SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI
Syndicat CGT Unilever HPCI France
SOURCE : le site unité CGT
En Bolivie, les blocages des routes qui ont débuté le 3 août à l’appel de la Centrale Ouvrière Bolivienne (affiliée à la Fédération Syndicale Mondiale) et des organisations sociales ne faiblissent pas, paralysant l’activité économique et politique du pays.
Depuis 10 jours, des dizaines de milliers d’ouvriers, de paysans, de citoyens participent aux blocages et aux manifestations et réclament la tenue des élections le plus tôt possible.
BOLIVIE DEBOUT !
Le pays se soulève de façon spectaculaire face au pouvoir illégitime qui a décidé de reporter pour la 3e fois les élections, officiellement en raison du Covid ! Une grève générale a été lancée et de nombreux axes routiers sont bloqués. La “présidente” actuelle de la Bolivie, Jeanine Anez, est à la tête du pays à la faveur d’un coup d’état contre Evo Morales, le tout avec l’aval et le soutien des USA.
De l’autre côté de la barricade, les soutiens au régime pro-fasciste de Jeanine Anez, la présidente par intérim, multiplient les déclarations martiales, et n’hésitent pas à envoyer des milices paramilitaires pour débloquer les routes.
La Centrale Ouvrière Bolivienne (COB) et les organisations sociales et politiques qui composent une coalition dénommée « Pacte d’unité » exigent que les élections aient lieu le 6 septembre et non le 18 octobre comme l’a récemment annoncé le Tribunal électoral suprême bolivien, reportant ainsi pour la 3e fois les élections sous le prétexte fallacieux de la crise du coronavirus.
Une bourgeoisie bolivienne fébrile
La situation politique pourrait en réalité très vite déborder. Jeanine Añez, l’actuelle présidente par intérim, n’a jamais été élue par le peuple ; sa légitimité et sa popularité sont inversement proportionnelles à celles dont bénéficient encore les syndicalistes et les dirigeants socialistes boliviens écartés du pouvoir par le coup de force de novembre 2019.
Au sein de la bourgeoisie locale, certains estiment que le nouveau pouvoir imposé par le coup d’Etat ne pourra tenir dans la durée. Et encore moins affronter le verdict des urnes. En conséquence, certaines fractions de la classe dirigeante s’affirment en faveur d’une réponse brutale, militaire et sécuritaire face aux manifestations/grèves/blocages.
Marco Pumari, candidat à l’élection présidentielle, a par exemple déclaré : « Qu’attendent les autorités pour déclarer l’état de siège dans le pays ? Et qu’une fois pour toutes, l’armée et la police prennent le contrôle. ». Pour casser les blocages et la dynamique de l’opposition sociale, le gouvernement a également déposé le 11 août une série de plaintes à l’encontre des principaux dirigeants syndicaux et politiques, les accusant de « terrorisme et génocide ».
La plainte concerne au total 12 personnes, notamment le dirigeant de la Centrale ouvrière bolivienne (COB), Carlos Huarachi, et les deux candidats à la présidence et à la vice-présidence présentés par le parti d’Evo Morales, le MAS, à savoir Luis Arce et David Choquehuanca, a annoncé le procureur de La Paz.
Dans une interview accordée au journal argentin Pagina12, Juan Carlos Huarachi, de facto principal opposant au régime fasciste, a dénoncé l’application de décrets gouvernementaux qui « vont à l’encontre de toute une population qui réclame des soins de santé, l’éducation, [ou qui concernent] la question de la production [industrielle] et de l’économie ».
Le secrétaire général de la COB a également affirmé que le peuple bolivien se mobilisait pour demander le respect de la démocratie. « Aujourd’hui plus que jamais, ce gouvernement s’est de facto démasqué comme un gouvernement fasciste et dictatorial », a-t-il ajouté, précisant que l’objectif du gouvernement était de « piller, de privatiser et de vendre nos ressources naturelles. »
« C’est la question sous-jacente, c’est la raison pour laquelle ils suspendent les élections avec de faux arguments. En réponse, le peuple demande des élections pour revenir à un gouvernement démocratique en Bolivie. », a encore insisté le leader syndical.
L’oligarchie parviendra-t-elle à se maintenir au pouvoir ?
