SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Licenciements, convocations : Amazon traque ses salariés solidaires des Gilets Jaunes

Alors que deux salariés travaillant dans le Nord ont été licenciés par la firme pour avoir appelé à bloquer leur usine, ce sont maintenant cinq employés de Montélimar qui sont convoqués pour avoir soutenu le mouvement des Gilets Jaunes.

Répression patronale

Crédit photo:DR

Une traque : il n’y a pas d’autre mot pour qualifier le sort qu’Amazon réserve à ses employés. Tout a commencé il y a quelques jours lorsqu’on a appris que deux travailleurs de la plate-forme de Lauwin-Planque, dans le Nord, avaient été licenciés pour faute grave, sans préavis ni indemnité. Ceux-ci s’étaient rendus coupables d’avoir appelé à bloquer leur site. Cela est d’autant plus inquiétant que l’appel avait été lancé sur leur profil Facebook personnel, auquel Amazon n’était pas censé avoir accès, et qui n’est pas considéré comme un espace « public ».

Rebelote ce lundi 14 janvier, on apprend cette fois que cinq salariés ont été convoqués sur le site de Montélimar. On ne connaît pas encore les faits précis ni les sanctions encourues. Mais ceux-ci sont accusés par Amazon d’avoir soutenu le mouvement des Gilets Jaunes sur les réseaux sociaux. C’est donc une grande cabale qui est actuellement menée par la boite. Celle-ci cherche à faire des exemples et intimider pour éviter que cela donne des idées à d’autres salariés.

La firme transnationale est de fait dans le collimateur des Gilets Jaunes. Amazon est en effet connu pour imposer des conditions de travail particulièrement difficiles à ses employés, mais aussi pour monter des dispositifs financiers afin d’éviter d’avoir à payer des impôts en France. A plusieurs reprises, des appels à bloquer les entrepôts ont circulé sur les réseaux sociaux et des tentatives ont été faites, à chaque fois stoppées par les forces de répression.

Cela exprime également une tendance à l’œuvre : la contamination progressive du mouvement des Gilets Jaunes dans les entreprises, et ce malgré l’attitude scandaleuse des directions du mouvement ouvrier. Pour l’instant, seule la CFDT – dont le secrétaire général Laurent Berger déteste les Gilets Jaunes – a réagi à ces affaires, disant « surveiller la situation ».

Il faudra bien plus que ça pour faire reculer Amazon. Il est urgent que les syndicats se saisissent de ces affaires pour défendre les salariés incriminés et organiser la contre-offensive contre cette répression patronale scandaleuse. Ce serait l’occasion de faire grandir encore plus le mouvement des Gilets Jaunes, qui a connu un nouveau rebond samedi dernier.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Les avocats, bientôt en gilets jaunes ?

Mercredi 15 janvier, ce sont plusieurs milliers d’avocats et d’acteurs de la justice, qui se sont réunis à Paris pour manifester et mener des actions partout en France. De la destruction des tribunaux de proximité au renforcement des pouvoirs répressifs du parquet, la nouvelle réforme de la justice suscite de l’inquiétude, non sans lien à l’accentuation de la répression des Gilets Jaunes.

Mobilisation massive des barreaux de France

A l’appel du Conseil National des Barreaux (CNB), le mouvement a débuté au printemps 2018 par une première manifestation nationale, à l’occasion d’une journée "justice morte". Hier, beaucoup d’actions ont été recensées, comme à Rouen où 130 avocats ont barré l’entrée du palais de justice pour empêcher les transferts de détenus, selon Eric Di Costanzo, bâtonnier de Rouen. A Paris, des codes de procédure pénale ont été plantés sur les grilles du palais de justice, à l’occasion d’une grève générale des audiences. « Depuis mardi dernier, pratiquement toutes les audiences ont été renvoyées ,, a souligné le bâtonnier.

Les implications du projet de loi dit de « programmation de la justice » soutenu par la Garde des Sceaux Nicole Belloubet sont multiples mais la logique générale opère selon deux grands principes. Sur le volet civil, il s’agit d’appliquer l’austérité au service public de la Justice ce qui entraine notamment la destruction des tribunaux dits de proximité, la privatisation des procédures et la surexploitation de certains fonctionnaires comme les greffiers qui réclament le paiement de leurs heures supplémentaires. Sur le volet pénal, sous couvert d’impératifs « sécuritaires », la réforme renforce les pouvoirs du parquet et de la police, au détriment des droits de la défense.

La création de déserts juridiques et la privatisation des petits litiges

En principe, les tribunaux d’instance, répartis sur tout le territoire tranchent les « petits litiges » de moins de 10 000 euros. Avec la réforme, les litiges de moins de 4000 euros seront totalement dématérialisés et les autres renvoyés aux tribunaux de Grande Instance. Dès lors, plus de justice de proximité et certains justiciables devront effectuer plus de 300 km pour avoir accès à un juge.

Pour la procédure en ligne, celle-ci sera déléguée à des entreprises privées et la décision sera prise par un algorithme sans que le requérant n’ait jamais d’interlocuteur. Laure Heinich, avocate au barreau de Paris, explique dans une tribune publiée par le Nouvel Observateur : « Ce ne sont pas les litiges du grand capital qui seront concernés, mais ceux du quotidien : les gens viennent avec leur valise, leur paperasse amoncelée qu’ils ne parviennent plus à lire et demandent à être éclairés en droit. (…) Aux déserts médicaux s’ajouteront les déserts juridictionnels. » Pour faire simple, une justice plus chère pour ceux qui n’en n’ont pas les moyens.

