SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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«Recommandation» plutôt qu'«obligation» : Didier Raoult donne son avis sur l'imposition du masque

Le professeur Didier Raoult , directeur de l'IHU Maladies infectieuses de Marseille, à son arrivée à l'Assemblée nationale à Paris, le 24 juin 2020, pour une audition par la commission d'enquête sur l'épidémie de coronavirus (image d'illustration).

 

RT France

Alors que le port du masque devient obligatoire dans de nombreux lieux publics ouverts et fermés, le professeur Didier Raoult estime qu'il aurait été préférable de recommander plutôt que d'imposer son usage.

Alors que l'imposition du port du masque s'étend en France, le professeur Didier Raoult «aurait préféré qu'on reste à un niveau de recommandation plus que d'obligation», tout en affirmant qu'il y avait une «certaine complexité à répondre» à la question de l'efficacité du port du masque pour empêcher les contaminations. 
 

«Si les masques peuvent rassurer c'est une chose mais je suis inquiet qu'on fasse une fixation trop importante dessus, parce que maintenant c'est les gens qui vont vouloir faire la loi», a prévenu ce 19 août le directeur de l'IHU de Marseille, lors d'un entretien sur la chaîne Cnews. «Le masque ne joue pas qu'un rôle physique de protection par voie respiratoire, il joue un rôle de signal de "il y a une maladie contagieuse qui circule"», reconnaît néanmoins Didier Raoult qui affirme que le masque constitue un élément de protection important pour les soignants. Il invoque cependant le risque de tension sociale que l'imposition peut provoquer. 

 

«Il y a toujours un dictateur rentré dans beaucoup de gens qui voudraient imposer [...] Il risque d'y avoir des tensions, des bagarres», a-t-il expliqué. «J'aurais préféré qu'on reste à un niveau de recommandation plus que d'obligation parce que j'ai peur que ça devienne encore quelque chose de clivant, de conflictuel», a-t-il encore développé.

La ministre du Travail Elisabeth Borne a annoncé le 18 août que le port du masque sera «systématisé» d'ici fin août dans «tous les espaces clos et partagés» des entreprises. Une demande qui avait été émise par plusieurs infectiologues pour réduire les risques de contamination. En outre, dans de nombreuses villes en France, comme c'est le cas dans de nombreux quartiers parisiens, il est désormais imposé de porter le masque dans les lieux publics ouvert.

«Il faut se calmer, faire des recommandations de bon sens je crois, mais je redoute, dans une société qui est aussi fragile et aussi nerveuse, toutes les mesures qui augmentent cette tension qui n'est pas justifiée par les nombres», a encore estimé le célèbre promoteur français de l'hydroxychloroquine, qui insiste pour sa part sur l'importance de l'hygiène des mains pour lutter contre la transmission des virus.

Dans le même entretien, le professeur a assuré que la situation actuelle était différente de celle d'il y a quelques mois, au plus fort de l'épidémie. «Plus vous testez, plus vous trouvez de cas», souligne-t-il pour expliquer l'augmentation des cas ces dernières semaines dans l'Hexagone. Et d'ajouter, minimisant la gravité de la situation : «ceux qu'on trouve maintenant et ceux que l'on trouvait en février ou en mars, ce n'est plus la même maladie.» Selon lui, les formes actuelles des cas de Covid-19 sont davantage «bénignes». Il n'y a «plus du tout de troubles de la coagulation» et «la proportion des gens hospitalisés est beaucoup plus faible», affirme-t-il.

En savoir plus sur RT France : 
https://francais.rt.com/france/78044-recommandation-plutot-obligation-didier-raoult-donne-son-avis-sur-imposition-masque

«Faux témoignage» ? Didier Raoult dépose plainte contre le directeur de l'AP-HP Martin Hirsch

Accusé par Martin Hirsch d'avoir énoncé un «faux témoignage» sous serment en commission d'enquête, le professeur Didier Raoult a déposé plainte, comme l'a confirmé son assistant joint par RT France.

Le professeur Didier Raoult a déposé plainte contre le directeur de l'Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, a fait savoir ce 30 juillet à RT France Yanis Roussel, l'assistant du célèbre promoteur français de l'hydroxychloroquine, confirmant une information de La Provence.

