SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

REPRIS de Commun Commune :

 

La preuve de cette volonté de sacrifier le social aux objectifs de guerre :

"Les discussions actuelles sur les retraites ne peuvent totalement ignorer le contexte international actuel", écrit l'économiste Gilbert Cette, président du Conseil d'orientation des retraites, dans une note publiée le 5 mars sur le site Telos(nouvelle fenêtre). 

"La nécessité d’augmenter considérablement nos dépenses militaires, dans les prochaines années sinon les prochains trimestres, devient de plus en plus claire et pressante. L’entrée progressive, plus ou moins explicite, dans une économie de guerre, rendra secondaires sinon dérisoires les débats actuels sur (l'âge légal de départ) à 64 ans. La question deviendra plutôt, en ce domaine et parmi bien d’autres décisions à prendre, comment" l'augmenter rapidement "au-delà des 64 ans", poursuit ce proche du président de la République. 

Publié par FSC

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
ABROGATION DE LA RÉFORME DE 2023........
La séance de concertation du 6 mars a permis aux organisations d’exprimer leurs positions sur le fond au sujet des questions d’âge.
Cette séance a été l’occasion de rappeler les exigences de la CGT, à commencer par l’abrogation de la réforme de 2023, la suppression de l’accélération des 43 annuités de la réforme Touraine et le rétablissement des régimes pionniers, dans la visée du rétablissement de la retraite à 60 ans.
En amont de la mobilisation du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, la CGT a présenté avant la séance un chèque symbolique de l’ordre de 6 milliards d’euros. 6 milliards d’euros, ce sont les cotisations retraites supplémentaires qui rentreraient dans les caisses de la CNAV si les femmes avaient enfin le même salaire que les hommes par l’égalité professionnelle.
6 milliards d’euros c’est aussi le montant nécessaire pour abroger la réforme à horizon 2027.
Cette séance a aussi permis de clarifier les positions du patronat focalisées sur un nouveau recul de l’âge.
En effet, le MEDEF semble regretter que l’âge de départ à taux plein n’ait pas été décalé de 67 à 69 ans (âge d’annulation de la décote permettant un taux plein automatique).
La CGT rappelle la ligne rouge que constitue les bornes d’âge, rappelant notamment que beaucoup de celles et ceux qui vont jusqu’à 67 ans ont souvent subi des carrières hachées, en particulier les femmes, avec des interruptions de carrière et partant finalement avec des petites retraites.
Par ailleurs, la question du taux de remplacement (à quel âge les gens peuvent partir à la retraite et avec combien) doit amener à un questionnement sur le niveau de vie des retraité·es.
La CGT s’est opposée à la volonté de la CPME de vouloir aligner le taux de CSG des retraité·es sur celui des actif·ves.
Enfin, la CGT a rappelé ses exigences concernant la prise en compte de la pénibilité dans le calcul des retraites et de l’âge de départ.
La CGT se bat pour que chacun.e puisse accéder à une retraite avant la mort, et donc en bonne santé. Le report de 2 ans accentue la pénibilité, notamment après les 60 ans.
Ce n’est pas une économie de guerre justifiant des régressions sociales dont la France a besoin, mais d’une économie de paix et de justice sociale.
Pour la CGT, l’heure est la construction du rapport de force. La CGT appelle à la mobilisation pour gagner l’abrogation de la réforme :
- Le 8 mars, à l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes organisations syndicales et féministes seront mobilisées pour exiger notamment l’égalité salariale, la fin des violences sexistes et sexuelles et l’abrogation des 64 ans.
- Le 20 mars, les syndicats de retraité·es seront en action pour défendre le droit à la santé des retraité·es et dénoncer les attaques contre les retraité·es portées par le patronat et le gouvernement.
 
Montreuil, le 6 mars 2025

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Justice sociale

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Mort de deux ouvriers en 2018 à Dieppe : une filiale du groupe Avril et son sous-traitant condamnés

Deux techniciens étaient tués dans une explosion en 2018 à Dieppe dans une usine appartenant à Saipol, filiale du géant de l’agro-alimentaire Avril dans le cadre d’une opération de maintenance. Sept ans après, le tribunal a condamné les deux entreprises impliquées responsable d’homicide involontaire et de manquements graves aux règles de sécurité.