Il y a une dizaine de mois, le président Evo Morales et son gouvernement étaient contraints en novembre 2019 de quitter le pouvoir face à une coalition des droites s’appuyant sur une pression internationale maximale, des groupes paramilitaires fascistes locaux et une recrudescence des manifestations hostiles au parti MAS (Mouvement vers le Socialisme) à la tête du pays depuis une dizaine d’années.
On se souvient notamment des accusations mensongères de fraude électorale contre Evo Morales après la victoire de ce dernier aux élections d’octobre 2019. Ces accusations, soi-disant documentées, sourcées et validées par la presse occidentale, avaient servi de détonateur pour manipuler certains blocs du peuple, dupés par la bourgeoisie bolivienne et internationale. Le dossier « prouvant » la fraude a depuis été reconnu comme un fake… après le renversement d’Evo Morales, forcé de s’exiler face au risque d’une arrestation arbitraire et d’une exécution sommaire.
Si les tensions se concentrent aujourd’hui autour de la date de l’élection présidentielle, de nombreux Boliviens estiment également que la gestion de la crise sanitaire et économique – par un pouvoir politique particulièrement corrompu, que personne n’a élu, et qui ne représente donc au final que lui-même – est tout simplement catastrophique.
Quelques rappels factuels
Pendant 14 ans, le gouvernement du MAS a assumé le contrôle des ressources naturelles, augmenté le salaire minimum de 440 à 2060 bolivianos et le revenu par tête de 1120 dollars à 3130, élevé l’espérance de vie de 64 à 71 ans, réduit la misère de 38 à 17%, le chômage de de 8,1 à 4,2% et la dette publique de 52 à 24% du PIB.
Le MAS a par ailleurs abaissé l’âge du départ à la retraite de 65 à 58 ans avec prise en compte de la pénibilité à partir de 50 ans. Evo Morales et son gouvernement ont par ailleurs mis en place le minimum vieillesse (Renta dignidad), des allocations familiales (bon Juacinto Pinto), la construction d’écoles d’infrastructures et de route dans des endroits dépourvus.
Les médecins cubains, invités dans le cadre de la coopération entre l’Etat plurinational de Bolivie et l’île socialiste de Cuba avaient également pu, avant d’être chassé manu militari par les nouvelles autorités boliviennes à la veille de la catastrophe sanitaire de la pandémie de coronavirus, apporter un soutien important à la population et au système de santé local.
La Bolivie d’Evo Morales – premier président indien d’Amérique latine – se présentait également comme un pays pionnier en matière de reconnaissance des droits des peuples autochtones. Bien qu’insuffisantes, les mesures prises par le MAS ont permis aux peuples autochtones de voir leurs droits reconnus, promus et protégés dans un pays dominé depuis son indépendance en 1825 par une élite « blanche » jusqu’à la première victoire électorale du MAS en 2005.
Le retour au pouvoir en novembre 2019 des franges les plus réactionnaires, capitalistes et racistes du pays, sonne ainsi comme la revanche de l’oligarchie bolivienne (et de ses alliés étrangers) sur des populations historiquement méprisées par cette élite : les peuples autochtones, les paysans, les ouvriers, les femmes… Néanmoins, la « divine surprise » de novembre 2019 pourrait se retourner contre l’oligarchie si le peuple bolivien le décide et balaye les représentants de cette élite, par les urnes ou par la rue.
Affirmons notre soutien syndical et sans faille, aux forces sociales et populaires et à la Centrale Ouvrière Bolivienne, en première ligne pour la démocratie face au pouvoir !
La dictature d’Anez doit tomber ! Ne laissons pas la Bolivie devenir un nouveau Chili !
Publié par FSC
UPR
De plus en plus de Français ne comprennent plus les directives du gouvernement. Il durcit semaine après semaine l'obligation du port du masque après l'avoir déconseillé lorsque l'épidémie battait son plein, et alors qu'« en même temps » il vient de lever l'état d'urgence sanitaire. Il est difficile de faire confiance à l’exécutif après tant de mensonges d'État, mais la moindre pensée critique est présentée par les médias comme un sacrilège.
