SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Prélèvement à la source : Darmanin et le risque du « bug » politique

« Il n’y a pas de bug » a garanti Gérald Darmanin lors de son opération déminage au centre des impôts d’Amiens. Derrière l’assurance sur-jouée du ministre des Comptes Publics, s’expriment les craintes, pour l’exécutif, de voir le prélèvement de l’impôt à la source raviver la colère des Gilets Jaunes.

« Vaste foutoir »

Image : compte twitter officiel de Gérald Darmanin @gdarmanin

Une crainte ravivée par les Gilets Jaunes

En septembre déjà, le gouvernement faisait preuve de fébrilité sur le dossier. La diffusion d’une note de service rendant publics les innombrables bugs dans le système de prélèvement de l’impôt à la source avait mis à jour des dissensions au sein de l’exécutif et fait courir la rumeur d’une suspension. Démentie quelques jours après par le ministre en charge de l’Action et des Comptes Publics, Gérald Darmanin, après une passe d’armes avec Emmanuel Macron, l’exécutif craignait ses effets sans pouvoir se permettre de reculer. A ce stade, les doutes étaient déjà autant techniques que politiques : on pouvait craindre que le nouveau système n’enraye un peu plus les promesses macroniennes en matière de pouvoir d’achat. Et c’était avant l’épisode des Gilets Jaunes déclenché le 17 novembre…

En janvier, tandis que le système est en passe d’être mis en place, la crainte de voir la mesure raviver les braises de la colère des Gilets Jaunes est palpable. Gérald Darmanin, fusible de la réforme, y joue son fauteuil ministériel. Voilà plusieurs mois qu’il multiplie les plateaux, nie l’existence des « bugs » informatiques, décline les chiffres des économies à réaliser, minore le fameux « impact psychologique » de voir son salaire net amputé… Un vrai « pédagogue » dont le zèle trahit une certaine fébrilité. Lors de son opération déminage au centre des impôts d’Amiens mercredi 2 janvier Darmanin parait pêcher par excès de confiance. « Il n’y a pas de bug » a-t-il ainsi assuré.

Evidemment, dans le discours, tout va bien. Sauf que, comme bien souvent lorsqu’il s’agit des réformes du gouvernement Macron, leur réalité a souvent du mal à se plier à l’utopie verbale de ses ministres.

« Un vaste foutoir » selon la CGT Finances Publiques

Car sur le terrain, on frôle déjà la surchauffe. Dans un communiqué, la CGT a dénoncé lundi « un vaste foutoir ». Olivier Vadebout, secrétaire général de la CGT Finances Publiques, dénonce aux journalistes de France Info une réforme mise en place à la va-vite et sans moyens.

Déplorant les 30 000 emplois supprimés dans l’administration fiscale en dix ans, il assure qu’il « n’y a pas assez de monde au bout du fil » pour répondre aux interrogations des contribuables sur le numéro vert ouvert à cet effet. « Nous avons des inquiétudes concernant la transmission des employeurs vers notre administration et vice versa ». En particulier, concernant les changements de situation familiale (mariage, Pacs, naissance) réalisés durant l’année 2018 et qui n’ont pu être pris en compte dans une déclaration de revenus sur l’année 2017.

L’autre doute majeur, c’est la prise en compte des déductions fiscales : crédits et réduction d’impôts sur l’emploi à domicile, garde d’enfants, dépenses pour la dépendance, dons aux associations et cotisations syndicales. Soit autant de déductions fiscales sur lesquelles comptent de nombreux ménages pour parvenir à boucler leurs fins de mois.

Déjà certains effets du prélèvement à la source se font sentir : les associations déplorent des dons divisés par deux pour la fin de l’année 2018. En cause, la suppression de l’Impôt sur la Fortune (et son remplacement par l’Impôt sur la Fortune Immobilière reposant sur une assiette plus restreinte) pour une partie des ménages très aisés qui rend moins attractive les déductions fiscales offertes par les dons, et… le prélèvement à la source qui restreint la visibilité qu’ont les ménages sur leurs budgets.

Autre source d’inquiétude : les intermittents du spectacle ou encore les auto-entrepreneurs et travailleurs indépendants dont les revenus peuvent varier d’un mois à l’autre.

