Il y a des silences qui sont plus qu'assourdissant
"Un « forfait » payant dès 2021 pour les passages aux urgences sans hospitalisation
Ce « forfait patient urgences » serait facturé en lieu et place du « ticket modérateur »."
Pour l'instant le moins que nous puissions dire, c'est que cela ne fait pas l'once d'une ride sur le lac glacé de passivité sereine du débat politique.
10 jours après la première annonce, qui peut nous indiquer un texte de protestation, une déclaration de parlementaire, d'une formation politique, une tribune de presse devant cette nouvelle attaque au droit de se soigner.
Au moment des 75 ans de la sécu, quelle force politique se déclarant porteuse de l'héritage de Croizat appelle au rassemblement à l'action pour empêcher cela ?
Canaille le rouge s'engage à relayer tout appel dans ce sens paru depuis ce 01 /10/2020.
Bien sûr la direction suivie par le Figaro minimise l'impact du mouvement
________________
La direction d'ArcelorMittal a minimisé jeudi l'impact du mouvement de grève «présenté comme illimité» par la CGT, qui n'a selon elle perturbé que «sporadiquement» la production sur les sites concernés.
«Le mouvement de grève lancé par la CGT et présenté hier (mercredi) par elle comme «illimité» sûr «tous les sites» ArcelorMittal en France, ne concerne en fait qu'une partie des sites de Dunkerque, Florange et Mardyck, sur lesquels, dans la plupart des cas, le travail a repris», a déclaré la direction dans un communiqué. Le coordinateur de la CGT pour le groupe, Philippe Verbeke, n'était pas immédiatement joignable pour commenter cette déclaration.
«Au total, les heures de grève enregistrées représentent moins de 1% des heures travaillées», assure encore la direction, selon laquelle ces actions ont «perturbé sporadiquement le fonctionnement de quelques installations depuis mercredi: à Dunkerque par exemple, un des deux hauts-fourneaux en activité a été arrêté quelques heures mercredi avant de redémarrer normalement».
«Le dialogue social continue de primer» avec notamment «cet après-midi, la réunion d'un Comité social et économique central extraordinaire d'ArcelorMittal France», affirme aussi la direction, expliquant également que le groupe «est organisé en Europe pour continuer à produire et servir les clients en utilisant les capacités de production résiduelles des autres sites européens».
Mercredi, la CGT avait fait état d'une grève illimitée sur les sites français du géant de la sidérurgie, dont des salariés demandent à être mieux récompensés de leurs efforts pendant la crise sanitaire, notamment via un maintien du salaire en cas d'activité partielle.
«C'est un mouvement social qui prend dans l'ensemble des sociétés du périmètre national», a affirmé à l'AFP Philippe Verbeke, coordinateur de la CGT pour le groupe.
La CGT, qui a appelé à la grève, avait adressé le 25 septembre un ultimatum à la direction générale France, demandant une prime de 2.000 euros et la couverture à 100% du salaire en cas d'activité partielle, des revendications rejetées le 2 octobre, selon le syndicat.
Dans un communiqué, la CGT dénonce «un abus du recours au chômage partiel sur plusieurs sites, tandis que l'activité est fortement remontée, notamment pour les sites tournés vers le marché de l'automobile». La direction capte selon elle des fonds publics pour réduire ses dépenses liées aux salaires.
Lundi 12 octobre est journée de mobilisation à Marmande, initiée par la CGT, qui conteste les arguments de la direction de l'entreprise.
"Unilatéralement et brutalement" selon la CGT, la direction de la société Lisi-Creuset a décidé de supprimer 244 emplois à Marmande. "Si on prend en compte les plus de 150 intérimaires non renouvelés, l’entreprise passerait d’un effectif de plus de 1000 salariés à quasi 600, soit moins 40 %. Le Covid 19 a bon dos" estiment les représentants de ce syndicat.
