SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Encore la Commune de Paris...par Bruno GUIGUE
Encore la Commune de Paris...par Bruno GUIGUE

Commune de Paris – L'élection des mandataires du peuple – 26 mars 1871 –  Les Ami(e)s d'Henri Guillemin

 
par Bruno Guigue

 

L’ÉTINCELLE DU 18 MARS

 

LES LEÇONS DE LA COMMUNE (I)

 

Commémorer le cent cinquantième anniversaire de la Commune, à quoi bon ? Célébrer l’insurrection héroïque du peuple parisien, raviver la mémoire de ce magnifique soulèvement contre la trahison nationale et l’oppression sociale, oui certes. Mais à quoi aura servi cet héroïsme, si l’on n’en tire aucun enseignement pour le présent ? Le meilleur hommage qu’on puisse rendre aux Communards, c’est de considérer leur histoire avec lucidité. C’est de rendre justice à ces hommes et à ces femmes immolés par le capital, sans tomber dans l’apologie béate que facilite l’omission des faiblesses et des contradictions.

 

C’est de relire l’histoire de la Commune sans parti pris hagiographique, en la resituant dans le champ d’une lutte des classes qui continue aujourd’hui.

 

Comme l’écrit Lissagaray, le meilleur historien de la Commune : ce serait «un ennemi» celui qui «flatterait, bâtirait de fausses légendes soi-disant révolutionnaires», il serait «aussi criminel que le cartographe qui, pour les combattants de demain, ferait des graphiques menteurs».

 

Certains trouvent qu'on en parle un peu trop, comme François Furet, grand-prêtre de l'idéologie dominante appliquée aux études historiques, pour qui «aucun événement de notre histoire moderne n'a été l'objet d'un pareil surinvestissement d'intérêt, par rapport à sa brièveté».

 

Mais selon quel critère juger l'investissement dont fait l'objet un événement historique ? Il y a fort à parier que Furet a le sien, et qu'il est différent du nôtre. Difficile, aussi, de parler de la Commune sans prendre le risque de l’anachronisme . Même ses contemporains ont senti l’énigme qui se cachait derrière les repères accoutumés. «Qu’est-ce donc que la Commune, ce sphinx qui tarabuste si fort l’entendement bourgeois ?», demande Marx, partisan enthousiaste de l’insurrection parisienne. Révolte patriotique, assurément.

 

C'est même ce qui, avec la laïcité, fait clairement consensus chez les Communards. Révolution sociale esquissée, ou rêvée ?

Aussi, bien sûr, et non sans contradictions.

 

Tragédie humaine, à la fois terrible et grandiose, la Commune de 1871 s’inscrit dans la longue série des épisodes révolutionnaires qui scandent l’histoire du peuple français. Mais son martyre fait aussi partie du patrimoine historique de l’émancipation humaine. «Le Paris ouvrier, avec sa Commune, écrit Marx, sera célébré à jamais comme le glorieux fourrier d’une société nouvelle» ; et «le souvenir des martyrs de la Commune est conservé pieusement dans le grand cœur de la classe ouvrière». Aussi n’appelle-t-elle pas seulement un geste commémoratif : elle nous invite surtout à méditer son expérience, à tirer les leçons politiques de son échec.

 

Étrange déclenchement, en tout cas, que celui de cette révolution parisienne. Lorsque Thiers veut faire saisir par la troupe les canons de Montmartre, le 18 mars 1871, la réaction spontanée des gardes nationaux est une réaction patriotique, aiguisée par la colère éprouvée depuis des mois à l’égard d’un gouvernement capitulard.

 

Colère partagée par une foule où les femmes sont au premier rang, et qui presse les soldats de désobéir à leurs officiers. Sommés d’ouvrir le feu par le général Lecomte, ils mettent crosse en l’air et la tentative gouvernementale vire au fiasco. Ces 171 pièces d’artillerie ont été payées par une souscription des Parisiens, et la garde nationale les tient pour la propriété collective des habitants de la capitale.

 

Pour le gouvernement, la prise des canons de Montmartre devait d'abord être une opération symbolique. C’était le désarmement, enfin, de cette milice populaire, la garde nationale, dont l’existence était justifiée par la guerre contre les Prussiens, mais qui représentait désormais une menace pour l’ordre social.

 

Mais la saisie des canons de Montmartre, simultanément, devait servir de prétexte à une épreuve de force avec les trublions des quartiers populaires. Il s’agissait de procéder à un large coup de filet dans les milieux révolutionnaires, à l’instar de l’arrestation d’Auguste Blanqui opérée le même jour en province à la suite d’une longue traque policière. Et si jamais les prolétaires en armes s’avisaient de résister, on leur administrerait alors une bonne leçon.

 

Tel était le plan de Thiers, qui misait à la fois sur la lassitude des Parisiens et sur l’efficacité de la troupe pour mener à bien cette rafle visant à «décapiter l’extrême gauche, après avoir décapitalisé Paris», selon la formule de Guillemin.

 

Cette opération à la fois préventive et punitive, cet étouffement dans l’œuf d’un foyer d’infection révolutionnaire qui exaspère les possédants, la grande bourgeoisie et l’aristocratie terrienne l’exigeaient du gouvernement. Elles ne cessaient de la réclamer, et le plus tôt possible, pour en finir avec les fauteurs de trouble qui noyautent les bataillons de la garde nationale et menacent les «propriétés».

 

C’est ce que Thiers lui-même déclarera plus tard : «Les gens d’affaires allaient partout répétant : vous ne ferez jamais d’opérations financières si vous n’en finissez pas avec ces scélérats». Le gouverneur de la Banque de France le bombardait de lettres, le sommant de passer à l’action : «On y voit clair ; c’est la république rouge, jacobine et communiste qui a son Mont-Aventin à Montmartre. Ces gens-là ne connaissent qu’une défaite, celle de la force».

 

Mais en échouant, le coup de force gouvernemental du 18 mars provoque l’insurrection et ouvre un fossé entre Paris et Versailles. Des barricades s’élèvent de toutes parts. Les bataillons populaires de la garde nationale sont en effervescence.

 

Du côté de Thiers et de son équipe, c’est la débandade. Certes on fait placarder une affiche accusant les «communistes» de vouloir «mettre Paris au pillage» et appelant les gardes nationaux bourgeois à défendre «vos foyers, vos familles, vos propriétés». Mais cette provocation supplémentaire scelle le sort du gouvernement, discrédité pour de bon aux yeux des Parisiens.

