SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

notes d'information cgt unilever

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Vallourec. Les patrons offrent
l’entreprise aux créanciers et
licencient plus de 1050
personnes

 

Le géant de l’acier vient d’annoncer un nouveau plan de restructuration avec notamment 1050 licenciements dans le monde dont 350 en France. Le reste de la stratégie réside dans le fait de donner le contrôle aux créanciers en convertissant une partie de sa dette en capital.

 

Nos vies pas leurs profits

La nouvelle est tombée ce mercredi 18 novembre, la direction de Vallourec a annoncé un plan de restructuration à l’échelle mondiale. Le groupe industriel est dans le rouge depuis plusieurs années et la crise économique le touche fortement. Le spécialiste des tubes en acier sans soudure est en effet très lié aux compagnies pétrolières et gazières, qui depuis le début de l’épidémie sont également en crise.

Concrètement, ce sont 1050 emplois qui vont être supprimé à travers le monde, dont plus de 350 en France : 130 postes au centre de recherche de Aulnoye-Aymeries, 30 postes sur le site de Boulogne et 200 postes supprimés par la fermeture de l’usine de Deville (près de Rouen). Un « dégraissage » en règle pour les travailleurs, qui paye la crise de leur direction. Les justifications sont toujours les mêmes, « baisse d’activité » et « compétitivité », la direction parle d’une nécessité de s’adapter, ce qui correspond toujours pour eux mettre les ouvriers à la rue.

L’entreprise n’en n’est pas à son premier plan de restructuration. En 2018, un syndicaliste nous racontait déjà une situation catastrophique : «  Le 28 février, la direction de Vallourec a annoncé la fermeture d’une partie de sa tuberie, avec à la clé 164 licenciements. Le premier PSE a eu lieu en 2004, puis un second en 2014, et déjà les effectifs avaient diminué de moitié. Dans le même temps ils ont fermé le laminoir de la tuberie de Saint-Saulve avec un PSE, soit 495 licenciements. L’an dernier, Vallourec avait exprimé sa volonté de se séparer de l’acierie de Saint-Saulve, qui est finalement devenue Ascoval [...]  ». C’est donc la même histoire qui recommence, une énième fois.

Des licenciements accompagnés de manœuvres financières

Le groupe semble en difficulté depuis plusieurs années maintenant et c’est notamment du côté de la finance que ça se passe. Les titres boursiers ont lourdement chuté, BFM Bourse parle d’une fonte de 99 %. C’est également un endettement important qu’a contracté l’entreprise pour tenter de sauver les meubles, on parle en septembre dernier de 3,5 milliards d’euros dont une partie (1,7 milliards) doit être remboursé en février 2021. Les plusieurs milliers de licenciements dans le monde qu’a effectué l’entreprise ces dernières années et les lourdes attaques contre les travailleurs étaient déjà un moyen de leur faire payer la crise interne.

La nouvelle proposition pour tenter de réduire la dette est de transformer une partie de celle-ci en capital. Pour le dire autrement, au lieu de rembourser aux différents créanciers, leur donner un poids plus important dans la direction de l’entreprise. A partir de ça, on ne peut douter des conséquences déjà désastreuses pour les travailleurs. Si les créanciers peuvent se permettre de posséder des capitaux qui ont aujourd’hui une faible valeur, c’est certainement en vu d’une stabilisation puis d’une reprise des activités pétrolières et gazières. Mais à ce moment-là, la rentabilité sera le maître mot et on connaît déjà les variables d’ajustements.

Quelles perspectives pour les travailleurs de l’acier ?

Comme toujours, les voix hypocrites des différents élus locaux se sont rapidement élevées. C’est la même comptine : « on va faire tout ce que l’on pourra », « on s’oppose à la fermeture », on ne compte plus le nombre de responsables politiques qui ont tenu ce type de propos autour des attaques contre Ford, GM&S ou encore General Electric pour ne citer que ces désastres industriels. Certains comptent « alerter l’État », c’est-à-dire ceux qui ont toujours accompagné ces fermetures d’un maine en offrant des sommes colossales aux grands patrons de l’autre. D’autres pensent avoir des solutions comme « envisager quelques départs naturels pour réduire la voilure, entre quarante et cinquante personnes, ce qui serait un moindre mal  », en oubliant qu’en 2016 les départs en retraites anticipés avaient déjà été utilisés pour « réduire la voilure » à Vallourec. Aujourd’hui, en moyenne les ouvriers du site de Deville travaillent sur place depuis 22 ans. Mais la plupart sont encore loin de la retraite.

Les perspectives restent du côté des travailleurs, à Vallourec il y a déjà eu des démonstrations importantes, comme en novembre 2018, où les ouvriers du site de Aulnoye avaient bloqué l’usine pour exiger une augmentation de salaire. Mais ils dénonçaient déjà à l’époque la logique plus générale de leur direction : « Vallourec a touché l’année dernière des montants très importants d’argent public, 250 millions dans un premier temps, et au total 650 millions, sans compter le PSE, pour 2500 emplois supprimés en 4 ans. Cet argent public a servi en partie à la casse sociale, mais aussi à prendre le contrôle d’une usine en Chine, et une partie d’une usine en Ukraine. Quand on y regarde de près, ce qui est programmé c’est la fin de l’acier dans le nord, et on continue de donner de l’argent public au patronat pour assurer le coût de la casse sociale. C’est d’autant plus insupportable. Et on a toute une classe politique, locale, régionale et nationale, qui aujourd’hui fait des déclarations, je pense notamment à Xavier Bertrand, en disant « on est aux côtés des salariés de Vallourec et d’Ascometal pour défendre l’emploi. » Il faut arrêter l’hypocrisie ! Les seuls défenseurs de l’emploi aujourd’hui, c’est nous !  ». Le même Xavier Bertrand sera sur le site de Aulnoye-Aymerie ce vendredi pour « parler de la situation », l’hypocrisie ne se perd pas avec le temps.

La situation des filières de l’acier est grave et les travailleurs en payent les frais partout, mais c’est également le cas dans de nombreux autres secteurs et c’est bien dans cette situation qu’il faudra trouver la force de faire les jonctions entre les différentes entreprises qui sont aujourd’hui sur la sellette mais aussi celles qui le seront potentiellement demain, car si les patrons savent concentrer les richesses, ils savent d’un autre côté distribuer les attaques. Face aux licenciements, les ouvriers de Vallourec doivent exiger d’avoir tout droit de regard sur toutes les manœuvres financières puisque leurs patrons s’arrogent le droit de jouer avec leur vie sur les places boursières. Fini le prétendu secret commercial, les ouvriers doivent tout savoir des rouages de l’entreprise, où est parti l’argent des richesses qu’ils ont produit toutes ces années ? Ce n’est pas aux ouvriers de payer cette crise, c’est aux capitalistes de mettre la main à la poche, il faudra leur imposer par la mobilisation et par la grève.

Crédit photo : © Vallourec

 

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Répression syndicale. 18 élus
CGT Monoprix assignés en
justice pour s’être mobilisés
pour la prime Covid

 

Alors que la direction de Monoprix avait annoncé lors du premier confinement la mise en place d’une prime de 1000 euros pour saluer l’engagement des travailleurs du groupe, ce sont 18 élus syndicaux CGT qui ont été assignés en justice pour avoir réclamé sa juste application et s’être mobilisés contre la dégradation de leurs conditions de travail.

 

mépris de classe

Collectif CGT Monoprix IDF

Depuis plusieurs mois, la colère gronde dans les rangs des salariés de Monoprix. Alors que Jean-Charles Naouri, PDG du groupe Casino et unique actionnaire de Monoprix avait précisé au début du premier confinement qu’il comptait bien verser la prime Covid de 1000 euros et qu’il était "naturel qu’elle ne soit pas la même pour quelqu’un en télétravail ou en caisse", c’est finalement l’inverse qui s’était produit puisque ce dernier s’était octroyé une prime de 655 000 euros à la sortie du confinement tout en proratisant les primes des salariés.

Après avoir travaillé sans gel hydroalcoolique, ni gants, ni vitres de protection dans des magasins qui ont réalisé des profits exceptionnels avec une hausse du chiffre d’affaires de 3,6%, les salariés ont découvert à la sortie du confinement que les primes seraient calculées au prorata du temps de présence et que seuls les employés présents en temps complet, sans jour d’absence, entre le 16 mars et le 10 mai pourraient en bénéficier excluant ainsi les étudiants à temps partiel et un grand nombre de travailleurs qui avaient dû garder leurs enfants, prendre en charge un proche dépendant ou s’arrêter suite à la contraction du virus.

Refusant cet état de fait, le collectif CGT Monoprix Île-de-France a décidé d’organiser tous les week-ends les « Samedis de la Colère » pour réclamer la prime pour l’ensemble des salariés et dénoncer les bas salaires, les conditions de travail indignes et le projet Socrate de Monoprix prévoyant un nouveau système de « polycompétence » dont le but est d’instaurer une polyvalence à outrance et de supprimer des emplois tout en faisant supporter la même charge de travail sur quelques-uns. Une situation que Salimata, élue CGT, qualifie de scandaleuse : « On est obligé de faire le boulot de trois personnes parce que Monoprix a décidé de licencier les étudiants pour ne pas avoir à leur verser la prime. Nous n’avons pas signé un contrat pour faire trois jobs à la fois ».

Mais face à une mobilisation qui s’est poursuivie mois après mois devant les magasins, la direction a préféré sortir la carte de la répression plutôt que de négocier avec ses salariés d’abord en ayant recours à des huissiers et à des vigiles dans le but de briser la mobilisation puis en assignant en justice 18 élus CGT dont l’audience aura lieu jeudi 26 novembre à 9h au tribunal judiciaire de Paris avec pour motif la nuisance à l’image de l’enseigne et à l’activité commerciale. « Monoprix nous assigne car nous exerçons nos droits en tant que représentants du personnel. L’entreprise nous avait déjà envoyé une vingtaine de vigiles devant un magasin où nous étions invités par un élu pour informer les salariés » affirme Lou.

Alors que Jean-Charles Naouri avait remercié les salariés du groupe dans un courrier le 11 mai où il avait déclaré « revoir rapidement et profondément [ses] pratiques et [ses] modes d’organisation, dans le respect du dialogue social », c’est dans les faits une exacerbation de la répression syndicale qui s’organise à l’échelle du groupe Monoprix qui s’est à nouveau illustré par sa politique antisociale dernièrement en mettant en place le chômage partiel sans compenser les pertes de salaire et sans consulter le CSE au préalable.

Les licenciements massifs vont plonger la majorité de la population dans la misère alors que la politique autoritaire du gouvernement (avec la LPR et la loi Sécurité Globale) cherche à criminaliser les mouvements sociaux et empêcher toute information et preuve de la violence de la police au quotidien dans les quartiers populaires, les manifestations et sur les piquets de grève. Dans ce contexte, « faire front » face à la répression syndicale est d’une importance cruciale pour relever la tête dans les entreprises et dans la rue pour préparer les mobilisations à venir à l’heure où certains secteurs comme l’éducation nationale, l’aéronautique, les éboueurs et les gaziers commencent à exprimer leur colère. Pour la défense des libertés syndicales et démocratiques, il est d’intérêt commun de venir soutenir les 18 de Monoprix jeudi 26 novembre à 9h au tribunal judiciaire de Paris (métro Porte de Clichy).



 

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L'accord visant la suppression de postes dans l'ingénierie, validée par FO, la CFDT et la CFE-CGC, en dit long sur la bureaucratie syndicale qui négocie le poids de chaînes pour laisser mettre à la porte des salariés, dans le cadre du plan d’économie de 2 milliards qui met sur la paille 15000 postes dans le monde, dont 4600 en France.

2500 suppressions d’emplois chez Renault, encore une fois accompagnées par les directions syndicales

Crédit photo : Christophe Ena/AP/SIPA

 

« Tout va bien ce sont des départs volontaires »

 

L’argumentation de la CFE-CGC, le syndicat de l’encadrement, pour parapher l’accord, est des plus incroyables. En signant l’accord, l’argument est d’éviter aux salariés des licenciement via un PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi). Mais évidement, les syndicats comme FO et la CFDT ne prennent pas en compte les milliards qui ont été réalisés par le groupe Renault ainsi que le prêt garanti par l’État de 5 milliards. Tout cela mis bout à bout aurait pu être utilisé pour garantir tous les emplois et postes de travail.

Mais cela implique d’organiser une contre-offensive et de rompre avec le dialogue social qui, en réalité, ne conduit qu’à valider les plans de suppressions d’emplois de Renault.

Le départ dit "volontaire" va mettre sous pression de nombreux salariés. Dans l’ingénierie et les fonctions tertiaires par exemple nous parlons de 1900 personnes, les autres départs étant répartis dans différents secteurs pour des gens proches de la retraite. Pas de licenciement donc, mais des suppressions d’emplois qui se poursuivent et des pressions mises sur des travailleurs plus ou moins proches de la retraite.

Par ailleurs, la direction n’est tellement pas sûre que cela ne posera pas de problème qu’elle a mis en place une mesure de prévention des risques psychosociaux dans un contexte de restructuration, avec dans l’accord un plan d’action pour accompagner le changement et renforcer l’écoute des salariés.

 

La CGT qui avait validé l’accord de méthode a sa part de responsabilité dans le marasme

 

Certes elle ne valide pas l’accord de suppression d’emplois mais n’organise pas plus au niveau du groupe et des sous-traitants le combat. Le fait qu’elle ait donné sa validation de l’accord méthode pour participer aux réunions est un pas qui n’avait jamais été franchi par la CGT, comme si nous pouvions empêcher les suppressions d’emplois dans les discussions avec la direction…

Même si dans le syndicat de base du groupe Renault la CGT et SUD ont parfois essayé d’organiser des mouvements, ce n’est pas boîte par boîte qu’on pourra porter des coup assez forts pour contrer un plan de suppressions d’emplois, mais bien dans toute la filière automobile.

 

Reprendre la main pour imposer zéro licenciements et suppressions de postes

 

Que des syndicats valident des plans de suppressions d’emplois n’est pas vraiment une nouvelle. Aujourd’hui la politique d’accompagnement est bien ancrée par le syndicalisme de collaboration de classes. Mais ce n’est pas une fin en soi, l’ensemble des salariés ont la possibilité de s’organiser dans leurs syndicats ou de monter des collectifs pour s’unir là où les directions syndicales sont plus obsédées par le dialogue social que par la lutte des classes. C’est une option possible, un accord signé est une chose, son application en est une autre, puisque ceux qui font tourner la société ce sont bien les travailleurs, pas les patrons ni les bureaucrates ! Il faut se préparer pour passer à l’attaque et préparer un plan de bataille à la hauteur des enjeux pour notre classe, tisser des liens dans chaque entreprise qui licencie, pour frapper ensemble contre tous les vautours du capital.

 

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Le préfet Lallement interdit
partiellement le rassemblement
contre la Loi Sécurité Globale à
Paris

 

Des barrières « anti-émeutes » ont été déployées pour barricader la Place du Trocadéro à Paris et empêcher l'accès au Parvis de Droits de l'Homme qui lui est accolé. Une mesure qui répond à la décision du préfet de police de Paris, Didier Lallement, d'interdire partiellement la manifestation prévue contre la Loi Sécurité Globale à 14h30 à Paris.

 

Droit de manifester

Crédit photo : capture d’écran vidéo twitter Clément Lanot

Hier soir, des barrières « anti-émeutes » ont été déployé pour barricader la Place du Trocadéro à Paris et empêcher l’accès au Parvis de Droits de l’Homme qui lui est accolé. Une mesure qui répond à la décision du préfet de police de Paris, Didier Lallement, d’interdire partiellement la manifestation prévue contre la Loi Sécurité Globale à 14h30 à Paris.

La préfecture de police ainsi nasser de fait la Place du Trocadéro avant même le début du rassemblement. Une attaque anti-démocratique contre le droit de manifester, dans le sillage de l’offensive sécuritaire menée par le gouvernement avec la loi Sécurité Globale, la LPR et la loi contre « le séparatisme ».

Après le rassemblement de mardi 17 novembre qui a réuni plusieurs milliers de personnes dans toute la France, et qui a été le théâtre d’une répression des manifestants et des journalistes à Paris où deux reporters ont été arrêtés et placé en garde-à-vue, le gouvernement reste déterminer à imposer sa loi Sécurité Globale au mépris de la contestation des organisations de journalistes et de la gauche sociale et politique, qui dénoncent des atteintes aux droits de la presse et le renforcement de l’impunité policière prévus par le texte de loi. Le très controversé article 24 concernant qui vise à restreindre la diffusion de vidéo de policier en intervention a été adoptée hier par les députés moyennant un amendement formel déposé par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin.

Face à l’offensive sécuritaire du gouvernement mené à coup de matraque, de gaz lacrymogène, il est nécessaire de construire le rapport de force en se mobilisant massivement dans la rue, seule manière d’imposer à Macron et Darmanin de reculer.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Ce vendredi 20 novembre 2020, le premier des chambellans d'un ex-banquier d'affaires placé à l'Elysée par le capital est venu visiter l'hôpital public de Brest. Mais pas les représentants du personnel hospitalier. Une façon à droite de régler sans doute le dialogue social cher aux partenaires dits sociaux!

En tout cas, je ne sais pas si vous êtes d'accord, mais pour ma part, le dialogue social sans rapport de force dans la lutte des classes, c'est ça :

Jean Castex et le dialogue social à l'hôpital public de Brest

Mais revenons à l'hôpital de Brest. Les représentants de son personnel avaient eu l'intention de remettre au premier factotum du palais de l'Elysée un courrier pour lui faire part des "difficultés rencontrées par le personnel, la dégradation des conditions de travail ou la situation des exclus du Ségur de la santé". Et on leur avait promis une rencontre avec Jean Castex.

Or, à l'heure du laitier, voilà que les policiers des ex-Renseignements généraux et de la Sécurité du premier ministre ont poussés dans leurs locaux syndicaux lesdits élus du personnel où ils sont retenus. Ils n'en sont libérés que lorsque Jean Castex et son aréopage d'officiels s'engouffrent dans leurs berlines ultra-sécurisées. Source: France bleu Brest.

Le syndicat Sud a déposé plainte pour "entrave à la liberté de circulation".  l'UD CGT du 29 et la CGT du CHRU de Brest ont dénoncé "le mépris affiché du Premier ministre et son refus du dialogue social et une opération de communication qui consiste à parader dans les services du CHRU sans prendre en compte les difficultés rencontrées par le personnel."

Bien. Mais pour ceux qui l'ignorent, Jean Castex n'est pas un perdreau de l'année à droite. En plus de plusieurs mandats électoraux pour le parti de Sarkozy-Fillon, il a été:

- de 2005 à 2006,  directeur de l'hospitalisation et de l'organisation des soins au ministère de la Santé. De ce fait, il participe à l’introduction de la notion d’objectifs et de rentabilité dans l’hôpital et à une rationalisation des coûts, notamment avec la tarification à l'activité.

- de 2006 à 2007, directeur de cabinet de Xavier Bertrand au ministère de la Santé, puis de 2007 à 2008 au ministère du Travail quand ce dernier change de fauteuil.

- puis conseiller spécial de Sarkozy président au titre des Affaires sociales.

- de 2011 à la fin du mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy, secrétaire général adjoint de l'Elysée.

 

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Le gouvernement veut privatiser le
numéro d’écoute pour les femmes
victimes de violences

 

Alors que le nombre de féminicides augmente chaque année, le gouvernement souhaite ouvrir à la concurrence le numéro d'écoute pour les femmes victimes de violences et en faire ainsi un marché source de profit.

 

Scandaleux

Crédits photo : Jacques DEMARTHON / AFP

Alors que le nombre de féminicides augmente chaque année, le gouvernement souhaite ouvrir à la concurrence le numéro d’écoute pour les femmes victimes de violences.

La ligne nationale d’écoute, le 3919, a été créée et gérée jusqu’à maintenant par Solidarité Femmes. Situation qui dure depuis près de 30 ans avec, en appui, 12 associations nationales de défense des droits des femmes. Mais la vie de ces associations dépend de l’Etat et elles réclamaient d’ailleurs plus de moyens pour continuer leur travail d’accompagnement des femmes victimes de violences et améliorer leur prise en charge. La fédération souhaitait en effet pouvoir ouvrir la ligne d’écoute 24h/24 (actuellement, elle ne fonctionne que de 9h à 22h en semaine, et de 9h à 18h le weekend). Cependant quelle a été la réponse du gouvernement ? Tout simplement que le soutien financier de l’Etat allait être remplacé par un marché public ouvert à la concurrence.

Comme expliqué dans un article de Rockie, l’Etat va donc « lancer un appel d’offres pour recevoir des devis et propositions commerciales de divers opérateurs (des associations, mais aussi potentiellement des entreprises privées) et qu’il choisira parmi elles l’organisme qui assurera la gestion de la ligne téléphonique ».

Il est certain qu’avec cette privatisation du 3919 et les objectifs financiers que cela va nécessairement induire, l’écoute et l’accompagnement des femmes victimes de violences va fortement en pâtir. Comme expliqué dans un article de Bastamag, : « Ces appels nécessitent une écoute particulière, une formation et une qualification. Il s’y joue un travail de déconstruction, avec les victimes, des mécanismes à l’œuvre dans les violences sexistes. De surcroît, l’écoute est le premier jalon de la relation de confiance. Quiconque s’est intéressé à l’emprise et aux violences conjugales sait qu’il faut parcourir un long chemin pour en sortir : la qualité de l’accompagnement lors des premiers instants est cruciale. Normer ce temps et le soumettre à une logique de rendement n’aurait aucun sens. »

De manière plus générale, ce qui se joue, c’est l’ouverture d’un nouveau marché pour le gouvernement sur le dos des victimes de violences. Alors qu’une femme décède sous les coups de son conjoint toutes les 48h en France, plutôt que de donner aux associations les moyens nécessaires, le gouvernement de Macron – qui avait annoncé que les femmes seraient « la grande cause du quinquennat » – montre le peu de considération qu’il accorde à la lutte contre la violence faite aux femmes. Le seul numéro d’écoute avec ses horaires restreints était déjà une bien faible réponse, dans la lignée du « Grenelle contre les violences faites aux femmes » de Marlène Schiappa. Ce dernier était, comme l’ont dénoncé les associations, un grand coup de communication de la part du gouvernement, avec quasiment aucun budget et continuant d’orienter les femmes victimes de violences vers la police, institution profondément violente et patriarcale.

Si l’on ne faisait déjà aucune confiance dans ce gouvernement et ses institutions pour prendre en charge la lutte contre le patriarcat, cette ouverture à la concurrence sonne comme une énième marque du profond mépris de Macron pour la cause féministe, venant s’ajouter à la nomination d’un homme accusé de viol au Ministère de l’Intérieur... tout un système qu’il s’agira de renverser.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Toray : les grévistes refusent les
licenciements, la direction les
assigne au tribunal

 

Depuis un mois les travailleurs de Toray CFE sont en grève contre leur direction qui veut supprimer 42 postes dont 29 licenciements. Celle-ci cherche à briser la détermination des grévistes et à faire passer son « plan de la honte » par la répression judiciaire.

 

La direction veut un deuxième Lubrizol ?

Le 15 octobre, la direction du groupe Toray Carbon Fibers Europe (CFE) a présenté un plan de départs volontaires accompagné d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) aux salariés des sites de Lacq et Abidos dans les Pyrénées Atlantiques. L’objectif de ce « plan de la honte » comme l’appellent les salariés, consiste à supprimer 42 emplois dont 29 licenciements afin de passer de 412 salariés à 383 pour la fin mars 2021. Sans surprise, à l’image du reste du patronat de l’aéronautique la direction de Toray CFE (premier producteur mondiale de fibre de carbone !) se sert de l’argument des difficultés financières pour faire payer la crise aux salariés. Mais, comme le demandent les propres salariés, où sont les millions que le groupe a engrangés ces dernières années sur le dos de leur travail ?

En effet tel que le dénoncent les salariés, le groupe Toray n’est pas en difficulté financière, il ne cherche qu’à assurer ses profits dans un contexte économique où la concurrence va devenir de plus en plus féroce y compris au moment où des possibilités de reprise vont s’ouvrir. Comme l’avoue lui-même Jean-Marc Guilhempey PDG du groupe, « quand il y aura la reprise, il faudra qu’on puisse s’aligner sur les prix. Car à ce moment il y aura une concurrence effroyable ». L’objectif de la direction est donc évident : il faut faire plus de marchandises avec moins de monde et exploiter et précariser davantage les salariés.

Ainsi non seulement 42 collègues sont menacés de perdre leur travail, mais ceux qui restent vont subir une augmentation de la charge de travail avec les risques et les dommages sur la santé physique et mentale que l’on sait : « aujourd’hui là où il y a un opérateur prêt à intervenir, demain il y aura une caméra qui elle n’interviendra pas en cas de départ de feu ou autre problème qui mettra la vie des salariés et des riverains en danger ». En effet les installations du groupe Toray CFE sont classées SEVESO seuil haut (donc des installations industrielles dangereuses à l’image de Lubrizol) et un manque de personnel peut être cause de manque de réactivité en cas de départ d’incendie. Ce qui aurait des lourdes conséquences sur la vie des salariés, des riverains et sur l’environnement. La direction veut-elle un deuxième Lubrizol ?

Contre ce « plan de la honte » qui vise à laisser 42 salariés dans la rue, augmenter la charge de travail et à risquer la vie des riverains et l’environnement pour le seul bénéfice des poches du patron, les travailleurs de Toray CFE se sont mis en grève le 18 octobre. Celle-ci s’est durcie le 4 novembre quand le mouvement de grève s’est élargi à la majorité des salariés : l’usine de Lacq s’est arrêtée en intégralité (une première depuis sa fondation en 2014) et pour celle d’Abidos une seule des cinq lignes fonctionne. Cette combativité et le « refus de négocier le poids des chaînes » on fait de cette grève une lutte exemplaire détonnant par rapport au climat de réaction politique et d’offensive patronale.

Si au début de la grève le PDG du groupe avait déjà dénoncé la fait que les salariés ne se laissent pas faire en dénonçant la grève comme « une manque de responsabilité flagrant », aujourd’hui la direction cherche à briser la détermination des grévistes par la répression. Non seulement elle cherche à faire fonctionner l’usine de Lacq coûte que coûte par l’intervention d’intérimaires extérieurs à la boite, mais elle vise trois grévistes en les assignant en référé au tribunal judiciaire. Pour le patronat un salarié responsable, c’est un salarié qui baisse la tête. Et si les salariés n’acceptent pas de la baisser par le biais du « dialogue social », ils vont devoir le faire par la force.

En parallèle de ses tentatives depuis le 17 novembre pour redémarrer l’usine de Lacq contre la volonté des grévistes, la direction entreprend une offensive pour essayer de diviser les syndicats, semer la peur parmi ceux qui sont mobilisés et dévier la lutte, et le temps que les salariés doivent lui dédier, vers des démarches administratives. Comme nous l’expliquait un des grévistes, « l’huissier est passé chez moi avec un dossier de 200 pages, alors que je n’y étais pas. C’est ma femme et mes enfants qui ont dû le recevoir ». Cette tentative d’intimidation ciblée sur quelques figures de la grève, vise cependant l’ensemble des grévistes. En effet la direction met en cause le droit de grève et menace tous les salariés avec une amende de 1000 euros par jour de « grève illicite » !

La stratégie de la peur du côté du patronat n’est pas nouvelle. Les salariés d’ONET-SNCF Paris lors de leur grève de 2017 ont reçu des pressions similaires, mais leur détermination pour aller jusqu’au but tous ensemble et collectivement, le soutien qu’ils ont reçu de l’extérieur, leur ont permis de faire plier le groupe sur toutes leurs revendications. Ils ont eu y compris une victoire judiciaire contre la SCNF,​ qui a été condamnée à payer les 9 salariés assignés en justice au début de la grève.

L’assemblé générale pour décider collectivement des suites de la grève, la volonté de s’entourer de solidarité et de médiatiser leur lutte ont été quelques-uns des enseignements et des ingrédients qui ont permis aux grévistes de mettre en échec la répression patronale et de gagner.

Par la répression et l’intimidation, le groupe Toray CFE ne cherche pas seulement à faire passer son « plan de la honte » mais il cherche aussi finir avec une lutte qui pourrait donner de l’espoir à l’ensemble de travailleurs qui se trouvent aujourd’hui sous les coups du patronat. Presque 500 PSE sont en cours en ce moment ! Face à l’offensive patronale, l’exemple les enseignements des grévistes de Toray, notamment si leur grève était victorieuse, pourraient marquer un changement dans la dynamique et l’état d’esprit des travailleurs du secteur aéronautique et au-delà. Les soutenir par tous les moyens possibles, par des vidéos ou photos de soutien, en médiatisant leur lutte comme l’ont fait les salariés de Latecoère et Airbus, mais surtout en remplissant leur caisse de grève afin qu’ils puissent tenir dans la durée est un enjeu central pour la victoire ! Comme le répète le Collectif des Salariés de l’Aéronautique, auquel participe la CGT Toray CFE, « Si on touche à l’un, on touche à tous ! ».

Pour tout savoir de la lutte des Toray, retrouvez notre interview avec le délégué syndical CGT, Thimothée Esprit.

Soutenez leur caisse de grève !



 

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Un contrat de 1,3 milliard
d’euros pour Dassault : crise
pour l’aviation civile, mais pas
pour le militaire

 

Alors que la crise économique s'approfondit avec, notamment, les menaces de licenciement et la grève en cours à Toray, un sous-traitant de l’aéronautique, arrive l’annonce d’un contrat de 1,3 milliard d’euros pour Dassault. Il s’agit de renouveler la flotte de Falcon 200 utilisée par la Marine pour des missions de surveillance. Après le contrat de 2 milliards d’euros pour fournir des Rafales à la Grèce en septembre, force est de constater que l’aéronautique militaire, contrairement au civil, ne connaît pas la crise. À croire que les armes sont une production essentielle pendant la crise sanitaire et économique.

 

Crise économique

Crédits photo : Crédit photo : Zone Militaire opex360

Florence Parly, la ministre des armées a annoncé un nouveau contrat de 1,3 milliard d’euros pour l’avionneur Dassault afin de remplacer la flotte de surveillance de la marine composée de Falcon 200. Au total, une douzaine d’avions sera achetée afin de remplacer la flotte actuelle de jets. Pour Dassault, ce contrat fait suite à l’achat par la Grèce de Rafales pour 2 milliards d’euros.
De toute évidence, l’aéronautique militaire ne souffre pas de la même crise que l’aéronautique civile, qui frappe de plein fouet Airbus et ses sous-traitants depuis le premier confinement. Airbus a notamment annoncé la suppression de 150 000 postes. Parmi les sous-traitant d’Airbus, on peut
citer Derichebourg dont l’Accord de Performance Collective avait causé une grève en juin dernier ou encore Toray dont où les travailleurs ont lancé une grève examplaire pour empecher les licenciements.

Le secteur militaire est, quant à lui, alimenté par les commandes publiques françaises, mais aussi par d’autres États, dernièrement la Grèce, dans un climat de tension avec la Turquie voisine. Comme l’ont rappelé des députés dans un rapport, l’industrie militaire française dépend pour sa survie des exportations mais aussi des commandes comme celle que Florence Parly vient d’annoncer.

Le maintien d’un impérialisme français relativement indépendant des États-Unis (et donc permettant des opérations unilatérales comme l’opération Barkhane) nécessite une industrie de l’armement et en particulier d’avions militaires. Ce n’est ni une hypothétique « sauvegarde des emplois » ni l’utilité qui dirigent ce genre de décisions, mais bien la continuation d’une situation internationale héritée de la colonisation. Dans cette optique, l’aéronautique civile n’a pas la même utilité.

Dans la période actuelle marquée par la crise sanitaire et la crise économique, il est urgent de réorganiser la production vers les besoins essentiels et réels de l’ensemble de la population. Avec 8 millions de personnes en précarité économique, cette commande montre quelle classe est aux commandes de l’État et quelles sont ses priorités.

 

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