Dans le même sens, sous couvert d’économies, certains postes clés sont supprimés. Par exemple les greffes des conseils des Prud’hommes seront rattachés aux tribunaux de Grandes Instances. Ainsi, Floriane Barthez, attachée d’administration au ministère de la Justice à Paris et secrétaire de la section de l’administration centrale de la CGT chancelleries et services judiciaires dénonce : « encore une fois, (…) on grignote encore sur cette juridiction spécialisée pour laisser les mains libres au patronat. »

Alors que les Gilets Jaunes luttent depuis maintenant deux mois contre la casse du service public, des hôpitaux aux transports en passant par l’éducation, les acteurs de la justice, à la manière des stylos rouges, dénoncent à leur tour la mise en place d’une justice au service des plus riches.

Vers un renforcement des pouvoirs répressif du parquet et de la police

Mais ce n’est pas tout, Nicole Belloubet entend également étendre les pouvoirs du parquet, soit le ministère de la Justice lui-même ainsi que ceux de la police. Par exemple, la police pourra dorénavant recourir aux techniques spéciales d’enquête que sont les écoutes téléphoniques et la géo-localisation, d’ordinaire employées de manière très restrictive. De même, dans les enquêtes criminelles, la sonorisation, la captation de données informatiques ou de données de connexion mobile seront possibles. De plus, les services de police ou de gendarmerie pourront procéder à des enquêtes sous pseudonyme pour tous les crimes ou les délits punis d’emprisonnement commis sur des sites Internet ou des réseaux sociaux. Il s’agit là de l’intégration d’une revendication de longue date des syndicats de police.

Derrière cette réforme aux mille amendements et aux contours très techniques, la logique est d’une clarté sans appel. Laure Heinich, explique que « ce projet nous propose un monde où des suspicions de commissions des délits les moins graves justifient des perquisitions, des écoutes téléphoniques, des géolocalisations, des retranscriptions de communications numériques. Veut-on que ces techniques puissent être utilisées au prétexte d’un vol de pomme et donc possiblement détournées à l’encontre de contestataires ? ».

En plein mouvement des Gilets Jaunes, l’assertion est loin d’être anodine. Les seuls fonds mobilisés seront alloués à la construction de nouvelles prisons. Avec l’augmentation du périmètre de la justice pénale, des procédures de comparution immédiate et des peines très lourdes prononcées à l’encontre des manifestants, le but est bel et bien de criminaliser toute forme de contestation politique.

Pour des avocats au service de la lutte des Gilets Jaunes

Si Christiane Féral-Schuhl, présidente du Conseil national des barreaux appelle à ce que la question de « l’égalité d’accès à la justice dans les territoires » soit intégrée aux thèmes du Grand Débat, c’est surtout aux côtés des Gilets Jaunes et dans la rue qu’il faudra se battre. Alors que la répression s’intensifie et que des centaines de manifestants sont gravement blessés, il n’y a pas de demi-mesure et ceux qui appellent à une justice égalitaire doivent choisir leur camp.

Non seulement car les Gilets Jaunes n’auront plus de juge pour examiner leurs demandes de revalorisation de pension alimentaire mais aussi parce que le gouvernement s’apprête à réprimer dans le sang et par la prison ceux qui se révoltent. A l’heure où la crise politique s’approfondit, il est clair que ni le « Grand Débat » ni les bancs des tribunaux correctionnels ne sont une issue. Ceux qui dénonçaient hier une « instrumentalisation de la procédure pénale au service du maintien de l’ordre » doivent mettre leur savoir-faire au service de la défense de ceux qui en ont besoin.

Des centaines d’avocats recensent en ce moment les blessés au flash-ball, accompagnent les Gilets Jaunes sur les bancs des tribunaux, ou informent lors des manifestations sur les droits en garde à vue. Pour cela, certains sont même aujourd’hui accusés de rébellion, comme c’est le cas de Maître Vallas, avocat au barreau d’Epinal, pour avoir rappelé, devant les forces de l’ordre quels étaient les droits des manifestants nassés. A titre d’exemple, la page Facebook « Robes noires et Gilets Jaunes » qui regroupe 12 000 membres organise des avocats qui cherchent à venir en aide aux Gilets Jaunes. Si la justice laisse Dettinger croupir en prison quand Benalla se promène librement, c’est bien que « l’égalité » est loin derrière nous et que c’est aux côtés des Gilets Jaunes qu’il faut se battre pour faire reculer Macron et Belloubet.

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Du blocage des ronds-points au blocage des entreprises !

Retrouvez ci-dessous la tribune d’Anasse Kazib sur le mouvement Gilets jaunes et le besoin de construire la grève générale dans la situation sociale la plus tendue des dernières décennies.