 

La cause du soulèvement, le 18 mars, c’est ce mélange explosif : l’indignation patriotique d’un peuple trahi, subitement portée à vif par le coup de force avorté d'un gouvernement capitulard. Abandonné par Thiers, Favre et leurs comparses, Paris s’érige alors en pouvoir de substitution. Devant la fuite des autorités, le comité central de la garde nationale constate l’inanité du pouvoir, et il décide illico de le remplacer.

 

C’est ainsi qu’il faut comprendre sa déclaration du 19 mars : «Les prolétaires de la capitale, au milieu de la défaillance et des trahisons des classes gouvernantes, ont compris que l’heure était arrivée pour eux de sauver la situation en prenant en main la direction des affaires publiques».

 

Ce pouvoir, le comité central ne l’a ni désiré ni conquis. Il est tombé entre ses mains, sous la pression populaire, à la faveur de la débandade gouvernementale. Les premières décisions du comité sont la levée de l’état de siège, l’abolition des conseils de guerre et l’amnistie pour tous les crimes et délits politiques. Mais la révolution n’est pas à l’ordre du jour. Car le comité veut avant tout la sauvegarde de la République, et il sait aussi que la légalité de son entreprise est douteuse.

 

Les maires d’arrondissement proposent une médiation avec le gouvernement replié à Versailles, et le comité central participera à ces pourparlers jusqu’à leur échec provoqué par l’intransigeance de Thiers, lequel est déterminé à éteindre le foyer de la rébellion parisienne. Lors de ces discussions où se joue le sort de la future Commune, certains membres du comité central, rapporte Lissagaray, s’indignent qu’on lui reproche d’avoir fomenté la révolte. «Quoi ! On osait parler d’insurrection ! Qui avait déchaîné la guerre civile, attaqué ? Qu’avait fait la garde nationale que de répondre à une agression nocturne et de reprendre les canons payés par elle? Qu’avait fait le Comité Central que de suivre le peuple, d’occuper un Hôtel-de-Ville abandonné ?»

 

La révolution du 18 mars 1871 n’a pas besoin qu’on lui bâtisse une légende, et il faut prendre la mesure de ce qui s’est réellement passé pour tenter de comprendre la suite des événements. «Ce qui s’est passé, le voici : un essai de rafle tenté par Thiers contre les militants extrémistes et les membres du Comité central, et soudain, l’accident, l’instrument de répression qui se casse, la troupe qui entre en insubordination ; alors la garde nationale fédérée se lève, cette fois pour de bon ; stupéfaite de ce qui arrive, et de cette ville laissée à elle-même, la garde nationale en est réduite à ne compter plus que sur son Comité central pour se substituer à une administration en fuite, disparue».

 

Aucune préméditation, dans cette affaire, pas l’ombre d’un complot révolutionnaire. Si le gouvernement de la Commune fut «le gouvernement de la classe ouvrière», comme dira Marx, on ne peut pas dire que son instauration ait été ourdie dans l’ombre par on ne sait quel chef d’orchestre clandestin.

La propagande de Versailles tentera d’incriminer les militants de l’Internationale, mais cette accusation est démentie par les faits. Lisons Henri Guillemin : «La voilà, la vérité sur le 18 mars. Rien qui ressemble à une révolution concertée, préparée, exécutée par le peuple. Un groupe de bonshommes en uniforme, des espèces de délégués syndicaux se voient mués brusquement en responsables de la Cité, et ils en sont, les premiers, ahuris. Mensonge, l’affirmation de Thiers dénonçant à la population ce «comité occulte» qui «veut former un gouvernement».

 

Loin d’avoir fait le 18 mars, le Comité central l’a bien plutôt subi. Ces militaires d’occasion que des circonstances vertigineuses obligent, en coup de foudre, à jouer les ministres vont s’efforcer de faire bonne figure dans le métier qui n’est pas le leur».

 

Et pourtant, l’étincelle du 18 mars a mis le feu aux poudres. Cette révolution improvisée a soudainement changé les règles du jeu. Le comité central de la garde nationale, c’est une vingtaine d’ouvriers, d’artisans et de boutiquiers, parfaitement inconnus pour la plupart, qui donnent congé à la classe politique et prennent sa place. Immédiatement évacuée de la scène, cette coterie de politiciens dont le subterfuge consiste toujours à ramasser les fruits de la colère populaire. 1871 n’est ni 1830 ni 1848 !

 

La capture habituelle de l’événement révolutionnaire, son détournement frauduleux par les professionnels du parlementarisme bourgeois, cette fois, c'est fini ! Dès son moment inaugural, le 18 mars, c’est ce procédé qui signale la radicale nouveauté de la Commune. Ni l’assemblée réactionnaire élue le 8 février, ni le gouvernement capitulard d’Adolphe Thiers, ni les avocats républicains experts en récupération politicienne ne confisqueront le pouvoir et ne soumettront Paris, tel est le message.

 

Or il est frappant que ce pouvoir qui lui échoit inopinément, ce pouvoir dont se saisit par défaut le comité central, ce dernier ne songe qu’à le remettre aux futurs élus de la Commune. Car ce que veulent d’abord ces révolutionnaires en uniforme, ce sur quoi ils sont tous d’accord, ce sont les franchises municipales et la sauvegarde de la République.

 

Certains s’étonneront devant cette révolution qui organise des élections locales au lieu de fondre sur Versailles et d’appeler la province à l’insurrection. Mauvais procès. Les bataillons populaires de la garde nationale auraient été taillés en pièces par l’armée gouvernementale, sans parler des troupes prussiennes qui occupaient l’ouest parisien. Au comité central, une minorité voulait engager l’épreuve de force. Elle aura lieu plus tard, le 3 avril, et ce sera un désastre militaire.

 

Bien avant la journée du 18 mars, les appréhensions des futurs Communards ne manquaient pas à propos de cette épreuve de force tant désirée par les forces conservatrices. Car il n’est pas sûr du tout qu’elle tourne à l’avantage des vrais républicains, et Le Père Duchesne les met en garde : «Ils veulent nous pousser à la guerre civile ; garde à vous patriotes ! On cherche à vous mettre dedans, à vous f … encore une fois dans le pétrin».