En cause, les accusations perpétrées par le directeur de l'AP-HP, qui avait reproché au scientifique marseillais un «faux témoignage» sous serment, lors de son passage devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale le 24 juin.

Dans un courrier adressé au président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand, quelques jours après l'audition, Martin Hirsch contestait notamment deux passages de l'audition du professeur : d'une part, une estimation des taux de décès de malades en réanimation, et de l'autre, des propos sur un patient chinois de 80 ans hospitalisé à Paris fin janvier et qui était décédé mi-février.

«Ces déclarations, qui mettent gravement en cause l'AP-HP, faites sous serment, me semblent s'apparenter à un faux témoignage», accusait le directeur de l'institution parisienne.

Lors de son audition à l'Assemblée, le professeur Raoult expliquait pour sa part, au sujet du taux de mortalité observé en réanimation : «La mortalité dans les réanimations ici [à Paris], dans ce travail toujours, est de 43%. Chez nous [à Marseille], elle est de 16%.» Les chiffres avaient alors été contestés par Martin Hirsch.

L'entourage de Didier Raoult, cité par l'AFP, avait précisé par la suite que les chiffres cités par le directeur de l'IHU figuraient dans un «rapport de la cellule de crise de l'AP-HP du 14 avril», figurant dans le registre du Réseau européen de recherche en ventilation artificielle (REVA). Dans ce document, on apprenait que le pourcentage de décès en réanimation, au pic de l'épidémie, était évalué à 43% à l'AP-HP et 41% hors AP-HP.

Interrogé sur LCI le 27 juin, le professeur Eric Caumes, chef de service des maladies infectieuses à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP) confirmait le taux donné pour Paris, mais précisait ne pas connaître les données concernant Marseille.

En savoir plus sur RT France

https://francais.rt.com/france/77307-faux-temoignage-didier-raoult-depose-plainte-directeur-aphp-martin-hirsch

 

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PSE (Plans de sauvegarde de l’emploi !) : le nombre de ruptures de contrat de travail envisagées a triplé en 2020
PSE (Plans de sauvegarde de l’emploi !) : le nombre de ruptures de contrat de travail envisagées a triplé en 2020
PSE (Plans de sauvegarde de l’emploi !) : le nombre de ruptures de contrat de travail envisagées a triplé en 2020

49 000 ruptures de contrats de travail ont été envisagées dans le cadre de Plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) depuis le 1er mars, environ trois fois plus que l’année précédente sur la même période, indique la Dares dans sa dernière édition du tableau de bord du marché du travail durant la Covid-19.

Sur la même période on dénombre en outre 2 700 “petits” licenciements collectifs, ils concernent en grande majorité des licenciements de moins de 10 salariés. Les secteurs les plus touchés sont le commerce et la réparation automobile (20 %), la construction (18 %), l’industrie manufacturière (16 %) et l’hébergement et la restauration (12 %).

Autre donnée importante : les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi demandent massivement des formations. Depuis le début de l’été, à l’exception de la semaine du 13 au 19 juillet 2020, au moins 40 % d’inscriptions en formation supplémentaires sont dénombrées chaque semaine par rapport à l’année passée.

 

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Le mardi 18 août, la ministre du travail Élisabeth Borne a annoncé l’obligation du port du masque en entreprise. Un protocole sanitaire qui permettra aux entreprises d’imposer des sanctions encas de non-port du masque et qui pourront aller jusqu’au licenciement.

Le gouvernement définit le non-port du masque comme un nouveau motif de licenciement

Crédits photo : AFP

Le taux de contamination continue d’accélérer en France, avec des nouveaux clusters tous les jours. Le risque d’une deuxième vague semble imminent, ou difficilement évitable. Cette épée de Damoclès panique les gouvernements et le patronat, qui redoutent plus que jamais un deuxième confinement après la chute du PIB de 13% au second trimestre 2020, et qui avorterait la tentative de relance des profits. C’est dans ce contexte que Jean Castex, a annoncé ce mardi 11 août lors de son passage dans l’Hérault, qu’une réflexion était en cours pour voir « comment on peut au maximum généraliser sur le lieu de travail le port du masque » pour la rentrée. Après des mois de pandémie et de mesures sanitaires, après des mois de revendications de la part de travailleurs qui s’entassaient dans des usines sans masques, le gouvernement cherche à faire oublier sa stratégie sanitaire catastrophique tout en en ouvrant la voie à une des sanctions des plus répressives.