« Faisons entrer le mouvement des Gilets jaunes partout »

Alors que le mouvement des Gilets jaunes arrive à son deuxième mois de lutte depuis l’Acte 1 du 17 Novembre, on constate qu’il n’a eu de cesse d’évoluer, passant d’un mouvement statique sur tous les axes routiers lors de l’Acte 1, à un mouvement qui s’étend à travers la présence massive en manifestation le samedi dans les grandes villes. Il va falloir que cette évolution continue, non pas en délaissant la stratégie du début des ronds-points et des manifestations du samedi, mais bien en construisant un Acte final, celui du blocage définitif et de la grève générale illimitée jusqu’à satisfaction.

Soyons fier d’être Gilet Jaune !

C’était jusqu’à présent un sentiment partagé par beaucoup de Gilets jaunes, une sorte de gène, ne pas oser se revendiquer Gilet jaune dans son entreprise. Comme si nous étions un peu, cheminot, plombier, fonctionnaire, du lundi au vendredi et Gilet jaune le samedi. Cela s’explique sûrement par le coté spontané de ce mouvement, organisé depuis les réseaux sociaux et non traditionnellement comme cela existe à travers le militantisme dans les facs ou les entreprises. Ce mouvement est sans précèdent dans notre histoire avec une grande tradition de lutte et de mouvements insurrectionnels. Si l’histoire ne se répète pas de manière mécanique, il ne faut cependant pas se détacher de celle de notre classe, celle de 1936, 1968 ou 1995. L’histoire est là pour nous transmettre des enseignements, comme ce mouvement des Gilets jaunes est en train de transmettre un certain nombre d’enseignements pour notre classe.

Beaucoup, comme moi, ne sont pas issus du démarrage de ce mouvement, lorsque lui-même s’appelait « mouvement contre la hausse des taxes ». Non, je ne me reconnaissais pas, comme beaucoup, dans ces mots d’ordre, loin des revendications de classe. Aujourd’hui nous sommes nombreux chaque samedi depuis l’Acte 1 ou 2, à être aux cotés des Gilets jaunes, à aller discuter avec eux, etc… Malgré tout, j’ai encore moi-même du mal à écrire à la première personne et à me définir comme un Gilet jaune.

Alors oui je vais sauter le pas, je suis Gilet jaune, je suis même Gilet jaune fluo. Je ne pense pas qu’être Gilet jaune relève uniquement de porter un gilet ou d’occuper un rond-point. Pour moi être Gilet jaune, c’est avant tout être de celles et ceux qui n’en peuvent plus de ne pas arriver à vivre correctement, qui en on marre de ces décennies de politique bourgeoise, de ces politiques néolibérales, ne visant qu’à précariser la classe ouvrière. Marre des affaires Cahuzac, Balkany, Guéant, Sarkozy, Fillon etc… Marre de savoir que mes impôts, qui sont majorés de 10% en cas de retard, servent à payer le coiffeur de François Hollande, la moquette de l’Élysée, ou encore les 14700€ de salaire de Chantal Jouano. Alors soyons fiers en réalité d’être Gilet jaune. Il est temps que toutes celles et ceux qui sont mobilisés depuis le début, avec tous ceux qui ont rejoint la lutte au fur et à mesure comme moi, mettions notre pierre à l’édifice. Nous sommes nombreux à ne pas pouvoir occuper un rond-point, mais je fais partie de celles et ceux qui ont une tradition de lutte par la grève.

Quoi de pire aujourd’hui pour le gouvernement Macron, qu’un élargissement du mouvement par l’organisation de la grève partout ou cela est possible.

Jupiter n’est plus !

Je me rappelle du lendemain de l’élection de Macron et cette démoralisation générale que cela a suscité partout en France, dans la classe ouvrière. J’ai mangé du « ils ont voulu Macron, ils assument maintenant », « il est invincible », « il est trop fort », « il ne cédera jamais », « il va défoncer tout le monde ». J’ai pu faire le même constat au début de la « Bataille du rail », en voyant également comment la lutte a effrité le coté jupitérien de Macron, et cela s’est accéléré avec l’affaire Benalla, ou encore le départ de Hulot, Flessel ou Colomb.

Aujourd’hui voila que ce mouvement sans précédent a complètement confisqué l’horloge du temps qu’avait Macron. Le « maître des horloges », qui même s’il fait semblant de tenir, est en réalité affaibli, politiquement, mais également physiquement et psychologiquement. Lui qui à 39ans a pu accéder à la présidence, sans n’avoir jamais été élu comme député ou maire. Ce jeune Amiénois a en somme eu une vie où tout ce qu’il a pu entreprendre, que cela soit sentimentalement, ou professionnellement a toujours réussi : millionnaire chez Rotchild, Ministre de l’Economie, Président de la République, Champion de la planète. Voila maintenant que la machine est bloquée, terré dans son bunker de l’Élysée en Décembre, annulant ses déplacements, restant maquillé pour masquer les impacts physiques du mouvement des Gilets jaunes sur son visage. Certains de ses collaborateurs, expliquant en off aux journalistes « on dirait qu’il a pris 20 ans en un mois ».