Les premiers effets devraient se voir aux alentours du 10 ou 15 janvier, moment du versement des pensions. « Les retraités seront en première ligne » conclue Olivier Vadebout. Une frange très mobilisée parmi les Gilets Jaunes. Voilà qui risque d’envoyer un bien mauvais signal…

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Les actes MÉDICAUX onéreux MOINS BIEN REMBOURSÉS au 1er janvier 2019

photo d'illustration

L'Assurance maladie remboursera 6 euros de moins à partir du 1er janvier pour certains actes médicaux coûteux. La participation forfaitaire de l'assuré passera ainsi de 18 à 24 euros, selon un décret paru vendredi au Journal officiel.

 

Ce décret "revalorise le montant de la participation de l'assuré" pour certains actes, en particulier ceux "dont le tarif est égal ou supérieur à 120 euros" - sauf pour les personnes exonérées (invalides, femmes enceintes, malades chroniques...).

 

Selon le gouvernement, ce déremboursement partiel vise à "mettre en cohérence" la prise en charge par l'Assurance maladie avec un autre décret de 2011, qui avait relevé le seuil d'application de la "participation forfaitaire" de 91 euros à 120 euros.

 

[…]

 

LA SUITE EN LIEN CI-DESSOUS :

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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La bataille pour la transition énergétique doit impérativement être conjuguée avec le respect des droits sociaux et des emplois !

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SOURCE : La CGT de Cordemais
 
Comme annoncé depuis plusieurs semaines, l’intersyndicale de Cordemais (CGT-FO-CFE) monte en puissance sur les modalités d’actions pour se faire entendre pour la défense de nos emplois.
Aujourd’hui, en assemblée générale du personnel, a été décidé de bloquer le trafic ferroviaire au niveau de la gare de Cordemais. De 13h30 à 15h00, 70 salariés grévistes ont paralysé le trafic des trains ainsi que le trafic routier au niveau du passage à niveau de Cordemais.
Dans un profond silence médiatique au plan national les travailleurs mènent de puissantes lutes : l'exemple de la centrale de CORDEMAIS

Cette action est symbolique, elle a vocation à démontrer au pouvoir public que nous sommes déterminés à obtenir un avenir à la centrale EDF de Cordemais qui passera par l’annulation de la volonté de fermeture en 2022, et la reconversion de nos installations par le projet Ecocombust qui vise à remplacer le charbon par un combustible alternatif « vert ».
Cette action s’est déroulée dans le cadre de la grève reconductible engagée depuis mardi 11 décembre dernier, qui donne suite à la manifestation à Paris jeudi 13 avec une réception par les directeurs de Cabinet dans laquelle nous avons eu une fin de non-recevoir à nos revendications.
Même si certains signaux positifs ont été envoyés pour Ecocombust (évoqués dans la presse mais sans que nous n’en ayant été informé pour les confirmer), en aucun cas nous n’avons eu de retour sur sa possible utilisation pour prolonger nos installations. Et si le gouvernement souhaite nous faire produire ce combustible alternatif au charbon sans nous garantir d’avenir pour notre centrale électrique, nous continuerons à monter le rapport de force jusqu’à obtention de nos revendications.
La grève est reconduite jusqu’à nouvel ordre, avec le maintien des installations à l’arrêt.

Dans un profond silence médiatique au plan national les travailleurs mènent de puissantes lutes : l'exemple de la centrale de CORDEMAIS

Publié par FSC

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Effectivement le mouvement social actuel - sauf celui initié et conduit par les organisations de travailleurs et la CGT en particulier- a laissé dans l'ombre les responsabilités du patronat dans l'abaissement des salaires, dans la précarisation massive infligée à toute une partie de la population et d'une manière générale dans la remise en cause de TOUS les conquis sociaux.
Contribuant ainsi à plonger dans la misère et le dénuement de larges parties de la population, leurs profits primant sur toute dépense socialement utile.
 
La convergence des luttes résultera aussi de la mise sur la place publique de cette question à partir de l'intervention syndicale.
 
Car la lutte des classes ce ne concerne pas seulement le rapport à l'état et au pouvoir politique mais l'ensemble des forces qui concourent à l'exploitation et à la mise en tutelle du peuple.
 
Reconquérir la souveraineté du peuple et la maîtrise des outils de production : une seule et même tâche !
Ohé Gilets Jaunes : ne pas oublier les responsabilités du patronat dans la politique que Macron mène pour leurs intérêts !
Ohé Gilets Jaunes : ne pas oublier les responsabilités du patronat dans la politique que Macron mène pour leurs intérêts !

Publié par FSC

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Gilets Jaunes : blocage du site pétrolier à Grand Quevilly et évacuation musclée

Dès 4 heures ce matin, mercredi 2 janvier, un peu moins d’une centaine de Gilets jaunes ont commencé à bloquer l’accès principal du terminal pétrolier Rubis, à Grand-Quevilly près de Rouen. A 9.00 du matin ils étaient évacués par la police.

C’est reparti !

crédit photo : Facebook Syndicat CGT territoriaux de Saint Etienne du Rouvray

Le credo de Macron : taper fort, tout de suite

Dès 4 heures ce matin, ils étaient entre 60 et 80 Gilets Jaunes venus bloquer l’accès principal du terminal pétrolier Rubis, près de Rouen, empêchant les camions citernes d’entrer et de sortir. Dès 9 heures, ils étaient évacués par les forces de police. Pour justifier cette déclaration de guerre éclair aux Gilets Jaunes, quelques heures après le discours autiste et provocateur du désormais honni Macron, Bruno Lemaire, directeur de cabinet de la préfète de Seine-Maritime, a récité son credo selon saint Macron :

« Comme tout blocage, il n’est pas acceptable. Faire un feu devant un dépôt pétrolier c’est extrêmement dangereux. Ils seront autant que possible poursuivis devant les tribunaux »… « Ce sont des actions particulièrement irresponsables ». Et de brandir immédiatement le bras armé dont il dispose : « Dès qu’il y a blocage et que ce blocage crée une gêne à l’ordre public et à la sécurité publique, les forces de l’ordre interviennent ».

Pourtant, des Gilets Jaunes, présents sur le site ce matin, contestent le prétexte de sécurité. Ils s’exaspèrent d’avoir entendu à la radio, après l’évacuation, qu’il y avait eu un feu et usage de la force par les gilets jaunes « alors que pas du tout ! ». Selon eux, la police était venue une première fois, à titre préventif, pour leur signifier de ne pas brûler des palettes ; ce à quoi ils s’étaient engagés. Selon la même source, citée par France Bleue, quand la police est revenue, une deuxième fois vers 8h30 pour les évacuer, il n’y a eu ni feu, ni violence, ni insulte de la part des manifestants.

Le cocktail que nous servent Macron et ses valets est donc toujours le même : menaces, calomnies, usage de la répression policière et judiciaire.

Derrière la force, la crainte d’une reprise des sites stratégiques

Macron a décidé de ne rien entendre, de maintenir son cap et de jouer à fond la carte de la répression et de la violence la plus extrême, si cela s’avère nécessaire. Cela l’oblige, lui et ses forces de répression, à être sans cesse sur le qui-vive et à mesurer en permanence les risques pour sa stratégie.

Si les décisions ont été si promptes à se prendre ce matin et l’évacuation réalisée en un temps record, c’est que le terminal pétrolier de Rubis est stratégique pour deux raisons :

La première, c’est que de ce terminal partent les camions citernes qui distribuent le carburant dans toute la Haute-Normandie (Eure et Seine-Maritime) et même au-delà (jusque dans l’Oise, la Somme, l’Orne…). Par ailleurs, la Normandie est, avec la région Paca, l’une des premières régions de France en matière de raffinage et de transports de carburant par camions ou par pipe-line. Elle concentre huit sites vitaux pour l’approvisionnement en carburant. Toute contagion des blocages entre les différents sites serait stratégiquement désastreuse.

La deuxième raison, fondamentale dans cette période critique, c’est que le site de Rubis n’en est pas à son premier essai et constitue un « foyer » de mouvement social. Déjà le 3 et le 13 décembre, il avait été bloqué non seulement par des Gilets Jaunes mais aussi par des militants de la CGT. Par ailleurs, durant les derniers « samedis » de manifestations, la ville de Caen a été l’une des plus actives, avec Bordeaux et Toulouse. On se souvient aussi de la lutte puissante qui a été menée par les hospitaliers du Rouvray, dans cette même région, près de Rouen.

On comprend pourquoi Bruno Lemaire n’a pas traîné ce matin, et on comprend aussi, que la région normande est l’un des lieux où la question de la convergence des luttes se pose avec le plus d’acuité et qu’elle a, peut-être, le plus de potentiel si l’on veut que 2019 soit pour Macron et son monde, une année de défaite.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Vœux de Macron : l’autruche qui pratique la méthode Coué

Le gros quart d’heure qu’aura duré le discours de vœux de Macron aura servi, on ne s’en étonnera pas, à pas grand-chose...