Publié par http://canempechepasnicolas.over-blog.com
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Le gouvernement réautorise les pesticides «tueurs d’abeilles»
http://arnaudmouillard.fr/20…/…/14/pesticidestueursdabeilles
Sous la pression de l’industrie sucrière, affectée par le développement d’une jaunisse dans ses cultures, le gouvernement a autorisé le retour, jusqu’en 2023, de ces pesticides nocifs pour les abeilles.
Les néonicotinoïdes sont ces pesticides «tueurs d’abeilles» qui n’étaient plus autorisés dans les cultures en France depuis le 1er septembre 2018, suite à la loi biodiversité de 2016. Un texte défendu à l’époque par l’actuelle ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, alors secrétaire d’Etat à la Biodiversité sous François Hollande.
L’assouplissement prévu de la loi a été vivement critiqué par les écologistes mais aussi par certaines personnalités de la majorité, dont l’ancienne secrétaire d’Etat à la transition écologique, Brune Poirson.
Contrairement aux arguments avancés par des syndicats agricoles, l’usage des insecticides systémiques a un impact sur la biodiversité, comme l’attestent de nombreux travaux scientifiques.
Pollution des sols, pollution des eaux, menace pour les abeilles… Les néonicotinoïdes sont aussi un danger pour la biodiversité. « Ils n’auraient jamais dû être homologués du tout, dès le départ, dès les années 1990. C’est l’ensemble de la plante qui va être baignée dans l’insecticide pendant toute sa vie. Tous les insectes qui vont passer par là, qui vont venir butiner et piquer, vont se retrouver tués. Ou très affaiblis si la dose est insuffisante, mais ça suffit pour faire péricliter les colonies d’abeilles », s’insurge François Veillerette, directeur de Générations futures. Quelques jours après les annonces du gouvernement, les producteurs de maïs ont aussi demandé des dérogations.
En résumé, en 2016, Barbara Pompili annonçait la fin de ces insecticides tueurs d’abeilles en 2020, "quoi qu’il arrive" . Aujourd’hui ministre de la Transition écologique d’Emmanuel Macron, elle rétropédale.
* Dessin signé Allan Barte
Publié par anti-K
La nouvelle est tombée sur le site de La Provence ce vendredi midi. Après le rassemblement des salariés, lecteurs et amis de notre journal, jeudi, l’offre hostile Serfati/Niel ne sera pas déposée.
« Nous sommes très satisfaits de cette annonce, la lutte paie, nous attendons ce vendredi soir pour être certains qu’aucune autre offre hostile ne sera déposée », indique Emilie Parente, déléguée syndicale CGT et élue du personnel.
« Nous remercions tous nos soutiens et les appelons à construire la suite avec nous », conclut-elle.
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Soulagement au sein de notre journal : c’est officiel, une seule offre est en lice pour la reprise de La Marseillaise, il s’agit de celle portée par le groupe Maritima Médias. Après l’annonce par Jean-Christophe Serfati, PDG de La Provence, ce vendredi, de sa décision de ne pas déposer l’offre qu’il avait travaillée avec Xavier Niel et que les salariés jugeaient hostile, c’est une nouvelle phase dans laquelle entre La Marseillaise. En effet, cette offre qui a d’ores et déjà fait la preuve de son sérieux pourra être consolidée jusqu’à l’audience prévue le 22 septembre au Tribunal de commerce.
« C’est une très bonne nouvelle. Maintenant s’ouvre une nouvelle étape pour l’avenir du journal, nous allons pouvoir engager des discussions approfondies pour aller dans le détail de l’offre », réagit Emilie Parente, déléguée syndicale CGT de La Marseillaise et élue du personnel.
Une lettre d’engagement de Michèle Rubirola, maire écologiste de Marseille, a été jointe au dossier déposé. Elle prévoit une participation à hauteur de 20 000 euros dans la société coopérative d’intérêt collectif qui sera elle-même actionnaire de la SAS aux côtés de Maritimas Médias et d’investisseurs privés.
« La Ville de Marseille souhaite ainsi par ces engagements vivement contribuer à la réussite du plan de reprise présenté devant votre Tribunal du Journal La Marseillaise dont la continuité apparaît indispensable au respect du pluralisme de l’information locale, dans l’intérêt général des Marseillaises et des Marseillais », écrit Michèle Rubirola. Un engagement qui témoigne après celui de la Ville de Martigues et d’autres collectivités, d’un attachement fort au pluralisme et d’une reconnaissance de la solidité du projet. Renaud Muselier, président LR de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, avait pour sa part annoncé l’engagement de la collectivité sous la forme d’une subvention. « Je salue la décision de Michèle Rubirola, à l’instar de celle de Renaud Muselier, et j’enjoins toutes les collectivités attachées au pluralisme à s’inscrire dans ce projet selon les modalités qu’elles jugent les plus pertinentes », conclut Emilie Parente.
