Crédit photo : capture d’écran RTL
Syndicat CGT Unilever HPCI France
AVIS CGT SUR LE PROJET
Le 3 avril 2025, vous annonciez aux élus du CSE le projet d’Unilever d’investir 14 millions d’€ d’investissement dans le cadre de la modernisation du site et la mise en place de nouvelle technologie avec comme conséquence 78 postes, voire bien plus, qui seront supprimés au fil du temps de la mise en place du projet.
Avec l’annonce d’un tel projet, nous vous avons demandé de faire un accord de méthode et de l’échelonner. Vous avez complètement balayé cette proposition. Nous déplorons que cela se fasse dans la précipitation.
Alors que notre proposition partait du bon sens pour non seulement avoir le meilleur accompagnement des salariés dans cette transition mais aussi pour le bon fonctionnement de l’usine.
Nous le rappelons encore une fois, nous ne sommes pas contre le projet d’investissement de 14 millions d’€, mais nous portons un regard néfaste sur la réduction des effectifs qui s’amplifie encore. Nous avons déjà par le passé subi une réduction des effectifs, et nous en payons encore le prix fort humainement. (physique et mentale)
Avons-nous toutes les ressources pour un tel projet et l’amener à bien ?
Il serait regrettable une fois de plus que ce soient les salariés qui en paient les frais.
Que l’on soit d’accord ou pas, l’inquiétude subsiste malgré tout dans la tête des salariés, et les conditions de travail sont pleinement dans la ligne de mire.
On ne peut être satisfait avec une vision usine de 78 suppressions de postes sur 5 ans. Il est même étonnant que cette annonce de suppression passe quasiment inaperçue.
Nous avons déjà un aperçu de la situation actuelle sur le manque d’effectif et tous les aléas que cela occasionne dans le déroulement de l’activité. Dans un futur proche, avec la baisse programmée des effectifs, se sont encore nos conditions de travail qui vont se dégrader, cela va générer des conflits, des RPS…
A cet instant, nous sommes dans l’incapacité de dire que la nouvelle technologie va améliorer nos conditions. Cela reste de la théorie. Ce qui est extrêmement clair dans ce projet, c’est effectivement la baisse des effectifs par le biais de la robotisation, et au-delà des ambitions de la direction de pousser la polyvalence, multitâche à outrance !
Nous ne vous remercions pas pour le manque de respect envers l’organisation syndicale majoritaire, de par, vos tracts et teambriefing mettant en avant vos collaborateurs afin de dénigrer notre position qui a été confirmée par les experts et l’inspecteur du travail.
Pour toutes ces raisons, la CGT donne un avis défavorable.
Publié par FSC
Publié initialement en 2021
Publié par EL DIABLO
Dans son dernier rapport sur le financement de la Sécurité sociale, la Cour des comptes constate que les déficits se creusent du fait du renoncement à des cotisations patronales. Mais pour sauver les profits du patronat, elle veut sabrer toujours plus dans les prestations.
Crédit photo : capture d’écran RTL
La Cour des comptes a rendu ce lundi son rapport 2025 « sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale », qui fait l’état des lieux des ressources et des dépenses de la Sécu, et avance une série de recommandations pour réduire le déficit.
Alors que les prévisions tablaient sur une stabilité du déficit observé en 2023, celui-ci a finalement augmenté de 4,8 milliards en 2024 pour atteindre 15,3 milliards d’euros. Si les dépenses, notamment de santé, augmentent, en raison du vieillissement de la population mais aussi des conditions de travail qui cassent la santé des travailleurs, le problème structurel qui génère le déficit est la baisse des cotisations sociales, offerte au patronat depuis des décennies.
L’économiste Nicolas Da Silva, interrogé par Révolution Permanente en octobre dernier, expliquait cette situation : « Il n’y a pas de “trou” mais un déficit. Si les dépenses sont supérieures aux recettes, ce n’est pas le fait d’un dérapage des dépenses, mais d’un manque de recettes. Cette situation s’est approfondie avec Macron : on encaisse relativement moins de recettes qu’on ne le faisait avant son arrivée à l’Élysée. Autrement dit, les recettes publiques augmentent mais elles augmentent moins vite que si les règles étaient restées les mêmes ».