 

Le spectre des journées de Juin 1848 plane sur Paris, et les Communards savent bien que la classe dominante, qui tient en laisse la masse des ruraux, n’hésitera pas à infliger un châtiment exemplaire à ceux qui ont osé défier l’autorité du gouvernement et mettre en péril l’ordre social. Ils ne l’ont pas lu, mais ils savent qu’elle pense, comme le royaliste Louis Veuillot, que «c’est la dernière canaille qui règne sur la capitale» et qu’«aucun accommodement n’est possible» avec des êtres qui «méconnaissent volontairement et criminellement les conditions de la paix sociale». Ou, comme le général Du Barail, que Paris est en proie à «une de ces maladies qu’on est obligé de traiter avec ces pilules qu’on appelle les boulets». Impardonnable, cette arrogance du populo qui voulait résister aux Prussiens, et qui prétend aujourd’hui faire la loi dans la capitale, sans parler de ceux qui rêvent d’une société plus juste et sont prêts aux pires excès attentatoires à la sacro-sainte propriété privée.

Oui, impardonnable.

Et durant ses 72 jours d’existence, jusqu’à son écrasement final sous le feu d’une soldatesque abrutie par l’opium du peuple, la Commune ne connaîtra pas un jour de répit.

 

 

Bibliographie incontournable :

 

Prosper-Olivier Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, François Maspero, 1982.

Jacques Rougerie, La Commune de 1871, PUF, 2014.

Henri Guillemin, L'avènement de M. Thiers, et Réflexions sur la Commune, Gallimard, 1971.

Karl Marx, La Guerre civile en France, 1871.

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Les grévistes de Chronodrive appellent à continuer la mobilisation contre le licenciement de Rozenn

Nous relayons ici une lettre écrite par les grévistes de Chronodrive mobilisés contre le licenciement de Rozenn. Le 27 mars, plus d'une vingtaine de salariés se sont mis en grève pour la première fois de l'histoire de l'entreprise et ont organisé un rassemblement réunissant 200 soutiens. Après cette première journée réussie, les grévistes appellent à continuer la mobilisation contre une direction qui ne répond que par le mépris.

#SoutienRozenn

Les grévistes de Chronodrive sont des jeunes travailleurs, pour la plupart étudiants en temps partiel avec une situation très précaire : Après leur première grève historique il est primordial de les soutenir dans leur combat en participant à leur caisse de grève

Lettre des grévistes aux salariés de Chronodrive

Nous, grévistes de Chronodrive, sommes fiers de la mobilisation de samedi 27 en soutien à Rozenn. Pour la première fois de l’histoire de Chronodrive, nous avons été plus d’une vingtaine à faire grève avec un rassemblement de soutien devant le magasin Basso Cambo réunissant pas loin de 200 personnes. Cette journée nous donne encore plus de détermination pour continuer la mobilisation contre ce licenciement abusif de Rozenn qui n’est autre que de la discrimination syndicale de la part d’une direction qui veut faire en sorte que, nous salariés, nous ne puissions pas nous organiser et relever la tête face à nos conditions de travail.

La grève a montré que nous sommes indispensables pour faire fonctionner les magasins : Avec quelques grévistes le magasin de Basso Cambo a eu une perte conséquente de son chiffre de commandes ce samedi. Aussi la direction a fait le choix de perdre inutilement de l’argent en embauchant des maîtres-chiens, un huissier et en faisant venir des RSM en renfort et une RH. Ces mesures montrent que notre mobilisation a un impact et que la direction a peur face à la solidarité dont nous faisons preuve.

Contre le mépris de la direction, rejoins la mobilisation !

Aussi en réponse à la mobilisation, un communiqué du CSE (le comité social et économique où est élu seulement la CFTC ) a été diffusé dans les magasins Chronodrive. Le texte affirme qu’il n’y a pas besoin « ni de grève, ni de pétition pour être entendus », pourtant le CSE n’a jamais répondu aux alertes de Rozenn sur le harcèlement sexuel, et pire encore, nous n’avons accès à aucun compte rendu des réunions du CSE depuis octobre 2020. Nous sommes effarés de voir ceux qui sont censé représenter les salariés, nous reprocher de nous mobiliser et mentir ouvertement sur leur soit disant transparence. Les élus du personnels présents au CSE apparaissent surtout comme les relais direct du discours de la direction.

Contre ce communiqué ridicule, nous réaffirmons notre volonté de continuer la mobilisation contre le licenciement de Rozenn et nous appelons l’ensemble des salariés de Chronodrive à refuser le mépris dont fait preuve notre direction en lien avec les élus du personnels. Rejoins nous pour t’organiser et construire la suite de la mobilisation !

Contactez-nous sur le facebook de la CGT Chronodrive pour plus d’infos !

Les grévistes de Chronodrive.

#SoutienRozenn

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Compiègne, TPE je vote CGT
Compiègne, TPE je vote CGT
 
 
 
🙋‍♀️🙋🏻‍♂️ TU ES SALARIÉ·E DANS UNE ENTREPRISE DE MOINS DE 11 SALARIÉS ?
Du 22 au 6 avril, c'est le moment de voter CGT pour élire tes représentant·e·s 👍

🗳 COMMENT VOTER ?
Quelques clics et le tour est joué :
connecte-toi sur le site https://election-tpe.travail.gouv.fr/ ;
clique sur le bouton « Voter » ;
authentifie-toi avec ton identifiant et ton code confidentiel reçu début mars par courrier ;
une fois ton choix fait, suivre les instructions pour valider ton vote.

📅 Le scrutin est ouvert du 22 mars à 10 heures au 6 avril à 18 heures.

Salaire, emploi, conditions de travail, formation… c'est le moment de te faire entendre

📲 Site internet TPE
https://www.cgt-tpe.fr/

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
CONSTELLIUM à Issoire (Puy-de-Dôme) : acharnement anti-CGT RASSEMBLEMENT le 7 AVRIL !
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CONSTELLIUM à Issoire (Puy-de-Dôme) : acharnement anti-CGT RASSEMBLEMENT le 7 AVRIL !
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Soirées clandestines. Qui est Pierre-Jean Chalençon, le riche organisateur "ami" du gouvernement ?

Gabriel Attal, Roselyne Bachelot, Franck Riester et même Brigitte Macron. Pierre-Jean Chalençon se targue d'avoir « beaucoup d'amis au gouvernement ». Et pas seulement, puisqu'il était également invité à l'anniversaire de Jean-Marie Le Pen avec Dieudonné. Ces liens expliqueraient-ils l'impunité dont jouit le collectionneur pour organiser des dîners de luxe en plein confinement ?

