraire que préconise Spinetta : le transfert de ces lignes de l’État aux régions « ne semble pas favorable à une réorientation des dépenses : il ne ferait que renforcer la responsabilité des régions et conduirait à sanctuariser ces lignes. Au contraire, l’Etat doit envoyer un signal clair, en ne consacrant plus aucun crédit aux lignes dont l’intérêt socio-économique n’est pas démontré ». Une logique économique qui occulte les millions de personnes qui chaque jour n’ont d’autres moyens de transport pour aller travailler, étudier, rentrer chez eux que ces lignes. L’alternative : la route, voitures individuelles pour ceux qui peuvent, ou bus Macron. Face à ces annonces, la colère monte chez les cheminots, comme chez les usagers.

Vers une hausse du prix des billets

Il suffit de regarder du côté de la Grande-Bretagne, dont le modèle ferroviaire, privatisé, est envié par la bourgeoisie française, pour avoir une idée de ce qui nous attend en termes de prix des billets. Là-bas en effet, les transports représentent 14 % à 20 % des salaires des usagers chaque mois… D’après le rapport remis au gouvernement la semaine dernière, "des marges d’amélioration des recettes semblent possibles". Le but est de dégager 200 millions d’euros de recettes supplémentaires grâce à une révision du système tarifaire, ce qui nous laisse imaginer ce que pourront être les prix dans les prochaines années. Est en train de se dessiner, comme pour l’université, et bien d’autres secteurs un système à deux vitesses : actuellement cette hausse des prix annoncée passe encore pour acceptable grâce à la gamme low cost de la SNCF : type Ouigo. La SNCF veut justement que Ouigo passe d’ici 2 ans de 5 % à 25 % des trains à grande vitesse. Or, si ces TGV sont encore relativement à bas coût, le rapport prévoit que leurs tarifs soient « progressivement réajustés » ! Le rapport demande que soit supprimé le principe de prix maximum sur les tickets.

En plus de détruire les acquis des cheminots, la réforme ferroviaire va donc considérablement augmenter les prix des transports, ce qui va avoir une influence directe sur les plus précaires qui devront consacrer un budget hors norme pour les transports. Le 22 mars, les cheminots seront dans la rue pour manifester contre le plan Spinetta, il est plus que jamais temps de les rejoindre et de construire une lutte massive contre le projet du gouvernement.

PAR REVOLUTION PERMANENTE

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Pour Muriel Pénicaud le burn-out n’est pas une maladie professionnelle

Pour Muriel Pénicaud, la question est tranchée : le burn-out n’est pas une maladie professionnelle. La Ministre du Travail est catégorique à ce sujet et déclarait le 12 février, au micro de Jean Jacques Bourdin sur BFM TV : « Une maladie professionnelle, cela voudrait dire quelque chose qui n'existe que dans le monde professionnel et qui est lié 100% au monde professionnel. C'est comme si vous disiez que la dépression est une maladie professionnelle »

« Le syndrome d’épuisement professionnel »… n’est pas une maladie professionnelle

On ne peut cependant manquer d’être surpris lorsque l’on sait que la traduction littérale de l’anglicisme « burn-out » est…syndrome d’épuisement professionnel. La Ministre du Travail joue donc sur les mots et se contente de rappeler ce qui n’est qu’un état de fait : à savoir qu’en effet, pour le moment, le syndrome d’épuisement professionnel n’est pas officiellement reconnu comme une « maladie du travail » et consiste seulement en un ensemble de symptômes.

Pour autant, les symptômes cliniques du burn-out ont été explicitement formalisés (et distingués de ceux de la dépression, contrairement à l’affirmation de Muriel Pénicaud). En effet, un guide d’aide à la prévention édité en 2015, auxquels ont participé l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact), l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), ainsi que le ministère du Travail (dont Muriel Pénicaud a la charge), précise explicitement que« même si des caractéristiques communes existent quant à leurs symptômes, le burnout se différencie de la dépression au sens où il s’exprime en premier lieu dans la sphère professionnelle »

Ce même rapport précise d’ailleurs un peu plus loin que les causes du burn-out sont inhérentes au lieu de travail :« comme pour l’ensemble des RPS [risques psycho-sociaux], les causes (sur lesquelles il est possible d’agir en prévention dans l’entreprise) sont donc à rechercher dans l’organisation, l’environnement et les relations de travail. Ce sont, par exemple, la charge de travail élevée, l’extension des amplitudes horaires, l’isolement, l’absence d’espaces de discussion, le manque de soutien de la hiérarchie ou des collègues, la qualité empêchée, qui transformeront un engagement vertueux en un sentiment de gâchis pour l’individu. »