« A great place to work »

Crédit photos : France 3 Normandie

Le tribunal a finalement rendu son jugement, sept ans après, sur les causes de l’explosion ayant tué Alexandre (25 ans) et Stéphane (43 ans) à Dieppe en 2018 dans une usine du groupe Saipol, filiale d’Avril une multinationale du secteur de l’agro-alimentaire et de la chimie. La responsabilité de la SNAD (Société Normande d’Assainissement et de dépollution) et de Saipol a été reconnue en début de semaine. Les deux entreprises sont coupables d’homicide involontaire avec circonstances aggravantes dû aux graves manquements aux règles de sécurités qui ont directement provoqué la mort des deux techniciens.

L’usine de Dieppe extrait de l’huile végétale des graines via un extracteur, sorte de « grosse boîte à chaussure de 300 mètres-cubes », pour récupérer autant d’huile que possible, l’entreprise utilise un procédé sur les résidus appelés « écailles » qui implique l’usage d’un solvant hautement explosif, l’hexane. C’est ce produit qui est à l’origine de l’explosion meurtrière survenue au cours d’une opération de nettoyage de ces résidus qui s’accumulent au fond de l’extracteur. La direction de Saipol, « pressée de reprendre la production » a fait « tout à l’envers » selon la CGT Seine Maritime, en privilégiant un procédé d’entretien qui exposait davantage les ouvriers pour aller plus rapidement. L’entreprise avait alors sous-traité à la SNAD qui avait envoyé les deux techniciens décédés sur l’opération.

Au mépris de toutes les règles de sécurité pour reprendre la production au plus vite

« On est dans le contexte typique de la sous-traitance. Le donneur d’ordre demande quelque chose, à faire en urgence, et la société qui veut obtenir le contrat accepte. Mais là, ce n’est pas un, mais quinze feux rouges qui ont été grillés. »

Le plan de prévention des risques avait été signé à la hâte, aucune analyse commune des risques ou d’inspection préalable n’avait été faite, dans l’empressement à reprendre la production la direction de Saipol a signé le permis pour faire pénétrer dans l’extracteur l’un des techniciens sans que celui-ci n’ait eu de formation, pourtant obligatoire pour évoluer dans un milieu dangereux empreint d’un produit explosif ou de matériel adapté, allant jusqu’à ignorer les alarmes des appareils censées prévenir ce type de situation.

« Alors que les explosimètres ont sonné, les salariés n’ont pas été évacués … l’autorisation de pénétrer dans l’extracteur n’aurait jamais dû être donnée » a déclaré la substitut du procureur lors du procès.

« Il y a eu deux morts mais le bilan aurait pu être bien plus lourd »

Selon le représentant de la CGT Seine Maritime Gérard Le Corre, neuf personnes travaillaient avant l’explosion autour de l’extracteur, sept sont partis en pause mais les deux sous-traitants sont restés travailler avant de mourir brûlés vifs soufflés par la déflagration. Ce n’est pas le seul exemple d’accident industriel dans ce type d’infrastructure, ce n’est même pas le seul exemple d’accident dans les usines de Saipol, en 2020 près de Rouen sur le site de Grand-Couronne un incendie n’a fait par chance aucune victime dû au changement d’équipe mais [en avril 2024→https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/04/10/dans-l-herault-une-explosion-dans-une-usine-classee-seveso-fait-un-blesse-grave_6227094_3244.html] sur une autre usine du groupe dans l’Hérault un ouvrier a été gravement blessé après une explosion avant d’être héliporté en urgence.

« Aujourd’hui encore, des travailleurs, censées vivre de leur travail, en meurent »

Saipol est une filiale d’Avril, géant non seulement de l’agro-alimentaire mais aussi de la production de bio-carburant dont le président du conseil d’administration est Aurélien Rousseau, secrétaire nationale de la FNSEA, syndicat agricole connu pour ses positions pro agro-industrie. Le poids lourd du secteur qui engrangeait en 2023 8 Milliards d’euros de chiffre d’affaires avec des activités à l’international se vante sur son site d’être une « great place to work » malgré la mise en danger des salariés et les manquements répétés aux règles de sécurité sur les sites de sa filiale Saipol. Face au jugement, l’entreprise qui se déclare comme étant bouleversée par l’accident évite soigneusement de déclarer si elle fera appel ou non devant les journalistes. L’amende de 250 000 euros ne représente que 0,3 % du bénéfice annuel de Saipol.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

700 intérimaires virés, baisse de salaires : à Batilly, Renault lance sa guerre contre les travailleurs

La direction de Renault mène une offensive sans précédent à Batilly : 700 intérimaires virés, baisses de salaires et suppression des horaires de nuit. Une attaque brutale au nom de la rentabilité, alors que Renault engrange des milliards.