NPA

Communiqué du NPA

Nous relayons un communiqué du Nouveau Parti Anticapitaliste
Crédit photo : DR

Le gros quart d’heure qu’aura duré le discours de vœux de Macron aura servi, on ne s’en étonnera pas, à pas grand-chose... Se vantant des « transformations » déjà réalisées comme dans le domaine de la SNCF, bref fier des reculs qu’il nous a imposés, Macron n’a livré ce soir aucune annonce, si ce n’est la promesse de continuer les attaques et remises en cause, en ce qui concerne notamment le secteur public ou les retraites explicitement cités.

Mais réussir l’exploit de ne citer ni l’explosive affaire Benalla qui mine le pouvoir depuis juillet, ni le profond mouvement des Gilets jaunes, chapeau l’artiste ! Pour quelqu’un qui prétend « parler vrai » et formuler un « vœux de vérité », il faut saluer l’exploit. Soyons juste, s’il ne nomme jamais explicitement le mouvement des Gilets jaunes, le président ne peut éviter d’y faire allusion : « Une colère a éclaté qui venait de loin, contre les injustices », une colère bien vite ramenée à la seule violence, à une « foule haineuse »… Toutes celles et ceux qui se mobilisent depuis un mois et demi apprécieront. Dès lors ne reste plus que la profession de foi préférée du Président, la vieille rengaine de « l’ordre républicain », et les formules usées sur « notre avenir commun » propre à tous les vœux présidentiels. Surréaliste, alors que ce pouvoir, miné par une crise politique que l’on a rarement connue, est remis en cause dans la rue depuis plusieurs semaines.

N’en déplaise à Macron qui pense que « le peuple est souverain : il s’exprime lors des élections... », c’est aussi et surtout en se battant ensemble dans la rue que celles et ceux d’en bas peuvent se faire entendre et faire reculer tous les Macron et Cie qui organisent la casse sociale. C’est à eux - et avec eux - que nous formulons nos meilleurs vœux, de luttes et de victoires. Pour 2019, des bonnes résolutions... et surtout de bonnes révolutions !

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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SOURCE : CGT  Axa et Info'COM

2019 : les Attentats contre le pouvoir d'achat !

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Malgré les efforts surhumains des éditocrates du privé et du public pour tenter de faire croire à une nouvelle phase politique, le message présidentiel ET les faits ne laissent place à aucune illusion.
 
Malgré les vents contraires de la lutte populaire Macron a l'intention de poursuivre la mise en oeuvre de sa politique :
 
  • durcissement des sanctions contre les sans emploi contre-réforme de l'indemnisation du chômage ( moins 3 milliards d'aides sociales)
  • mise en place dès ce mois de janvier de la fusion des régimes de retraite complémentaire se soldant par une augmentation des cotisations et l'application d'un bonus/malus visant à contraindre les salariés à travailler plus longtemps
  • contre-réforme des retraites plus générale visant sous couvert d'égalité à baisser massivement les pensions
  • refus de toute véritable réforme démocratique des institutions donnant un tant soit peu de pouvoir et de contrôle au peuple sur les décisions de la monarchie présidentielle
  • privatisations
Une situation on ne peut plus claire : la concertation macronienne un pur ENFUMAGE !

Autrement dit le pouvoir et le patronat jusqu'ici épargné par les luttes et l'exigence de l'augmentation des salaires entendent utiliser la poudre aux yeux du "dialogue social" pour tenter de contourner la colère populaire et le refus de la domination d'une caste.

Balayons donc les illusions sur la concertation et le dialogue : comme l'ont prouvé les récents événements, le pouvoir et le patronat ne reculent que sous la pression des luttes, le "dialogue social" ne servant qu'à compromettre les organisations qui s'y prêtent et à les discréditer auprès de l'opinion et des travailleurs.

Laissons donc délibérément cette fonction à une CFDT tenante d'un syndicalisme jaune qui ne doit rien aux gilets du même nom et qui en est l'exact opposé !

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Allez, pour 2019: on ne lâche rien!

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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A propos de « Qui a tué mon père » d’Edouard Louis

« L'histoire de ton corps accuse l'histoire politique ». La politique : une question de vie ou de mort.

« Tu as raison. Tu as raison, je crois qu'il faudrait une bonne révolution. »

Un court livre de 96 pages : « Qui a tué mon père ». Sans point d’interrogation, comme une accusation. Après « En finir avec Eddy Bellegueule » et « Histoire de la Violence », Edouard Louis retrace l’histoire politique des dernières années à travers l’histoire du corps de son père, meurtri par les réformes des gouvernements successifs. La politique : une question de vie ou de mort.