Dans son rapport sur « la situation et les perspectives des finances publiques » publié en juillet 2024, la Cour des comptes relevait que les baisses de prélèvements obligatoires avaient coûté 62 milliards d’euros rien que pour l’année 2023. Loin d’être une fatalité, le déficit de la Sécurité sociale est le fruit d’une politique consciente de définancement au profit du patronat.
Hors de question toutefois pour la haute juridiction, présidée par Pierre Moscovici, de remettre en cause la politique de réduction des cotisations patronales, poursuivie depuis au moins 20 ans et la réduction générale dite Fillon adoptée en 2003. Confortant le discours patronal et gouvernemental qui fait de ces mesures d’allégement de cotisations la panacée de la création d’emplois, la Cour se refuse à remettre en cause leur principe. Une fois n’est pas coutume, ses préconisations se concentrent sur des mesures d’austérité, pour faire payer le sous-financement de la Sécu aux travailleurs, en mettant les plus âgés et les malades en première ligne.
La Cour insiste sur les mesures d’austérité à prendre pour réduire les dépenses de santé, telles que la « réorganisation » de l’offre de soins – c’est-à-dire des fusions et suppressions de services –, ou la « mutualisation » des fonctions support dans les établissements de santé – en clair, des suppressions de postes.
Le rapport propose également de resserrer le suivi des travailleurs en invalidité pour « favoriser le retour à l’emploi », en « [limitant] le versement des pensions d’invalidité de première catégorie à une durée définie et renouvelable, en fonction de l’âge et de l’état de santé des assurés » et en « [accroissant] la fréquence des réexamens de pensions d’invalidité en mettant en place une alerte en cas de reprise d’activité déclarée par l’assuré ». Cela revient à placer une épée de Damoclès au-dessus de la tête des travailleurs invalides, en les menaçant de réviser leurs droits, notamment lorsqu’ils reprennent un emploi du fait du faible montant de leur pension. Une véritable mise sous surveillance, qui fait des travailleurs malades les responsables du déficit de la Sécu.
Les recommandations s’en prennent également aux retraités. D’une part, l’institution souhaite que les règles de cumul emploi-retraite soient durcies pour les moins de 67 ans, avec une réduction des pensions. Une mesure qui ne peut que précariser des travailleurs âgés, contraints de conserver ou de reprendre un emploi pour compenser des pensions insuffisantes. D’autre part, la Cour préconise une surveillance renforcée des retraités, notamment ceux résidant au Maroc et en Algérie, dans leur immense majorité, des travailleurs immigrés rentrés au pays pour leur retraite, et que la France continue de traiter en suspects et en potentiels fraudeurs.
Enfin, dans le même esprit de traque de supposés fraudeurs, le rapport préconise de renforcer le recouvrement des prestations indûment versées, ce qui revient à inciter les caisses à harceler des assurés précaires pour obtenir, de gré ou de force, le remboursement de sommes versées par erreur par ces mêmes caisses.
En somme, la Cour des comptes dresse une liste de recommandations austéritaires dans laquelle le gouvernement est invité à piocher en vue de la préparation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026. Alors que le gouvernement veut financer sa frénésie militariste, il est urgent de rompre avec la logique du dialogue social et d’avancer un plan de bataille conséquent pour faire face aux nouvelles attaques austéritaires qui s’annoncent.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
Ce 26 mai, plus d'une centaine d'ouvriers du chantier naval de Saint-Nazaire se sont rassemblés, après avoir débrayé, à l'occasion de la venue du Premier ministre sur le site. Les travailleurs rappellent que le gouvernement n'est pas leur allié et montrent la voie à suivre dans la période.
Ce lundi midi, à l’appel de la CGT Navale de Saint-Nazaire, plus d’une centaine de travailleurs du chantier naval se sont rassemblés sur le site après avoir débrayé. L’appel, adressé aussi bien aux salariés qu’aux intérimaires et sous-traitants, répondait à la venue de François Bayrou dans le cadre d’un comité interministériel de la mer, censé « définir les grandes orientations politiques maritimes de la France », selon Ouest France.