Casse sociale

Crédit photo : capture d’écran

Après un arrêt de la production sur le site de Batilly en Meurthe-et-Moselle, entre décembre et janvier, la direction a annoncé le 30 janvier dernier une série de mesures visant à accompagner la baisse d’activité de 740 à 445 véhicules par jour. Ainsi, sur les 1 139 intérimaires que l’usine employait au 24 décembre, plus de 700 sont mis à la porte. Au micro de France 3 Grand Est, Joseph Lauciello, secrétaire général CGT dénoncer la situation : « Ils vont pas retrouver du boulot comme ça, ça c’est sûr. Et après est-ce qu’ils voudront revenir à SOVAB si ça redémarre un jour ? Ça on sait pas, puisqu’il y en a beaucoup qui sont écœurés de la situation ».

Si la situation est dramatique pour les intérimaires non renouvelés, elle est également inquiétante pour les salariés en CDI. En effet, la suppression des horaires de nuit et le passage des 3 - 8 aux 2 - 8 pour une durée d’au moins un an aura un impact sur l’organisation de la vie de dizaines de salariés ainsi que sur leur salaire. Jérôme Dulac, salarié depuis 26 ans, explique qu’il a « de la chance d’être ancien, donc j’aurai un dégressif sur 24 mois. Il y a des personnes qui ont été embauchées récemment, eux ils vont avoir le salaire d’un 2 - 8 directement, donc ils vont perdre 400 - 500 euros sur le salaire qu’ils ont actuellement ». Pour le Républicain Lorrain, Nathalie, maman d’une petite fille, explique que « c’était un mode de fonctionnement idéal pour moi. D’autant que je gagne plutôt bien ma vie (2 000 € nets par mois) et que le rythme de mon enfant est préservé ». Comme elle, des personnes qui avaient adapté leur organisation et celle de leurs proches à leur travail voient leur vie chamboulée sans qu’on leur demande leur avis.

Cette baisse de production, estimée à 11% pour 2025 par la SOVAB, aura également des conséquences sur les travailleurs des sous-traitants, alors que le site implique indirectement entre 11 000 et 12 000 emplois dans la région d’après l’intersyndicale.

De son côté, la direction du site de Renault justifie cette catastrophe sociale par une baisse du nombre de commandes des Trafics dans un contexte d’une diminution des ventes de véhicules utilitaires sur le marché européen (-9,2% en janvier). Une rhétorique éculée qui sert de prétexte à une offensive sans précédent contre les travailleurs. Et pour cause, l’entreprise a réalisé de très bons résultats en 2024 (2.8 milliards d’euros de bénéfices nets).
Des résultats qui semble-t-il ne suffisent pas de sorte qu’une légère baisse de rentabilité, passant de 7.9 % en 2023 à 7.6 % en 2024, permet de justifier la casse sociale qui va briser la vie de centaines de travailleurs. Pour rassurer les actionnaires, Renault propose ainsi une stratégie de réduction des coûts qui se fait sur le dos et les conditions de travail de salariés considérés comme des variables d’ajustement. Les récentes annonces de reprise d’activité en cours d’année sans annonce d’embauche vont dans ce sens.

L’intersyndicale a critiqué la politique de l’entreprise et a annoncé qu’elle pourrait passer à l’action si les choses ne bougeaient pas. Une réaction timorée et des menaces qui seront loin de faire reculer la direction de Renault, bien déterminée. Pour contrer les mesures brutales de la multinationale, il est crucial que les salariés agissent de manière organisée. La réduction des effectifs, la suppression des horaires de nuit et la baisse des salaires sont des offensives sociales qui frappent directement la vie des travailleurs. Pour y répondre, il est essentiel d’engager un rapport de force avec la direction qui passe par la grève. De cette manière, les salariés peuvent exiger le maintien de tous les emplois, l’embauche en CDI de tous les intérimaires et obtenir des garanties sur les conditions de travail. Une telle mobilisation, accompagnée de manifestations et d’une caisse de grève, peut permettre de faire reculer la direction et de préserver les acquis des travailleurs.