Publié par FSC
Lutte gagnante après une grève dans l’usine.
Trois étapes essentielles d’une lutte victorieuse pour le point final à la grève sur le site de Curitiba au Brésil dans l’État du Paraná :
1- Une production arrêtée avec des piquets de grève bloquant les entrées et les sorties de l’usine sur toutes les routes avoisinantes.
2- Le syndicat des travailleurs de la métallurgie de Curitiba pose comme préalable la levée des 747 licenciements annoncés.
3- Devant l’assemblée législative de l’État du Paraná, le syndicat de la métallurgie pose la question du caractère illégal de ces licenciements. Il demande l‘application d’une loi de l’État qui interdit le licenciement de travailleurs par les entreprises ayant bénéficié d’incitations fiscales de l’État, ce qui est bien le cas de Renault tout au long de ses vingt ans d’installation au Brésil.
Au final, les licenciements sont annulés par la justice après une grève totale de quinze jours
Mercredi 5 août, le Tribunal du travail de la 9ème région a donné raison au Syndicat des métallurgistes de Curitiba (SMC) et a ordonné l’annulation des 747 licenciements annoncés par Renault le 21 juillet dans l’usine São José dos Pinhais à Curitiba dans l’état du Paraná au Brésil. Renault est de plus condamné à une amende de 16 000 euros/jour s’il n’annule pas les licenciements.
Dans sa décision, le Tribunal constate également que Renault n’a pas tenu ses engagements pris auprès du ministère du travail et selon lesquels il ne procéderait à des licenciements sans négociation préalable avec les syndicats. Le cas de Renault est aggravé par les subventions publiques reçues par Renault au Brésil en contrepartie d’une garantie de l’emploi. Sans parler du scandale que constitue le licenciement des travailleurs en pleine épidémie de covid-19, avec des licenciés atteints par la maladie….
Source: Correspondante
Publié sur http://canempechepasnicolas.over-blog.com
L'article ci-après prend beaucoup de précautions pour ajouter un doute (au profit du dirigeant d'entreprise) les faits relevés par les organisations syndicales étant cependant confirmés par le courrier interne de l'entreprise.
Ce type de pratique étant par ailleurs courant dans les manoeuvres patronales au détriment des salariés!
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Les syndicats de travailleurs du groupe français (les belges CNE et Setca, les français CGT, Force Ouvrière et CFDT ainsi que l'organisation luxembourgeoise OGBL), ont communiqué des éléments qui prouveraient, selon eux, que la direction de Camaïeu France aurait organisé la faillite des filiales belge, suisse et luxembourgeoise.
À quelques jours seulement de la décision du tribunal de commerce de Lille, prévue pour le 17 août, qui tranchera sur le repreneur de l'enseigne de prêt-à-porter Camaïeu parmi les sept offres présentées, cette information pourrait porter préjudice à l'offre de reprise de l'actuel président du groupe, Joannes Soënen, pourtant soutenu initialement par de nombreux syndicats.
Pour les syndicats, cette conviction s'appuie sur des échanges de mail selon eux attribués à la direction. "Dans le contexte tendu et incertain que nous traversons, je vous demande de mettre en place toutes les initiatives afin que le cash remonte sur Camint (Camaïeu International, Ndlr) et ne reste pas sur nos filiales. Même en prévision de décaissement ultérieur. Merci de confirmer par retour et de communiquer sur les procédures qui vont être mises en place pour assurer ce flux.”
Un extrait de mail attribué par les syndicats au PDG de Camaïeu, Joannes Soënen, qui aurait été envoyé le 12 mars au département finance et aux directeurs financiers de la chaîne de prêt-à-porter française. “Oui, les instructions ont été données. J’en ai également parlé verbalement avec le trésorier ce matin”, aurait répondu Alain Gourjon, le directeur financier du groupe, quelques minutes plus tard, toujours selon les syndicats.