La CGT annonce une journée de mobilisation lundi, dont une réunion publique à l'Espace Expos de la ville (18h30)." L’heure est à la mobilisation de tous – salariés du professionnel au cadre ; sous-traitants, commerçants, artisans... pour empêcher cette décision d’aboutir. D’autres solutions existent." Pour cette organisation syndicale l'entreprise "a déjà bénéficié de plusieurs millions d’euros d’aides publiques, CICE, crédits d’impôts et subventions(...)Durant les trois dernières années, Lisi Aerospace – Creuzet Aéronautique à Marmande a engrangé plus de 22M€ de bénéfices".
De même, "la croissance de l’activité au sein de la branche aéro du groupe Lisi a aussi été remarquable ces dernières années. Un niveau de vente et un chiffre d’affaires supérieurs aux prévisions (996M€ de CA pour 2019 !) et une nette amélioration des résultats qui dépasse 12%" et la CGT d'ajouter que "l’industrie aéronautique s’est vue attribuer 15 milliards d’euros dans le cadre du plan de relance. Les moyens existent donc. Ils doivent être mobilisés pour maintenir l’emploi, les compétences et les savoir-faire, et assurer le développement industriel et les investissements nécessaires pour la transition écologique. Cette décision a été prise par les actionnaires du groupe LISI pour supprimer selon leurs visions des activités jugées non rentables financièrement et pour rétablir leur taux de profit dans un contexte difficile."
L'annonce de ce plan de sauvegarde de l'emploi est un séisme dans le Marmandis. Lisi est le premier employeur privé de ce secteur géographique, l'une des entreprises moteur de l'économie du département. "
Reprenons le fil de la pelote du capitalisme libre et non faussée dans l'UE du capital. Engie, coté en Bourse etex-GDF autrefois nationalisé, possède 29,9% de Suez, pour en être son actionnaire principal. Suez fait dans l'eau privatisée et dans l'assainissement qui l'est autant. De son côté, le groupe Engie a besoin de sous, vu qu'il vend désormais de l'électricité vendue par EDF dans le cadre du diktat ordonné par l'UE du capital.
Engie doit également satisfaire l'appétit de ses actionnaires. Dès lors, avec l'aval de Jean Castex, le clone de Macron comme premier ministre, il décide de vendre ses parts dans le capital de Suez. Avec l'aval de Jean Castex, vu que l'Etat est actionnaire principal chez Engie. Si Suez est number 2 mondial de l'eau et de l'assainissement privés, Véolia en est le number one.
Et voilà qu'apparait Bruno Lemaire et le "capitalisme social". Le ministre des Finances de Macron-bonnet blanc est un ex du parti de Sarkozy-Fillon-blanc bonnet. Et de faire semblant de ruer dans les brancards toujours au nom, sans rire du tout, du capitalisme dit social. A le prendre presque pour un de la social-démocratie qui gère loyalement le business du capitalisme depuis toujours dans tous les pays du monde.
Que cela ne tienne! Le pdg d'Engie, dans lequel l'Etat est toujours actionnaire principal, est lui d'accord pour que Véolia avale Suez sur le dos de l'emploi et de l'intérêt public. Alors, le conseil d'administration d'Engie vote: Pour le rachat: les 6 administrateurs dits indépendants dont le pdg d'Engie et l'administrateur CGC. Contre, les 3 administrateurs désignés par les pouvoirs publics et l'administrateur CGT. On peut noter que dès le départ de cette affaire, la CGT est en concordance entre ses actes et ses revendications. Au moment du vote, les deux administrateurs Cfdt ont quitté le conseil d'administration. Ils avaient sûrement piscine à l'extérieur pour ne pas prendre position comme leur compère de la CGC. Non?
En tout cas, avec ce feu vert obtenu, Véolia escompte vendre les 29,9% des parts de Suez à un fonds d'investissements qui ne fait ni dans l'eau ni dans l'assainissement. Et Bruno Le Maire qui rue toujours dans les brancards, foi du capital!
Au-delà du jeu des marionnettes des uns et des autres, une seule question. Pourquoi, dès le départ, Engie, coté au CAC 40, dans lequel la France de Macron est actionnaire principal, a-t-il décidé de vendre ses parts majoritaires dans Suez? Pour le bien de l'emploi et de l'intérêt de la nation?
