SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Le projet de loi sur le dialogue social y tourne le dos

Le gouvernement célèbre la journée mondiale sur la santé au travail mais le projet de loi sur le dialogue social y tourne le dos.

Ce mardi 28 avril, la journée mondiale dédiée à la sécurité et à la santé au travail est placée cette année sous le signe de la diffusion d’une culture de prévention. Paradoxalement, le Ministre du travail prend la responsabilité d’élaborer un projet de loi relatif au dialogue social et à l’emploi qui entérine un peu plus la prédominance de l’économie aux dépends du travail.

Sous prétexte de « rationalisation » des IRP, le texte remet en cause le CHSCT et sa capacité à jouer pleinement son rôle dans la connaissance des situations de travail et d’amélioration des conditions de travail par un affaiblissement de la capacité d’intervention des salariés sur leur travail et la marche de l’entreprise.

Comment et où discuter des questions du travail quand les salariés aspirent à mieux travailler et que le travail requière de plus en plus d’anticipation et de créativité ? La possible dissolution du comité d’hygiène, sécurité et conditions de travail (CHSCT) dans une instance unique des représentants des salariés, ne va pas permettre d’identifier les causes du mal travail. Or, celui-ci coûte plusieurs points de PIB à l’économie française.

L’ensemble des organisations syndicales ont construit une feuille de route pour un plan santé tourné vers la prévention et la volonté de transformer le travail afin de ne plus s’y abimer. La future loi va à contre-sens de cette ambition. À force de négliger le débat sur la qualité du travail en imposant la précarité, la parcellisation du travail, le mal travail, et son cortège de souffrance, de gâchis (de service comme de production) voire de catastrophes (AZF, Médiator, Prothèses PIP, etc.) et de drames humains, c’est l’efficacité de notre économie qui est compromise.

Au niveau international, l’Organisation internationale de normalisation (ISO) renvoie et rend responsables individuellement les salariés sur les questions de santé au travail et remet gravement en cause les propositions de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) qui permet au contraire de les aborder en termes de responsabilité collective.

Le travail est un élément structurant du vivre ensemble ; en faire une priorité est une solution pour sortir de la crise que nous traversons. Les experts du travail que sont les salariés, doivent pouvoir être citoyens dans l’entreprise, ce qui suppose un élargissement de leurs droits syndicaux et de représentation. C’est le sens des propositions portées par la CGT lors de la négociation et dans l’élaboration de ce projet de loi. Le CHSCT est un outil essentiel au débat sur le travail réel dans l’entreprise. Casser le thermomètre n’empêchera pas la fièvre de monter. Il est temps que le gouvernement mette en concordance ses paroles et ses actes.

L’intervention des salariés, leur citoyenneté dans l’entreprise, seront au cœur des enjeux des manifestations du 1er mai, en France, en Europe et dans le monde.

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La mission Combrexelle sur le renforcement de la place des accords d’entreprise est installée aujourd’hui. Son rapport sur ce sujet explosif est attendu pour la rentrée.

L’annonce est passée un peu inaperçue, mais le dossier pourrait pourtant largement bouleverser les relations sociales en France  : le 1er avril, Manuel Valls a confié à Jean-Denis Combrexelle, président de la section sociale du Conseil d’Etat et ex-directeur général du Travail, mission de remettre, pour septembre, des propositions en vue d’«  élargir la place de l’accord collectif dans notre droit du travail et la construction des normes sociales  », selon les termes de la lettre de mission.

Cette dernière est claire sur la direction à suivre pour la Commission accords collectifs et travail qui sera installée ce lundi après-midi, sous l’égide de France Stratégie  : pas question de se contenter d’«  aménagements  ». Il faut ouvrir «  des perspectives nouvelles et audacieuses  » en laissant «  une plus grande place [...] à la négociation d’entreprise  ». En particulier dans les TPE-PME, qui devront «  faire l’objet d’une attention particulière  ». C’est une nouvelle manière pour le Premier ministre d’afficher sa volonté de moderniser le modèle social français en creusant le sillon social-libéral. Matignon y voit aussi le prolongement naturel de la loi Rebsamen, qui entend renforcer et simplifier l’organisation du dialogue social en entreprise pour le redynamiser. Demande du patronat

Le sujet est très sensible. De longue date, le patronat réclame plus de souplesse en la matière. Les plus libéraux aspirent même à une vraie inversion de la hiérarchie des normes, permettant par exemple de fixer totalement librement par accord le temps de travail. Début avril, l’entourage du Premier ministre précisait toutefois que cette «  démarche ne vise pas à supprimer des pans du Code du travail pour les renvoyer aux entreprises, mais à permettre d’y déroger et de s’y adapter  ». Il n’est pas sûr que cela suffise à rassurer les syndicats, même si les réformistes semblent prêts à avancer sur ce dossier. «  La démarche n’est pas idéologique. Il s’agit, entre autres, de trouver, par matière, le niveau de négociation le plus adéquat  », indique Jean-Denis Combrexelle. La mission devrait aussi formuler des pistes visant à renforcer le dialogue social dans les petites entreprises, ou l’organiser quand celles-ci, cas fréquents, n’ont pas de représentants du personnel.