Pour les représentants syndicaux, ces échanges, récupérés et communiqués à la presse, prouveraient ainsi que l'actuel direction de Camaïeu France aurait emmené directement les filiales belge, suisse et luxembourgeoise à la faillite en en vidant les comptes bancaires. "Notre profonde conviction est que notre président actuel Joannes Soënen a souhaité le redressement judiciaire de l'entreprise en France pour récupérer sa propre entreprise à moindre coût et en purgeant sa dette", écrivent-ils dans un communiqué. "Nous sommes convaincus que dès le mois de mars, tout était organisé.", déclarent conjointement dans un communiqué les syndicats belges CNE et Setca, français CGT, Force Ouvrière et CFDT ainsi que l'organisation luxembourgeoise OGBL, qui ne souhaitent pas que la direction actuelle soit le repreneur de l'entreprise et réclament une enquête judiciaire.
"Si rien n'est fait, que l'offre de reprise retenue est celle de l'actuel actionnaire, ou qu'aucune réelle enquête n'est mise en place, nous mènerons des actions syndicales dans tous les pays représentés", ont averti les syndicats.
Il y a quelques jours, dans La Libre Belgique, le PDG de Camaïeu, Joannes Soënen, réfutait totalement ces accusations de faillite frauduleuse. "Il n'y avait aucune manœuvre derrière la circulation de la trésorerie", a-t-il souligné, en ajoutant que les filiales belge, suisse et luxembourgeoise de Camaïeu sont "structurellement déficitaires".
Publié par FSC
Alors que Casino a bénéficié « d'un montant estimé à 450K€ » au titre du chômage-partiel selon la CFE-CGC, et que l'ensemble des salariés qui ont continué à travailler pendant le confinement n'ont pas pu bénéficier d'une prime, le groupe a décidé d'octroyer une prime de 655K€ à son PDG Jean-Charles Naouri.
Le document commence par une citation de Bruno Lemaire affirmant que « cette crise est l’affaire d’années, pas de mois et devrait entraîner la suppression de 800.000 emplois ces prochains mois en France, c’est à dire 2,8% de l’emploi total », après avoir comparé la crise à venir avec celle de 2008 (-8% du PIB prévu cette année contre seulement -1,6% en 2008).
L’objectif est posé. Pour Monoprix (magasin du groupe Casino) qui a perdu 5% du chiffre d’affaires, ce qui représente 35M€ de marge, un seul objectif : compenser les pertes liées au Covid-19 coûte que coûte.
Au nom de la sauvegarde des emplois des « collaborateurs » en CDI, des actions dites « correctrices » vont être entreprises. Pour faire simple, il faut faire baisser les frais de personnel. Pour cela les hauts dirigeants veulent agir « en bon père de famille » (détestable expression à tous les niveaux) en réduisant la masse salariale de 10%. En premier lieu par un gel total des embauches. Si un magasin performant a besoin de salariés, c’est un magasin sous-performant qui doit lui en fournir par « solidarité ». Là où ces gens là voient de la solidarité, les salariés vivent des mutations forcées, du sous-effectif et une crainte permanente pour leur avenir.
Autres mesures : Diminution des remplacements d’été (jusqu’à moins 50% et moins 75% en septembre) en août, aucun départ remplacé, arrêt de 100% des CDD, recours à l’intérim ultra limité, encouragement des départs volontaires…
C’est donc ainsi que l’on remercie celles et ceux qui ont pris des risques énormes en plein cœur de l’épidémie pour nourrir la population. Alors qu’aujourd’hui l’activité est revenue, sans que l’épidémie soit pour autant terminée. On imagine alors la souffrance d’un personnel qui doit continuer à prendre des mesures sanitaires exceptionnelles tout en étant en sous-effectif permanent. Tout ça pendant que le PDG, qui était certainement confiné en télétravail à la maison, a touché 655.000 euros de prime. Un montant indécent, alors que la syndicat CFE-CGC rappelle dans un tract que « la branche hypermarchés a recouru à l’aide publique pour le chômage partiel pour un montant estimé à 450 K€ ».