Le travail : un enjeu politique et pas (seulement) psychologique

Ainsi, contrairement aux affirmations péremptoires de Muriel Pénicaud, qui s’empresse de déplacer la question sur un débat technico-médical en affirmant que« toute la communauté médicale, dont l’OMS, dit que ce n’est pas une maladie professionnelle », il faut rappeler que la reconnaissance du burn-out en tant que maladie professionnelle à part entière, mais aussi la question de l’organisation du travail, sont des enjeux politiques.

Tout d’abord, la reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle signifierait que celle-ci serait prise en charge par la branche accidents du travail, et ouvrirait ainsi la possibilité de bénéficier d’indemnités financées par les cotisations patronales. Or cette condition nécessite l’accord de toutes les parties prenantes de l’entreprise : syndicats et… patrons. Difficile, en ce cas, compte tenu du rapport de force qui règne au sein de l’entreprise, et dans un contexte de chômage massif, de faire plier le patronat pour lui faire reconnaître sa responsabilité (et surtout diminuer ses profits). En l’état, le burn-out peut seulement être pris en charge au cas par cas si, d’une part est établie une causalité entre les conditions de travail et la maladie, et d’autre part s’il est prouvé que ces conditions de travail ont entraîné une incapacité permanente d’au moins 25% (or la plupart des burn-out atteignent un seuil de 10% en moyenne).

Mais ces enjeux techniques occultent la question politique des formes d’organisation du travail – dont la dégradation accrue ces dernières années a entraîné une explosion des risques psycho-sociaux sur le lieu de travail : burn-out, dépression, (vagues de) suicides dans le pire des cas… Ces malaises au sein du monde du travail débordent largement le cadre du travail. Déplacer la question sur un terrain techniciste (quel pourcentage fixer pour la reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle) occulte l’ensemble des rapports de force qui pèsent sur le salarié non seulement au sein de son lieu de travail (management harassant, injonction à la performance, compétition entre salariés, horaires indécents etc.), mais surtout sur l’ensemble de la société. En effet, au sein d’un système capitaliste,dont la seule raison d’être est la maximisation du profit, la totalité des rapports sociaux se voit voués à un impératif de rentabilité : les plus chanceux seront durement exploités, les autres, simplement jetés au rebut de l’humanité improductive – ainsi va la loi d’airain du capitalisme pour laquelle tout individu n’est que fonction du profit.

Crédits photo : ERIC PIERMONT / AFP

PAR REVOLUTION PERMANENTE

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L'entreprise de Macron est globale : faire place nette pour le patronat, le MEDEF, les marché financiers ...

Et pour cela s'en prendre aux militants syndicaux qui n'ont pas abdiqué devant l'arbitraire patronal et aux droits conquis notamment en contrôle des conditions d'hygiène et de sécurité!

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Dans le silence des médias "métropolitains" immense manifestation contre la "réforme" des retraites.

Là-bas comme ici la même volonté d'imposer aux populations la remise en cause des conquis sociaux avec les mêmes raisons invoquées au profit de l'oligarchie!

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PAPEETE, 15 février 2018 - Plusieurs milliers de manifestants se sont mobilisés jeudi matin à Tarahoi pour demander le retrait du projet de loi portant sur la réforme des retraites. La grève générale illimitée devait être levée à 17 heures.

Pour se caler avec le calendrier législatif de l'Assemblée, l’intersyndicale prévoit de déposer, ce vendredi, de nouveaux préavis pour une grève générale illimitée, en prévision d'un mouvement qui sera déclenché, sous quinzaine, lors de l'examen du projet de loi sur les retraites.

"On vient juste de battre le record du monde de ‘ukulele. C’est déjà ça", a ironisé Angélo Frébault, jeudi en fin de matinée, d’une voix puissamment amplifiée par quelques milliers de watts de sonorisation. Rassemblés autour du leader de l’intersyndicale de travailleurs CSTO/FO-CSIP-O Oe To Oe Rima-Otahi-COSAC, 10 000 manifestants, selon les estimations syndicales et autour de 3000 selon les officielles, venaient d’achever une marche de protestation en centre-ville autour des blocs Fare Tony et Vaima, pour revenir à la place Tarahoi. Les organisateurs attendaient entre 8000 et 10 000 personnes en marge de la première séance de la session extraordinaire de l’assemblée de la Polynésie française. L’objet : demander le retrait du projet de loi du Pays portant réforme du système polynésien de retraites par répartition.