Moyens financiers qui rendraient le monde meilleur en se portant sur les dépenses de santé, de logement, de rétribution des salaires, d'égalité hommes-femmes, de sécurité sociale ...
Plusieurs centaines de salariés d'Auchan, mais aussi d'autres enseignes de la galaxie Mulliez, comme Leroy Merlin, Alinéa, ou Top Office sont venus protester contre les nombreux plans sociaux annoncés, alors que le groupe a bénéficié du CICE.
Entre 400 et 500 personnes se sont réunis jeudi matin devant le siège du groupe Mulliez à Croix (Nord) à l'appel de la CGT pour protester contre "les plans sociaux en cascade" au sein de cette galaxie de nombreuses enseignes, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Il faut "rembourser les millions du CICE!" (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi), a lancé au micro devant les manifestants Amar Lagha, secrétaire général CGT Commerce-Service, derrière une banderole où on pouvait lire "halte aux massacres du droit du travail, stop au Medef et au gouvernement".
"Mulliez rembourse le CICE", ont scandé les participants, venus de plusieurs départements de France, majoritairement du Nord et de la métropole lilloise. La plupart sont des salariés d'Auchan, mais aussi d'autres enseignes de la galaxie Mulliez, comme Leroy Merlin, Alinéa, ou Top Office.
Dans la nuit du 5 au 6 octobre, les députés ont approuvé le retour des néonicotinoïdes, ces pesticides tueurs d'abeilles. Ou quand les enjeux écologiques s'effacent devant la « souveraineté économique » de la France.
« C’est un texte difficile, important, qui ne veut pas opposer économie et écologie […] La question est celle de notre souveraineté ». Les propos tenus par Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, a le mérite de la clarté, à défaut d’entretenir l’illusion sur les aspirations écologistes du gouvernement.
Absente lors du vote, Barbara Pompili, ministre de la transition écologique et qui avait mené le combat contre les néonicotinoïdes avant de faire un modèle de rétropédalage, n’a pas manqué d’être soulignée, sans pour autant que cela ne dénote d’un quelconque désaccord sur la question. En effet la ministre avait défendu, elle aussi une « décision difficile à prendre » tout en affirmant que sans une telle mesure, « il n’y aura plus de filière sucrière en France ».
Dans les faits, une majorité de l’Assemblée, en particulier la droite, s’est rangée du côté du gouvernement. « Il ne faut pas être dans le dogme et faire en sorte que la France reste un grand pays agriculteur » a ainsi indiqué Christian Jacob, des Républicains. Avec un certain cynisme, l’unanimité semblait de mise, en apparence, sur l’utilisation de ces pesticides tueurs d’abeilles.
Mais face aux intérêts économiques des grands groupes capitalistes, les enjeux écologiques s’effacent instantanément. En soi, le vote sur les néonicotinoïdes démontrent avant tout que toute alternative écologique un peu progressiste, y compris la mise hors circuit d’un produit aussi dangereux pour la biodiversité, se heurte à la logique de rentabilité capitaliste. Une preuve de plus, aussi, que la lutte écologiste ne peut être qu’anticapitaliste et révolutionnaire.
Sous le prétexte de la crise économique, les retraites complémentaires devraient être gelées pour un an jeudi 8 octobre prochain par l'AGIRC-ARRCO, l'organisme qui gère les pensions complémentaires. Une fois de plus, ces sont les plus démunis qui vont payer la crise !
Après les salariés, c’est au tour des retraités de payer la crise économique consécutive de la crise sanitaire. Les informations concernant le gel du point d’indice des pensions complémentaires de retraites laissent de moins en moins place au doute quant à la décision que devrait prendre en conseil d’administration les « partenaires sociaux » et les organisations patronales qui siègent à l’AGIRC-ARRCO (l’Association générale des institutions de retraite des cadres et l’Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés).