Plus largement, une stratégie de lutte à long terme doit être mise en place, en coordonnant les efforts des différents sites du groupe Renault, comme à Sandouville, et même au-delà, avec d’autres secteurs industriels. Cela pourrait inclure des revendications claires, telles que l’interdiction des licenciements, la titularisation des intérimaires et une revalorisation des salaires pour compenser les pertes dues aux changements d’horaires. Il est essentiel de souligner que la victoire passera par l’unité et la solidarité entre les travailleurs, du privé et du public. Ce n’est pas aux salariés de payer !

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
L'argument du gouvernement "On vit plus vieux donc c’est normal qu’on parte à la retraite plus vieux » est bidon. 
 
L'étude ci-dessous montre que certaines personnes n’ont pas eu le courage d’attendre, considérant que la durée supplémentaire de travail qui leur est demandée n’est pas soutenable parce qu'elle provoque la mauvaise santé, à preuve, 4 % des agents territoriaux nés en 1956, par exemple, sont en invalidité à l’âge de 57 ans, 6 % à l’âge de 60 ans, 9 % à l’âge de 62 ans et 10 % à l’âge de 64 ans.
Le nombre de salariés du privé qui partent avec des pénalités sur leur pension a presque doublé et les départs anticipés pour invalidité augmentent dans le public. De quoi nourrir les débats du conclave sur les retraites.
 
Manifestante contre la réforme des retraites à 64 ans, le 6 juin 2023. Faute d'avoir suffisamment validé de trimestres, de plus en plus de salariés dont le travail n'est plus soutenable, préfèrent ouvrir leurs droits à la retraite, même avec décote sur leur pension.
Quelle fumée blanche sortira du conclave voulu par le Premier ministre François Bayrou pour amender la réforme des retraites de 2023 ? Réunis depuis le 27 février, les partenaires sociaux ont trois mois pour négocier « sans totem ni tabou » des amendements à une réforme entrée en vigueur depuis le 1er septembre 2023.
 
Sans tabou, mais avec un objectif contraignant : « Rétablir l’équilibre financier de notre système de retraites à un horizon proche » fixé à 2030. Dans ces conditions, revenir sur le recul de deux ans de l’âge légal de départ à la retraite, qui a ainsi été porté à 64 ans, s’annonce acrobatique. A peine ouvertes, les portes du conclave ont déjà claqué. Force ouvrière a quitté les négociations, dénonçant une mascarade.
 
Il y a pourtant de quoi remettre des sujets essentiels sur la table. Divers signaux montrent que certaines catégories de travailleurs ne sont pas capables de supporter un recul aussi brutal de l’âge de départ à 64 ans, sans réelle réflexion sur leurs conditions de travail. Le premier clignotant concerne les 22 millions de salariés du secteur privé cotisant à la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) :
« Nous observons un changement de comportement sur la décote, a expliqué Renaud Villard, son directeur général, lors d’une rencontre organisée par l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis). Historiquement, entre 7 % et 8 % des assurés ne partaient pas à la retraite avec le taux plein. Ils sont aujourd’hui 13 à 14 %. »
 