Celui qui essayait de réapparaître lors des vœux du 31 Décembre, debout, droit dans ses bottes, voulant défier « la foule haineuse », a vite déchanté et a pris au sens figuré un chariot élévateur dans la tronche avec cet Acte 8, que visiblement le gouvernement avait complètement sous-estimé. L’Élysée a également annoncé l’annulation de la présence du président Macron au sommet de l’économie à Davos en Suisse, endroit où il avait l’habitude d’être présent pour conforter le capitalisme, dans les contre-réformes qu’il allait entreprendre en France. Cela montre que Jupiter le bulldozer n’arrive plus à avancer ses contre-réformes, incarné à travers son image de président totalement décomplexé, osant dire aux chômeurs de traverser la rue, ou encore que dans une gare il y avait des gens qui étaient tout et d’autres rien.

Alors qu’attendons nous, pour élargir le mouvement à travers la grève générale pour continuer à taper sur le clou tous ensemble ? Faut-il attendre que, tel le phœnix, Macron renaisse de ses cendres ?

La grève générale ne se décrète pas, mais elle se milite !

Nous les entendons un peu partout, ces prophètes de la défaite, fanatiques de la démoralisation et de la léthargie généralisée. Ceux qui lorsqu’on parle de grève générale, répètent en boucle, « elle ne se décrète pas » ou encore « il n’y a pas de bouton à presser pour la déclencher ». Il est vrai que lorsqu’on dit cela, on n’a rien dit. Personne n’a une seule seconde à l’idée qu’il y a dans le tiroir de Martinez un bouton rouge avec écrit « appuyez ici pour la grève générale ». Non, les Gilets jaunes et les travailleurs ne sont pas des imbéciles qui ne comprennent rien à la lutte. Mais une chose est sure, la grève générale ne va pas démarrer si personne ne milite pour.

Quel aveu de faiblesse de dire, dans une des situations les plus convulsives et combatives des cinquante dernières années, que la grève ne se décrète pas et que les gens ne veulent pas se battre. A quoi sert donc le syndicalisme, si dans une période aussi importante, les militants ne sont pas envoyés au front, sur le terrain, pour sillonner chaque recoin d’usine, de chantier, d’entreprise, pour motiver les travailleurs et travailleuses, en leur faisant comprendre que c’est aujourd’hui, que se jouent les retraites, la hausse des salaires, le maintient de l’assurance chômage etc… Que si nous voulons stopper la machine des défaites, c’est aujourd’hui, avec toutes celles et ceux que nous appelions de nos vœux, qui sont dorénavant dans la rue et plus déterminés que jamais.

Comment peut-on dire que les travailleurs ne sont pas motivés pour se battre, qu’ils sont démoralisés ? Comme si la lutte était une question de motivation, ou de température, parfois on entend cela, « il y a moins de manifestants car il pleut ». Il est clair que si une manifestation ou une grève est sans perspective, les gens préfèrent la chaleur de leur domicile, plutôt que se les cailler pour rien. La grève c’est politique c’est une question de perspective, de but à atteindre, pas de si on préfère dormir ou marcher de Bastille à République. Je ne milite pas pour des merguez et écouter HK Saltimbanque, je milite et manifeste, car je considère que notre camp a la possibilité de gagner, d’aller au bout d’une lutte, obtenir des choses partielles ou plus.

Chassons ces prophètes de la défaite qui occupent les postes de bureaucrates depuis tant d’années, amoureux de la chaleur des salons feutrés des ministères et refusant de se bouger. Les choses doivent changer, c’est à la base de se lever et de faire le travail, que l’on soit syndiqué ou non syndiqué, il est temps de ramener le mouvement des Gilets jaunes dans les entreprises.

Arrêtons de nous pincer le nez !

Le syndicalisme traditionnel va vers sa fin, non pas uniquement s’il n’intervient pas dans le mouvement des Gilets jaunes, mais bien parce qu’il montre de plus en plus son incapacité à pouvoir bouger massivement les travailleurs et casser la régression sociale. Nous en sommes là car c’est la conséquence de décennies de dérive, d’un conservatisme et d’un corporatisme militant. J’entends encore certains dire « où était les Gilets jaunes pour la loi El Khomri ? », comme si les Gilets jaunes existaient structurellement avant le 17 Novembre 2018. Donc pour certains bureaucrates soit nous naissons révolutionnaires, soit nous devons nous battre tout seul. J’entends aussi « il y a des fachos ». Oui, il y a quelques fachos, mais il y a des fachos dans tous les mouvements, je n’ai jamais demandé à un cheminot pour le mettre en grève, s’il votait Le Pen ou bien ce qu’il pensait de l’immigration, alors pourquoi se focaliser là-dessus avec les Gilets jaunes ? C’est justement à travers la lutte, les discussions en assemblée, dans le partage, la solidarité, que nous pouvons avancer politiquement pour contrer les tendances à l’extrême-droite que peuvent avoir certains, souvent par désarroi, car ils entendent en boucle que la misère sociale dans laquelle ils sont est due aux exilés et non à ce capitalisme qui cause les guerres, pille les richesses et nous exploitent.

Je ne suis donc pas pour abandonner la grande majorité des Gilets jaunes qui défendent les valeurs de solidarité, de partage, de justice sociale, aux mains de quelques confusionnistes et autres militant FN, qui eux ne cherchent pas à faire gagner le mouvement, mais à récupérer les pots cassés. C’est eux ou nous. Si c’est eux, alors nous courrons à la catastrophe avec une Marine Le Pen au pouvoir façon Bolsonaro ou Salvini.