Confinement à deux vitesses

« J’ai beaucoup d’amis au gouvernement ». C’est ainsi que Pierre-Jean Chalençon se présentait dans une interview publiée le 1er février 2021 par l’influenceur Sam Zirah, citant pèle-mêle la ministre de la culture Roselyne Bachelot qu’il « connaît depuis plusieurs années et apprécie énormément », le secrétaire d’État Jean Baptiste Lemoyne, le ministre délégué Franck Riester, ou encore le député LREM Florian Bachelier, et surtout le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal qu’il appelle affectueusement « notre ami » et au sujet duquel il promettait qu’il « doit venir dîner prochainement ».

Dans le reportage diffusé par M6 le 2 avril, il déclarait sous couvert d’anonymat : « j’ai dîné cette semaine dans deux ou trois restaurants soi-disant clandestins avec un certains nombre de ministres, alors ça me fait doucement rigoler. On est en démocratie, on fait ce qu’on veut ». Des restaurants dont « l’adresse n’est connue que de quelques privilégiés » toujours selon M6 qui dévoile dans son enquête un lieu où les convives doivent débourser entre 160€ et 420€ pour profiter d’un repas, et où le personnel revendique fièrement ne pas porter de masque ni respecter les gestes barrières : « une fois que vous passez la porte il n’y a plus de Covid ». Depuis, en plus de Gabriel Attal, le présentateur télé employé par BFMTV Bruce Toussaint, ainsi que l’éditorialiste sur la même chaîne Ulysse Gosset, sont également suspecté de s’être rendu dans ce type de restaurant.

Avant que le scandale n’éclate Pierre-Jean Chalençon fortuné ne se cachait même pas d’organiser « des déjeuner ou des dîners » gastronomiques avec le restaurateur Christophe Leroy. Alors que la grande majorité de la population vit depuis un an sous le coup des confinements, couvre-feux et autres restrictions sanitaires avec la fermeture des bars et restaurants, le propriétaire du Palais Vivienne dans le très chic IIème arrondissement de Paris profitait donc de l’impunité accordée par sa fortune et ses liens avec la haute bourgeoisie et le pouvoir.

Et pour cause, en février 2020 il était invité par Brigitte Macron à l’Elysée pour un dîner avec la première dame avec qui il « échange régulièrement » selon Femmes Actuelles.Mais il n’y a pas qu’au gouvernement que Pierre-Jean Chalençon a des « amis ». En juin 2020, il était invité à l’anniversaire de Jean-Marie Le Pen où il avait posé sur une photo avec Dieudonné. S’il avait dû s’excuser pour ses frasques aux côtés de l’humoriste anti-sémite et du fondateur du Front National, déclarant « j’ai fait une erreur », ce n’est pas la seule fois où il s’est affiché aux côtés de l’extrême-droite. En effet, d’autres photos de lui en compagnie de Jean-Marie Bigard ou encore de Francis Lalanne circulent sur la toile.

Aujourd’hui, face au tollé provoqué par l’affaire, Pierre-Jean Chalençon renie ses propos et affirme qu’il faisait de « l’humour » et maniait « le sens de l’absurde », tandis que selon 20Minutes l’entourage de Gabriel Attal prétend qu’« il ne connaît pas M. Chalençon et n’a évidemment jamais participé à un quelconque dîner ou soirée ». Le ministre de l’Économie Bruno Lemaire affirme de son côté être « convaincu » que « tous les ministres, sans exception, respectent la règle, aucun n’estime avoir droit à quelque passe-droit que ce soit ».

Des déclarations qui ressemblent d’avantage à une tentative d’étouffer l’affaire qu’autre chose. Car après un an à entendre le gouvernement mettre en cause « la responsabilité individuelle » de la population pour expliquer la flambée de l’épidémie et décréter des mesures répressives à l’image des amendes de 135€ pour non-port du masque ou défaut d’attestation, cette nouvelle affaire ne peut que continuer à exacerber la méfiance vis-à-vis de la macronie et d’une gestion de crise au service des puissants.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Des dîners clandestins entre richards dans les beaux quartiers de Paris

Figurez-vous que ça existe depuis des mois dans la capitale, en plein confinement, au nez et à la barbe m'a-t-on dit, de la préfecture de police de Paris et de Gérard Darmanin, ministre en charge du renseignement intérieur auprès du Palais de l'Elysée. Des richards bambochent à qui mieux-mieux dans des hôtels particuliers que M6 en a fait un reportage en caméra cachée.

 

Du coup, le Procureur de la République de Paris ouvre une enquête judiciaire sur des luxueux restaurants -oui, il y en aurait plusieurs- qui offrent caviar, champagne, menus de grands chefs et retrait du masque obligatoire aux rupins à l'aise Blaise de la capitale à quelques pas de l'Elysée. Des menus, et pas de cantine, entre 150 euros pour l'apéro et 490 euros pour la bouffe entre gens biens qui ont du bien. Et peut-être pas qu'en Gaule...

Du coup, cette capture d'écran et je m'excuse humblement si ça ne colle pas trop avec ma chronique. Mais de retour de Rome avec les cloches, fatigué quelque peu, qui me jetterait la première pierre?

Des dîners clandestins entre richards dans les beaux quartiers de Paris

Rémy Heitz, procureur de la République à Paris a donc saisi illico presto "la Brigade de répression de la délinquance à la personne de la police judiciaire parisienne d'une enquête des chefs de mise en danger d'autrui et de travail dissimulé". Cette enquête "aura pour objectif de vérifier si des soirées ont été organisées en méconnaissance des règles sanitaires et de déterminer quels en ont été les éventuels organisateurs et participants".

Vérifier si ces soirées ont été organisées en méconnaissance des règles sanitaires, c'est un poisson d'avril ou quoi ? Et des bamboches du tonnerre de dieu, en plein Paris après 19 heures, heure fatidique du couvre-feu, dans des quartiers huppézs, si j'osais, mais que fait la police de Gérard Darmanin?

Dernièrement, Le Canard enchaîné avait pourtant révélé que du gratin de BFmtv cantinait clandestinement dans un resto -pas du coeur- à quelques pas de BFmtv. Je n'ai toujours pas entendu sur ladite télé d'infos continues si le Procureur de la République avait diligenté une enquête à la demande du ministre de la police.

Pour conclure, la 5e République française est dite sociale et démocratique. Sans rire du tout. Demandez à Cédric Herrou, passeur de frontière, solidaire avec des exilés réfugiés.

Il lui a fallu 11 gardes à vue, 5 perquisitions, 5 procès perdus par l'Etat français, en tout 5 années de luttes pour que la Cour de Cassation, diligenté une fois de plus par l'Etat français, confirme définitivement le 31 mars 2021 la relaxe de Cédric Herrou.