L’organisme fait face à un déficit de trésorerie de l’ordre de 6 à 8 milliards d’euros. Ce dernier a presque doublé par rapport aux prévisions que l’organisme avait établies pour la période 2019-2022. Mais des difficultés structurelles et l’absence d’aide de la part de l’Etat, bien décidé à réformer de fond en comble le système de retraite pour le précariser encore plus, ont en un sens préparé le terrain à ce gel du régime complémentaire de l’AGIRC-ARRCO. En effet, en mai dernier, Gérald Darmanin, alors ministre de l’action et des comptes publics, Olivier Véran et Laurent Pietraszewski, secrétaire d’Etat chargé des retraites, avaient donné une fin de non-recevoir aux demandes d’avance remboursables pour compenser les pertes liées à la crise économique et aux mesures gouvernementales comme le report de cotisations sociales.
De ce fait, ce sont près de 13 millions de retraités qui risquent de voir leur pouvoir d’achat baisser en raison de la crise économique à partir du mois de novembre prochain et ce pour une durée d’un an. Même si l’inflation est faible cette année (+ 0,1 point), cela n’est pas une raison pour se féliciter de la décision de ce gel tant la précarité touche aussi les retraités, comme on avait pu le constater lors du mouvement des Gilets jaunes. La récession qui risque encore de s’aggraver avec les fermetures d’usine et les nombreux plans de licenciement en cours va encore une fois être payée sur le dos des travailleurs et des retraités.
Du côté des organisations syndicales siégeant au CA de l’AGIRC-ARRCO, la CGT s’inquiète « de cette nouvelle perte de pouvoir d’achat » et que « les retraités soient une fois de plus pénalisés ». Les autres organisations syndicales, de la CFDT à la CFE-CGC minimisent le gel des pensions par tous les moyens possibles. « L’impact est assez faible » déclare le représentant CFDT tandis que Pierre Roger, administrateur CFE-CGC, joue sur le registre de l’effort national face à la crise : « Nous savons prendre nos responsabilités quand la situation l’exige ». Le responsable FO se félicite que « les retraités de l’Agirc-Arrco » gardent « le montant de pension par rapport à ce que subissent globalement les actifs » sans même que les cadeaux au patronat du plan de relance de Castex ne soient mentionnés.
Avec ce gel des pensions pendant plus d’un an, c’est encore une fois aux mêmes qu’on va demander de se serrer la ceinture tandis que le patronat continue de profiter du plan de 100 milliards d’euros de l’Etat.
La députée du Doubs Fannette Charvier, dans un communiqué daté du 24 septembre, exprime sa fierté d'avoir contribué à la loi de programmation pluriannuelle de la Recherche (LPPR). Selon elle, cette loi redonne des moyens, du temps et de la visibilité à la Recherche. Nous souhaitons revenir sur ces points et démontrer que cette loi va à l'encontre des objectifs visés.
Commençons par un panorama très bref de l'état actuel de l'université. Le nombre d'étudiantes et étudiants augmente et le budget ne suit pas. Le recrutement non plus. A l'université de Franche-Comté par exemple, entre 2011 et 2019, on observe une augmentation de 20% du nombre d'étudiants, une baisse de 5% en nombre de personnels, et un budget en baisse d'1,5%.
Donner du temps aux enseignants-chercheurs doit commencer par là : un recrutement massif de personnels statutaires pour répondre à cette hausse prévisible et prévue des étudiants. Actuellement, les universitaires croulent sous les heures complémentaires et autres tâches administratives en lien avec ce surplus d'étudiants, tandis que des milliers et des milliers d'heures de cours sont assurées par des vacataires. Les activités de recherche se font sur le temps libre, vacances comprises.
Pire, ce maigre temps dégagé en activité de recherche est en partie accaparé par le montage de dossiers de demande de financements pour effectuer cette même recherche. C'est la logique des appels à projets qui sont devenus l'alpha et l'oméga du monde du supérieur. Dans quel autre métier, faut-il quémander les moyens d'effectuer son travail dans de bonnes conditions ? Cette logique, un temps cantonné aux activités de recherche, atteint maintenant les activités pédagogiques et même, récemment, les rénovations des bâtiments. À différents niveaux donc, des personnes choisissent le ou la chercheuse qui aura les moyens de chercher, l'enseignant qui aura le matériel dernier cri et le campus qui sera rénové. Les autres devront se débrouiller sans. Concurrence, concurrence, concurrence.