Dans la lignée de ses précédents ouvrages, Edouard Louis propose un récit à caractère autobiographique. Le livre s’ouvre sur une scène : le fils de retour chez lui, après le départ de son milieu rural déjà évoqué dans « En finir avec Eddy Bellegueule » et « Histoire de la violence », Edouard Louis ne reconnaît plus ce père, son père. Ce corps déformé, rendu infirme précocement par des conditions de travail inhumaines à l’usine.

A partir de là, de façon éparse, l’auteur convoque, presque au fil de la plume, ses souvenirs, pour déconstruire les rapports de violence et de domination qui imprègnent l’univers rural et populaire de son enfance. Les dates s’enchainent, en même temps que les anecdotes, conférant à ce court livre le caractère d’une récit intimiste, d’une confession – celle de l’amour porté par un père à son fils, et réciproquement.

Aux anecdotes familiales se superposent les accusation politiques, visant personnellement les responsables des réformes ayant assassiné le corps de son père : Valls, El-Khomri, Holland, Sarkozy ou Macron.

« Hollande, Valls, El Kohmri, Hirsch, Sarkozy, Macron, Macron, Bertrand, Chirac. L’histoire de ta souffrance porte des noms. L’histoire de ta vie est l’histoire des personnes qui se sont succédées pour t’abattre. L’histoire de ton corps est l’histoire de ces noms qui se sont succédés pour le détruire. L’histoire de ton corps accuse l’histoire politique. »

Le corps détruit de son père n’est pas ici exhibé comme une créature dans un freak show, par misérabilisme. C’est un corps politique. Un corps qui accuse l’histoire politique, comme l’écrit Edouard Louis : 5€ en moins d’APL et Macron « leur enlève le pain de la bouche », une prime scolaire de 100€ et c’est la possibilité « d’aller voir la mer », une loi qui facilite les licenciements et c’est le destin d’une famille qui est bouleversé. Autant d’armes pour assassiner, persécuter les classes populaires.

Faire entrer « par effraction » (c’est ainsi que Macron qualifie lui-même son entrée à l’Elysée), le corps, la voix – ou plutôt le silence – et la souffrance, mais aussi les joies et les peines des classes populaires dans l’antre respectable de la littérature. Lieu d’où ordinaire ces dernières sont exclus. Et puisque personne ne regarde, il faudra bien écrire, et se répéter, jusqu’à ce qu’ils daignent regarder : Edouard Louis a forgé son projet d’écriture sur ce qu’il nomme une « littérature de confrontation » : confrontation avec l’âpreté de la violence sociale sous toutes ses formes : sexuelle, raciale, de classe.

« ça aussi je l’ai déjà raconté – mais est-ce qu’il ne faudrait pas se répéter quand je parle de ta vie, puisque des vies comme la tienne personne n’a envie de les entendre ? Est-ce qu’il ne faudrait pas se répéter jusqu’à ce qu’ils nous écoutent ? Pour les forcer à nous écouter ? Est-ce qu’il ne faudrait pas crier ? »

Une effraction des classes populaires qui n’est désormais plus seulement littéraire, mais directement politique avec le mouvement des gilets jaunes. Un mouvement que l’auteur, d’une certaine manière, décrit, à travers la figure de son père, un père parmi d’autres, qui pourrait bien être celui de n’importe quel père présent sur un rond-point et endossant une gilet jaunes : un ouvrier littéralement tué par le travail, dont la vie entière a été volée par un monde fait d’exploitation et d’oppression. Ce père dont les paroles ont une résonance particulière avec l’actualité du mouvement des gilets jaunes – sur lequel a écrit l’auteur dans un post Facebook [1]
–, ces paroles qui concluent l’ouvrage d’Edouard Louis : « Tu as raison. Tu as raison, je crois qu’il faudrait une bonne révolution. »

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Bonne année à toutes et tous mes Camarades,ce ne sont pas que des mots, il faut absolument que 2019,

devienne l'année des luttes gagnantes  pour celles et ceux d'en bas.

Cela ne pourra se faire sans la participation de chacun-e- d'entre nous.

Nous avons peut-être perdu une bataille, mais je reste certaine, qu'une victoire totale est possible. elle ne peut avoir lieu qu'avec un" tous ensemble ".

Et alors comme le dit la chanson "nos matins chanteront"...

Que 2019 devienne l'année des fortes mobilisations qui répondent enfin aux combats en cours.

Meilleurs voeux aussi à vos familles, santé, joie, amour, amitié et de bons moments de tendresse. voilà un beau programme.

L'avenir sera celui que nous construirons 

Très fraternellement

Danielle

Publié par FSC

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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