Qui mieux que la CGT pour informer sur les conflits sociaux ou les propositions de la CGT ?
Au sommaire de ce journal gratuit qui va être massivement diffusé :
Syndicat CGT Unilever HPCI France
Qui mieux que la CGT pour informer sur les conflits sociaux ou les propositions de la CGT ?
Au sommaire de ce journal gratuit qui va être massivement diffusé :
PAR FSC
Stupeur. Au micro de FranceInfo, ce jeudi 14 décembre, Jean-Claude Mailly, le patron de Force ouvrière, a affirmé que le plafonnement des indemnités prud'homales instauré par les ordonnances sur la loi Travail d’Emmanuel Macron pourrait…effectivement permettre de débloquer des embauches.
Crédits photo : Reuters
Interrogé sur la mise en application du plafonnement des indemnités prud’homales, le secrétaire général du syndicat Force ouvrière (FO) a estimé que le dispositif « peut déverrouiller psychologiquement peut-être des chefs d’entreprise, de petites entreprises, ça c’est possible, on verra ». Des arguments qui ont même surpris le journaliste Jean-Michel Aphatie « Déverrouiller, qu’est-ce que vous voulez dire ? », a-t-il relancé d’un ton incrédule. « Ceux qui pensent qu’ils ne peuvent pas recruter parce que ça risque de leurs coûter trop cher » précise Mailly, reprenant ainsi les arguments favoris …. De Pierre Gattaz !
Communément admis, ces arguments du MEDEF ne sont qu’une pâle copie d’un certain Pierre Gattaz, en fin de mandat à la tête du syndicat patronal. Les indemnités prud’homales, « c’est une cause vraiment importante de la peur d’embaucher des patrons, donc il faut plafonner ces prud’hommes à un niveau TPE-PME », affirmait-il notamment en janvier 2016, pour préparer les esprits à la loi El Khomri. Après avoir trahi sur la question de la négociation du plafonnement des indemnités prud’homales, Jean-Claude Mailly se targue désormais de non seulement légitimer la mesure et de l’appuyer, le tout en usant des même arguments que le MEDEF.
Le journal Marianne s’étonne même de cette conversion de Mailly aux indemnités prud’homales en pointant notamment « une analyse inattendue de la part d’un représentant d’un syndicat de défense des salariés » ou encore une « concession surprenante ». Le journal juge « d’autant plus étonnant » qu’en 2016, lors des débats sur la loi El Khomri, qui « comprenait dans sa première version ce même système de plafonnement », le même « Jean-Claude Mailly ne voulait surtout pas en entendre parler, jugeant la loi ‘inamendable’ et réclamant ‘son rejet’ pur et simple ». Entre-temps, en juin 2017, Mailly avait déjà trahi en n’excluant pas d’accepter la mesure, soulignant que "tout dépendra des montants".
Pour Jean-Claude Mailly, ces déclarations signent une nouvelle étape dans le tournant de collaboration ouverte avec le patronat. L’on dira un de plus. Après avoir abandonné la rue dans la bataille contre les ordonnances de la loi Travail, Mailly se payait la tête des manifestants qui comptaient manifester le 12 septembre avant d’être contraint par la base à une journée de mobilisation. Il semble donc qu’après avoir laissé passer la gronde à la base, l’ambition de Mailly soit de se repositionner face à la CFDT qui semble avoir la primeur des relations gouvernementales, en témoigne notamment la future loi Le Maire qui compte avancer sur une revendication de longue date de la CFDT sur la « co-détermination ».
Face aux trahisons qui s’accumulent d’un Jean-Claude Mailly, qui compte bien, lui et son bureau politique se retirer en avril 2018, avec des « promotions », c’est bien à la base de faire pression et d’exiger de ses directions de refuser toute compromission, toute négociation et tout dialogue social, aussi bien avec le gouvernement que le patronat.
PAR EL DIABLO
Les salariés de GEMALTO mobilisés contre les licenciements.
Gemalto est une entreprise technologique de pointe. Ses salariés produisent des puces électroniques sur cinq cites différents au niveau national dont un à Gémenos, pas loin des Fralib, dans les bouches du Rhône.