Ben oui, selon que vous serez simples gens ou puissants...

Et si nous renversions la table? Non?

 

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Ikea : 2 millions d’euros d’amende pour 1,2 milliard de bénéfice
Ikea : 2 millions d’euros d’amende pour 1,2 milliard de bénéfice

Depuis le 22 mars, le procès de la surveillance de plus de 400 salariés par l’entreprise Ikea se joue au tribunal de Versailles. Ce 30 mars, la procureure Paméla Tabardel a demandé des peines individuelles pour deux dirigeants du géant suédois. Ils sont accusés d’avoir collecté massivement des informations personnelles sur leurs salariés, grâce à l’appui de policiers. Trois ans de prison, dont deux avec sursis, sont ainsi requis pour Jean-Louis B., directeur général de 1996 à 2009 ainsi que deux ans de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende pour un ex-directeur administratif et financier.

Mais la parquetière a également requis une peine pour l’entreprise elle-même, jugeant que celle-ci ne reconnaissait pas sa responsabilité alors qu’« elle est à la fois le support de cette fraude et la bénéficiaire de cette collecte de données en en tirant un avantage organisationnel ». Ainsi, le parquet requiert une amende jugée « exemplaire » pour l’entreprise : 2 millions d’euros.

La lourdeur de la sanction demandée reste à relativiser toutefois : le réseau de franchisés, qui regroupe la plupart des magasins Ikea, a réalisé en 2020 un bénéfice net d’1,2 milliard d’euros, malgré une diminution d’un tiers due au Covid.

Publié par http://canempechepasnicolas.over-blog.com

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Scandale : Danone va supprimer 1850 postes dans le monde dont 458 en France

L’ex PDG de Danone, Emmanuel Faber avait présenté un plan de réorganisation de l’entreprise à échelle mondiale en novembre avant d’être écarté de son poste. Aujourd’hui, ce plan est en passe de se mettre en place, avec à la clé 1850 postes supprimés dans le monde, dont 458 en France.

Crise économique

Crédits photo : REUTERS

Ce plan, baptisé Local First vise à fusionner les différents secteurs d’organisation de la production à savoir les produits laitiers et d’origine végétale, la nutrition spécialisée et les eaux, a l’avantage d’une réorganisation géographique. Le plan prévoit 1850 suppressions de postes a l’international et 458 en France. Mais en réalité, cette réorganisation va inévitablement engendrer des suppressions d’emplois en plus de celles déjà prévues dans le plan d’Emmanuel Faber.

Ce plan de réorganisation n’est pas anodin pour une entreprise telle que Danone qui revendique des engagements sociaux et environnementaux, notamment via ce plan. Il entend prioriser une « transition alimentaire » locale. Mais comme nous l’avions déjà dit en novembre lorsque le plan avait été annoncé, c’est bien une logique affichée de rentabilité qui sous-tend cette décision Danone espère économiser près de 700 millions d’euros et même 1 milliard en numérisant des postes de l’entreprise.

En réalité, cette stratégie de greenwashing pour justifier des suppressions de postes n’est pas propre à Danone. C’est un instrument souvent utilisé par les directions patronales pour justifier des plans sociaux, comme à la raffinerie de Grandpuits ou Total a imposé un plan de suppression d’emploi de 500 emplois et qui s’élève à 700 emplois indirects. Le patronat ne se soucie pas des questions écologiques, il ne priorise que l’augmentation des profits alors même que les actionnaires de Danone ont déjà touché 1,4 milliards d’euros de dividende l’été 2020 malgré la crise économique.

Face à cette stratégie de capitalisme vert qui, en plaçant le curseur des priorités sur le maintien et l’augmentation des profits des grands groupes, n’est en rien à la hauteur des enjeux, qu’ils soient sociaux ou environnementaux, il s’agit d’opposer une stratégie écologistes lutte des classes, anti-capitaliste et révolutionnaire. Il s’agit en premier lieu de se battre contre toutes les suppressions de postes et autres licenciements, à Danone comme ailleurs, pour mettre un terme à la spirale de précarisation et de chômage qui s’accélère avec la crise actuelle.

Pour ce faire, et pour une production basé sur les besoins des populations respectueuses de l’environnement, il est absolument nécessaire de se battre frontalement contre le patronat, par la grève et par l’action, dans un vaste mouvement qui prône la convergence entre le mouvement ouvrier, la jeunesse et l’ensemble du mouvement social, des organisations écologistes au mouvement féministe et antiraciste. Il s’agit là de la seule voie permettant d’opposer un rapport de force à la hauteur des attaques actuelles menées par le gouvernement et le patronat.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Massacre social. SFR annonce 1700 suppressions de postes en 2021

La direction de SFR vient d’annoncer un plan de 1700 suppressions d’emplois, soit 17 % de ses effectifs au lendemain de la publication de ses résultats pour l’année 2020 au CSE central de l’entreprise. Le géant des télécommunications affiche pourtant une croissance sur tous les indicateurs, à chacun des quatre trimestres de l’année écoulée. Ainsi, même une grande entreprise d’un secteur qui n’a pas été affecté négativement par la crise du Covid, voire en a profité pour accroître son activité, se permet de justifier des suppressions d’emploi par la situation sanitaire et tente de faire payer la crise aux travailleurs.

CRISE ÉCONOMIQUE

Crédits photo : Philippe HUGUEN / AFP

En effet, 400 des 1700 postes que la direction de SFR souhaite supprimer dès l’automne 2021 sont des postes en boutique car leur fréquentation a baissé de 30 % en 2020. Bien que l’on puisse espérer que d’ici là, la population ait été largement vaccinée, ce motif a bien été invoqué par le DG de SFR pour justifier le projet. L’annonce est tempérée par la promesse d’embaucher 1000 jeunes diplômés sur les quatre prochaines années afin d’accompagner la restructuration. Une stratégie similaire à celle déjà déployée par Carrefour Market il y a quelques mois, et de la même façon on peut s’interroger sur la qualité des emplois promis dont la direction annonce qu’une partie seront des contrats d’apprentissage et de professionnalisation : la société qui a profité des aides du gouvernement qui a financé le chômage partiel d’employés entend à présent probablement profiter des financements d’emplois du programme un jeune une solution.