Un protocole sanitaire national a inscrit l’obligation du port du masque en entreprise dans les espaces clos où se trouvent au moins deux personnes. Selon le ministère du travail, il s’agit d’une « doctrine administrative sur laquelle les entreprises ont intérêt à se fonder pour mettre en place la protection des salariés ». Une obligation du port du masque qui, en cas de non-respect sera soumis à des sanctions. « Si un salarié oublie de porter le masque, l’employeur pourra lui faire un rappel oral. Si ça arrive systématiquement, il pourrait être mis à pied plusieurs jours » précise l’avocat Rudy Ouakrat, spécialiste en droit du travail au journal La Croix. Des sanctions qui iront jusqu’au licenciement.

Dès lors, l’obligation du port de masque en entreprise s’inscrit dans une logique répressive qui d’un côté, responsabilise les travailleurs de la crise sanitaire tout en ne garantissant rien de la gratuité des masques. De l’autre, il offre au patronat un nouveau motif de licenciement tout trouvé qui pourrait permettre de licencier individuellement les travailleurs. Une mesure qui, loin de répondre au risque sanitaire d’une seconde vague, s’inscrit dans la logique répressive plus générale du gouvernement qui impose des amendes pour non-port de masques.

En terme d’application, cette tâche répressive serait confiée aux inspecteurs du travail dont le rôle est pourtant d’enquêter sur les entorses aux droits du travail, les situations de harcèlements au travail. C’est ce que détaille une avocate au journal La Croix : « Ils vont s’y attacher voire l’appliquer strictement lors de contrôles en entreprise ». Ainsi si la généralisation du port du masque dans les entreprises est une mesure de santé publique comme l’affirme Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, FranceInfo : « 50% des clusters sont dans des entreprises, médicales ou non médicales.Les hôpitaux, c’est environ 10 % des clusters, les établissements médico-sociaux, les Ehpad, c’est 20 % et les entreprises privées 20 %. Rendons le masque obligatoire dans tous les lieux clos, dont les entreprises privées ! »,la logique générale de la mesure gouvernementale ne répond en rien aux enjeux sanitaires du fait même de la non-gratuité des masques, mais aussi de la logique répressive plus générale portée par la mesure.

Rappelons que 49% des clusters ont démarré en milieu professionnel, selon la direction générale de la santé.C’est à dire que la moitié des foyers de contamination démarrent sur les lieux de travail, là où les protocoles sanitaires sont les plus irresponsables, et placent les profits du patronat avant la santé des salariés et de la population.Telle est la logique du gouvernement : aucune cohérence dans le protocole sanitaire, si ce n’est dans la gestion répressive de la crise sanitaire, à coup d’amendes et de contrôles policiers, alors même que les masques ne sont toujours pas gratuits et peuvent représenter un budget considérable pour les travailleurs. Et là est le vrai problème. Car si le gouvernement conseille aux entreprises de faire des stocks de masques préventifs pour dix semaines, il ne dit pas comment les financer.

Plus que jamais, il faut dénoncer toute mesure ouvrant à de nouveaux motifs de licenciements au prétexte de la crise sanitaire ainsi que toute mesures répressives visant à imposer par la répression le port du masque. Tout plan sanitaire à la hauteur de la situation doit intégrer la gratuité des masques pour tous.

Face au risque d’une seconde vague, la reconversion de l’industrie et des moyens de production des grands capitalistes pour affronter la pandémie en produisant massivement masques, gel hydro-alcoolique, tests de dépistage et matériel médical apparaît comme une nécessité. Une perspective qui ne pourrait être réalisée que par la lutte, en imposant une production qui réponde aux intérêts de la majorité de la population et non des profits des grandes entreprises. Et qui nécessite que les organisations du mouvement ouvrier sortent de l’atermoiement et cessent de céder aux sirènes du dialogue social que Jean Castex tente de ressusciter pour construire un plan de bataille à la hauteur des enjeux.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

 

« Réintégrer Anthony Smith. » C’est ce que réclament des agents de la Direccte (Inspection du travail) d’Angers. Ils se sont mobilisés, ce jeudi 20 août, en soutien à leur collègue Anthony Smith, inspecteur du travail. Ils estiment que ce dernier a été « injustement sanctionné et muté par la ministre du Travail, Élisabeth Borne, pour avoir fait son travail : demander que les salariés soient équipés en moyens de protection contre le Covid ».