Il est donc extraordinaire que d’un coté tous les projecteurs soient focalisés sur la situation politique avec les Gilets jaunes, et que de l’autre les organisations syndicales qui se préoccupent plus de la mise en place des CSE, comme s’il ne se passait rien dans le pays, menant leur militantisme comme si de rien était. Commentant l’actualité de temps en temps, plutôt que d’essayer de voir comment intervenir. Je rêve de revoir nos ballons et drapeaux syndicaux à perte de vue, comme à la grande époque. J’aime le syndicalisme, celui qui est aux cotés des travailleurs au quotidien, qui milite pour ne jamais céder de terrain au patronat. Ils sont de plus en plus nombreux chez les Gilets jaunes à comprendre et à appeler les directions syndicales à venir renforcer le mouvement et non le récupérer., c’est normal, ce mouvement a dès le départ rejeté les partis et les syndicats. Mais comme mon père m’a toujours dit, c’est au grand frère d’aller vers le petit frère, c’est donc aux militants expérimentes, d’aller discuter, dialoguer, débattre et même se remettre en question et comprendre la critique. Tous les Gilets jaunes, sauf ceux de l’extrême-droite, qui noyautent le mouvement, veulent une grève générale, et ils sont en train de faire la démarche, comme à Toulouse ou au Havre, pour faire la jonction.

Il va falloir également que les organisations du mouvement féministe entrent réellement dans la danse, celles et ceux qui ont organisé les marches metoo, ou encore nous toutes, avec des milliers de manifestant-es. Pourquoi ces organisations ne viennent-elles pas renforcer et soutenir ces femmes Gilets jaunes qui crient cette souffrance sociale depuis le début, expliquant qu’elles vivent entre violences économiques et violences sexuelles, souvent dans les métiers les plus précaires, jonglant seules entre vie de famille et travail, devant se taire très souvent aux propos sexistes de leurs patrons pour ne pas perdre leur travail ?

Tout se joue maintenant. La fierté doit être mise de coté, pour laisser place à ce à quoi le plus grand nombre aspire, mieux vivre, changer ce monde, pour nous, nos familles et les générations futures. Battons-nous pour tout cela, non pas pour des chapelles en ruine.

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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PSA bat ses records de vente à l’échelle mondiale et ferme son usine de Saint-Ouen

Alors que le Groupe PSA (Peugeot, Citroën, Opel, etc) a enregistré en 2018 un record de vente pour la cinquième année consécutive, il se permet de fermer son usine de Saint-Ouen. Gilet jaune traditionnel sur le dos, les ouvriers de PSA sont bien décidés à ne pas se laisser faire face à cette politique scandaleuse.

Scandale

Crédit photo : photo twitter d’Eric Coquerel

Le Groupe PSA (regroupant notamment Peugeot et Citroën) enregistre de nombreux succès. En France, Peugeot est devenu en 2018 la marque vendant le plus de voitures. À l’échelle mondiale, PSA a réalisé en 2018 son record de ventes : 3,88 millions de véhicules. Cela représente une hausse de 6,8% et en hausse de 23 % en 2 ans , due principalement à l’intégration d’Opel et de Vauxhall, qui ne s’est pas faite sans licenciement.

En 6 ans il y a eu 25 000 emplois en moins et le groupe a généralisé la précarisation des emplois avec l’emploi massif d’intérimaires : plus de 8000 intérimaires à 1100 euros pour faire des véhicules haut de gamme. Cela s’est fait en s’appuyant sur les accords de compétitivité signés par une majorité de syndicats, à l’exception de la CGT. Ces accords imposent la réalisation de 56 heures quasiment gratuites et obligatoires par an, ainsi que la politique des plateforme EMP2 et le mono-flux, c’est-à-dire le travail sur une seule ligne de montage pour faire la même production, voire plus.

Les ventes mondiales du Groupe PSA sont en hausse pour la cinquième année consécutive. Tous ces progrès dans les ventes sont réalisés malgré un contexte économique tendu, causé notamment par la politique de Donald Trump, qui a forcé le groupe à se retirer d’Iran,avec pas moins de 450 000 véhicules en moins et à la contraction du marché chinois.

Pourtant, PSA cherche à faire des économies en pénalisant les ouvriers. Le groupe a en effet prévu de fermer son usine de Saint Ouen. En novembre 2018 dans une interview à Révolution Permanente, un ouvrier expliquait : « On nous a dit qu’un hôpital allait être construit et que l’usine devrait fermer d’ici mars 2021. La direction en profite pour dire qu’ils ne sont pas responsables, qu’ils n’ont pas le choix parce que ce serait une décision de l’Etat… c’est faux ! C’est complètement de leur responsabilité, ça fait des années qu’ils prévoient cette fermeture, qu’ils nous parlent de “croissance pilotée”, tout ça était calculé ! D’ailleurs ils ont caché pendant longtemps la décision de fermeture aux salariés ».

PSA fait toujours plus de profits, vers toujours plus de dividendes pour ses actionnaires, son PDG Carlos Tavares gagne 18 500 euros par jour, mais se permet de fermer des usines ! Les ouvriers de PSA Saint-Ouen, bien décidés à ne pas se laisser faire, se sont mis en grève le 9 janvier. Gilets jaunes de rigueur sur le dos, ils se mobilisent contre la fermeture de leur usine.