Il s’agit de la deuxième grande restructuration de SFR depuis sa reprise en 2014 par Numericable. Les syndicats étaient parvenus en 2014 puis en 2017 à signer un moratoire sur les suppressions d’emplois, qui était valable jusqu’en décembre 2020. Les syndicats ne comprennent pas un plan de départs volontaires si étendu alors que SFR a vu son chiffre d’affaires augmenter de 2,4 % en 2020, et estiment qu’on peut se demander quelle sera la réaction de l’administration chargée d’homologuer les demandes de suppression de postes pour motif économique. Ils alertent aussi sur les risques psycho-sociaux de salariés travaillant à distance ou dans des conditions légitimement inquiétantes devant désormais en plus compter avec l’annonce d’un plan de restructuration, annoncé sans grands détails pour le moment.

La direction ajoute entre autres motifs que les télécoms françaises sont particulièrement concurrentielles, taxées, et que le développement du « distantiel » et l’installation de la 5G nécessitent une restructuration importante de l’entreprise. L’argumentation semble de mauvaise foi, on ne voit pas en quoi les emplois actuels auraient besoin d’être supprimés alors que la société affiche des comptes au beau fixe. La direction se sent dans un contexte de licenciements massifs et de cadeaux du gouvernement aux entreprises de profiter de la situation pour supprimer à son tour des emplois, sans aucune nécessité et alors même que son activité va devoir augmenter compte tenu du déploiement en cours de la 5G.

SFR a encore annoncé au cours de la réunion du CSE un « plan de formation renforcé » pour « 100 % des salariés », sans s’inquiéter nullement du paradoxe apparent entre une telle annonce et une restructuration impliquant la suppression de 17 % des postes. Il est évident qu’il s’agit soit d’externaliser ces emplois, à des sous-traitants à la force de négociation moindre et donc pour de plus bas salaires, soit à des jeunes en cours de formation ou sans expérience, là encore à des salaires plus bas que ceux de salariés plus expérimentés voire même avec un financement de la part de l’État via le programme un jeune une solution. Une fois de plus, le patronat a montré qu’il comptait bien faire payer la crise aux travailleurs, et c’est une réponse d’ensemble qu’il va falloir construire contre tous les plans de licenciements à travers le monde.

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SOURCE : le site Initiative communiste du PRCF :

 

 

inititive-communiste.fr est fier de donner la parole Dorian Vallois, délégué CGT chez Cargill. La voix des travailleurs en lutte doit porter.

Bonjour, pouvez-vous vous présenter et quel poste occupez-vous au sein de CARGILL? 

Bonjour, je suis délégué syndical CGT de Cargill Haubourdin et je travaille à Cargill en tant qu’opérateur de production.


Pouvez-vous nous expliquer ce qu’il se passe actuellement dans votre entreprise ?

Cargill est une des plus grosses entreprises privées au monde, elle pèse beaucoup dans l’économie mondiale. Cette entreprise n’est pas dans le besoin, elle dégage des millions et des millions. Malgré cela, elle a décidé de profiter de la crise actuelle pour faire encore plus de profits, en restructurant ces activités un peu parties. Elle a donc annoncé le 21 novembre 2019, un plan social, un plan de licenciement dans les sites du Nord de la France : 186 emplois doivent être supprimés sur les 325 salariés. Depuis nous sommes dans la lutte, on conteste depuis le départ. On s’est bagarré plusieurs mois, malgré cela, le plan de licenciement a été validé par la direction de 17 août 2020. On continue la lutte, cela fait 16 mois qu’on tient mais la moitié des licenciements ont été faits.

Pourquoi est-ce que le « redéploiement industriel » de CARGILL vous parait-il scandaleux ? Du point de vue des salariés et de l’intérêt national?

Au niveau national, le discours de notre président sur la souveraineté économique, industrielle, sanitaire coïncide avec le nôtre, mais malgré cela, on va détruire notre entreprise. D’après notre analyse (celle de la CGT), d’ici 2 à 5 ans, l’entreprise complète sera anéantie. On voit donc que le discours du gouvernement n’est pas respecté. 
D’un point de vue sanitaire, il faut savoir qu’on fabrique un composant du lait en poudre pour les enfants prématurés ainsi que des produits pour les hôpitaux. D’un point de vue sanitaire, nous sommes essentiels. La preuve, lors du premier confinement, nous avons tourné à plein régime. On nous a demandé de faire « un effort national », nous avons même été récompensés avec une prime pour avoir travaillé pendant le premier confinement. Niveau sanitaire, nous sommes indispensables pour le pays, et malgré cela, une fois le confinement terminé, la direction a remis en place le plan de licenciements comme si de rien n’était.

Quelle alternative industrielle la CGT présente-t-elle pour l’avenir industriel du site ?

Nous voulons juste maintenir notre site industriel. Actuellement nous faisons de l’extraction d’amidon et on le transforme. Le projet de Cargil s’est d’enlever toute la partie extraction. Du coup on le reçoit directement de différents pays et même d’un concurrent proche de chez nous. Il n’y a pas de projet, on veut sauver l’usine. Le plus gros client qui a besoin de composants, il faut absolument qu’on le fournisse, c’est d’ailleurs la seule partie de l’usine qu’ils veulent conserver pour le moment. Notre savoir-faire est indispensable pour Cargill, c’est d’ailleurs pour cela qu’ils ne ferment pas toute l’usine immédiatement.

À votre avis, pour reconstruire une industrie française puissante, est-ce qu’on doit rebâtir un secteur industriel public (incluant les banques et les entreprises stratégiques) ?

Oui, tout à fait. Ce serait bien de déprivatiser certains secteurs, plusieurs industries. Par exemple le secteur des médicaments, on l’a bien vu récemment avec le vaccin : la France n’est plus capable aujourd’hui de subvenir à ces propres besoins.

Le traité de Maastricht et les traités européens qui l’ont suivi définissent l’Union Européenne comme « une économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée ». Faites-vous le rapprochement avec la politique de délocalisation industrielle qui frappe lourdement la France et le Nord-Pas-de-Calais

Malheureusement, tous ces traités ont fait que la France n’existe plus : il n’y a plus de France, on n’a même plus de monnaie. Les lois françaises sont en dessous des lois de Bruxelles, c’est l’Union Européenne qui décide de tout. Toutes les décisions vont en faveur des multinationales, et pas du tout en faveur du peuple. On a tous perdu de l’argent, nos factures augmentent etc., etc. L’ouverture des frontières a fait que les multinationales et les grandes entreprises partent dans les pays où la main d’œuvre est moins cher, de nombreux emplois sont donc perdus en France, la précarisation de la société augmente dramatiquement. Cette « crise » n’est pas celle du peuple mais bien celle des entreprises mais c’est le peuple qui trinque malheureusement.

Est-ce que les emplois supprimés dans votre entreprise vont être délocalisés ?