Ce mouvement de protestation répondait à l’appel de l’intersyndicale CGT-SUD-FSU-FO-CNT du ministère et du comité de soutien national.

 

Publié par FSC

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

SOURCE : Le Télégramme

 

Le bureau de poste de Plouarzel sera fermé définitivement le 28 août, remplacé par une Maison France services, par convention avec la commune. « Une casse des services publics » pour la CGT FAPT 29 Nord, présente ce vendredi pour accompagner le dernier jour, sur place, de la postière, Claudie Lucas.
Ce vendredi 21 août, c’était le dernier jour de travail de Claudie Lucas, chargée de clientèle au bureau de poste de Plouarzel depuis janvier 2015. En congés le soir même, son lieu de travail sera fermé définitivement le 28 août. La CGT FAPT 29 Nord, par sa secrétaire générale Elsa Naudet, accompagnée de Philippe Poupon et Guy Jourden, était présente à 11 h 30, ce vendredi matin, devant le bureau de poste de Plouarzel, pour soutenir le dernier jour de sa collègue. 
La syndicaliste souligne : « Nous avons appris par voie de presse qu’une convention avait été signée entre La Poste et la commune de Plouarzel. L’actuel bureau de poste sera transformé en Maison France services ».


Une « stratégie de désengagement »

 

« La poste veut accélérer sa stratégie de désengagement en termes de financement et de présence sur le territoire, en fermant des centaines de bureaux de poste et en accentuant les nouvelles formes de présence postale ou de mutualisation de service », ajoute-t-elle. «

En réduisant les heures et les jours d’ouverture du bureau de poste de Plouarzel, La Poste a tout fait pour fermer le bureau ». Et Elsa Naudet d’expliquer : « En effet, toute réduction d’horaires entraîne une rapide chute de la fréquentation, fournissant de fait à La Poste une justification pour fermer ensuite définitivement ses bureaux ».

 

« La destruction du Réseau postal »

 

Pour la CGT FAPT 29 Nord, « si le transfert permet un accès à des horaires élargis, il n’offrira qu’une infime partie des services postaux auquel les usagers peuvent prétendre ».

Via cette mobilisation à Plouarzel, le syndicat « dénonce une casse du service public, s’opérant au détriment de l’accompagnement des usagers les plus vulnérables » et rappelle : « Ce nouveau contrat portera atteinte au fondement même du service public qui porte l’égalité de tous les citoyens sur le territoire et dénonce cette nouvelle destruction du Réseau Postal dans le Finistère ».

 

Publié par FSC

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Crise économique. Vers une
généralisation des APC ?

 

L’accord de performance collective (APC) adopté à Derichebourg a permis à l’entreprise de licencier 163 employés qui refusaient de baisser leurs salaires. Un dangereux précédent qui ouvre la voie à toute une série d’attaques patronales contre les travailleurs.

 

Ce n’est pas à nous de payer leur crise !

Crédit photo : LIONEL BONAVENTURE / AFP

Le mardi 9 juin, les salariés de Derichebourg, sous-traitant dans l’aéronautique, se mettent en grève. La direction et le délégué syndical de Force Ouvrière (FO) cherchent à leur imposer un accord de performance collective, ou APC, présenté aux travailleurs comme « le moindre mal » d’une fausse alternative imposée par le patronat : choisir entre un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE – c’est-à-dire des licenciements) immédiat de 700 salariés ou une suppression de leurs acquis sociaux pour peut-être aller, au bout du compte, vers un PSE plus léger.