Problème : le texte controversé n’était pas à l’ordre du jour de la séance tenante. Le projet de réforme du système de retraites qui magnétise cette contestation populaire n’a été transmis par le gouvernement que ce mardi à la chambre parlementaire polynésienne. Il sera certes inscrit à l’ordre du jour de la session extraordinaire qui s’est ouverte jeudi pour 30 jours. Mais compte tenu des délais imposés par le processus institutionnel, ce projet de réforme ne devrait être examiné qu’au plus tôt le 1er mars prochain en séance plénière, après examen préalable en commission législative, comme semble l’avoir confirmé aux leaders syndicaux, le président de l’APF, Marcel Tuihani, lors de l’entretien qu'il leur a accordé en début de matinée.
 

 

 
Devant ce délai de 15 jours, difficile pour l’intersyndicale d'éviter un étiolement de son pouvoir de mobilisation. La grève générale déclenchée jeudi matin pour une durée illimitée a donc été levée dans la journée, à 17 heures. Un nouveau préavis devait être déposé vendredi matin, en vue d'une nouvelle mobilisation plus en phase avec ce calendrier parlementaire. "Aujourd’hui, c’est une journée de contestation. Mais préparez-vous à un nouveau rassemblement : je veux que les politiciens sachent combien vous êtes, pour défendre votre vérité. La prochaine fois, on sera le double", a prophétisé Angélo Frébault, en fin de matinée.

En attendant, la mobilisation de jeudi est jugée "extrêmement satisfaisante", par Patrick Galenon, secrétaire général de CSTP/FO. "Tous ces gens sont là parce qu’ils ont compris. Et leur famille avec. Je ne sais pas combien de milliers de personnes on rassemble aujourd’hui, mais s’ils sont là, c’est que derrière la population a compris. Maintenant, si dans sa grande intelligence le président retire ce projet de loi, il montrera qu’il a entendu la population".

A deux mois des élections territoriales, le gouvernement Fritch entend profiter d’une confortable majorité de représentants pour faire adopter son projet de réforme des retraites. En l’état, le texte prévoit que l’âge légal de départ à la retraite qui est actuellement de 60 ans sera porté à 61 ans en 2020, puis 62 ans en 2021. Parallèlement, la durée légale de cotisation, pour l'heure de 35 ans, sera portée à 36 ans en 2019, 37 ans en 2020 et 38 ans en 2021. L’âge minimum pour prendre une retraite anticipé, aujourd’hui à 55 ans, sera porté dès 2019 à 57 ans. Le taux de remplacement des pensions de retraite, qui demeure à 70 %, sera calculé sur la base du revenu mensuel moyen des 15 meilleures années sur les 20 dernières, alors qu’il est pour l'instant calculé sur une base de référence des 10 meilleures années sur les 15 dernières.

Surtout, il entend mettre un coup de frein dès 2019 à une hémorragie du système de retraites par répartition qui a produit un déficit cumulé de 36,5 milliards Fcfp entre 2009 et 2018 et qui, si rien n’est entrepris pour le réformer d’ici-là, pourrait enregistrer 27,6 milliards Fcfp de déficits supplémentaires d’ici 2023, pour la seule caisse de la tranche A.

L’intersyndicale demande pourtant le retrait de ce projet de réforme. Les syndicalistes estiment que le recalibrage du système de retraites n’apporte qu’une solution provisoire à cette problématique comptable. Ils préféreraient une réforme d’ampleur du système de Protection sociale généralisé (PSG), avec de nouvelles économies dans la caisse d’assurance maladie et la création de nouveaux emplois salariés. "La seule solution que l’on nous propose, c’est de faire encore payer les mêmes personnes", s’indigne Lucie Tiffenat, du syndicat Otahi. "Le gouvernement a-t-il tout mis en œuvre pour créer de nouveaux emplois ? Moi, à part les contrats aidés qui nous coûtent de l’argent, je n’ai rien vu". En 2017, l'indice de l'emploi a pourtant cru de 1,8 % alors que la variation moyenne annuelle observée par l’Institut polynésienne de la statistique de 2012 à 2016 est de - 0,1 %. Malgré ce rebond de l'emploi, le problème de fond du système polynésien de retraite est d’ordre démographique. Il trouve surtout son origine dans le vieillissement de la population : le rapport actifs/retraités est passé de 5,61 en 1995 à 1,95 en 2017. Et on sait déjà qu'il sera de 1,1 en 2025...
 
Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Jeudi 15 Février 2018
 
PAR FSC

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La CGT démontre que la sécurité est sacrifiée sur l’autel de la productivité.

Austérité et menaces sur l’emploi pour les travailleurs, 6 milliards de dollars de dividendes pour les actionnaires de TOTAL en 2016. Ce sont pourtant les salariés des entreprises sous traitantes qui participent aussi par leur travail à la création des richesses et donc aux 100 milliards de dollars de profit en 10 ans du Groupe TOTAL.

La CGT se mobilise pour une ré internalisation assurant le maintien des savoir-faire,un socle social commun pour tous les salariés présents sur le site et afin de permettre à tous les travailleurs des conditions de travail optimales.

EXPERTISE DU CHSCT Élargi sur la Maintenance Courante : TOTAL SACRIFIE NOS CONDITIONS DE TRAVAIL AU PROFIT DES ACTIONNAIRES !

Le 31 janvier 2017, la nouvelle organisation des contrats Mécanique, Maintenance Générale, Électricité, Instrumentation et Analyseur/Métrologie était annoncée. Depuis le 1er mai 2017, pour un périmètre de travail identique sur la Raffinerie, 3 entreprises sont sous contrats au lieu de 5 auparavant.

À travers l’expertise du cabinet CIDECOS, votée au CHSCT Élargi Extraordinaire du 7 mars 2017 et restituée le 13 février 2018, la CGT démontre comment la stratégie de TOTAL fracture le collectif de travail dongeois et altère l’idée d’une culture commune de représentation du travail et des métiers.

Malgré les conséquences néfastes du système de sous traitance à outrance en termes de sécurité, de gestion des risques et d’équilibre social entre les salariés, la Direction de TOTAL poursuit en ce sens par la modification des contrats de maintenance courante du site. Les contrats qui lient TOTAL aux entreprises sous traitantes sont de nature commerciale et se fondent sur une obligation de résultats et non de moyens. Négociateur agressif, TOTAL use de méthodes musclées pour qu’au final, le moins disant remporte la mise. La sous-traitance s’apparente donc à une relation « asymétrique », à un rapport de « domination contractuelle ».

À chaque renégociation de contrat, la Direction de TOTAL espère diminuer l’impact social et revendicatif des salariés et des syndicats. TOTAL a une stratégie « continue » de réorganisation, avec des mouvements de « concentration » et « redéploiement » permanents. Cela entraine un cycle régulier de suppressions d’emplois et une augmentation du nombre de salariés en contrats précaires. Les inégalités se creusent entre les salariés, les travailleurs sous-traitants sont précarisés. 5 ou 6 conventions collectives se côtoient sur le site avec de grandes disparités.

Du chantage économique exercé par Total sur les entreprises sous traitantes nait une menace sur la sécurité, les conditions de travail et la santé de l’ensemble de la communauté de travail.

la suite en pièce jointe :

Expertise CHSCT : Total sacrifie les conditions de travail

PAR LA CGT44.FR

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Questions CE/DP vendredi 23 février 2018

Ci-dessous les questions de la CGT :

Questions CE :

Volume à date SHAMPOING/DENTAIRE

Part de marché shampoing/dentifrice

Effectif

Point sur les embauches

Point sur la répartition des CDI-I dans l’usine ?

Point sur les heures supplémentaires et par services

Pourquoi concernant les heures supplémentaires, le service maintenance doit-il attendre plusieurs mois pour se faire payer ? Pourquoi une telle différence entre les services ?

 Point sur les réunions Muda ligne conditionnement dentaire ?

Pourquoi la direction n’a-t-elle pas fait d’information concernant la prime exceptionnelle comme elle s’était engagée ? (régularisations jours fériés)

Quel est le taux d’absentéisme depuis le début d’année et par service ?

Nomination de Lucien Jean en remplacement de Véronique Moulin pour le CHSCT.

 

Questions DP :

Explication du responsable de production suite à l’avertissement envoyé à une salariée week-end ? La direction tient-elle compte des conditions de travail ?