Le boom des décotes dans le privé
 
Ce sont donc presque deux fois plus de salariés du privé qui partent en retraite avec une décote.
La pension de l’Assurance retraite est calculée sur la base de la moyenne du salaire brut durant les 25 meilleures années de cotisation. Sous réserve de remplir les conditions d’âge et de durée de cotisation pour partir à taux plein, le salarié touchera une pension qui représente 50 % de cette moyenne. Mais s’il part avant l’âge de 67 ans (âge d’annulation de la décote) sans avoir cotisé durant le nombre de trimestres requis (172, soit 43 ans, pour les personnes nées à partir de 1965), une décote de 0,625 % par trimestre manquant s’applique sur sa pension (dans la limite de 20 trimestres).
Sur deux ans (huit trimestres manquants), il perd 5 % de sa pension et ne perçoit donc plus que 45 % de la moyenne de son salaire brut durant ses 25 meilleures années de cotisation. Cette pénalité s’appliquera jusqu’à la fin de sa vie.
De plus, « la décote le privera de toutes les majorations accordées aux petites retraites, insiste Renaud Villard. Pour bénéficier du minimum contributif, il faut en effet avoir une retraite à taux plein. »
A ce stade, il est difficile de dire si l’augmentation des départs avec décote est structurelle ou transitoire. Bien qu’on ait eu le temps de la voir venir, la réforme de 2023 est entrée en vigueur très rapidement, à peine six mois après son adoption. Il est donc possible que certains salariés, qui s’étaient préparés à partir, n’ont pas eu envie de revoir un projet pensé avec leur employeur ou leur conjoint et sont partis avant d’avoir le taux plein.
Il est aussi possible, et c’est plus inquiétant, que certaines personnes n’aient pas eu le courage d’attendre, considérant que la durée supplémentaire de cotisation qui leur est demandée n’est pas soutenable.
 
« Il est trop tôt pour le savoir », explique Renaud Villard, dont les services suivent cet indicateur « comme le lait sur le feu car cela peut beaucoup changer le profil du rendement financier de la réforme ». Non pas tant du fait du montant de la pension versée : la décote moyenne est assez faible, de l’ordre de 2 à 3 %. Elle pénalise les retraités mais ne change pas grand-chose à l’équilibre général du régime de retraite :
« Que la Cnav verse 95 % d’une pension pendant vingt-deux ans ou 100 % de la même pension pendant vingt et un ans revient au même, poursuit Renaud Villard. En revanche, c’est très différent en termes d’impact sur l’emploi des séniors et le marché de l’emploi. »
Plus de départs en invalidité dans le public
Le phénomène observé du côté des agents publics territoriaux et hospitaliers est assez différent, mais il témoigne d’une même difficulté à occuper son poste au-delà d’un certain âge. La Caisse des dépôts, qui gère leur régime de retraite vient de publier une étude montrant que le nombre de départs anticipés pour invalidité a augmenté de 30 % en un peu plus de dix ans, passant de 5 400 agents par an en 2010 à 7 200 par an en 2023.
« Ces évolutions doivent beaucoup à l’augmentation de l’âge moyen des fonctionnaires en activité puisque la probabilité de partir en invalidité augmente sensiblement avec l’âge », observent Gabin Langevin et Pierrick Joubert, les deux statisticiens auteurs de cette étude.
 
C’est ainsi que 4 % des agents territoriaux nés en 1956, par exemple, sont en invalidité à l’âge de 57 ans, 6 % à l’âge de 60 ans, 9 % à l’âge de 62 ans et 10 % à l’âge de 64 ans.
« L’allongement de la durée d’assurance requise pour le taux plein a pu augmenter les bascules en invalidité chez les personnes dont l’état de santé était difficilement compatible avec le maintien en activité », suggèrent les auteurs.
A l’issue de la première séance de négociation du conclave, qui a essentiellement porté sur les retraites du secteur privé, il a été décidé de disjoindre les discussions et d’ouvrir en parallèle une négociation sur la retraite des agents publics.
Ce qui est assez logique, les interlocuteurs et les enjeux financiers étant très différents. Mais pour les salariés du privé comme pour les fonctionnaires, la question de fond reste la même : que faire pour les personnes usées par un travail difficile, qui ne sont pas en mesure d’atteindre l’âge de départ à taux plein ?
Sabine Germain

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Ultime provocation : le groupe Stellantis offre 12 millions d’euros à l’ex PDG Carlos Tavares

L’ancien directeur général du groupe automobile Stellantis a quitté ses fonctions le 1er décembre 2024. Après avoir pressurisé comme jamais les travailleurs du groupe Stellantis, ce départ en grande pompe s'accompagne d’un versement de 12 millions d’euros d’indemnités et de primes.