Gemalto « enfant » de la fusion Gemplus et Axalto est dans le collimateur d’une entreprise du capitalisme monopoliste mondialisé : ATOS.
Des transactions douteuses, dans le dos des salariés, étaient en voie d’aboutir. Des fuites annonçaient un rachat pour 4,3 milliards d’€. La direction de Gemalto dénonce cette information et la considère inintéressante. Or, la banque et actionnaire majoritaire Bpifrance trouve cette offre intéressante !
Et pour cause, de l’argent frais, plus une baisse de la masse salariale, via la surpression de nombreux salariés, représentent une plus value non négligeable !
La réalité de Gemalto, sur ses cinq sites en France, trois seulement ont un taux de profit moyen supérieur. La baisse tendancielle du taux de profit doit être vite compensée et même si l’entreprise demeure profitable, ce n’est pas assez pour le capital et les actionnaires car ils percevront moins de dividendes en 2018 et 2019 !
Les salariés de Gemalto sont dans la même situation qu’ont du subir les salariés d’Arcelor Métal avec, en plus pour ces derniers, l’abandon de la lutte de leur représentant CFDT, Martin, qui est devenu député européen PS.
Course aux profits au détriment des emplois, cadres et salariés n'avaient jamais imaginé que leur poste pouvait être menacé. Aujourd'hui, ces ingénieurs et techniciens hautement qualifiés de l'entreprise Gemalto risquent d’être licenciés. En France, 260 salariés de Gemalto sont menacés de perdre leur emploi, la moitié d'entre eux sur le site de La Ciotat (Bouches-du-Rhône).
Tragique, les crocodiles de la finance, dont leur humble représentant et à la tête de l’Etat français, agissent tranquillement !
Cadeaux de Noel, les ordonnances Macron vont être mises à exécutions pour ces salariés !
LA LUTTE doit être PERMANENTE ET NE CONCERNE PAS QU’UNE CATEGORIE DE SALARIES.
Le Front Syndical de Classe appelle les salariés et citoyens proches des entreprises de Gemalto, et au-delà, à la mobilisation.
Sauvons les emplois, soutenons ces salariés.
Tous ensemble, contre cette politique permanente de casse du savoir faire de France. Assez, assez, le secteur des Bouches du Rhône est déjà bien désertifié par les fermetures d’entreprises et la destruction permanente des emplois du secteur public et privé et tout cela au nom du tout profit et des délocalisations autorisés par les directives européennes.
Le front syndical de classe
Marseille le 15 décembre 2017
PAR FSC
Nicole Briend est convoquée au tribunal de Carpentras le 6 février 2018 pour vol en réunion et refus de donner ses empreintes ADN.
Dans une tribune parue sur le site de Libération, 200 personnalités du monde politique, associatif et syndical, appellent à soutenir Nicole Briend.
Nicole Briend, ancienne proviseure de lycée, adhérente d’Attac de longue date, militante engagée dans de nombreuses luttes et alternatives locales (AMAP, défense de la gestion publique de l’eau) sera jugée le 6 février 2018 à Carpentras.
Son tort ?
Avoir participé, en mars 2016 à une action citoyenne et symbolique de « fauchage de chaises » dans une agence BNP Paribas, la banque française championne de l’évasion fiscale.
Sera-t-elle condamnée alors que l’évasion fiscale est encouragée par des lois injustes et une indulgence coupable à l’égard des riches fraudeurs ? Faut-il faire le procès des citoyens et citoyennes qui se mobilisent au nom de l’intérêt général, ou bien celui de l’évasion fiscale en bande organisée ?
Le Front Syndical de Classe se joint à l’appel de soutient à Nicole car son action est légitime.
EXIGEONS SA RELAXE : signez l’appel soyons présent devant le tribunal le 6 février 2018.
PAR FSC
C'est une page qui se tourne chez Unilever. Le géant anglo-néerlandais a décidé de vendre sa division historique des margarines et pâtes à tartiner au fonds d'investissement américain KKR. L'annonce est tombée ce vendredi. Le montant de la transaction s'élève à 6,8 milliards d'euros. Elle pourrait être finalisée à la mi-2018.