Pourquoi deux modes de vitesse pour les fenwicks (pour un secteur il roule à 10KM/H et pour l’autre secteur il roule à 8KM/H) ?

Pourquoi le refus du responsable de production sur le départ de certains salariés lors des chutes de neiges, alors que nous étions en Alerte Orange ?

Comment la direction se positionne-t-elle aux absences en semaine 6 suite aux intempéries ?

Comment le responsable de production peut-il prévoir une personne en arrêt maladie alors qu’elle ne l’ait pas ?

Concernant les objectifs des responsables sur « Améliorer la compétitivité de notre usine », intégrer une gouvernance du nombre d’intérimaires dans les choix d’ouvertures au quotidien. Les salariés se plaignent de cette politique, surtout sur la répartition de la charge.

Point sur la méthodologie « Champion technologie », que veut dire terme ?

Point sur les intitulés des nouveaux contrats de travail, pourquoi ce changement de position ? (polyvalence)

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Ci-dessous l'ordre du jour pour le CE/DP du vendredi 23 février 2018

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Spinetta : la colère monte chez les cheminots et les usagers !

Alors que le rapport Spinetta a été révélé publiquement depuis ce jeudi, l’indignation et la colère ne cessent de grandir et de se propager chez les cheminots, mais également dans les associations d’usagers. Spinetta sera-t-il le détonateur de la grève générale à la SNCF ?

« Spinetta, Spinetta, Spinetta » : depuis quelques jours, c’est le nom qui est dans la bouche de tous les cheminots ; à la cantine, à la relève, dans les dépôts, les ateliers de maintenance, il n’y a pas un instant dans leur journée, depuis sa lecture, où les cheminots n’ont pas parlé de ce rapport, qui vise à mettre à la poubelle le service public ferroviaire et les cheminots avec. Les médias dominants ont compris très rapidement l’enjeu de ce rapport, adaptant leurs programmes pour laisser place à des débats entre cheminots et économistes néo-libéraux autour de l’avenir du rail en France. Les syndicalistes s’accordent pour dire que cela fait plusieurs années qu’ils n’ont pas senti une telle colère et une envie d’en découdre chez les cheminots. Un délégué CGT Cheminot explique que « même lors de la réforme du ferroviaire en 2014 ou encore pendant la bagarre pour le RH077 on n’avait pas senti autant de colère en amont ». Il ajoute que « la différence avec les mouvements précédents, c’est la prise de conscience de nombreux cheminots, qui d’habitude ne s’intéressent à aucune grève ni réorganisation, et qui là nous en parlent d’eux même ». L’ambiance est donc très chaude dans l’entreprise, mais on le voit également sur les réseaux sociaux ou les médias, avec des articles, des pétitions, des vidéos, partagés largement. Les cheminots sont très nombreux à vouloir réagir dans les médias, à interpeller l’opinion publique sur le désastre à venir si ce rapport devenait un projet de loi, avec comme conséquence non pas seulement la fin du « Statut » des cheminots mais la suppression de nombreuses gares et lignes régionales jugées non rentables pour la SNCF. Certains pointent également une donnée que beaucoup n’abordent pas : la suppression de nombreuses lignes régionales et de fret créeront un plan social massif à la SNCF.

Les associations d’usagers, solidaires des cheminots !

Fait rare : les associations d’usagers qui d’habitude sont plutôt enclines à attaquer la SNCF ou les grèves de cheminots, se sont cette fois-ci complètement solidarisées pour la plupart, de la gronde chez les cheminots contre le rapport Spinetta. Qui aurait cru que l’ancien PDG de Air France, allait réunir contre lui les cheminots et les usagers ? Bien sûr en ligne de mire des usagers ce n’est pas le transfert des cheminots ou encore la perte de leur Statut, mais bien la suppression des milliers de kilomètres de lignes très peu empruntées, mais utiles chaque jour pour tous ceux qui les empruntent afin de se rendre au travail dans les grandes agglomérations. L’ouverture à la concurrence et la privatisation massive inquiètent également les usagers, craignant fortement de voir, à l’image des réseaux ferrés des pays voisins, comme en Grande Bretagne, les prix des billets devenir hors de prix (le cout du transport ferroviaire en Grande Bretagne représente 14% à 20% du budget mensuel des anglais). Autre élément d’inquiétude, notamment avec l’augmentation du nombre d’incidents graves dans le ferroviaire ces dernières années, les associations d’usagers craignent avec la diminution des budgets pour l’entretien des voies que prévoit le rapport Spinetta, une utilisation de voies jusqu’à leur pourrissement augmentant considérablement les risques sur la sécurité des voyageurs. On se rappelle notamment de l’accident en gare de Bretigny, qui a mis en cause le manque d’entretien et l’allongement des délais de visite des éclisses, suite aux réductions d’effectifs.