L’usine de PSA Saint-Ouen ne doit pas fermer alors que le groupe PSA croule sous les profits

La lutte des gilets jaunes montre la voie à suivre : celle de la lutte collective, à travers la grève contre toutes les suppressions d’emplois et contre la fermeture du site de Saint-Ouen. Avec l’ouverture, le 17 janvier prochain, des négociation salariale, il est nécessaire de réclamer l’augmentation des salaires pour tous le salariés du groupe de 300 euros minimum, afin de les embaucher, comme pour les intérimaires et les sous-traitants, auxquels doivent s’ajouter la prime obtenue par les gilets jaunes, et ce pour l’ensemble des précaires et CDI de PSA. Cette prime gilet jaune devrait d’ailleurs être partagée avec les gilets jaunes qui ont subis les violences policières pour vraiment bloquer l’économie et qui luttent pour changer radicalement la société, une sorte de collecte nationale ouvrière pour la lutte : gilets jaunes- ouvriers d’industrie même combat.

Nous ne voulons plus perdre notre vie à la gagner.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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VIDEO. "Ramenez les douilles, faut pas qu’on voit ! " La Bac après avoir tiré sur Olivier en pleine tête

C'est dans une vidéo qui suit la Bac par l’arrière que l'on entend leur conversation, au moment où ils chargeaient les manifestants rue Sainte Catherine. Un homme est à terre, la tête en sang : c'est Olivier, victime d'un tir de Flash-Ball en pleine tête, et placé depuis dimanche en coma artificiel. Mais ce qu'on entend dans la vidéo est particulièrement révoltant : " ramenez les douilles, faut pas qu'on voit !" dit un agent de la Bac après ces tirs qui ont sévèrement blessé Olivier.

Répression des Gilets Jaunes

Crédit photo : Georges Gobet / AFP

Ce samedi 12 à Bordeaux, Olivier, sapeur-pompier et père de trois enfants, était venu manifester avec sa femme pour le neuvième acte des Gilets Jaunes. Parmi les images des victimes de la répression à Bordeaux, la sienne a particulièrement marqué les esprits. Visé par un tir de Flash-Ball en pleine tête, on le voit dans les vidéos tomber à terre le visage ensanglanté. Depuis dimanche, Olivier a été placé, après son hospitalisation, en coma artificiel.-

Vidéo : "Ils savent pas que c’est nous ! Nous on sait pas !"

Une vidéo, qui suivait par l’arrière le déploiement de la BAC dans les ruelles où Olivier s’est fait viser à la tête par un Flash-Ball, avant qu’il ne reçoive en plus une grenade, parvient à enregistrer quelques bribes des conversations entre les baqueux. Celui qui semble être le chef de brigade, quelques secondes après qu’Olivier soit tombé à terre, s’énerve et s’exclame en répondant aux autres baqueux : "Ils savent pas que c’est nous ! Nous on sait pas !". On voit dans la vidéo la réaction assez surprenante de la part de la BAC, qui, entre eux, tentent de justifier l’injustifiable : "Chef ! Il y en a qui sont passés par là, d’autres par là" comme si la dispersion des manifestants était la cause du tir sur Olivier. Par la fenêtre de l’Apple Store, rue Sainte Catherine, les baqueux qui ne s’approchent pas de l’homme à terre le visage en sang, observent de loin la scène. On entend un ordre de la part du chef de la brigade "ramenez les douilles, faut pas qu’on voit !". La BAC cherche-t-elle à dissimuler des preuves de leurs tirs au Flash-Ball et grenades ? On le rappelle, elles ont causé à Olivier une hémorragie cérébrale, obligeant les médecins à le placer en coma artificiel.

Depuis lundi, chaque soir, des centaines de Gilets Jaunes se rassemblent en soutien sur un rond-point illuminé de bougies, devant l’hôpital de Pellegrin où Olivier se trouve en ce moment.
Le nombre de victimes de la répression policière, depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes, ne cesse d’augmenter. Partout en France la police, lourdement armée, réprime et mutile les manifestants comme à Strasbourg où, durant ce même samedi, un jeune de 15 ans, qui ne participait même pas aux manifestations, fut hospitalisé après un tir de flash-ball en plein visage.-
Comme Olivier et Lilian, nombreuses sont les victimes de cette répression ultra-violente : face à Macron et ses sbires, qui mutilent et défigurent à vie, organisons-nous contre la répression !

Participez à la cagnotte pour Olivier et sa famille ici

Pour nous transmettre vos témoignages concernant la répression des Gilets Jaunes, ou pour nous faire part des mobilisations ayant lieu dans votre région, nous transmettre récits, photos et vidéos, écrivez-nous par mail à
siterevolutionpermanente@gmail.com

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Les Prud’hommes contre le plafonnement des indemnités de licenciement imposé par Macron

Trois conseils des prud’hommes différents, en l’espace de huit jours, ont rendu leur jugement : le barème des indemnités de licenciement est contraire au droit international. Ce barème a été une des mesures phares imposées par le gouvernement Macron par ordonnance avec la loi Travail XXL à l’automne 2017 pour conforter le patronat.