Unilever réalise plutôt une bonne affaire. Le montant de la transaction correspond en effet aux prévisions des analystes qui parlaient d'une opération pouvant rapporter entre 6,5 et 7,5 milliards, soit 10 fois les bénéfices de 2016 de la filiale.
L'activité est en perte de vitesse : les ventes ont reculé de 2 % au troisième trimestre. La baisse de la consommation du pain et « l'appétit croissant pour le beurre par rapport à la margarine entraînent un ralentissement structurel », indique Bloomberg. Mais les confortables marges de la division (autour de 20 %) ont malgré tout séduit le fonds d'investissement.
Cette transaction est l'une des conséquences de l'échec de la fusion avec le géant de l'agroalimentaire Kraft Heinz. En février, Unilever avait repoussé l'offre de rachat à 134 milliards d'euros de son rival américain, la jugeant trop faible. La société considérait en plus que l'affaire ne présentait « aucun avantage, qu'il soit financier ou stratégique ».
Ainsi, ce qui pouvait être la troisième plus grosse opération de fusion-acquisition de l'histoire n'a pas eu lieu. Il s'en est suivi une profonde remise en question stratégique du groupe pour éviter d'être à nouveau la cible d'une offre de rachat.
Parmi les décisions prises par Paul Polman, le directeur général d'Unilever, figurait notamment celle d'un recentrage sur les marques à croissance plus rapide à l'instar du thé et des condiments. La société projette aussi de regrouper ses branches « alimentation » et « rafraîchissements » dans une même division « plus mince et plus ciblée », basée aux Pays-Bas, avec l'objectif d'atteindre une marge opérationnelle 20 % en 2020, contre 16,4 % en 2016.
La vente de la division « margarines » pourrait être donc la première étape d'un long processus. Elle n'en demeure pas moins la plus symbolique. La première usine de margarine du monde a en effet été fondée en 1872, aux Pays-Bas. Elle a ensuite fusionné avec un concurrent en 1927 pour créer la société Magarine Unie. Son mariage, deux ans plus tard, avec le fabricant de savon britannique Lever créa le groupe Unilever.
Vous trouverez ci-joint le communiqué de presse commun avec l’Entreprise Coopérative, Citoyenne et Solidaire ETHIQUABLE .
C’est une collaboration unique dans l’industrie alimentaire au rayon bio. Trois sociétés coopératives unissent leurs forces pour élaborer des infusions 100% équitables, bio et françaises
Si le modèle coopératif est répandu dans le monde agricole, il est en revanche peu présent au rayon bio de l’agro-alimentaire. C’est pourtant le choix qu’ont fait Ethiquable marque de produits alimentaires équitables et bio, et SCOP-TI, acteur français du conditionnement de thés et infusions.
Aujourd’hui, ils conjuguent leurs engagements et savoir-faire avec une coopérative de cueilleurs et cultivateurs d’Auvergne, la SICARAPPAM, pour offrir aux consommateurs français trois infusions équitables, bio et coopératives. De la feuille à l’infusette.
Souvenez-vous : « Qui n’y a pas goûté, n’a pas saisi la beauté du combat ! »
Les 600 pilotes italiens de la compagnie aérienne lowcost Ryanair ont été appelé à se mettre en grève, ce vendredi, pour réclamer un vrai contrat collectif, certains étant considérés comme auto-entrepreneurs, et l'autorisation de la création de syndicat. Cette démarche s'inscrit dans un mouvement européen. Ryanair a cédé sur la création d’un syndicat et la grève a été levée. Crédit photo : vu sur LaLibre.be
Un mouvement de grève européen a démarré chez la compagnie aérienne lowcost Ryanair, ce vendredi 15 décembre en Italie. Elle pourrait continuer en Irlande le 20 décembre, et en Allemagne par la suite. Des pilotes basés au Portugal ont annoncé également leur intention de se joindre au mouvement. Cette grève a été levé en Italie après que Ryanair a accepté, en son sein et pour la première fois, des syndicats de pilotes « en Irlande, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie et au Portugal ».