Du côté des travailleurs, les revendications sont limpides. D’abord, la réforme des retraites reste au cœur des colères. Dans l’appel, on pouvait lire : « Aucune raison pour un soudeur, un charpentier, un calorifugeur ou un agent d’entretien de trimer jusqu’à 64 ans, voire plus. Il faudrait partir avant 60 ! »
En effet, les conditions de travail restent une préoccupation centrale, que les grévistes dénoncent : « les chantiers navals, c’est une zone de non-droit du point de vue des conditions de travail », déclare Sébastien Benoît, secrétaire général de la CGT Navale. Les ouvriers y sont quotidiennement exposés à des émanations toxiques : soudures, colles, peintures, et autres substances chimiques. Résultat : la durée de vie moyenne autour du principal site industriel nazairien est bien inférieure à celle constatée ailleurs sur le territoire. Et plus on se rapproche de la production, plus on trouve des intérimaires et sous-traitants laissés sans aucune protection : ni aspiration des fumées, ni masques, dénonce encore le syndicaliste. Certains peuvent cumuler jusqu’à 70 heures de travail hebdomadaire, dont une large partie non rémunérée. Et l’État ne peut feindre l’ignorance : il détient 88 % du chantier.
Enfin, la question des salaires est également au cœur de la mobilisation. En 2024, l’industrie navale a généré près de 13,5 milliards d’euros, mais les ouvriers, eux, doivent se contenter d’augmentations dérisoires, oscillant entre 0 et 1,5 %. Même pas de quoi suivre l’inflation.
Face à cette situation, les travailleurs du chantier ont mille fois raison de se mobiliser. Ils montrent la voie à suivre, en liant revendications salariales et combat pour des conditions de travail dignes. C’est sur cette base qu’il faut construire une mobilisation nationale à la hauteur : non pas une succession de journées isolées, secteur par secteur, comme le préconisent les directions syndicales, dans l’espoir de négocier quelques miettes avec le gouvernement et le patronat. Mais au contraire, par une convergence de l’ensemble des secteurs du monde du travail, une mobilisation nationale capable d’imposer une hausse générale des salaires et une amélioration radicale des conditions de travail.
Cette mobilisation devra aussi intégrer la défense de l’emploi, alors que des vagues de licenciements s’annoncent dans de nombreux secteurs. C’est seulement en passant à l’offensive, en construisant un mouvement d’ensemble, que les travailleuses et les travailleurs pourront arracher de véritables avancées et faire tomber le gouvernement, qui ne promet que la misère aux travailleurs.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
Touchés par la mort de Lorenzo Menardi après un accident du travail lors de son apprentissage dans le BTP, de nombreux travailleurs témoignent à leur tour des accidents qu'eux ou leurs proches ont subis. Leurs récits montrent la récurrence et la violence de ces événements, habituellement relégués dans la catégorie des faits divers de la presse régionale.
Crédits photo : Abdulla Hafeez / Pexels
La veille du 1er mai, un adolescent de 15 ans a été victime d’un accident du travail sur un chantier de travaux publics à Saint-Martin-du-Var (Alpes-Maritimes). Il s’appelait Lorenzo, était apprenti maçon et commençait tout juste son alternance. Percuté par une pelleteuse, cet enfant à peine sorti du collège est mort sur son lieu de travail, laissant sa famille et ses amis en deuil. Cette tragédie souligne encore une fois l’horreur des conditions de travail dans le secteur : en moyenne, un ouvrier du BTP meurt par jour ouvré des suites d’un accident du travail.
Pour dénoncer cette énième violence du capitalisme et apporter son soutien, Erell, militante à Révolution Permanente et au Poing Levé Rennes, s’est exprimée dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux qui a suscité de nombreuses réactions. Dans les commentaires, nombreux sont ceux qui sont révoltés et certains dénoncent les accidents du travail qu’eux ou leurs proches ont subis. Nous avons ainsi récolté de nombreux témoignages qui illustrent la triste banalité de ces événements.
L’espace commentaires a été le lieu d’une certaine libération de la parole mêlant conditions de travail désastreuses, colère importante contre la mise en danger des salariés et la dénonciation de la précarité dans laquelle les travailleurs du bâtiment évoluent. Un premier raconte son expérience d’il y a plusieurs années sur un chantier : « J’ai 55 ans et quand nous avions 16 ans, mon ami Sylvain est mort en tombant de son échafaudage. Ce n’est pas nouveau, les entreprises veulent tellement profiter des jeunes qu’ils sont prêts à tout ! ».