Loi Travail XXL

Crédit photo : DR

Décidément, le vent n’arrête pas de tourner pour Jupiter, qui se montrait si sûr de sa politique anti-sociale… Le 19 décembre les prud’hommes d’Amiens ; le 13 décembre, ceux de Troyes ; le 21 décembre, ceux de Lyon : ils ont tous jugé que le plafonnement des indemnités prud’homales versées à un salarié licencié « sans cause réelle et sérieuse », instauré par les ordonnances de septembre 2017 sur le Code du travail, était contraire au droit international. Trois jugements invalidant les ordonnances de la loi Travail XXL.

Un plafonnement tellement anti-ouvrier qu’il va à l’encontre du droit international

Le barème, inscrit dans le code du travail une fois les ordonnances passées, plafonne les indemnités pour licenciement abusif en fonction de l’ancienneté du salarié : un mois de salaire maximum pour la première année d’emploi, deux mois pour un an d’ancienneté, et ainsi de suite jusqu’à vingt mois de salaire pour vingt-neuf années d’ancienneté et plus. Comment décourager un patron de licencier alors que ça ne lui coûte presque rien ? D’autant plus qu’il peut anticiper le coût maximum de son infraction !
Le texte des prud’hommes de Lyon cite, pour appuyer sa décision, l’article 24 de la Charte sociale européenne, qui consacre « le droit des travailleurs licenciés sans motif valable à une indemnité adéquate ou à une réparation appropriée ». Cet article a déjà coûté une condamnation à la Finlande, en 2016, pour avoir imposé un barème limitant à … vingt-quatre mois de salaire maximum les indemnités prud’homales, quatre mois de plus que la France de Macron !
Dans le texte produit par les prud’hommes de Troyes, c’est la convention 158 de l’Organisation internationale du travail (OIT) qui est citée pour expliquer leur décision. Son article 10 stipule qu’en cas de licenciement injustifié, les tribunaux doivent « être habilités à ordonner le versement d’une indemnité adéquate ».

Le gouvernement répond par le mépris

Interrogé par Le Monde, au ministère du travail on affirme que la décision du conseil des prud’hommes de Troyes soulève « à nouveau la question de la formation juridique des conseillers prud’homaux ». Comme d’habitude, à chaque fois que les mesures anti-ouvrières du gouvernement trouvent une opposition, celui-ci parle de « pédagogie », comme si on pouvait nous faire avaler ses recettes néolibérales avec de belles paroles…
Les prud’hommes de Lyon ont dénoncé des « propos insultants » du ministère. « Mettre en cause notre autorité, notre compétence, et le principe de la séparation des pouvoirs, qui constitue pourtant l’un des fondements de notre démocratie, est scandaleux et porte atteinte à l’autorité de la justice et à son indépendance » ont-ils écrit dans un courrier officiel, cité par Médiapart.
Les ordonnances de la loi Travail XXL ont été l’occasion des premières résistances et contestations dans la rue contre un gouvernement des riches alors tout juste en place mais bien décidé à passer en force, à frapper vite et fort. L’utilisation arrogante des outils les plus anti-démocratiques et autoritaires de la Vème République, à de multiples reprises, au service des classes dominantes a réveillé la colère des masses. Aux prises avec le mouvement des gilets jaunes, le gouvernement qui vit une situation très tendue, se serait bien passé de ce nouveau fantôme revenu le hanter. Il illustre tout d’abord la profonde crise institutionnelle que traverse l’Etat où des résistances se font aussi sentir dans certains secteurs de la justice ; mais doit surtout nous rappeler que l’abrogation de la loi de travail XXL (et des autres lois qui ont attaqué le Code du Travail ces dernières années) reste une des tâches nécessaires pour en finir avec Macron et son monde.

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Emmanuelle Wargon qui va piloter le Grand Débat a gagné 470 000 euros en 2018

Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État auprès du ministre de la transition écologique et solidaire a été choisie pour succéder à Chantal Jouanno et diriger le grand débat avec la société civile. Le cynisme du gouvernement ne semble pas voir de limites. Cette Énarque de la même promotion qu’Édouard Philippe, haute fonctionnaire de l’État, est devenue par la suite lobbyiste pour Danone. Avant d’intégrer le gouvernement celle-ci touchait 470 000 euros par an, de quoi faire pâlir la fiche de paie à 14 000 euros de Chantal Jouanno.

Grand débat

Crédit photo : François Bouchon / Le Figaro

Une carriériste dévouée aux exploiteurs et aux pollueurs

Emmanuelle Wargon est actuellement secrétaire d’État auprès du ministre de la transition écologique et solidaire. Elle a été nommée le 16 octobre 2018 suite à la série de départs qu’a connu le gouvernement, notamment des ministres Gérard Collomb aujourd’hui remplacé par Castaner, ainsi que Nicolas Hulot remplacé par François De Rugy. La macronie avait alors été obligée de serrer les rangs quitte à abandonner l’image du « nouveau monde » qu’elle tentait alors de se donner. La nomination d’Emmanuelle Wargon égratigne encore un peu plus cette image à laquelle plus personne ne croit. Le gouvernement actuel est composé d’une clique de politiciens professionnels au service des intérêts des grands trusts.

