SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Casse sociale à Arkema : 150 postes menacés suite à l’annonce de la fermeture de Vencorex

Arkema a décidé d'arrêter l'électrolyseur de l'usine de la Jarrie (38), entraînant la suppression de 150 postes, soit près de la moitié des emplois du site. Une fermeture liée à celle du voisin Vencorex, symbole de « l'effet domino » des destructions d'emplois dans l'industrie.

Crédits photo : Page facebook FNIC-CGT Rhône-Alpes

Crédits photo : Page facebook FNIC-CGT Rhône-Alpes

La direction du groupe chimique Arkema a annoncé aux salariés, le 4 décembre dernier, qu’elle entendait « restructurer une partie de la production » pour début 2025, c’est-à-dire mettre à l’arrêt l’électrolyseur situé au sud de son usine de la plate-forme chimique de Jarrie, qui produisait du chlore. Ce sont environ 150 emplois qui sont menacés, dans une usine de 340 salariés. Cette annonce tombe alors qu’Arkema déclare un résultat net courant de 653 millions d’euros pour 2023. De plus, l’entreprise perçoit des aides de l’État au titre des baisses de cotisations patronales pérennisant le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) officiellement supprimé en 2019.

La direction justifie cette décision comme étant causée par une réaction en chaîne qui a débuté avec la fermeture de l’usine Vencorex, qui pourrait entraîner la suppression de 1200 emplois directs. Située à quelques kilomètres de l’usine Arkema Jarrie, l’usine Vencorex de la plateforme chimique de Pont-de-Claix produisait les sels indispensables à la fabrication de chlorates.

Ainsi, les fermetures d’usines et les licenciements qui se multiplient dans le secteur de la chimie continuent d’alimenter un « effet domino ». Dans la première région de production chimique en France, le secteur représente environ 6 000 emplois rien que dans le sud de l’agglomération grenobloise. La plupart de ces usines étant interdépendantes, les fermetures risquent de ne pas s’arrêter là, et 5 000 autres emplois pourraient être menacés. En particulier, les usines Framatome produisant du zirconium pour l’industrie nucléaire et RSA Le Rubis, producteur d’alumine ultra-pure qui appartient au groupe Tavon, sont aussi dépendantes de la production du site d’Arkema, et leur avenir reste incertain.

Face à ces attaques, les salariés d’Arkema ont décidé de se mettre en grève illimitée le jeudi 5 décembre. Le lundi suivant, la grève a été levée durant une assemblée générale à laquelle ont participé 200 salariés, mais la mobilisation s’est prolongée le 12 décembre, à l’occasion de la mobilisation nationale contre les licenciements dans l’industrie. Une journée de grève a été organisée à l’usine Arkema de La Chambre qui se trouve en bordure du département voisin de la Savoie.

La CGT, qui a appelé les salariés à se rassembler à la plateforme chimique de Pont de Claix, revendique des investissements dans les usines pour maintenir les emplois, l’arrêt des délocalisations, l’abandon des plans anti-sociaux prévus par la direction d’Arkema, la transparence totale sur les bénéfices et l’utilisation des aides publiques et la nationalisation du secteur industriel de la chimie.

Face à la casse sociale massive qui a cours aujourd’hui dans le pays, il faut l’affirmer haut et fort : ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise ! Plus que jamais, le monde du travail doit défendre ses intérêts sans concessions au patronat, pour le maintien de tous les emplois en revendiquant l’interdiction des licenciements ainsi que l’embauche immédiate en CDI des travailleurs précaires, CDD, intérimaires ou contractuels. Il faut avec cela se battre pour l’expropriation sous contrôle des travailleurs des entreprises qui ferment et licencient ainsi que le contrôle ouvrier sur la production.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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