C’est une grève historique pour Ryanair puisqu’il s’agit du premier débrayage de pilotes en trente ans d’existence de la compagnie irlandaise. Les conditions de travail désastreuses ont poussé les pilotes à entamer un bras de faire avec la compagnie. Depuis l’automne dernier et l’annulation soudaine de 20 000 vols entre septembre et mars prochain, le mécontentement d’une partie de ses pilotes ne fait que s’accroître. Ryanair a mis ces annulations sur le compte de problèmes de plannings de vacances. De leur côté, les pilotes y ont vu un symptôme de rapports dégradés avec la direction, entraînant des départs vers d’autres compagnies.
Selon l’association nationale des pilotes de l’aviation civile, l’ANPAC, le climat social est détestable. Pour preuve, une lettre envoyée par le chef du personnel de Ryanair cette semaine qui menace les grévistes de sanctions financières.
Les grévistes, de leur côté, réclament avant tout un contrat collectif. « Un pilote de Ryanair se trouve dans la situation suivante : il doit travailler et se taire ! Au total, 40% du personnel naviguant n’est pas salarié de la compagnie mais a un statut d’auto-entrepreneur », s’insurge Riccardo Canestrari, de l’ANPAC. Selon lui, les 600 pilotes italiens de la compagnie sont répartis sur quinze aéroports différents en Italie, avec un modèle de contrat unique, non négocié par des représentants de salariés. « Les pilotes réclament une protection et des droits qui ne seront garantis que si l’on obtient un contrat collectif unique. »
Dans plusieurs pays d’Europe, ils ont déposé des préavis de grève. Premier motif de colère, leur statut, jugé trop précaire. Comme Tina Hausmann, depuis 11 ans chez Ryanair, beaucoup ne sont pas salariés, mais auto-entrepreneurs. « Je n’ai aucune sécurité. Si je suis malade, je ne bénéficie d’aucune prestation maladie. Je peux être licenciée du jour au lendemain », explique-t-elle. Aujourd’hui, salaires et conditions de travail se négocient à l’échelle nationale et sont donc différents selon les pays. Les pilotes réclament la création d’un syndicat européen pour peser plus dans la négociation.
Les pilotes de RyanAir en Italie avait prévu un débrayage de 13 à 17h ce vendredi, qu’ils n’ont finalement pas eu besoin d’enclencher puisque la direction a de suite amorcé des négociations. La démarche de Ryanair « est un premier pas très important » explique l’ANPAC. Le choix de la période de la grève a joué pour beaucoup dans le fait de faire plier dans un premier temps record sur un point la direction de RyanAir. Michael O’Leary, directeur général de la compagnie a déclaré qu’« afin d’éviter toute perturbation, ou menace de perturbation, pour nos clients durant la semaine de Noël, Ryanair est prêt à entrer en négociations avec IALPA [NDLR : l’Association de pilotes irlandaise], qui amènera à un accord pour reconnaître IALPA comme instance représentative des pilotes basés en Irlande. […] Les vols pour Noël sont très importants pour nos clients et nous souhaitons éviter toute crainte ou inquiétude sur de possibles perturbations en raison des mouvements sociaux des pilotes la semaine prochaine ». C’est surtout la rente dû aux nombreux voyages saisonniers qui était menacée, et de fait la direction a cédé. Jusqu’à présent, la première compagnie européenne en termes de passagers transportés ne voulait négocier qu’avec ses pilotes et uniquement au sein de comités locaux de représentation du personnel.
Le combat n’est pas fini pour autant. Les préavis de grève dans les autres pays européens ne sont pas levés. Cette première victoire doit motiver les pilotes qui sont en train de gagner le rapport de force avec une direction qui exploite sans rechigner ses pilotes.
PAR REVOLUTION PERMANENTE
Déjà l'an passé la SNCF avait supprimé 2 100 postes. Cette année, rebelote ce sont 2 081 autres postes qui disparaîtront alors même que les conditions de travail se dégradent de plus en plus, qu'il manque cruellement de personnel et que le service auprès des usagers est de plus en plus décrié.