Diplômée d’HEC et de Sciences Po, la fille de Lionel Stoléru (ancien ministre de Valéry Giscard d’Estaing) était dans la même promotion à l’ENA qu’un certain Édouard Philippe. Fille de politicien, cette dernière débute une carrière des plus classiques : la haute fonction publique (cour des comptes), avant de faire ses gammes dans les cabinets (conseillère technique dans le cabinet de Bernard Kouchner, le Haut-commissariat aux Solidarités de Martin Hirsch sous Nicolas Sarkozy, le ministère du travail sous Hollande). Comme pour l’ex-maire du Havre avec Areva, Wargon exerce ensuite dans le privé. Rien de tel qu’un poste de lobbyiste pour une multinationale ultra-polluante, en l’occurrence Danone, en tant que directrice générale des affaires publiques et de la communication.

Alors que depuis deux mois se mobilisent des gilets jaunes qui ne peuvent boucler leurs fins de mois et que la question de l’augmentation des salaires et du pouvoir d’achat est au cœur du mouvement, Chantal Jouanno a du démissionner de l’organisation du grand débat à la suite de l’indignation provoquée par le salaire qui lui était versé. Mais celle-ci fait pâle figure à côté de Wargon. Lorsqu’elle travaillait pour Danone, celle-ci a touché sur trois ans en moyenne 350 000 euros par année ! Et elle se permet en plus de déclarer au Figaro « Je sais que c’est un niveau de revenus important, je n’ai gagné ces montants que pendant trois ans, le reste du temps, j’étais au service de l’État et fonctionnaire ». Elle perçoit au gouvernement un revenu de 9 722 euros par mois. Rien que pour l’année 2018 d’Emmanuelle Wargon, il faudrait qu’un salarié touchant 1 300 euros par mois travaille 30 ans.

Emmanuelle Wargon n’était en rien une simple fonctionnaire comme peuvent l’être des milliers de travailleurs qui font tourner jour après jour les services publics que le gouvernement à décider de continuer à démanteler très prochainement. Emmanuelle Wargon fait partit de cette caste des Hauts fonctionnaires qui vivent en parasites tout en haut des institutions, non élus et véritables hérauts des intérêts privés avec lesquels ils se lient souvent. Avant son départ chez Danone, en tant que déléguée générale a l’emploi et la fonction professionnelle, celle-ci touchait déjà 150 000 euros par an !

S’il il fallait encore prouver aux Gilets Jaunes que le Grand débat ne va régler en rien la crise actuelle, c’est chose faite. Comment une personne qui touche en un an ce que gagnerait un travailleur en 30 ans peut-elle gérer le débat qui se veut être une solution pour apaiser la crise sociale et économique des millions de personnes qui galèrent à boucles les fins de mois ?

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« Je suis comme ça, je ne changerai pas. »
Un grand débat et des « petites » phrases. Le best-of de Macron

ISF, école, travail... Macron était en forme pour sa première intervention dans le cadre du grand débat. Il n'a effectivement pas hésité à aborder « tous les sujets », multipliant les phrases méprisantes, désormais sa marque de fabrique. Voilà qui mérite une petite compilation.

Une première journée riche de "débat" - et de répression- mais aussi de ces petites phrases qui sont la marque de fabrique du président des riches. Ce qui nous a donné des envies de compilation.

Sur l’ISF : surtout ne pas faire fuir les riches !
« Il ne faut pas raconter des craques : c’est pas parce qu’on remettra l’ISF comme il était il y a un an et demi que la situation d’un seul gilet jaune s’améliorera. Ça, c’est de la pipe. »

Est-ce qu’on vivait mieux avant l’ISF ? Non ? Alors pourquoi le remettre !
« Ce que je sais, c’est que si je le faisais demain, les quelques-uns qui étaient en train de revenir et de créer de l’emploi diraient : ’on a compris, celui-là il est comme les autres, dès qu’il y a un coup de grisou, lui, il remballe ses idées et il est reparti.’ Non ! Non ! »

« Beaucoup de gens disent : il faut remettre l’ISF comme ça on serait juste (...) D’abord je leur demande : est-ce qu’on vivait mieux avant ? Ben non. Beaucoup de problèmes dont ils nous parlent, pardon de le dire, y compris quand il y avait un ISF très important, il n’étaient pas réglés, leurs problèmes. »

Du travail, il y en a... il faut juste habiter au bon endroit !
« Là où j’habite, je peux vous dire on en trouve, mais c’est pas vrai partout. Parfois on fait des caricatures [...] que voulez-vous, on est au temps du numérique. Je suis comme ça, je ne changerai pas. »

Message aux pauvres : arrêtez de déconner !
NOTE : cette phrase a été prononcée hors caméra, peu avant le grand débat.
« Une partie du traitement de la pauvreté est dans la personne en situation de pauvreté, en les considérant, en les responsabilisant, en les aidant à s’en sortir. Ils sont tous acteurs. Les gens en situation de difficulté, on va davantage les responsabiliser, car il y en a qui font bien et il y en a qui déconnent. »

BONUS : Avec Macron, venez comme vous êtes.
« Je suis comme ça, je ne changerai pas. »

Crédit Photo : Reuters

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150 chefs de multinationales réunis par Macron : TOUS à VERSAILLES le 21 janvier
150 chefs de multinationales réunis par Macron : TOUS à VERSAILLES le 21 janvier

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