Enfin, des associations de défense de l’environnement, dénoncent une nouvelle casse du fret ferroviaire, reportant de fait des wagons du rail vers la route, créant une augmentation du nombre de camions avec les conséquences sur l’environnement qui vont avec. (Des rapports chiffrent la dégradation du routier sur l’environnement et la santé à environ 100 milliards par an pour le contribuable).

Le 22 mars ne sera pas suffisant !

Si le rapport Spinetta n’est pour le moment qu’au stade de simple rapport, le fait d’avoir commandé cette soi-disante « expertise » à l’ancien patron d’Air France – KLM, laisse penser que ce rapport va être vite transformer en projet de loi qui vraisemblablement passera par ordonnance comme le fait depuis le début de son quinquennat le président jupiterien.

C’est dans cette optique que les cheminots se mettront en mouvement pour montrer leur opposition farouche à ce projet, au côté de la santé, la fonction publique et la jeunesse, le 22 mars 2018 pour une première date de convergence. Pour l’heure la CGT à la tête du mouvement appelle déjà les cheminots depuis le report de la manifestation du 8 Février, UNSA et FO se joignant à l’appel. SUD-Rail qui a lancé la consultation de l’ensemble de ses militant donnera sa position dans 3 jours, mais tout porte à croire que vue l’ampleur du projet la fédération SUD-Rail sera dans la construction du 22 Mars, le syndicat annonce déjà que s’il appelle ce sera à la grève et non à une simple manifestation. La CFDT Cheminot a quant à elle déjà fait savoir qu’elle n’appellera pas au mouvement de grève unitaire, à l’image également de la CFDT Fonction Public qui a claqué la porte de l’intersyndicale s’il y avait une convergence de lutte. Ce syndicat reste en tout cas dans sa droite ligne de syndicat réformiste, comme en 2014 participant, à la casse des grèves contre la réforme ferroviaire, ou encore à l’image du « Colloque de la CFDT » qu’avait organisé le syndicat pour parler casse du service public invitant les politiques, comme le sénateur Hervé Maurey coauteur d’une proposition de loi sur la libéralisation du transport ferroviaire, ou encore les patrons de la SNCF et de l’UTP (Union des patrons du transport public ). On se doute quand on entend Laurent Berger dire à la tribune de ce colloque « Le ferroviaire est confronté à de nouveaux défis, les modes de transports et les usages évoluent. Ce n’est pas en prônant le statu quo qu’on pourra relever les défis », que la CFDT n’a nullement l’intention de construire la riposte contre le rapport Spinetta.

C’est donc dès le 22 mars prochain que les choses commencent, mais une manifestation ne changera pas la donne. Beaucoup critiquent les termes employés par la CGT Cheminot, pour contrer le rapport Spinetta, on parle de « Manifestation » et non de « Grève ». Les cheminots souhaitent néanmoins se saisir de cette date comme un tremplin à la construction d’un mouvement plus fort, mais ils n’enchaineront pas les journées dispersées et les grèves « saute-mouton » comme en ont trop pris l’habitude les directions syndicales ces dernières années. Du côté de la direction de la CGT, il serait grand temps de préparer un vrai plan de bataille pour renouer avec la perspective d’une grève générale et reconductible.
C’est uniquement à travers la grève générale et le blocage de l’économie que les gouvernements ont reculé par le passé, et toutes les organisations syndicales le savent. Si la CGT n’appelle pas en tant que première organisation syndicale en France à un vrai plan de bataille qui puisse déboucher sur une généralisation de la grève, la défaite sera inévitable.

Les organisations syndicales vont devoir se dépêcher de profiter de l’engouement médiatique et de la colère chez les cheminots, pour proposer un calendrier offensif très rapidement, avec la construction de piquets de grève et d’assemblées générales, dans tous les chantiers de la SNCF pour mettre à terre le gouvernement. Déjà de nombreux délégués du personnel organisent des HIS (Heure d’information syndicale) de manière unitaire, pour sensibiliser et mobiliser les cheminots pour le 22 mars prochain.