Quand ce n’est pas la mort qui attend ces travailleurs, ce sont des accidents les incapacitant : « Mon grand-père bossait sur un chantier avec un échafaudage qui n’était pas aux normes... Il y a eu des morts et il est resté en fauteuil tout le reste de sa vie ». En plus de l’absence de mesures de sécurité pour les travailleurs, les objets présents sur le chantier peuvent eux aussi devenir mortels : « Il y a 2 ans, un collègue est mort dans la réserve parce qu’une palette, qu’il a attrapée en hauteur avec le chariot élévateur, lui est tombée dessus. »
À la dangerosité des conditions de travail s’ajoutent les difficultés à se faire reconnaître comme victime d’un accident du travail. Dans un premier témoignage recueilli par Révolution Permanente, Aline*, intérimaire au moment des faits, raconte la violence psychologique subie après un accident de la route l’empêchant d’embaucher ce jour-là :
« En octobre dernier, j’ai été victime d’un accident de trajet. A l’époque je travaillais en intérim pour une agence d’inventaire. On me proposait entre 3 et 5 missions par semaine, de nuit. Pour chaque mission, on avait un contrat d’un jour, juste pour un unique inventaire. Un soir, j’ai été renversée par une voiture qui ensuite pris la fuite. C’est un de mes proches qui a téléphoné à l’agence pour prévenir de mon accident et donc de mon absence pour la mission du jour. L’appel a été inhumain, la responsable d’agence a juste répondu « ok », puis a raccroché au nez de mon ami. Aux urgences, le médecin a insisté sur le fait qu’il fallait déclarer l’accident du travail. Il a fallu plus d’une semaine pour réussir à contacter l’agence qui refusait de répondre. Lorsque j’ai enfin pu les avoir au téléphone, on m’a reproché mon absence, on m’a mis la pression pour ne pas déclarer l’accident sous prétexte que « sur le trajet ça compte pas » et on m’a menacé de ne plus me donner de mission. C’est d’ailleurs exactement ce qui s’est passé, puisqu’avec l’aide de ma conseillère Pôle emploi, on s’est occupé de faire la déclaration et je n’ai depuis plus eu aucune mission par cette agence. »
Les obstacles mis sur la route des travailleurs, et plus particulièrement des intérimaires, pour faire reconnaître les accidents du travail (sans quoi les frais médicaux sont payés de leur poche), renforcent la précarité de leur statut. De plus, comme l’explique Aline*, se battre pour avoir accès à ses droits peut entraîner des discriminations de la part des employeurs.
Dans un autre témoignage, Aurélie*, raconte la mort de son père, engagé il y a une quinzaine d’années sur un chantier d’Alstom Metropolis, une filiale de la multinationale française dédiée au ferroviaire, à Istanbul. Elle explique comment la violence d’avoir perdu son père dans des conditions horribles et évitables, ainsi que le long procès qui a suivi, ont confisqué à lui et à sa famille leur droit au deuil :
« Mon père est mort d’un accident du travail en 2008 à l’âge de 52 ans. Il était garnisseur en intérim pour le compte d’Alstom Metropolis. Avec ses collègues, ils étaient en train de poser des vitres sur le chantier d’une ligne de métro à Istanbul quand il est tombé de la plate-forme à cause d’un garde-corps manquant. Le problème était connu de l’entreprise et les syndicats avaient signalé à de nombreuses reprises dans le cahier d’hygiène et de sécurité qu’il y avait des risques d’accident voire de mort. S’est ensuivi un procès de presque 10 ans, à cause des nombreux renvois demandés par les avocats de l’entreprise qui plaidait la relaxe... La double violence. Grâce au soutien de l’inspectrice du travail nous avons fini par avoir gain de cause mais cela ne répare pas la blessure. Cette perte a été un séisme pour notre famille. Mon père était quelqu’un de particulièrement généreux, dévoué, sensible, avec un sens énorme du collectif... Rien de tout ça n’est ressorti à l’audience. La justice est vraiment déshumanisante. Aujourd’hui il me manque toujours, je pense que pour ma sœur c’est encore pire. »
Le manque de moyens mis sur la sécurité et les cadences de travail sont autant de causes de ces accidents qui concernent l’ensemble de notre camp social. La France est championne d’Europe en matière d’accidents du travail, ce que mettent en évidence les données fournies par Eurostat. Face à ce phénomène structurel, aggravé par la politique néolibérale du gouvernement, la jeunesse ouvrière prend énormément de risques. Selon l’INRS, « En termes de fréquence, c’est-à-dire rapporté au nombre de salariés, ce sont les jeunes qui sont les plus exposés et ils le sont pour tous les types d’accidents ». À cela s’ajoute la précarité du statut d’apprenti, qui, de la même manière que l’intérim, met une pression à ne pas déclarer les accidents du travail.