Nous sommes certains que ces emplois vont être redistribués ailleurs, même si nous n’avons pas de preuve. Tout porte à croire, que cela va être le cas, car c’est toujours comme cela que ça se passe. À savoir que notre entreprise est très vieille, elle a ouvert en 1856 et il y eu beaucoup de luttes chez nous, nous avons gagné beaucoup d’acquis sociaux et nous pensons donc que c’est pour cela que notre entreprise doit être détruite justement, car nous avons une masse salariale importante.

Merci beaucoup de votre temps monsieur Vallois. On vous soutient à fond dans votre lutte !

Merci à vous.

Propos recueillis par Dark Vlador le 26/03/2021

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Les dernières annonces du gouvernement ont, une fois de plus, créé beaucoup de colère chez le personnel soignant, à qui Macron a demandé de nouveaux sacrifices. Entretien avec Pierre Schwob, infirmier aux urgences de l’hôpital Beaujon et membre du collectif inter-urgence.

« Pour ouvrir 2 000 lits en réa, on ferme 5 000 lits d’hospitalisation » un urgentiste répond à Macron

Crédit Photo : Paolo Miranda / AFP

Révolution Permanente : « Emmanuel Macron, hier soir, après un an de gestion calamiteuse de la crise sanitaire et une campagne anti-soignants il y a quelques semaines à propos des vaccins, en appelle désormais à un « effort des soignants » : qu’est-ce que vous en pensez ? »

Pierre Schwob : On a été assez clair dans le communiqué qu’on a envoyé au niveau des soignants : je pense que c’est limite insultant à l’heure actuelle de nous demander des efforts sachant que la plupart d’entre nous, on a sacrifié nos jours de repos, nos jours de congé, on a laissé nos vies familiales pour revenir sur l’hôpital, parce qu’il faut être conscient que chez beaucoup de nos collègues, il y a eu un choix à faire entre la famille et l’hôpital et ils ont choisi l’hôpital. Pour des questions de responsabilités, parce que cela ils nous l’ont bien fait comprendre.

Aujourd’hui le système ne tourne pas sans nous très clairement, et même quand on est tous là on peut faire tourner bien le système. Aujourd’hui, à l’hôpital public, on est en train de réfléchir à ce qu’on appelle le gel des mobilités, en l’occurrence le fait que les professionnels n’aient plus le droit de partir de l’hôpital : ils n’ont plus le droit de quitter leur service, de demander des mutations, même de poser des démissions, lesquelles sont repoussées. En réalité, on est véritablement en prison à l’heure actuelle à l’hôpital et on nous demande encore des efforts et des sacrifices : on ne sait plus ce qu’on doit faire en plus.

Aujourd’hui, certains infirmiers, quand ils prennent leurs postes, ne savent pas où ils vont travailler la nuit. Ça marche un temps, mais lorsque cela fait un an que l’on ne sait pas où on va travailler, c’est impossible, c’est très difficile à vivre et très angoissant. Les urgences, on est habitués, on ne sait pas sur quoi on va tomber, c’est le principe et c’est ce qui fait la spécificité de ce service. Dans les autres services, c’est beaucoup moins habituel, on sait où est ce qu’on est, avec qui on travaille, là quand on est balancé, et qu’on ne sait rien de tout cela, c’est insupportable.

RP : « Macron, en janvier, a décidé de ne pas reconfiner contre l’avis d’un certain nombre de soignants, d’hospitaliers, de spécialistes, et aujourd’hui il qualifie ce choix de non reconfinement de « temps gagné » par rapport aux autres pays et de « liberté préservée » pendant plusieurs semaines : est-ce vraiment du « temps gagné » ? »

Pierre Schwob : Il suffit de voir l’Italie : il y a un an on regardait les Italiens en disant que c’était des abrutis et qu’il fallait fermer leurs frontières, et un an après c’est les Italiens qui nous regardent et qui ferment leurs frontières. Donc voilà on a gagné vachement de temps. De toute façon c’est simple : il y a un an, on n’avait pas de lit, un an après on n’en a toujours pas. Quand on dit qu’ils n’ont rien fait, c’est vraiment de l’inactivité : on a un président qui joue au poker, qui s’est dit il n’y aura pas de seconde vague ; perdu, il y en a eu une. Il s’est dit ensuite cela ne fera pas de troisième vague parce qu’il y aura les vaccins ; perdu il n’a pas les vaccins et en plus il a la troisième vague. C’est un joueur de poker qui perd à chaque coup.

RP : « Quand les conseillers de Macron tendent presque à le décrire comme un épidémiologiste, un spécialiste de la crise sanitaire, vous en pensez quoi ? »

Pierre Schwob : Certains psychologues ont étudié dans les années 1950 un biais de connaissance qu’ils ont baptisé ensuite « l’effet Dunning-Kruger » : c’est le fait que lorsqu’on apprend quelque chose, on a l’impression de tout savoir, puis ensuite vient tout un temps de déconstruction avant de comprendre vraiment les choses. Je crois que Monsieur Macron croit tout savoir, il croit être au pic de son savoir sur l’épidémie, alors qu’en fait pas du tout : il ne comprend rien du tout. C’est un effet qui apparaît très souvent lorsque tout le monde est un peu épidémiologiste et que tout le monde pense savoir comment régler le problème de la santé.

RP : « Pour accompagner les annonces, face à la lassitude de la population et des soignants, Macron a annoncé l’ouverture de 2000 lits et l’accélération de la campagne de vaccination. Est-ce que vous y croyez, et que cela va vouloir dire concrètement la création de ces lits supplémentaires ? »

Pierre Schwob : Tout d’abord, il faut dire qu’il n’a toujours pas reconfiné. Il n’y a pas eu de reconfinement, et à l’heure actuelle on ne reconfine pas. La seule déclaration qu’il a faite, c’est l’ouverture de 2000 lits en réanimation. La réalité de ces 2000 lits en réanimation, c’est que pour faire 2000 lits en réa, on ferme à côté 5000 lits de réanimation complète.