Si le service clientèle va souffrir de ces baisses d’effectifs (fermeture des rayons coupe traditionnelle, absence de personnel sur les rayons fruits et légumes, attente amplifiée en caisse etc.), les mesures sanitaires vont être difficile à tenir. La suppression du budget renfort en nettoyage qui était prévu pour les points de contacts (poignées, caddies, portes, mains courantes), pour les clients et le personnel toutes les trois heures, ne va pas aider à limiter la propagation dans les magasins, car ces nettoyages ne seront pas réalisés. Il en va de même pour le budget gardiennage, lui aussi supprimé, alors qu’il devait permettre de veiller au respect des gestes barrières.
Dans ce cadre, si une nouvelle vague survient, les magasins Monoprix deviendront de vrais clusters d’infection. Mais tout laisse croire que cette dynamique de délestage de la masse salariale se retrouve dans de nombreuses entreprises.
Si nous avons décidé de traiter cet exemple dans nos pages, c’est qu’il est caricaturalement symptomatique des décisions d’entreprises qui sont prises actuellement dans l’ensemble des pays touchés par la crise. En France, Pôle emploi constate une baisse des embauches de 40% cet été. Malgré les aides énormes versées aux entreprises par les contribuables pour faire face à la crise, les patrons continuent de vouloir la faire payer aux salariés et aux chercheurs d’emplois. Tout en continuant, à l’instar du PDG M. Naouri, a se verser (et à verser aux actionnaires) primes et dividendes de manière indécente.
C’est que le grand capital ne peut survivre sans sa dose massive d’argent. Il s’effondrerait sur lui-même à la moindre faille dans le versement de bénéfices juteux. L’organisation capitaliste de notre société prisonnière d’une classe capitaliste insatiable n’a d’autre choix que de vampiriser le produit du travail pour survivre encore.
Il va de soi que dans une organisation plus saine de notre société, la priorité serait mise sur la santé et l’emploi du plus grand nombre. Il est grand temps de nous débarrasser de ses parasites qui nous pourrissent la vie, tout en se gavant, et d’instaurer ensemble, dans la rue et sur nos lieux de travail, un autre monde.
Deux extraits du document que s’est procuré Révolution Permanente
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
Entre le 1er mars et le 19 juillet, 275 plans sociaux ont été mis en place. Ces derniers ont ou vont supprimer près de 45 000 emplois dans toute la France. Des premiers effets de la crise économique mondiale que nous traversons et qui laissent à voir le désastre social qu'elle va engendrer si nous ne nous organisons pas pour imposer une réponse autre que celle du patronat.
Crédits photo : REMY GABALDA / AFP
Ces dernières semaines, les travailleurs et la jeunesse commencent à subir les premiers effets de la crise économique. Se sont succédé d’une part plusieurs attaques sur les salaires et les conditions de travail, à travers notamment les Accords de Performance Collective (APC), d’autre part des PSE qui ont condamné au chômage des milliers de travailleurs. Un taux de chômage qui a par ailleurs explosé depuis la crise sanitaire, grimpant à 6,6 millions de chômeur en juin, un record depuis 1996 .
Ainsi, d’après un article du Monde paru ce jeudi, ce sont 275 plans sociaux qui ont été mis en place entre le 1er mars et le 19 juillet, selon les données de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). Ces plans sociaux vont engendrer la suppression de 45 000 postes : 43 343 suppressions de postes envisagées, auxquelles s’ajoutent 2 023 « petits licenciements collectifs » (de 2 à 9 salariés licenciés). Un bilan social lourd, « En vingt ans de carrière, je n’ai jamais vu ça. » a déclaré l’avocat Fiodor Ridolv concernant cet « avalanche de PSE ».
Ces plans de suppressions d’emplois ont ont été infligés aux salariés de secteurs fortement et structurellement impactés par la crise économique en cours, comme l’aéronautique et l’aérien (tourisme), ou encore le commerce. Le choix du patronat de ces filiales, qui ont engrangé des milliards d’euros de bénéfices ces dernières années, entre autre dans l’aéronautique, est clair : utiliser les travailleurs comme variable d’ajustement, entre baisse de salaire, suppressions d’emplois et licenciements, pour préserver leurs profits face à la crise en cours. Laissant présager un véritable carnage social.