L’an dernier, la SNCF tablait sur 1 200 suppressions de postes pour 2017, la réalité a été tout autre puisque ce sont 2 100 emplois qui ont été supprimés. Cette année, la SNCF annonce 2 081 suppressions de postes, on n’ose pas imaginer le chiffre réel que cela fera.
Selon le budget annuel, présenté mercredi 13 décembre au comité central d’entreprise (CCE) du groupe ferroviaire, 2 081 suppressions de postes sont attendues. 2 046 pour la branche SNCF Mobilités, ce qui représente 2,5 % des effectifs et 35 dans la holding de tête du groupe soit 0,4%. Les effectifs de la branche SNCF Réseau devrait rester stables mais l’on peut supposer qu’en passant le groupe en supprimera quelques uns. Les postes supprimés concerneront « des départs non remplacés, essentiellement des départs à la retraite », a précisé la direction dans l’espoir de ne pas faire trop de vague. Certes ils ne misent pas sur des licenciements secs mais pourtant le résultat sera le même il y aura toujours de plus en plus de boulot pour de moins en moins d’agents.
« Les chiffres de suppressions d’emploi sont globalement identiques depuis quelques années. Ce budget est sans surprise. Cette trajectoire est tout à fait connue et partagée avec l’État [actionnaire de la SNCF]. On s’adapte à l’avenir économique », a fait valoir la direction. L’avenir économique ? Organiser la casse du service public, organiser sa propre concurrence en passant par la privatisation : voilà l’avenir économique que propose la SNCF.
En CCE, l’avis des syndicats est consultatif mais « les quatre syndicats ont voté contre ce budget d’austérité, grosso modo le même que celui de 2017, encore amplifié côté Mobilités », a souligné SUD-Rail. L’UNSA explique que les suppressions de postes au niveau de SNCF Mobilités est « plus qu’inquiétante », car « on a besoin d’effectifs pour informer les voyageurs et faire face aux situations perturbées », d’autant que le chiffre d’affaires de cette branche est prévu « en hausse de 3,4 % » en 2018.
La CFDT a critiqué « des suppressions de postes au titre de la performance, de la productivité et du recours à la sous-traitance », au moment où il y a « lieu de s’interroger après les incidents » récents. Après deux pannes majeures, à la fin de juillet et début décembre à la gare Montparnasse, la SNCF a récemment promis « une profonde réorganisation » dans la gestion de la rénovation de ses infrastructures. Quoi de mieux pour améliorer les services que de supprimer des postes.
La SNCF a commencé à faire le test avec le robot Pepper afin de venir en aide « aux clients » dans les gares. La direction avait promis que cela n’allait pas entraîner de suppression de poste pourtant il y en aura minimum 2 081 d’ici la fin de l’année prochaine. Alain Krakovitch, directeur général de SNCF Transilien, nous expliquait il y a quelques mois que la SNCF va « tester les premiers trains de fret « drones » fin 2019 » dans un premier temps, puis d’ici 2021 ce seront les TGV qui seront concernés. Lorsque l’on sait que les contrôleurs sont en voie de disparition, que les conducteurs et agents d’escale sont menacés par la nouvelle technologie on se demande bien ce qu’il va rester de ces cheminots. Si l’automatisation d’un certain nombre de tâche (aiguillage, conduite, etc.) pourrait permettre de partager le temps de travail et rendre moins pénible le travail des cheminots, c’est dans une tout autre logique que la direction met en place cette politique : celle de réduire le nombre de salariés et de surcharger de travail les postes restant, souvent sans se soucier des questions de sécurité (la sécurité ferroviaire est aujourd’hui plus que remise en cause par les suppressions de poste), à une seule fin : augmenter les profits de l’entreprise.