En effet, après avoir initialement annoncé un plan de licenciements concernant la moitié des salariés, la direction fait mine de se soucier d’eux et propose à la place de non moins scandaleuses attaques contre le salaire, les primes et autres acquis, sous prétexte de vouloir sauver les emplois. “Cet accord est scandaleux. Pour nous, c’est une perte sèche de près de 500 euros par mois, quand le salaire moyen est de 1 900 euros. On ne pourra pas vivre avec ce salaire-là !” explique le délégué syndical UNSA au Monde

La rhétorique des “efforts partagés” pour mieux négocier la régression sociale passe mal auprès des travailleurs. Une partie importante des salariés a continué à travailler pendant le confinement malgré les risques sanitaires, mais ils sont aussi plongés dans des difficultés financières importantes avec la mise au chômage partiel pour un grand nombre d’entre eux, qui ponctionne leur salaire de 16% (en plus de leurs primes qui constituent une part importante des rémunérations dans l’aéronautique, les salaires étant, sans elles, plutôt faibles). « Il faut refuser toute négociation. La société a gagné des millions pendant des années, il faut qu’elle mette la main à la poche pour sauver les emplois », déclarait Dimitri, salarié à Derichebourg.

L’APC a désormais été signé chez Derichebourg, et c’est 163 salariés qui vont devoir quitter la boîte suite à la décision de la direction, soit 10% des effectifs. « L’accord pour crever », comme l’avaient nommé les salariés, a permis à la direction de les licencier sans indemnités. En effet, les modalités de licenciement sous peine de refus de signature de l’accord sont minimes, et l’indemnité de départ très faible. « Un PSE bien calibré aurait permis aux salariés de partir dans des conditions dignes, avec notamment la possibilité de toucher un chômage à taux plein. Là, avec l’APC, ce sera 57 % du salaire brut » explique le représentant UNSA.

Les APC, le cadeau de Macron au patronat

Les accords de performance collective, ou APC, ont été introduits par les ordonnances Macron en 2017. En clair, ils autorisent les patrons, via des négociations avec le syndicat majoritaire, à aménager la durée du travail, ses modalités d’organisation et de répartition, à modifier la rémunération des salariés, et les conditions de la mobilité professionnelle ou géographique interne à l’entreprise. Et ce “que l’entreprise soit confrontée à des difficultés économiques conjoncturelles ou non” comme le rappelle le site de la fonction publique. En clair, presque tous les paramètres du travail, au bon vouloir du patron. Et si le salarié refuse l’accord voté, il est purement et simplement licencié.

Un chantage à l’emploi que Muriel Pénicaud, ministre du travail, encourageait le 31 mai sur LCI. “J’ai un appel aux entreprises : on va être dans une situation économique difficile économiquement, donc il y a un risque sur l’emploi. Mais il y a des alternatives. Il faut se serrer les coudes pendant cette période. On peut négocier des accords de performance collective”.

Un procédé qui se généralise

Pénicaud évoquait déjà à l’époque quelque 300 APC. Et en effet, Le Monde rapporte que “selon les chiffres du ministère du travail, 371 accords de performance collective ont été votés depuis leur instauration. Avec la crise économique induite par l’épidémie de Covid-19, ces accords se multiplient. Derichebourg, Valeo, ADP, Ryanair, BVA, LISI… Ces derniers mois, une quinzaine d’entreprises ont voté des APC ou sont en phase de négociation pour le faire. Tous les secteurs sont concernés, et en particulier ceux de la plasturgie, de la métallurgie et des transports routiers.

Quant à Macron, il assume totalement cette généralisation des APC. “Je préfère au maximum qu’il y ait des salaires qu’on accepte de baisser momentanément plutôt que des licenciements. Parce que, parfois, on met des années à revenir vers un emploi” disait-il lors de son allocution du 14 juillet. Et bien que le gouvernement ait tenu à (faiblement) rappeler que les APC n’ont pas vocation à préparer une fermeture de site, il n’empêche qu’ils apparaissent aujourd’hui comme la méthode privilégiée du patronat pour mener ses offensives contre le monde du travail.