Des PSE également mis en place dans des secteurs pas directement impacté par le confinement et la crise actuelle, comme le PSE à Nokia ou Aérolis, filiale du groupe de transport Keolis, lui-même filiale de la SNCF. Pour illustrer, Olivier Laviolette, membre du comité de direction de Syndex, cabinet d’expertise auprès des comités économiques et sociaux (CSE), déclare ceci : « Ceux (les PSE) directement liés au Covid-19, comme dans le tourisme, le commerce, avec Camaïeu, ou encore dans l’aéronautique ; les PSE d’opportunité : ils sont “habillés” Covid mais étaient déjà envisagés avant ; les PSE alibis : ils ne sont pas du tout concernés par le Covid mais sont lancés actuellement, en espérant être noyés dans la vague, comme l’emblématique PSE de Nokia. »
Ce bilan, bien qu’il soit lourd, exprime seulement les premiers effets sociaux de la crise économique mondiale en cours, qui, selon le FMI, sera plus profonde que 2008, comparable à la crise des années 30. Ses effets pour les travailleurs et la jeunesse vont être désastreux et criminels si nous ne nous organisons pas pour imposer une autre politique que celle du patronat et des gouvernements, à savoir utiliser les travailleurs comme variable d’ajustement pour ne pas avoir à payer la crise, que leur système capitaliste et ses contradictions ont eux-mêmes engendrés.
Ces premiers chiffres, derrière lesquels il y a des vies et des familles, en donnent un avant goût. Par ailleurs, parmi ces 45 000 emplois, ne sont pas comptabilisés les emplois les plus précaires comme les intérimaires ou les contrats de courtes durées. Les travailleurs occupant ces emplois ont été des milliers à être jeté sur le carreau et condamnés à remplir les rangs des chômeurs, ne voyant pas leurs contrats et missions reconduits. Ne sont pas comptabilisés également les salariés qui se retrouvent obligés de quitter leurs emplois du fait des attaques et baisses de salaires qui ne leur permettent plus de joindre les deux bouts, à l’instar de salariés de Dérichebourg, essayant dès lors de se reconvertir ailleurs, ce qui n’est pas assuré du fait de la profondeur de la crise et du taux de chômage massif.
Si ce premier bilan concerne uniquement la France, les licenciements et l’explosion des taux de chômage sont des tendances internationales. En ce sens, l’OIT a affirmé dans un rapport qu’elle a publié il y a quelques semaines, que la moitié des travailleurs du monde pourrait perdre leurs emplois lors de la crise. Face à cette situation il devient plus qu’urgent que nous nous organisions pour opposer à la politique du patronat une solution de classe à la crise. Pour que ce soit pas aux travailleurs ni à la jeunesse d’en payer les frais.
Pour ce faire, la question du plan de bataille et de la coordination des différents secteurs devient urgente pour imposer nos revendications et nos intérêts, sans compromis avec la patronat. Parmi elles, l’interdiction de tout licenciements et suppressions d’emplois, l’interdiction des baisses de salaires et le partage du temps de travail. Les attaques contre les travailleurs risquent de se généraliser à la rentrée, il est nécessaire qu’on s’y prépare pour y apporter une réponse. En ce sens, au lieu de participer au cadre des négociations orchestré par le gouvernement et de s’enfermer dans un silence criminel face à la politique du patronat visant à nous faire payer la crise, les directions syndicales devraient proposer un plan de bataille à la hauteur, coordonné et unitaire.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
La station d’épuration d’une usine du géant de l’agroalimentaire Nestlé a déversé au début de la semaine des coulées de boues dans une rivière de l’Aisne, avec des conséquences désastreuses pour la biodiversité.
Crédit image : AFP / Boris HORVAT
Un « débordement ponctuel et involontaire d'effluents de boues biologiques », comme le décrit le porte-parole de la multinationale, a été détecté dans la station d’épuration de l’usine Nestlé située dans l’Aisne. Ces coulées de boues ont entraîné jusqu’en milieu de semaine une baisse de l’oxygène dans l’eau de la rivière au niveau de Challerange où se situent l’usine et sa station d’épuration, et une mortalité impressionnante pour la biodiversité. « Tout est mort sur une portion de 7 km et 30 mètres de large », décrit le président de la Fédération de pêche des Ardennes au Figaro.
