Une centaine de rassemblements ont eu lieu ce samedi 17 juillet en France contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale contre le Covid-19. Plus de 110.000 personnes y ont participé.
Des manifestations ont eu lieu ce samedi 17 juillet pour protester contre les nouvelles mesures annoncées par Emmanuel Macron lundi soir, et particulièrement contre l’élargissement du pass sanitaire aux lieux de culture et de loisirs à partir de mercredi prochain puis aux cafés, bars et restaurants, trains, avions ou encore centres commerciaux en août. L’obligation vaccinale pour les professionnels travaillant auprès d’un public fragile est aussi fortement contestée. Au total, le ministère de l’Intérieur a recensé 136 rassemblements avec 114.000 personnes.
Environ 4.000 personnes se sont ainsi réunies à Toulouse et Marseille ce samedi. Des milliers de manifestants ont aussi marché dans les rues de La Rochelle, Reims, Chambéry, Annecy, Lille, Metz, Grenoble, Perpignan, Tours, Nantes, Strasbourg, Limoges, Cherbourg ou encore de Valence. Plus de 18.000 personnes, dans au moins trois rassemblements, ont également manifesté à Paris, d’après les chiffres du ministère.
Des manifestations contre la « dictature sanitaire »
Parmi les manifestants, il y avait notamment des gilets jaunes et des personnels concernés par l’obligation vaccinale. « J’ai 30 ans et je n’avais encore jamais manifesté de ma vie, mais là je suis vraiment en colère, a par exemple expliqué Anaïs, une infirmière, au micro de France Bleu Drôme Ardèche. Je ne compte pas me faire vacciner et je me pose même la question d’arrêter mon métier, que j’aime pourtant. »

Les manifestants étaient plus de 1.500 à Pau. Une première manifestation mercredi avait déjà rassemblé 800 personnes dans la ville. « Je suis très énervée, on doit avoir le choix. Moi, je n’ai pas confiance en ce vaccin« , a souligné Marjorie, technicienne de laboratoire qui va elle aussi devoir « choisir entre le vaccin et mon travail », dit-elle.
Des rassemblements ont également eu lieu près de Niort et Poitiers. Si l’extension du pass sanitaire est votée, Cindy, 46 ans, dit être prête à faire une croix sur ses vacances : « Je devais partir en Dordogne en pension complète. Donc restaurant, lieu de plus de 50 personnes. Je pense ne pas y aller. »
« Macron démission« , « Liberté », « Soutien aux soignants » ou encore « Non au pass sanitaire et à la dictature sanitaire » : c’est avec ces slogans et ces pancartes que les manifestants ont défilé à Nice. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant la mairie avant de déambuler dans les rues de la ville.

Dans certains cortèges, des comparaisons avec l’Allemagne nazie sont entendues, comme à Lille où une manifestante portait une étoile de David : »Ce n’est pas en référence à la Shoah mais aux discriminations contre les juifs. D’ailleurs, elle n’est pas jaune, elle est bleue », a-t-elle précisé à France Bleu Nord.
Des rassemblements contre l’obligation vaccinale ont aussi eu lieu en Dordogne. Il y avait notamment 400 personnes à Périgueux et une centaine à Sarlat.
Plus de 500 personnes ont rejoint le cortège à Dijon. Quelques moments de tensions ont eu lieu durant cette manifestation non-déclarée et du gaz lacrymogène a été tiré.
Il y avait environ 2.000 personnes dans le rassemblement de Clermont-Ferrand. Enfin, à Saint-Beauzire, dans le Puy-de-Dôme, il n’y a pas eu de manifestation mais un retour : celui de quatre gilets jaunes à un rond-point. « On est revenu à cause du pass sanitaire, explique Florence. En prenant cette décision, Emmanuel Macron a divisé la France. Les gens non-vaccinés se sentent comme des pestiférés parce qu’ils ne veulent pas suivre le mouvement de Monsieur Macron. »
Publié par anti-K