En ces temps de crise économique, les APC révèlent tout leur pouvoir destructeur : pour conserver ses profits, le patronat peut maintenant exercer un véritable chantage à l’emploi envers les travailleurs. “Jusqu’ici, pour modifier les fiches de paie, les entreprises devaient justifier des difficultés économiques. Avec les APC, il suffit de la signature des représentants de salariés pour imposer un nouveau contrat de travail modifiant les horaires, le nombre de jours de RTT, sa rémunération, supprimer un treizième mois, une prime, mais aussi modifier son lieu de travail. Une fois signé, l’accord s’applique à tous. Le salarié n’a donc pas son mot à dire. En cas de refus, il est licencié pour cause réelle et sérieuse. Ce qui le prive de toute possibilité de recours. Les salariés ne peuvent que subir. Et cela crée une véritable insécurité, puisque à tout moment son contrat de travail peut être modifié. Ce qui est extrêmement violent pour les salariés et totalement déséquilibré en faveur de l’employeur”, explique Éric Rocheblave, avocat en droit du travail, à l’Humanité.

C’est la véritable deuxième vague du Covid-19. Vous avez échappé au virus mais vous n’échapperez pas à la baisse de salaire. D’autant que toutes les entreprises peuvent y avoir recours, y compris les toutes petites. La situation économique est un effet d’aubaine pour accroître la flexibilité et baisser globalement le « coût du travail » dans l’entreprise. L’APC n’est pas fait pour empêcher ou masquer les licenciements mais pour modifier les relations entre employeur et salariés de façon collective” ajoute-t-il. Dernier APC en date : l’équipementier Lisi, qui emploie plus de 5 000 salariés en France, et qui risque d’y avoir recours.

Ni licenciements, ni baisses de salaire !

Ces 371 APC sont un avant-goût des conséquences sociales et économiques que provoquera la crise engendrée par le coronavirus. Face à ces premières attaques, il devient urgent de construire un plan de bataille commun et offensif pour faire reculer le gouvernement et le patronat, et apporter notre réponse à la crise.

Pour cela, il est tout d’abord nécessaire de refuser toute logique de concession. Afin de justifier les APC, ou les PSE, le patronat joue la carte des entreprises en difficulté et touchées par la crise. Seulement, Airbus, et plus généralement le secteur de l’aéronautique, ont fait ces dernières années des milliards de bénéfices, versé des milliards de dividendes, et viennent de recevoir 15 milliards d’euros d’aides du gouvernement.

Les menaces de faillites ou de grandes difficultés économiques sont fallacieuses. Quand les patrons demandent des « efforts partagés » aux salariés au nom de ces pseudo-difficultés, ces efforts ne vont toujours que dans un sens, quand les patrons eux préservent au maximum leurs profits. Face aux chantages à l’emploi des patrons, aux attaques sur les salaires à travers les APC, aux plan sociaux déguisés par des prétendus « départs volontaires », il est primordial que l’ensemble des travailleurs de la filière, et au delà, se batte et s’organise pour 0 licenciement et 0 baisse de salaire.

Les travailleurs de Derichebourg ont montré l’exemple (bien que l’accord de performance collective soit quand même passé) en menant une bataille exemplaire contre l’APC et le chantage à l’emploi de leur direction, faisant leur le mot d’ordre suivant : « On ne négocie pas le poids des chaînes ». Menant une bataille également contre FO, syndicat majoritaire dans la boîte, qui a quant à lui signé l’APC.

L’État et le patronat mènent une offensive considérable contre les travailleurs ; à nous de mener une contre-offensive. Les organisations syndicales doivent se mettre au service d’un plan de bataille contre tout licenciement, même déguisés sous des départs volontaires. Cela reviendrait à faire encore plus payer la crise à la jeunesse, déjà durement touchée, car le taux de chômage grimperait. Refusons de “négocier le poids des chaînes”, comme l’a fait FO à Derichebourg. La riposte des travailleurs doit passer par leurs méthodes (les AG, la grève, la lutte) et non celles du patronat et du gouvernement, à savoir la négociation et le "dialogue social".

Les secteurs en première ligne de ces attaques sont pour l’instant ceux dont l’activité a été la plus affectée par le coronavirus (aéronautique, automobile, etc.), mais elles ne sauraient tarder à se propager. C’est en unissant leurs forces que les travailleurs de différents secteurs seront en mesure de construire un rapport de force et un plan de bataille à la hauteur des offensives à venir. En ce sens, il est important d’aller vers la coordination de nos luttes, pour ne plus penser des plan de batailles seulement usine par usine, ni syndicat par syndicat. L’auto-organisation, en assemblées générales de travailleurs syndiqués et non syndiqués, ainsi que l’unité des syndicats, qui doivent mettre leur outil au service de la lutte et des intérêts des travailleurs, comme l’a fait l’Unsa à Derichebourg sont plus que nécessaires.