Dans un entretien datant d’avril dernier, Elisabeth Borne, ministre de l’éducation nationale, expliquait : « Il faut se préparer très jeune, presque depuis la maternelle, à réfléchir à la façon dont les élèves se projettent dans une formation et un métier ». Une position qui ne manque pas de ridicule et qui met en lumière la déconnexion d’un gouvernement au service des patrons face aux enjeux de l’éducation des jeunes. En effet, les multiples réformes des lycées professionnels ainsi que la promotion de l’apprentissage répondent bien à la même logique patronale, celle de créer une main d’œuvre corvéable à merci, incapable de défendre ses droits en raison de la précarité de son statut. Cela est d’autant plus vrai pour des travailleurs du BTP qui évoluent dans des conditions dangereuses avec des mesures de sécurité toujours plus minimisées sous pression de la course au profit.
La mort de Lorenzo ainsi que les accidents quotidiens qui touchent les travailleurs sur les chantiers doivent poser la nécessité de revoir de fond en comble les conditions de travail dans ces secteurs. À commencer par une organisation du travail et des conditions de sécurité décidées par les travailleurs eux-mêmes et non par des logiques économiques d’entreprises imposée par de grands groupes capitalistes comme Alstom, Eiffage ou encore Bouygues.
*Les noms des travailleurs ont été anonymisés.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
Pour la 3e fois en quelques semaines, le milliardaire, ultra-catholique et maître après Dieu du plan Périclès pour financer la victoire des droites extrêmes françaises, refuse catégoriquement de se rendre devant la commission d'enquêtes de l'Assemblée nationale. Na!
À l’heure même de sa convocation à l’Assemblée nationale, depuis son exil fiscal en Belgique, il s'est projeté en visioconférence sur les écrans de CNews. Morceaux choisis dans des médias: "J’ai décidé de consacrer 5 % de mon temps et 5 % de mon patrimoine à des sujets politiques afin de diffuser des idées de droite au sens large. Résultat ? Ça les énerve! (...)". Et à l'encontre des représentants de la Nation: "Ils ont décidé, afin de faire les clowns, de ne me recevoir que de façon physique. Ce que je comprends, c’est qu’ils ont envie de faire les marioles devant les caméras. Ce sont des politiques, ils ont besoin de n’importe quel prétexte pour que leurs noms soient mis en avant. Ils m’attendent aujourd’hui avec des dizaines de journalistes pour pouvoir faire les imbéciles devant des caméras (…)".
Bon, le député macroniste Thomas Cazenave, président de la commission d'enquête, pense saisir le procureur de la République. Peut-être qu'en attendant, ledit Pierre-Alexandre Stérin reviendra-t-il sur CNews, la chaine d'infos libre et non faussée pour être du côté de la barricade en défense des causes les plus réactionnaires qu'il soit.
Ledit Français patriote et exilé fiscal en Belgique est passible de 7 000 euros d'amende, s'il était poursuivi et sans pour cela venir à l'Assemblée nationale.
7 000 euros... Même pas peur quand on est milliardaire pour s'assoir sur la République et la démocratie. Non?
Publié par Le Mantois et Partout ailleurs
« De tous ces affrontements aussi divers que les courants qui ont agité le mouvement ouvrier, il en est un, fondamental, qui domine la vie et l’histoire syndicales : c’est celui qui oppose lutte de classes et collaboration de classes.
Rien n’a fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. Les trois scissions qu’a connues la CGT ont toutes été provoquées par ceux qui voulaient imposer à tout prix une orientation de collaboration avec la bourgeoisie. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT.
Or, la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement. La bourgeoisie se charge bien de la rappeler durement à qui l’oublie.
La CGT de lutte de classes, la voilà l’organisation syndicale des temps modernes ! Nous sommes au temps du capitalisme monopoliste d’Etat, des concentrations gigantesques, celui où le Capital et l’Etat conjuguent à fond leurs moyens contre la classe ouvrière et les masses laborieuses, où la lutte de classes s’aiguise et où la conscience ouvrière s'élève. ».
Henri Krazucki, ancien résistant secrétaire général de la CGT.
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Se syndiquer CGT ?
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
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