La CGT a tenu à rappeler qu’elle revendique, en lieu et place de l’intéressement aléatoire, rien ne vaut à une réelle augmentation de salaire et donc facteur de constitution de notre retraite future et sécurité sociale.
L’intéressement est, quant à lui, une forme de rémunération facultative qui s’appuie toujours sur des critères de rentabilité et de compétitivité (pour ne pas dire profitabilité), avec les conséquences que cela peut avoir sur les conditions de travail, l’emploi et la santé des salariés.
La Direction nous a donné mille fois raison, au travers de la présentation des critères qu’elle entendait inscrire dans le futur accord. Les salariés n’ont aucune emprise.
L’absentéisme, la CGT considère qu’il est très dangereux de le conditionner au niveau de la prime d’intéressement.
La provocation de notre direction n’a aucune limite, elle nous a présenté 2 accords l’un avec un plafond de 2100€ avec un blanchiment d’absence jusqu'à 20 jours (comme l’ancien accord) et l’autre avec un potentiel bonus de 600€ en incluant l’absentéisme (pouvant rapporter pour l’exercice 2011 200€) avec un blanchiment d’absence de 15 jours pour 2011 et 13 jours pour 2013 et le SUR (résultat usine par rapport à leur budget notamment coûts variables, coûts fixes, écarts sur consommation de matières et emballages, coûts de non qualité…)
Il y a déjà une dizaine d'années que de grandes entreprises (comme les constructeurs automobiles) mettent en œuvre ce type de politique. En utilisant une arme simple et redoutable : la prime.
D’un côté on récompense l'assiduité en espèces, et de l’autre, on la rend dégressive. D'un côté, on exerce une pression sur la motivation à être présent, de l'autre, on sanctionne. L'utilisation de menaces ou de récompenses globales peut même avoir des effets contre-productifs. Ainsi, la prime au présentéisme, versée aux salariés en fonction de leur nombre de jours de travail effectif, est discutée. C'est un système pervers qui conduit à la formation de deux catégories de personnes, d'un côté, il y a celles qui choisissent de perdre cette prime et qui n'hésitent plus à s'absenter, de l'autre, il y a celles qui au contraire compte dessus à la fin du mois et viennent au travail même en étant malades et quitte à ce que leur état empire.
Pour lutter efficacement contre l'absentéisme, mieux vaut privilégier des traitements ciblés sur les problèmes propres à son entreprise, voire à un service ou un atelier plus particulièrement touché par le phénomène. Une telle démarche demande de bien étudier la situation au préalable. Les tâches répétitives, les objectifs impossibles à atteindre, les bouleversements récurrents peuvent être des modes de fonctionnement difficiles à supporter par certains salariés qui finissent par tomber malades. Donner plus d'autonomie, fixer des objectifs plus raisonnables contribuent à faire baisser le stress et donc l'absentéisme.
C’est une des responsabilités qui revient aux ressources humaines et aux managers, qui doivent garder à l’esprit qu’un de leurs rôles est de susciter l’adhésion à des projets d’entreprise et de donner du sens à l’action de chacun dans le cadre de son travail.
C’est une véritable politique d’entreprise à mettre en œuvre. En effet, comment en vouloir à une personne qui rechigne devant l’effort lorsque celui-ci n’est ni reconnu, ni valorisé, ni récompensé....
Pour la CGT ceci est immorale et inacceptable, on ne peut pas jouer et parier sur la santé des salariés pour quelques EUROS ! (fermeture R/D, baisse des CDI, précarité qui explose, surcharge de travail, manque de respect, il y a un réel malaise au sein de l’entreprise)
Comme nous l’avons rappelé à notre direction, elle avait les moyens de remotiver les salariés en début d’année, avez-vous une différence depuis ?
RECONNAISSANCE MOTIVATION
RESPECT SALAIRE
On le voit, l’intéressement sert, avant tout de prétexte à la mise en place d’une forme de rémunération, déconnectée du salaire, pour mieux intégrer les salariés aux stratégies patronales et pour opérer des transferts de responsabilités.