Au niveau de la recherche, ces appels à projets sont principalement gérés par l'Agence Nationale de la Recherche. Or la loi prévoit de financer davantage cette agence et donc de renforcer cette logique. Logique délétère pour la recherche qui aggrave les inégalités entre chercheurs et laboratoires, qui renforce les phénomènes de mode, qui attaque l'indépendance des chercheurs et qui favorise le temps court au temps long. Par exemple, Bruno Canard et son équipe, virologues spécialistes des coronavirus, avaient bénéficié de nombreux financements suite à l’irruption d’un virus de la famille de la Covid-19 en 2003. Le risque étant passé, les financements ont été coupés. Vision court-termiste dont on ressent les conséquences aujourd'hui. La communauté universitaire réclame un rééquilibrage important des financements par projets vers les financements pérennes.
L'université manque de personnels, c'est criant. Seul le statut de fonctionnaire peut permettre de garantir l'indépendance nécessaire aux enseignants et aux chercheurs. Or la loi crée deux nouveaux contrats qui ne vont pas dans ce sens. Le premier est le CDI de mission scientifique. La durée de ce contrat est bien indéterminée, mais pas comme on le comprend usuellement. Ce contrat dure le temps du financement d'un projet et n'ira pas au-delà. Or la recherche sur un sujet ne dure pas que le temps de son financement, bien heureusement. En plus de la précarité de ce type de contrat, un personnel qui aura acquis des compétences pointues sur un sujet sera remercié du jour au lendemain. Recruter des talents, c'est bien. Les garder, c'est mieux. On est très loin des besoins de la recherche. Le deuxième contrat est appelé chaire junior. Il s'agit d'un contrat de chercheur avec une période d'essai pouvant aller jusqu'à six ans. Rappelons ici que la moyenne d'âge de recrutement pour un maître de conférences, premier grade du métier d'enseignant-chercheur ou enseignante-chercheuse est aux alentours de 33 ans. Repousser de 6 ans une titularisation pour un ou une chercheuse est une aberration. L'argument principal avancé par les défenseurs de cette loi (et ils sont rares) est l'attraction de nouveaux talents. Or les talents sont déjà là, ils postulent chaque année sur des postes statutaires et n'arrivent pas à les obtenir faute de recrutements. Pour un seul poste, il n'est pas rare d'avoir une centaine de candidatures. Le but de ce nouveau contrat n'est donc pas d'attirer l'excellence, mais bien de précariser les contrats pour obtenir une main d’œuvre corvéable.
L'effort budgétaire vendu par Fannette Charvier et consorts est également malhonnête. Comme le soulignent les économistes atterrés, la hausse de 25 milliards ne se décompose pas en un supplément de budget annuel de 2,5 milliards pendant 10 ans, mais en une hausse linéaire, si bien que l’essentiel de la hausse intervient à la fin de la période 2021-2030. Seul le budget 2021 engage réellement le gouvernement puisque ce sera le dernier qui sera intégralement voté sous cette mandature ; la hausse réellement prévue pour l’an prochain est de 104 millions d’euros, soit… 0,4 % des 25 milliards annoncés. Autant dire que le gouvernement actuel ne montre pas l'exemple et c'est un très mauvais signe pour le futur. D'ailleurs le Conseil d’État juge la programmation sur dix ans « particulièrement longue et sans précédent ». Il souligne qu'avec « un tel horizon, la portée de la programmation des crédits budgétaires ne peut être que limitée, spécialement en fin de période ». Cette promesse sera soumise à des « aléas nombreux et croissants avec le temps ».
Cette loi va donc à l'encontre des souhaits de la communauté qui sont principalement : plus d'emplois statutaires pour faire face à la hausse du nombre d'étudiants et étudiantes, plus de financements pérennes pour garantir une recherche de qualité sur un temps long et un budget réellement au service de la recherche et non déversé aux entreprises privées via l'arnaque du crédit impôt recherche.
Concluons par la question posée par le Conseil économique, social et environnemental, troisième assemblée de la République, à propos de cette loi : « Peut-on soigner un système avec les outils qui l'ont rendu malade ? ».
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
Recherche
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.