L’ensemble du personnel de la SNCF est concerné par ces suppressions d’emploi. Année après année, c’est bien une saignée de l’emploi que la direction de la SNCF, et l’État derrière, entreprennent. En 2016, pour justifier les suppressions de postes, la SNCF mettait notamment en avant le « mauvais chiffre d’affaires » réalisé dans la branche mobilités qui a réalisé un chiffre en dessous du budget initial. Cette année, ils ne se donnent même pas la peine de trouver de justificatif. Depuis 2003, c’est un véritable massacre de l’emploi qui a vu plus de 28 000 départs non remplacés à la SNCF.
PAR REVOLUTION PERMANENTE
Une inspectrice du travail
réduite au silence
Par LOAN NGUYEN - le 14 décembre 2017 dans L'HUMANITÉ
Répression antisyndicale. La fonctionnaire et syndicaliste SUD passe aujourd’hui en conseil de discipline pour s’être confiée à l’Humanité.fr. Une entorse au nouveau code de déontologie, d’après sa hiérarchie.
Une syndicaliste qui, face à la caméra d’un journaliste, demande des comptes à sa hiérarchie. Rien de choquant a priori. Mais quand on est fonctionnaire au ministère du Travail, une telle audace ne passe visiblement plus. Pour s’être exprimée dans un reportage vidéo de l’Humanité.fr le 12 octobre dernier, en marge d’un rassemblement syndical baptisé « Chasse aux DRH » à l’occasion d’un congrès de directeurs de ressources humaines auquel assistait la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, une inspectrice du travail et syndicaliste SUD est aujourd’hui traduite en conseil de discipline après avoir été suspendue depuis le 15 novembre. « Nous sommes surtout venus à la chasse à la ministre, puisque nous avons déjà été en grève le 18 mai à l’occasion de sa prise de fonction et le 20 juin, et nous sommes toujours sans nouvelle de notre ministre. Nous commençons à nous demander si ce n’est pas un hologramme qu’on voit à la télé, donc on est venu voir si elle existait vraiment », expliquait la syndicaliste dans l’interview. « Nous n’arrivons plus à communiquer en fait avec notre hiérarchie puisque nous ne parlons pas le même langage, en plus de ne pas avoir les mêmes intérêts », ajoutait-elle notamment un peu plus tard.
La liberté d’expression semble sérieusement menacée...
Parce que sa qualité d’inspectrice du travail est mentionnée dans un bandeau incrusté à la vidéo, à côté de son appartenance syndicale, il s’agirait d’une atteinte à son « devoir de neutralité et de réserve », estime le directeur des ressources humaines du ministère du Travail dans son rapport disciplinaire. Si, comme tout fonctionnaire, les inspecteurs du travail sont soumis à un devoir de réserve, ceux-ci sont néanmoins censés bénéficier comme les autres agents publics d’une liberté d’expression, notamment pour ceux occupant des mandats syndicaux. Mais, depuis l’entrée en vigueur du code de déontologie du service public de l’inspection du travail, glissé dans un amendement à la loi El Khomri et mis en place par un décret du 12 avril 2017, la liberté de ton des inspecteurs semble sérieusement menacée. L’article R.8124-19 dudit code précise qu’« en dehors du service, (les agents) s’expriment librement dans les limites posées par le devoir de réserve. Ils ne peuvent notamment tenir des propos de nature à nuire à la considération du système d’inspection du travail ». « Ils ne peuvent se prévaloir de la qualité d’agent du système d’inspection du travail dans l’expression publique de leurs opinions personnelles », ajoute le texte. C’est entre autres cet article du code de déontologie que la hiérarchie de la fonctionnaire lui reproche d’avoir enfreint.
« Ce que dit cette inspectrice est simplement la vérité »
« On assiste ici à l’une des premières applications de ce code de déontologie », confirme Yves Sinigaglia, membre du conseil national de SUD travail, qui syndique notamment les inspecteurs. « Nous sommes la seule administration ou les agents ruent autant dans les brancards. Pour notre hiérarchie, c’est insupportable », ajoute-t-il. « C’est un avertissement qui est ainsi donné à tous les collègues. La ministre a souhaité faire un exemple alors que ce que dit cette inspectrice est simplement la vérité », souligne Julien Boeldieu, secrétaire national de la CGT-TEFP, qui précise que « l’ensemble des inspecteurs du travail – même les non-syndiqués et même ceux qui ne la connaissent pas – sont choqués » par la procédure de sanction à l’encontre de l’inspectrice.