Trois tonnes de poissons morts ont déjà été récupérés, dont des poissons « de plus de 1,5 mètre de long » comme le raconte le président de la société de pêche de Challerange, pendant que le président de la Fédération de pêche des Ardennes rapporte que « 14 espèces ont été touchées dont des espèces protégées comme l’anguille ou la lamproie ». Une catastrophe écologique dont le directeur de l’usine Nestlé (qui fabrique du lait en poudre pour des capsules de café) essaye bien de se défaire de la responsabilité, et prétend dans des propos rapportés par L’Usine Nouvelle qu’on « ne sait pas dans quelle mesure nous [Nestlé] avons contribué à cette pollution ».
Depuis mardi dernier, des bénévoles et des sapeurs-pompiers procèdent à l’enlèvement des poissons morts de la rivière. C’est au géant de l’agroalimentaire de payer pour les conséquences de cette catastrophe. La désinformation du gouvernement autour du scandale de Lubrizol a montré qu’il n’y a aucune confiance à accorder au gouvernement face à ces désastres écologiques, et encore moins au patronat.
La réouverture de Lubrizol en décembre dernier malgré les risques montrait déjà que les grands industriels, avec le soutien du gouvernement, sont prêts à tout pour conserver leurs profit, au mépris de la santé publique et de l’écologie. Les déclarations du directeur de l’usine Nestlé vont également dans ce sens, tout pour se décharger de la responsabilité du désastre jusqu’à essayer de blâmer la mortalité piscicole sur la rivière elle-même : « Il faut savoir qu’à cet endroit, le niveau de l’Aisne est déjà très bas et qu’avec la chaleur, la quantité d’oxygène contenue dans l’eau est très faible ». Face à cette irresponsabilité patronale et gouvernementale, le scande de Lubrizol, où les travailleurs ont été les seuls à dénoncer les risques que prenait l’entreprise nous a déjà rappelé que les seuls à vouloir et à pouvoir prendre les bonnes décisions sanitaires et environnementales pour la production sont les travailleurs eux-mêmes.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
SOURCE : sa page facebook
Comment créer des travailleurs pauvres... ou encore, comment sauter sur l'occasion d'un contexte pour imposer une restriction intenable des salaires au moyen d'instruments de chantage légaux appelés "Accords de performance collective", créés par les ordonnances Macron de 2017.
Avec ce goût du pouvoir pour donner à un dispositif un nom exactement contraire à son contenu : où est la "performance collective" pour des salariés contraints de perdre un quart de leur salaire ou de renoncer à une partie de leurs congés sous la menace d'un licenciement en cas de refus ??? En tout état de cause, en quoi un syndicat devrait-il signer de tels accords ?
Même si la direction d'une entreprise parvient à imposer des mesures aussi drastiques, qu'elle en soit l'unique responsable ! Où l'on voit qu'au fond, en particulier lorsqu'une conjoncture peut être instrumentalisée, le "dialogue social" n'est autre en substance qu'un dispositif destiné à diluer les responsabilités en associant aux prises de décision, y compris les plus douloureuses, des représentants du personnel, des syndicalistes qui, à force de se prêter au jeu pour certains d'entre eux, se trouvent en situation d'être mis dans le panier de l'ordre dominant.
Depuis bientôt 40 ans qu'elle est à l'oeuvre, la décentralisation des relations sociales s'est révélée pour le patronat une formidable opportunité pour restreindre le périmètre des droits sociaux, avec l'appui d'un syndicalisme de partenariat social qui, à l'échelle nationale, a toujours prêté son concours à l'installation de dispositifs d'inversion de la hiérarchie des normes et qui, au niveau européen, a toujours fait le choix d'apporter son soutien à des traités organisant la "destruction des structures collectives capables de faire obstacle à la logique du marché pur" (pour reprendre la définition du libéralisme par Bourdieu).
Les responsables politiques, indifféremment de droite, sociaux-démocrates, "centristes" plus ou moins vaguement démocrates-chrétiens, "nonistes" ("ni de droite, ni de gauche" ou "et de droite et de gauche" - sic) qui ont orchestré ces processus - pour le plus grand bénéfice de ceux qui en font - ne peuvent que les en féliciter (et parfois les recaser, pour services rendus non pas à la Nation et au bien commun, mais aux intérêts privés).
Publié par FSC
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Se syndiquer CGT ?
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
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