On voit ainsi avec la généralisation des APC comment le patronat, entreprise par entreprise, fait payer la crise aux travailleurs afin de conserver ses profits et les marges des actionnaires en temps de crise, sur le dos de nos acquis sociaux.

Nous ne pouvons avoir aucune confiance dans les entreprises pour garantir le bien-être des travailleurs. Encore une fois, c’est la lutte des classes qui se joue sous nos yeux. Il s’agit pour nous de nous battre pour la conservation de nos acquis sociaux immédiats et d’instituer un rapport de force collectif pour l’interdiction des licenciements et le partage du temps de travail.

 

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SOURCE : Le Parisien

 

Par Patrick Caffin le 20 août 2020 

 


Ecoeurés. Depuis un mois, de nombreux agents du département sont ulcérés par l'attitude des responsables du conseil départemental, et au premier chef, de la présidente Nadège Lefèbvre. En cause? La prime Covid. Elle a été distribuée à environ 500 agents au motif qu'ils avaient travaillé pendant la période du confinement.

Le problème, c'est que d'autres agents, également mobilisés pendant cette période hautement anxiogène, se sont retrouvés exclus et n'ont pas touché un centime. La pilule ne passe pas et, relayée par la CGT qui ne « cautionne pas le système de prime facteur de divisions », la colère gronde.


En première ligne, les 32 agents du bâtiment Caron qui regroupe entre autres le service d'aide aux communes. « Dès le 14 avril, nous avons été mobilisés en présentiel au bâtiment Caron, souligne Daniel, un des agents. Nous avons mis en place l'aide aux travailleurs non salariés (restaurateurs, coiffeurs…) pendant la crise. Au total, du 9 avril au 29 mai, nous avons traité 5 640 dossiers. »

« Nous n'avons pas terminé l'examen de tous les dossiers »
Un travail exercé dans des conditions délicates. « Nous avons pris des risques, sans masque, pour remplir cette mission, souligne Daniel. J'ai trois enfants et ma femme est considérée comme personne à risques. J'avais peur tous les jours de les contaminer mais je voulais travailler pour aider. Nous étions beaucoup dans ce cas là. Aujourd'hui, nous sommes exclus de la prime Covid. Il n'y a aucune reconnaissance du département. Rien. C'est un réel mépris de notre travail. »

Dans l'entourage de la présidente, qui ne souhaite pas s'exprimer sur le sujet, on se veut compréhensif. « Nous sommes parfaitement conscients du travail qui a été effectué par les agents, explique-t-on. Même s'il n'y a pas eu de remerciements individuels, nous les avons mis à l'honneur à travers le magazine départemental. La reconnaissance est passée. »

Sur choix des agents primés, le département le justifie en mettant en avant « le travail supplémentaire effectué par ces salariés. ». « Nous avions une enveloppe de 350 000 €, précise un conseiller technique de la présidente. Nous avons donné des primes aux agents qui ont effectué volontairement des missions dans des établissements sensibles comme les Ehpad. Les autres salariés primés sont les assistants familiaux et les agents des centres départementaux Enfance et famille. Ils ont tous eu une charge de travail supplémentaire puisqu'ils accueillaient les enfants 24h heures sur 24, les écoles et collèges étant fermés. Même s'ils ont travaillé pendant le confinement, les autres agents ne faisaient que remplir leur fonction. »

Deux millions débloqués au total

La CGT a mis en avant le fait que « le département a traité 3 151 dossiers et voté 500 € d'aide pour chacun d'entre eux. » Le syndicat rappelle que deux millions d'euros avaient été débloqués pour mener à bien cette action. « Il resterait donc 424 500 € qui pourraient être attribués aux agents du département. »

 

Publié par FSC

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France Bleu Paris :

Les participants à la réunion au ministère ont apprécié d'être écoutés, entendus par la ministre de la Culture. Vous, vous n'y étiez pas. Vous le regrettez ?