Aux côtés d’autres syndicats, la CGT et SUD avaient dès le début alerté sur les risques que présentait ce règlement pour la liberté d’expression et les droits syndicaux des inspecteurs. Pour tenter de faire échec à ce serrage de vis, SUD travail a d’ailleurs déposé en juin un recours devant le Conseil d’État, demandant l’annulation de certains articles du décret. Le syndicat attend encore la décision des sages. Dans un contexte de suppression de postes massive – « 16 % des effectifs » sont menacés, rien qu’en Île-de-France, d’après Julien Boeldieu –, l’inquiétude et la colère des agents montent depuis quelques mois. Le fait que le ministère réponde à l’expression de ce ras-le-bol par une mesure disciplinaire à l’encontre de l’une des leurs risque de ne faire qu’aviver les tensions.
SOURCE :
Une volonté de museler les inspecteurs du travail
Le SAF a appris avec indignation et inquiétude la procédure disciplinaire engagée à l’encontre d’une inspectrice du travail qui, lors d’un mouvement syndical, a répondu à une journaliste au nom de son syndicat, en s’exprimant sur les grèves et problèmes socio-professionnels rencontrés dans sa profession.
La liberté syndicale c’est, selon la constitution, le droit pour tout homme de défendre ses droits et ses intérêts par l’action syndicale.
La liberté syndicale, c’est aussi bien le droit de chacun d’adhérer à un syndicat, que celui de s’exprimer, en toute liberté, sur l’ensemble des sujets et problématiques en rapport avec les intérêts de la profession que son syndicat représente.
Cette nouvelle atteinte au droit syndical s’inscrit dans le même mouvement croissant de répression par la pénalisation de l’action syndicale, qui constitue une forme de pression inacceptable.
Elle est aussi à mettre en relation avec les ordonnances MACRON qui ont considérablement réduit les droits des salariés.
Elle n’est pas sans renvoyer non plus à l’immense malaise laissé par la condamnation pénale récente d’une inspectrice du travail, pour avoir partagé avec les syndicats les preuves des pressions que voulait exercer à son encontre une grande entreprise.
Les atteintes au droit et à la liberté syndicale, et les mises à mal répétées à l’encontre d’une inspection du travail déjà tant privée de moyens, ne peuvent qu’aggraver les régressions sociales inscrites dans les réformes en cours.
Les inspecteurs du travail, qui ont pour mission essentielle de faire respecter le droit du travail, doivent eux aussi bénéficier du droit à la liberté syndicale, de valeur constitutionnelle, et au respect de leur indépendance, principe consacré par l’organisation internationale du travail. Ils doivent pouvoir s’exprimer sur les difficultés que rencontre leur profession, et elles sont nombreuses.
Le code de déontologie imposé par le décret du 12 avril 2017 est ici utilisé pour porter atteinte à ces droits fondamentaux, auxquels le SAF réaffirme son attachement.
Et le devoir de réserve alléguée par la ministre du Travail ne doit pas être détourné pour museler les inspecteurs du travail et leurs représentants syndicaux.
Le SAF apporte donc son entier soutien à la fonctionnaire menacée de sanction.
Le Syndicat des Avocats de France
Le 14 décembre 2017
SOURCE :
voir également le lien ci-dessous:
C'est incontestable malgré les gesticulations pour faire croire le contraire et continuer à ponctionner ceux d'en bas !
Louis Maurin directeur de l’Observatoire des inégalités, coauteur du «rapport sur les inégalités en France», paru en juin 2017 constate par ailleurs que " Le ni-
veau «supportable»[des inégalités] est le résultat d’un rapport de forces dans notre
société entre des groupes sociaux plus ou moins bien organisés pour défendre leurs intérêts.
Et il paraîtrait que la lutte des classes c'est dépassé !
PAR FSC
532422
Se syndiquer CGT ?
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Hébergé par Overblog