Crédits photo : Oleksandr Trokhymchuk
Siemens : 2,1 milliards de bénéfices, mais 6000 licenciements de plus
La multinationale de la technologie Siemens a annoncé 6000 licenciements à travers le monde. Cette attaque, qui touche particulièrement les travailleurs allemands, s'inscrit dans une vague massive de licenciements au sein de grands groupes industriels.
Siemens a annoncé mardi 18 mars la suppression de 6000 postes d’ici 2027 à travers le monde, dont 2850 en Allemagne. Siemens est une vaste entreprise de technologie et comporte de multitudes de branches différentes, allant de la cybersécurité à la mobilité. Les licenciements concernent principalement la branche l’industrie numérique.
L’entreprise justifie ces licenciements par le fait que le marché en déclin les obligerait à « adapter leur capacité en Allemagne ». Pourtant, les bénéfices Siemens ne cessent de croître. Siemens a enregistré un profit de 2,1 milliards pour le dernier semestre de 2024, prouvant ainsi que ces licenciements ne sont en réalité qu’un moyen de conserver les profits exorbitants de ses actionnaires.
Siemens avait déjà annoncé 4100 suppression de postes dans la fabrication de turbines en mai 2024 et 5000 postes dans l’automatisation en novembre de la même année. Ces suppressions d’emploi s’inscrivent dans une vague de licenciements plus large en Allemagne, comme c’est le cas avec les 7500 licenciements chez Audi ou avec les 35 000 emplois supprimés chez Volkswagen.
Pour ces grandes entreprises, la vie des travailleurs n’est finalement qu’une variable d’ajustement des taux de profits de ses actionnaires. Pour faire face à ses vagues de licenciements, qui touchent également les travailleurs en France, il est nécessaire de construire une riposte d’ampleur à la base, sur des mots d’ordre clairs : interdiction des licenciements, ouverture des livres de compte et revalorisation des salaires ! Ce n’est pas aux salariés de payer de leurs conditions de vie et de travail pour permettre aux entreprises d’engranger des profits exorbitants pour leurs actionnaires.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE