Social traître c'est il est vrai un terme assez vieillot, rarement utilisé dans notre époque de modernité triomphante mais qui pourtant lui va comme un gant.
Dans le vocabulaire léniniste, social-traître est le nom donné à un social-démocrate, dont la ligne politique est accusée de trahir les intérêts de la classe ouvrière qu'elle prétend représenter. (Wikipédia)
Car Laurent Berger se comporte en véritable commis du pouvoir macronien pour, largement présent sur les plateaux médiatiques, porter la parole officielle : de l'approbation des mesurettes de BUZYN sur l'hôpital et les urgences au soutien à la contre-réforme des retraites.
En dressant des "lignes rouges" destinées à justifier le ralliement final et le sabotage des luttes !
Une attitude qui n'est pas nouvelle mais qui se confirme et qui doit être dénoncée sauf à déconsidérer l'ensemble du mouvement syndical !
Emmanuel Macron recevra ce lundi le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, avant le numéro un de l'Unsa Laurent Escure jeudi, alors qu'un nouveau cycle de consultation sur les retraites s'est ouvert.
La rencontre entre Emmanuel Macron et Laurent Berger aura lieu ce lundi à 12h, indique l'agenda du chef de l'Etat, qui ne précise pas le thème du rendez-vous.
Ce soir, 07/09, le successeur de Papon à la PP a fait arrêter avec d'autres manifestants le secrétaire général de l'UD CGT de Paris sur les lieux d'une manifestation autorisée.
Le Berger Lallemand se lâche. Il ne peut agir ainsi sans avoir la caution du Kacou pokerman des casinos des BdR, sénéchal des chaussettes à clous.
Quelle riposte unitaire efficace et massive construire pour arrêter ces ectoplasmes de Vichy, ces enfants de Pétain ?
Le gouvernement des très riches et du capital va se fendre d'un décret, dixit un communique commun des ministères de l'Ecologie, de l'Agriculture et de la Santé. Ben oui, il faut ce qu'il faut pour rassurer les gens d'en bas.
La distance minimale à respecter sera de 10 mètres pour les "substances les plus dangereuses". Pour les autres produits, elle sera de 5 mètres pour les cultures dites basses, comme les céréales et de 10 mètres pour les cultures hautes, telles que les vignes. Pour les alentours du palais de l'Elysée ou ceux des bicoques des très riches et du capital, le décret ne prévoit rien. Sans doute un oubli.
"C'est la première fois qu'on va mettre en place des distances minimales et on est un des seuls pays à le faire", a cocoricosé madame Elisabeth Borne, chambellan en charge de l'écologie et de l'épandage des pesticides.
Allez un coup de cocorico. Et pourvu que ça ne réveille personne en ce dimanche.
Après cela, "nos" médias continuent à nous raconter la fable de l'individu anti-système qui tout seul avec ses petits muscles est parvenu au pouvoir supprême !
Macron, président des riches ? Libération avait déjà démontré en 2017 que la campagne de Macron avait été financée par les dons des réseaux bancaires ou des patrons de start-up. Mais Le Monde vient de faire mieux : dans une série d’articles sur la disparition du Parti socialiste, les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme racontent les coulisses de l’embauche d’Emmanuel Macron par François Hollande. Où l’on découvre que son arrivée à l’Elysée a bien été téléguidée.
Des grands patrons font passer un message à Hollande pendant la campagne présidentielle
Nous sommes en janvier 2012. François Hollande n’est pas encore président de la République mais la campagne est lancée. François Rebsamen, proche de Hollande, est invité à dîner par le frère de Jacques Attali, qui a pris sous son aile le jeune Macron. Autour de la table sont présents de nombreux grands patrons : “Gérard Mestrallet (Suez), Jean-Pierre Clamadieu (Rhodia), Jean-Pierre Rodier (Pechiney), Serge Weinberg (Sanofi) et quelques autres…”, détaille Le Monde. En clair, ce sont des industriels de gauche qui sont venus à ce dîner pour évoquer quelques sujets avec un proche de Hollande.
La suite, à lire dans Le Monde, est saisissante : “Au retour, Rebsamen transmet une consigne claire à Hollande. Il raconte : « Le message qu’ils me font passer, c’est : “Si Hollande est élu, dis-lui qu’on n’a qu’une demande à formuler : que Macron soit secrétaire général à l’économie.” Je vois François Hollande, il me dit : “C’est le seul message qu’ils t’ont fait passer ?” Je lui réponds : “Oui, le seul”… ». Message reçu cinq sur cinq : à son arrivée à l’Elysée, François Hollande embauche Emmanuel Macron comme secrétaire général adjoint. Le poulain des patrons du CAC 40 peut alors commencer sa marche vers le pouvoir.
*** Source
– Gérard Davet et Fabrice Lhomme, “La dévorante ambition d’Emmanuel Macron”, Le Monde, 29.08.2019
Un calendrier fourni qui témoigne du large et profond mécontentement populaire.
Mais des luttes dispersées signe de divisions que le pouvoir compte attiser.
Ce qu'il craint par dessus tout comme en atteste ses manoeuvres dilatoires de report des décisions à propos de la contre-réforme des retraites c'est la convergence des luttes, le TOUS ENSEMBLE, le blocage du pays seuls à même de le contraindre au recul.
L'objectif de ce TOUS ENSEMBLE sur des revendications communes, claires et rassembleuses voilà l'impératif de l'heure !
Sans être exhaustif, Rapports de force a listé pour vous les principaux rendez-vous de la rentrée sociale. En tout cas, ceux déjà connus et programmés à l’avance. Des surprises sont toujours possibles, notamment dans l’Éducation nationale où des assemblées générales sont prévues lors de la première semaine de reprise des cours.
3 septembre : féminicides
Une marche organisée par les familles de femmes victimes de féminicide partira du cimetière de Grenelle dans le 15e arrondissement de Paris en direction de Matignon. Depuis le début de l’année, 100 femmes sont mortes sous les coups de leurs conjoints. Soit une tous les deux jours contre une tous les trois jours en 2018. Le 3 septembre est le jour qu’a opportunément choisi Marlène Schiappa, en réponse aux premiers rassemblements du début de l’été contre les féminicides, pour organiser un « Grenelle des violences conjugales ». De nouveaux rassemblements ont eu lieu ces derniers jours, notamment à Orléans, Paris et Toulouse. D’autres sont programmés dans plusieurs villes mardi soir.
7 septembre : gilets jaunes
C’est un peu la date de rentrée des gilets jaunes. Pour l’acte 43, la ville de Montpellier a été choisie pour une manifestation nationale. Ce qui n’empêchera pas des mobilisations dans d’autres villes, parmi lesquelles Bordeaux qui accueille en même temps l’université d’été de LREM les 7 et 8 septembre. Le samedi suivant, la ville de Nantes, où Steve Maia Caniço est mort noyé à la suite de l’intervention des force de l’ordre lors de la fête de la musique, retiendra l’attention du mouvement. Enfin, Paris devrait être le point d’orgue de la rentrée en jaune le 21 septembre pour une « mobilisation historique » dont l’objet est : « marcher ensemble contre le système, contre la destruction de la planète, le mépris des élites, la réforme des retraites et les fins de mois difficiles ». Les gilets jaunes promettent un « septembre noir » au gouvernement.
11 septembre : santé
La fédération CGT de la santé et de l’action sociale appelle à une journée de mobilisation et de grève avec une manifestation nationale à Paris. Elle a pris l’initiative dans l’été de poser seule cette date pour « proposer d’ores et déjà des perspectives de convergences et d’élargissements des luttes ». En plus des urgences, la CGT souhaite mobiliser l’ensemble du secteur hospitalier, public comme privé : « nos secteurs d’activité sont touchés par les politiques d’austérité gouvernementales en matière de santé, d’action sociale et de protection sociale », explique-t-elle.
13 septembre : RATP
Les agents de la RATP sont appelés à cesser le travail le vendredi 13 septembre par l’UNSA, la CGT, FO, la CFE-CGC et SUD. En cause, la réforme des retraites qui prévoit la suppression de leur régime spécial qui aujourd’hui prend en compte la pénibilité liée à leurs missions de service public. Par ailleurs, plusieurs professions libérales (avocats, infirmières) manifesteront de leur côté le 16 septembre pour défendre leurs régimes particuliers.
16 septembre : Finances publiques
Les syndicats CGT, FO, CFDT, Solidaires et CFTC de la Direction générale des finances publiques (DGFIP) appellent à une journée nationale de grève pour s’opposer à « la déstructuration des services » et à « une baisse en termes de moyens humains et budgétaires » à l’occasion de la préparation de loi de finances 2020. Dans le contexte de mise en œuvre du prélèvement à la source, l’intersyndicale dénonce une situation où les services « sont au bord de la rupture faute de moyens ». Cette journée de grève est annoncée comme un « point de départ d’une nouvelle mobilisation des personnels de la DGFIP », et renvoie aux assemblées générales locales le soin de décider des modalités d’action.
19 septembre : EDF
Les syndicats CGT, CFDT, FO et CFE-CGC appellent à une journée nationale de grève pour dénoncer un projet de réorganisation nommé Hercule qui prévoit une séparation des activités de production et de commercialisation, avec la création de filiales dédiées. Les syndicats y voient une « désintégration » d’EDF et dénoncent un « mécano capitalistique », dont la finalité serait la nationalisation des pertes d’un côté et la privatisation des bénéfices de l’autre.
20 septembre : grève pour le climat
Ce coup-ci, il ne s’agit plus seulement de la jeunesse. « Nous ferons grève, quel que soit notre âge, pour mettre en pause l’espace d’une journée ce système économique », affirme un appel signé par une soixantaine d’organisations en France. Ce texte prolonge un appel international à une semaine d’action pour le climat du 20 au 27 septembre. Les grèves dans la jeunesse vont essayer de s’étendre en direction du monde du travail. Bien que soutenue en France par Solidaires, la FSU et la CGT, la grève prendra probablement du temps avant de devenir effective et de s’installer dans le paysage. Théoriquement, celle-ci devrait être reconduite le vendredi 27, mais cette date est peu mise en avant par les signataires français de l’appel à la mobilisation pour le climat et la justice sociale.
21 septembre : climat, retraites et gilets jaunes
C’est la journée la plus chargée en mobilisations du mois de septembre. À Paris, pas moins de trois défilés vont se partager la capitale. D’abord, une marche, accompagnée d’actions pour le climat, fera suite à la grève de la veille. Ensuit, Force ouvrière organise en solo une manifestation nationale à Paris. Il s’agira pour la troisième force syndicale du pays de compter ses troupes avant que la bataille sur la réforme des retraites n’entre dans le vif du sujet. Enfin, les gilets jaunes battront le pavé parisien pour un événement qui doit être le point d’orgue de leur rentrée.
24 septembre : retraites
Trois jours après Force ouvrière, la CGT appelle à une journée de grève interprofessionnelle sur les retraites, les salaires, l’emploi et les services publics. Le syndicat entend également faire vivre les questions sociales au cœur des mobilisations pour le climat qui entoure cette date. Des manifestations se dérouleront à Paris et en province. Pour l’heure, seul Sud-Rail a annoncé rejoindre cette initiative. Pour autant, une nouvelle réunion intersyndicale programmée ce mardi pourrait modifier légèrement le contour des organisations participant à cette journée.
26 septembre : services d’urgences
Le Collectif Inter-urgences a annoncé une journée nationale des services en grève. À ce jour, près de 240 services participent au mouvement lancé au printemps dernier selon le collectif. Pour le moment, il n’a toujours pas eu de réponses à ses revendications. À l’heure où nous écrivons, les modalités de cette journée n’ont pas été communiquées.
27 septembre : deuxième grève pour le climat
Une deuxième journée de grève pour le climat est programmée à l’échelle internationale. Mais elle semble peu investie pour le moment en France. À moins que la jeunesse, plus imprévisible que le reste de la population, ne se saisisse de cette date, il ne devrait pas se passer grand-chose ce jour-là.
28 septembre : déchets nucléaires de Bure
Cap sur Nancy pour les opposants au projet d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo à Bure dans la Meuse. Les 28 et 29 septembre, « un collectif d’associations, de comités de soutien lorrains et d’habitant-es résistant depuis près de 25 ans contre la méga-poubelle nucléaire de Bure » organise l’événement « Vent de Bure » qui réunira ateliers, bal et manifestation. Les opposants viendront des quatre coins de l’hexagone pour protester contre le projet et dénoncer la « vague de répression et de criminalisation inédite dans l’histoire récente des territoires en lutte », explique les initiateur de l’événement.
En préambule, pour rappeler le niveau d'hypocrisie des uns et des autres, rappelons que :
Le système de retraites étant financé par les actifs, alors que la productivité du travail de ces actifs à plus que décuplée et leur nombre plus que doublé depuis l'instauration de notre régime général des retraites en 1945 alors que la population a au plus doublé, il est donc possible de travailler moins et de partir plus tôt à la retraite à condition d’utiliser les richesses produites non pour gonfler les profits, l'évasion et la fraude fiscale, mais pour répondre aux besoins sociaux.
Maintenant, ce qui justifie de message.
Les amibes sont des êtres vivants unicellulaires eucaryotes anciennement classés dans le grand groupe des protozoaires.
Les amibes constituent maintenant le groupe des Rhizopodes.
Les amibes sont caractérisées par un corps cellulaire déformable émettant des prolongements de forme changeante, les pseudopodes, qui leur permettent de ramper sur un support ou de capturer des proies microscopiques par phagocytose.
Luc Ferry envieux devant la nature complexe du bulot affiche sa jalousie de Rhizopode frustré sur les plateau TV et les réseaux sociaux.
il vient d'affirmer qu’ « Il faut un QI de bulot pour ne pas comprendre qu’on est obligé d’augmenter la durée de cotisation ».
Non, dans un pays où les richesses sont telles que l'évasion fiscale, sport national des porteurs de ferry coûte 3% du PIB même un bulot ne comprend pas son raisonnement de parasites ultra-médiatisé.
Les amibes sont caractérisées par un corps cellulaire déformable émettant des prolongements de forme changeante, les pseudopodes, qui leur permettent de ramper sur un support ou de capturer des proies microscopiques par phagocytose..
Celui qui se singularise par la stigmatisation des populations victime de la crise dont le système qu'il défend est responsable, celui qui appelait à tirer sur les gilets jaunes est capable de tout pour capturer ses proies dans les zones fétides voire putrides qu'ils sillonne pour survivre.
De Platon à Camus en passant par Voltaire Hegel Marx et même Bergson ou Sartre plus quelques autres, l'humanité s'est éclairé pour cheminer à la lumière des philosophes. Hélas il a subit aussi des éteignoirs, tels ces Heidegger ou Ferry.
Pirouette conclusive histoire de paraphraser Henri Salvador,les prisonniers du bulot n'font pas de vieux os
A 37 ans ans, le député macroniste Jean-Baptiste Djebarri entre au gouvernement comme auxiliaire d'Elisabeth Borne ministre des Transports et de l'Ecologie. Normal, celle-ci fut dirigeante de la SNCF pour l'amener à sa casse actuelle et le député de la Haute-vienne a été le rapporteur de la loi qui a ouvert le rail public français à l'appétit de la concurrence libre et non faussée.
Voilà donc un pilote de jet à la tête des affaires des transporteurs privés. Après la SNCF, il est chargé de privatiser les aéroports parisiens. Et il est salué par ceux qui cassent l'aérien nationalisé. Ainsi, "Il est travailleur, modeste et pétri de réalisme", dit du nouveau sous-ministre Augustin de Romanet, président-directeur général du groupe ADP, pour Aéroports De Paris, dans le journal Le Figaro.
C'est drôle, ou peut-être pas, mais le Nouveau monde de Manu 1er ressemble comme deux gouttes d'eau à l'ancien monde du business. Non?
Il arrive même à Libération, propriété de milliardaires, chantre s'il en est de la nécessité de s'adapter à la modernité, c'est-à-dire selon les classes dominantes de renoncer aux conquis sociaux ... de dire dans quelques tribunes ... quelques vérités de fonds.
Ainsi dans l'article suivant en va-t-il de l'appréciation du projet réactionnaire profond qui préside aux contre-réformes entamées depuis des dizaines d'années : indemnisation du chômage, protection sociale, retraites, garanties juridiques du code du travail ...
Confirmant la continuité du projet de régression d'une oligarchie qui n'a jamais accepté les conquis que sous la contrainte du rapport de force!
PAS d'ILLUSION donc : seule la lutte, seules les luttes convergentes pourront renverser la vapeur face à l'entreprise de démolition qui s'accélère !
Par Bruno Amable, professeur à l’université de Genève — 2 septembre 2019 à 19:06
Depuis trois à quatre décennies, avec une forte accélération ces dernières années, se réalise le rêve d’une partie du patronat : défaire les avancées du Conseil national de la Résistance.
Parmi tous les clichés trompeurs qui circulent à propos de la France, celui d’un pays «impossible à réformer» est certainement le plus ridicule. Sans que la majorité des Français ne l’ait vraiment souhaité, les transformations que subit l’économie depuis trois à quatre décennies, avec une spectaculaire accélération ces dernières années, sont à même de réaliser le rêve pas du tout secret d’une partie du patronat et des classes aisées tel qu’il avait été énoncé par Denis Kessler il y a quelques années: défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance et en finir avec le modèle social français.
Après des années de libéralisation dans de nombreux domaines, à commencer par le secteur financier, les «réformes» néolibérales se sont attaquées sérieusement aux deux principaux piliers du modèle social que sont la relation d’emploi et la protection sociale. Pour la première, l’histoire retiendra que c’est un président «socialiste» qui aura mis en œuvre la plus importante loi de flexibilisation du marché du travail de l’après-guerre. La loi travail, prolongée par les ordonnances Macron, constitue non seulement une diminution significative de la protection légale de l’emploi, mais consacre aussi un affaiblissement de la représentation des salariés et pour tout dire un recul de la démocratie sociale.
On pourrait se dire que tout cela n’est pas grave car les transformations en œuvre ne sont que l’une des deux faces de la «flexisécurité à la danoise» qu’Emmanuel Macron vantait tant lorsqu’il était en visite à Copenhague. Pour la flexibilité, c’est vu ; mais la sécurité va suivre, non ? Eh bien non, justement. Parce que si on regarde par exemple la réforme de l’indemnisation du chômage, on est très loin de l’augmentation de la sécurité.
Il y a d’abord la logique d’ensemble qui est de transformer un régime d’assurance fondé sur les cotisations par un régime de «solidarité» financé par l’impôt. Ceci a un double objectif : premièrement, évincer les syndicats de la gestion de l’indemnisation du chômage et faire en sorte que l’Etat reprenne la main ; deuxièmement, permettre la transition vers une indemnisation plus chiche et sous condition(s). Les indemnités ne seront plus un droit acquis par une contribution mais un geste que l’Etat fera en direction des chômeurs. Il faudra donc ne pas être trop exigeant. Le point d’arrivée de cette évolution est le filet de sécurité, la protection minimale des économies les plus libérales.
C’est d’ailleurs le chemin qui est actuellement suivi avec la règle de calcul des indemnités en fonction du salaire mensuel perçu pendant la période précédant le chômage et non plus du salaire journalier, ce qui pénalisera les salariés précaires. On peut aussi mentionner la très forte dégressivité des indemnités pour les cadres, ce qui d’une part va les inciter à chercher un mécanisme complémentaire d’assurance auprès du secteur privé et d’autre part les décourager de soutenir un régime d’indemnisation généreux pour les autres salariés.
Vivement la retraite, doivent se dire de nombreux salariés. Alors là, justement, on poursuit la même logique. C’est une transformation majeure qui va s’opérer avec la réforme annoncée, qui va au-delà des questions d’âge-pivot ou de durée de cotisation. Le système actuel de retraite est un système à prestations définies, c’est-à-dire que lorsque les conditions d’âge ou de durée de cotisations sont remplies, le retraité sait à quelle pension il aura droit, en pourcentage de son salaire par exemple.
Avec le système par points, on passe à un régime à cotisations définies. Chaque point donnera en principe les mêmes droits à indemnisation, mais on ne connaîtra pas le montant de celle-ci au moment où on acquiert les points. Si on ajoute à cela que l’objectif est de maintenir à niveau constant la part du PIB consacrée aux retraites alors que la population concernée va augmenter relativement à la population totale, que les discussions autour de l’âge-pivot ou de la durée de cotisation nécessaire pour ne pas subir de décote vont de toute façon dans la même direction, à la hausse, on ne peut qu’en conclure que les retraités à venir devraient subir une baisse sensible de leurs futurs revenus.
On peut ajouter que la baisse des cotisations pour les cadres, et donc des droits correspondants, devrait inciter ceux-ci à se tourner vers la retraite par capitalisation, ce qui est aussi probablement la «solution» que risquent d’adopter les autres salariés soucieux de leur niveau de vie passé l’âge de la retraite.
Cette chronique est assurée en alternance par Anne-Laure Delatte, Ioana Marinescu, Pierre-Yves Geoffard et Bruno Amable.
Farid Borsali, de la CGT Peugeot de Poissy, comparaissait mercredi soir à la cour d’Appel de Versailles dans le cadre d’une affaire de violences présumées contre un manager.
Par Mehdi Gherdane
Le 4 septembre 2019
Farid Borsali sera fixé sur son sort le 16 octobre. Depuis près de trois ans, ce responsable CGT de l'usine Peugeot de Poissy enchaîne les convocations au commissariat et les audiences au tribunal dans le cadre d'une affaire de violences présumées contre un manager du site.
Ce mercredi soir, les juges de la cour d'Appel de Versailles sont revenus sur son cas et sur la peine de six mois de prison avec sursis et de 2 600 € d'amende dont il avait écopé en juillet 2017.
Appelé à s'exprimer, Farid Borsali, silhouette voûtée, l'air un peu fatigué, répète les événements qui l'ont conduit jusqu'ici. Le 27 octobre 2016, il se trouve avec une quinzaine de camarades de la CGT dans l'usine. Il s'agit, selon lui, et dans un contexte de grève, de dénoncer les manquements à la sécurité de la direction sur le site. Sur une chaîne, il voit Mohamed, un manager de production, donner un « volant » à un ouvrier. Ce même Mohamed explique avoir été alors violemment pris à partie par Farid Borsali qui lui a tordu le doigt. Un certificat médical vient confirmer les propos du cadre. Il dit, en outre, avoir été menacé : « Briseur de grève, salopard, dégage ! ».
« Ce monsieur, je ne le connais, je ne l'ai jamais vu », assure Farid Borsali au président. « Vous ne le connaissez pas ? », s'étonne le magistrat. « Il y a 4 000 personnes sur le site, monsieur. Tout ce qu'il raconte est faux. »
L'avocat de la partie civile rappelle pourtant les photos, les constats d'huissier… Mais le prévenu persiste : « Je ne l'ai jamais vu. »
La défense de Farid Borsali semble étonner les magistrats… Qui notent toutefois l'absence de Mohamed à l'audience. De plus, un témoin assure aux juges avoir aperçu le manager sur la ligne peu de temps après les faits. « Il travaillait avec ses mains et découpait des tubes », atteste Jean-Robert. Pour la CGT, c'est clair : « La direction veut démoraliser nos militants syndicaux par tous les moyens », estime Jean-Pierre Mercier, l'une de ses figures.
Il y a quelques mois, le directeur des ressources humaines du groupe PSA défendait l'entreprise : « Il n'y a pas d'attaques contre la CGT. Mais on ne peut pas accepter les militants qui ont un comportement violent. » Réponse du tribunal le 16 octobre donc.
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
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