Denis Gravouil :

"Apparement la ministre n'a reçu que des patrons, des employeurs du monde du spectacle, qui ont des choses à dire certainement sur l'état du secteur, mais elle n'a pas reçu les organisations représentatives des salariés, dont la première qui est la CGT spectacle… donc elle n'a entendu qu'une petite partie du monde de la culture. Elle n'a pas entendu ceux qui font le travail ! Les artistes, les techniciens, les auteurs, etc. Donc pour l'instant, on n'a pas compris grand-chose, on n'a surtout pas eu de réponses à nos questions alors que la crise du covid met le secteur dans un état incroyable. Et on est extrêmement inquiet pour la survie du secteur. 

 

Qu'auriez-vous eu à dire à Roseline Bachelot, la ministre ?

Denis Gravouil :

Qu'on a besoin d'un très fort soutien du gouvernement pour permettre la reprise dans des conditions sanitaires acceptables pour le public et les professionnels. On a un grave risque de disparition ! On a déjà derrière nous six mois d'arrêt de travail pour certains. Et on ne sait rien sur les prochains mois. Donc on a besoin du soutien de l'Etat. Le plus important c'est de retrouver le public.

A priori on se dirige vers la fin de la distanciation dans les salles. Le fameux siège vide entre deux spectateurs ou groupes de spectateurs pourrait disparaître. Ça vous soulage ? On va enfin pouvoir retourner dans les théâtres, les cinémas, les salles parisiennes ?

Denis Gravouil :

J'espère qu'on va pouvoir retourner dans les salles de spectacles parisiennes mais pour les autres cas de figures ? Quelles sont les possibilités de reprendre le spectacle pour les salles de musiques actuelles où le public est debout ? Nous on n'est pas scientifiques, évidemment on veut que personne ne soit malade, ni dans le public, ni chez les professionnels mais quand on voit des dérogations pour certains, le Puy-du-Fou et ses 9.000 spectateurs au lieu de 5.000, on se dit que ce n'est pas possible qu'une petite salle de 300 places ne puissent pas rouvrir !

 

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

FR 3 présente la situation comme inéluctable, comme résultant de la seule situation sanitaire.


MAIS les salariés et la CGT ne s'en laissent pas conter et ne restent pas tétanisés en organisant l'action pour préserver les emplois !

 

SOURCE : FR 3 Hauts-de-France

Crise de l'aéronautique à Albert : grève reconductible à la Simra, en attente de "réponses de la direction".


Les ouvriers de l'usine Simra à Albert craignent que leur direction décide d'une suppression massive de postes, face à la crise de l'aéronautique provoquée par la Covid-19. Depuis jeudi 20 août, ils sont une cinquantaine à bloquer l'usine. Ils exigent des réponses de la direction. 


Une cinquantaine de salariés de l'usine Simra se sont mis en grève pour demander des réponses de la direction •
Somme Albert


"On n'a plus de charges de travail, mais l'entreprise continue de nous promettre qu'il n'y aura pas de licenciement", soupire Hervé Guillerme, délégué CGT à l'usine Simra à Albert dans la Somme.

Face à une baisse d'activité inévitable en raison de la crise due au coronavirus, les salariés de Simra s'attendent à un plan de licenciement massif, voire à la fermeture de l'usine. Jeudi 20 août, les ouvriers ont décidé de faire grève. Selon la CGT, l'usine est à l'arrêt.


Conséquence du plan social d'Airbus


L'épidémie de Covid-19 a mis à mal tout un pan de l'industrie aéronautique. La crise a contraint le groupe Airbus à réduire la voilure en matière de production. Le géant européen de l'aéronautique prévoit même de supprimer 15.000 postes dont 5.000 rien qu'en France. 

Et ce sont les filiales qui en pâtissent en premier lieu. Simra, l'entreprise d'Albert, fabrique des planchers d'avion et des pare-brise de cockpit. L'usine, qui emploie plus d'une centaine de salariés est une filière du groupe d'ingénierie français Segula. Elle est aussi l'un des nombreux sous-traitant de l'usine Stélia de Méaulte, qui avait annoncé en juillet dernier, son intention de supprimer 290 postes.  

 

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Hé, je me disais…

Publié par anti-K

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