Retraite dorée

Crédit : Capture d’écran

 

Le 1er décembre dernier, Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis a quitté ses fonctions… avec une belle enveloppe ! Le grand groupe Stellantis, qui regroupe les constructeurs automobiles Peugeot, Fiat ou encore Chrysler, va indemniser le grand patron sortant à hauteur de 20,5 millions d’euros. Une indemnisation fixée à 2 millions auxquels viennent s’ajouter une prime de « performance » de 10 millions d’euros et 10 autres millions pour le reste à charge des primes de long terme.

Déjà rémunéré à hauteur de 23 millions d’euros pour l’année 2024, Stellantis déclare ne pas avoir fait de cadeau PDG et simplement appliquer la loi. En effet, la loi néerlandaise qui fixe les indemnités de départ dans le cas de Tavarez est effectivement extrêmement généreuse avec le PDG. Mais plus généreux encore, le groupe Stellantis qui a la main sur la prime de performance et a décidé d’offrir 10 millions d’euros pour les bons et loyaux services de celui qui a exploité comme jamais les travailleurs.

Cette prime de « performance » lui a été allouée au titre de la réussite quant à la « transformation de l’entreprise », à savoir l’électrification des véhicules. Une « transformation » qui s’est en réalité faite au moyen d’une offensive sans précédent contre les travailleurs qui feraient rougir n’importe quel PDG : licenciements, hausse des cadences, fermetures d’usines, modération salariale, … Un chèque de départ qui n’est que la récompense de ses bons et loyaux services qui ont permis à la direction du groupe et à ses actionnaires de s’engraisser de profits.

Avant cette ultime provocation, les salariés s’étaient déjà mobilisés face à l’annonce d’une prime d’intéressement à 0 qui a constitué la goutte de trop. Après les Négociations Annuelles Obligatoires de décembre, les augmentations de salaires restent en dessous de l’inflation, le groupe se justifiant par ses chiffres soi-disant en chute de 70% alors que ce sont 5,5 milliards d’euros de bénéfices annoncés pour l’année 2024. Face à cette situation, les ouvriers de Stellantis ont organisé des débrayages sur différents sites pour montrer leur colère.

Les multiples débrayages sur les différents sites de l’entreprise montrent la voie à suivre : c’est par la grève qu’il sera possible d’arracher des augmentations de salaires mais aussi de défendre l’emploi. Plus largement, il faudra construire une mobilisation d’ensemble pour l’augmentation générale des salaires de 400 euros et leur indexation sur l’inflation, mais aussi pour l’obtention d’un CDI pour tous, l’embauche de nouveaux salariés et l’interdiction des licenciements.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Tarif de l'électricité; ça va exploser avec un surcout de 233 euros par an en janvier 2026

Dans une étude de 13 pages, UFC-Que-Choisir dénonce "l'impact catastrophique" de la nouvelle régulation du nucléaire entrant en vigueur en janvier 2026.

 

Cette nouvelle réglementation est conforme pile poil avec les directives de l'UE du capital, alors que la France par le nucléaire produit majoritairement de l'électricité made in Gaule. Pour aligner le prix du jus sur celui prohibitif des tarifs du gaz. 

Cette disposition, qui affaiblit une fois de plus notre souveraineté nationale, a été votée dans le Budget 2025 des finances par le biais du très démocratique et social article 49-3 de la Constitution ficelée en 1958. C'est dire, entre parenthèses, si nous faisons fort en progrès social et démocratique.

La motion de censure contre le gouvernement Bayrou n'avait été votée que par les députés Lfi, Pc et écologistes.

L'extrême droite s'était abstenue, elle qui pourtant proclame à cor et à cris défendre les catégories populaires. François Hollande, ex-président de gôche de la République devenu député NFP sans doute par la Providence -non?- et ses potes du même métal n'ont pas plus voté la motion de censure.

En Allemagne, aux dernières législatives, les socialistes au pouvoir ont pris une raclée historique et la droite sera prochainement chef du gouvernement outre-Rhin.

En France, après Hollande, dont l'ennemi était la finance, ce fut Macron, ex-gérant d'une très grande banque d'affaires, qui devint locataire de l'Elysée. Avant d'avoir été ministre émérite du camarade Hollande.

Une petite souris m'a dit que ledit François Hollande se reverrait bien à l'Elysée. Non, sans blââgue...

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Voir les commentaires

<< < 1 2

Visiteurs

532422

 

 

Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

Archives

Articles récents

Hébergé par Overblog