Chez moi, il y a 70 % de déprogrammation. On n’opère plus, pour un hôpital qui fait principalement de la chirurgie. On fait des grève hépatiques, on est spécialisé dans le digestif, l’hépatique, et ont arrêté de prendre ces patients là en charge ; on ne fait plus de nouvelles détections. On a pleins de patients qui sont suivis pour des cancers qui sont très clairement décédés parce qu’on n’a pas pu les opérer. On a l’impression qu’on ne fait que du Covid à l’hôpital. Mais le Covid c’est une maladie, et on en a pleins d’autres. Nous notre fonds de commerce ce n’est pas le Covid à l’origine. Avant le Covid on ne faisait pas rien. On était déjà en grève parce qu’on n’avait pas les moyens d’hospitaliser les gens. Donc aujourd’hui, tout mettre sous le prisme du Covid, c’est un peu honteux pour les autres patients, parce qu’aujourd’hui quelqu’un qui a le cancer il a intérêt à choper le Covid pour être pris en charge. Ça devient très difficile, parce qu’on occulte toutes les autres pathologies.

RP : « Macron nie le fait qu’il y ait un tri des patients ; c’est donc faux ? »

Pierre Schwob : Le tri de patients en réalité il y en a toujours eu, on a pas entendu le Covid pour faire des tris de patients. Les épisodes de grippes comme cela touche majoritairement des personnes âgées, j’ai rarement vu des personnes de 90 ans aller en réanimation. C’est pour cela que ça ne faisait pas grand bruit : on a vu des patients mourir, c’était l’horreur. On a déjà connu l’horreur mais dans l’indifférence absolu. Là ce dont on parle, c’est faire du tri chez des gens qui sont des jeunes. On parle d’un vrai tri très dur. On l’a déjà eu sur la première vague, où le tri s’est fait à l’hôpital, il s’est fait au téléphone du SAMU : pour beaucoup de patients, le SAMU disait qu’ils ne viendrait pas en disant de ne pas venir à l’hôpital. Il est là le tri. C’est beaucoup moins gênant de le faire par téléphone que de le faire en face. Mais il y a eu aussi du tri à l’hôpital avec des médecins qui devaient choisir faute de moyens qui ils allaient garder et qui ils ne garderaient pas. Le gros du tri s’est fait au téléphone, où la plupart des gens ont été abandonnés. Aujourd’hui, on a plus les moyens d’aller les chercher et on y va, mais du coup le tri s’est déplacé à l’hôpital, et c’est cela que le gouvernement ne voulait pas.

RP : Macron a aussi parlé d’une accélération de la campagne de vaccination. Qu’entend-il par là ?

Pour l’accélération de la campagne de vaccination, il a eu un problème, c’était le personnel. Là il a réglé son problème, c’est à dire que l’on va pouvoir vacciner. Plus besoin d’être aide-soignant ou infirmière, maintenant les pompiers vont pouvoir vacciner, et tout le personnel qui était dans la réserve sanitaire qui était prévu pour faire la vaccination va être déplacé sur les hôpitaux. Tous les étudiants dans les secteurs de la santé reviennent sur les hôpitaux pour pallier aux manques d’effectif. On est toujours dans la même gestion, une gestion de crise, une gestion au lance pierre où rien n’est construit. On ne sait pas faire face. Pour la vaccination, le vrai problème c’est les doses : ils peuvent incriminer qui ils veulent, les professionnels qui ne veulent pas se faire vacciner, là je ne sais pas s’il veut sortir les chiffres, mais je pense qu’au niveau des professionnels, après la campagne de vaccination de ceux-ci, les chiffres ne sont pas du tout les mêmes que ceux d’avant.

A chaque fois, c’est la réponse du gouvernement : quand il y a un problème, il faut un responsable. Un coup ce sont les jeunes, un coup les Marseillais, un coup ce sont les soignants. Ils n’ont aucune gêne, et c’est une logique que l’on connaît bien dans le soin : c’est toujours de notre responsabilité. Ce n’est jamais l’administration qui va se remettre en question sur ses pratiques et son fonctionnement, jamais ! Dernièrement on a eu une patiente décédée dans les couloirs de l’hôpital Lariboisière, et une plainte déposée contre Martin Hirsch, le président de l’AP-HP, et il a répondu que c’était l’incompétence de l’infirmière. Pourtant, en 2019, on fait grève et il a été obligé de rajouter une dizaine de postes d’infirmiers à Lariboisière, et là on ne l’entendait pas dire que c’était des incompétents qui ne savent pas gérer. La réalité est là : ce sera toujours les soignants les responsables et l’administration ne se mettra jamais en question.

RP : « On comprend que la situation est catastrophique et qu’il y a un manque de moyens structurels dans les hôpitaux, mais aussi dans l’ensemble des services publics. Face à cette troisième vague, que préconise le collectif inter-urgence ; comment peut-on se sortir de cette situation ? »

Pierre Schwob : Le gros problème, ce n’est même pas la situation du Covid, parce que c’est un prisme. On va en finir avec le Covid, d’une manière ou d’une autre. Cela peut être dramatique pendant un certain temps et on peut se retrouver comme le Portugal dans les prochaines semaines avec ambulances qui font la queue à l’entrée des urgences, mais à un moment on va en sortir. La question derrière, c’est quel sera l’état de l’hôpital, quel constat fait le gouvernement sur l’état de notre système hospitalier ? On voit qu’il est totalement à la masse, et il fait des trucs totalement fous.

On voit par exemple le projet de fusion Beaujon-Bichat [qui doit fusionner deux hôpitaux du nord de Paris], qui va supprimer 300 lits, c’est de la folie ! Ils continuent sur la casse de l’hôpital : ce sont des assassins. C’est injustifiable, et ils appliquent leur politique néolibérale à la lettre. J’ai peur de ce qui est en train de se passer, mais j’ai surtout peur de l’après. S’ils mettent en place un gel des mobilités, c’est parce que les gens veulent partir, et derrière s’ils s’en vont, sans soignants, même sans Covid, on fait comment ? Et le gouvernement pourra fermer des lits et des hôpitaux parce qu’on manquera de soignants, et ce sera pire encore : le gros danger il est là. On est dans un tournant historique pour l’hôpital public, et savoir s’il va survivre après la crise. Y’aura-t-il encore des gens qui voudront travailler là-dedans, je ne sais pas. Déjà aujourd’hui un infirmier qui a fait un an dans un service c’est considéré comme un ancien ; avant on disait qu’il fallait cinq ans pour connaître un service. Je travaille depuis neuf ans dans mon service, je suis un dinosaure.

RP : « Est ce que vous préparez une mobilisation après la troisième vague ? »

Pierre Schwob : On appelle à une mobilisation pendant la vague. Ce matin on était à l’hôpital Bichat pour dénoncer sa fermeture ; on continuera à appeler à des mobilisations dans le respect des gestes barrière, en faisant pleins de groupes de six s’il faut, mais on continuera.

Propos recueillis par Ariane Serge

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