Les cheminots n’auront pas d’autre joker, si le rapport Spinetta se transforme en loi, c’est une contre révolution à la SNCF, sans précédent depuis sa création.
Espérons donc que le « Rapport Spinetta » provoque autant de colère et de détermination dans la grève que le « Plan Juppé » en 1995, qui comportait un certain nombre de similitudes avec le projet d’aujourd’hui.

Crédit photo : LOIC VENANCE / AFP

PAR REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
NON à la BAISSE des PENSIONS ! Les retraités dans la rue jeudi 15 mars 2018
NON à la BAISSE des PENSIONS ! Les retraités dans la rue jeudi 15 mars 2018

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

SOURCE :  l’Humanité, 15 février 2018

Les remises en question du statut mettent-elles en danger la fonction publique ? 

La conception française du service public est l’aboutissement d'une histoire longue caractérisée par des tendances lourdes : une sécularisation du pouvoir politique depuis la fin du Moyen Âge entraînant un développement de l’appareil d’État et des collectivités publiques, une socialisation croissante des financements devant répondre à des besoins fondamentaux en expansion continue, une affirmation originale des concepts d’intérêt général, de service public (l‘expression apparaît dans les Essais de Montaigne en 1580 ) et de fonction publique.

C’est en ce sens que le statut général des fonctionnaires de la loi du 19 octobre 1946, élaboré sous l’autorité de Maurice Thorez avec un soutient syndical déterminant est considéré comme fondateur de la conception française, démocratique et moderne de la fonction publique. Il n’est au pouvoir de personne aujourd’hui d’inverser ce mouvement de fond de l’histoire.

Le statut n’en reste pas moins un enjeu politique majeur. Le statut de 1946 a été abrogé par l’ordonnance du 4 février 1959 qui en a conservé cependant les dispositions essentielles. Le statut initié par la loi du 13 juillet 1983 a complété et approfondi la conception originelle inspirée du programme du CNR en même temps qu’il en a étendu le champ aux agents des fonctions publiques territoriale, hospitalière et de recherche, regroupant ainsi 20% de la population active.

Ce statut fédérateur est le résultat de quatre choix :

  • celui du fonctionnaire-citoyen qui en appelle à sa responsabilité plutôt qu’à son obéissance,
  • le choix du système de la carrière garant de la neutralité de l’administration et de l’indépendance du fonctionnaire,
  • le choix d’un équilibre pertinente entre unité et diversité par la mise en place d’une fonction publique « à trois versants »,
  • enfin le choix d’établir cette architecture sur des principes républicains ancrés dans l’histoire.

On comprends qu’une telle construction idéologique et juridique qui, dans un environnement libéral dominé par la finance internationale, tend à développer une logique de service public voire de dé-marchandisation soit inadmissible pour les dominants. Le statut a été constamment attaqué depuis 1983.

Par la loi Galland du 13 juillet 1987 visant la fonction publique territoriale. Par l’appel à une « révolution culturelle » de Nicolas Sarkozy avançant l’idée d’un « contrat de droit privé négocié de gré », solution reprise aujourd’hui par Emmanuel Macron. Mais, face à la crise financière de 2008, il a échoué, chacun reconnaissant dans l’ampleur de notre service public et l’existence du statut, un efficace « amortisseur social ». François Hollande a manqué de courage pour revenir sur les 225 dénaturations du statu t opérées en 30 ans, et d’ambition pour lancer le moindre chantier de modernisation de la fonction publique.

Emmanuel Macron a jugé le statut « inadapté » durant sa campagne et prévu la suppression de 120 000 emplois.

Après la réforme du code du travail et la prenant comme référence sociale, il s’attaque maintenant aux statuts en général et spécialement au statut législatif des fonctionnaires par la mise en place d’un Comité d’action publique pour 2022, dit CAP22, analysé dans ces colonnes ( voir l’Humanité du 5 novembre 2017), véritable « machine de guerre »  contre le service public, ce que confirment les dernières annonces gouvernementales : substitution de contractuels aux fonctionnaires, plans de départs volontaires, rémunération discrétionnaire au mérite, etc. Mais les fonctionnaires en ont connu d’autres. Comme ses prédécesseurs réactionnaires de l’histoire longue, il échouera.

PAR FSC

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