La commission lancera une série d’auditions d’ici à l’été. Elle sera composée d’une dizaine d’experts reconnus du droit social, comme les juristes Jean-Emmanuel Ray, Antoine Lyon-Caen et Paul-Henri Antonmattei, le président de l’Afpa Yves Barou (ex-directeur adjoint de cabinet de Martine Aubry au ministère du Travail) et le directeur général de l’association Dialogues, Jean-Dominique Simonpoli. Elle aura une touche internationale, puisque y participeront un membre du DGB, la confédération allemande des syndicats, et un professeur de droit italien. Dans sa lettre de mission, Matignon invite à s’inspirer, «  au-delà des expériences françaises [...], de la manière dont l’articulation entre la loi et l’accord collectif est prise en compte dans les principaux pays de l’OCDE  ».

Les Echos

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Le syndicat des conducteurs de train allemand réclame une hausse de 5% des salaires et une réduction du temps de travail hebdomadaire de 39 à 37 heures. L’Allemagne s’apprête à vivre la plus longue grève de chemin de fer de son histoire. Le syndicat corporatiste GDL regroupant les conducteurs de train de la compagnie publique Deutsche Bahn a lancé dimanche un préavis de grève pour ce lundi. Le mouvement débutera à 15h00 dans le transport de marchandises et dans la nuit de mardi à 02h00 dans celui des voyageurs, pour s’achever dans les deux cas dimanche à 09h00. Devant durer en tout six jours, ce mouvement s’annonce déjà comme historique dans sa durée et intervient après une série d’arrêts de travail depuis l’été 2014, le dernier ayant eu lieu du 21 au 24 avril dernier.

GDL, qui représente un dixième des 200.000 employés de la Deutsche Bahn, réclame une hausse de 5% des salaires et une réduction du temps de travail hebdomadaire de 39 à 37 heures. Il veut en outre le droit de négocier au nom d’autres catégories d’employés comme le personnel de bord. Pour le patron du syndicat, Claus Weselsky, les cheminots luttent pour leur « droit fondamental » et Deutsche Bahn ne fait que les « forcer » à user de l’arme de la grève.

Deutsche Bahn avait encore demandé le recours à un arbitrage avant l’annonce du préavis de grève. Le syndicat GDL reproche à la compagnie de vouloir laisser pourrir la situation jusqu’à ce qu’une loi entre en vigueur en juin n’impose l’unicité des conventions collectives, synonyme de perte d’influence pour les petits syndicats. Deutsche Bahn décrit cette prochaine grève comme absolument inappropriée et excessive. Le ministre fédéral des Transports, Alexander Dobrindt, (CSU) l’a rejoint dans la critique, voyant « la limite du supportable » atteinte dans la population allemande à l’égard d’un conflit devenu interminable.

Les Echos

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Chiffre du chômage: 5 948 100 est le vrai chiffre — hors DOM-TOM — atteint en mars 2015

3 509 800 personnes ? 5 290 500 personnes ? ou 5 948 100 personnes ? Quel est donc le vrai chiffre du chômage — hors DOM-TOM — en mars 2015 ?

L'Éditorial de la note de la DARES sur le chômage de fin mars 2015 (à télécharger en PDF) donne le chiffre de 5 290 500 personnes (La DARES c'est la "Direction de l'animation de la recherche, des etudes et des statistiques", organisme officlel de la République Française; le site est un site officiel sur "http://travail-emploi.gouv.fr") :

"La plupart des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi sont tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi : certains sont sans emploi, d’autres travaillent.

Fin mars 2015, en France métropolitaine, 5 290 500 personnes inscrites à Pôle emploi étaient tenues de faire des actes positifs de recherche d’emploi (5 590 600 en France y compris Dom), dont 3 509 800 étaient sans emploi (catégorie A) et 1 780 700 exerçaient une activité réduite, courte (78 heures ou moins dans le mois, catégorie B) ou longue (plus de 78 heures dans le mois, catégorie C).

Parmi les demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, le nombre de personnes sans emploi (catégorie A) en France métropolitaine augmente par rapport à la fin février 2015 (+0,4 %, soit +15 400). Sur un an, il s’accroît de 4,9 %. Le nombre de personnes exerçant une activité réduite courte (catégorie B) diminue de 0,4 %, et celui des personnes en activité réduite longue (catégorie C) augmente de 1,4 %. Au total, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (catégories A, B, C) augmente de 0,5 % (+28 000) en mars. Sur un an, il est en hausse de 6,7 %.

Certaines personnes inscrites à Pôle emploi ne sont pas tenues de faire des actes positifs de recherche d’emploi (657 600 fin mars 2015). Elles sont soit sans emploi et non immédiatement disponibles (catégorie D), soit pourvues d’un emploi (catégorie E). Fin mars 2015, le nombre d’inscrits en catégorie D augmente de 1,1 % et le nombre d’inscrits en catégorie E diminue de 0,3 %"

Les médias ne reprennent donc qu'une partie des chiffres officiels, en ne titrant que sur les chômeurs de "catégorie A" (3 509 800 chômeurs)
Pourtant le chiffre de 5 290 500 personnes, mis en avant dans cet éditorial de la DARES, en oublie d'autres, que l'on retrouve cependant dans son rapport:
  • > Les 279 600 personnes en catégorie D, c'est à dire en stages parking, occupationnels etc. :  +1,1 % ( + 1,3 % sur 1 an )
  • > Les 378 000 personnes en catégorie E (contrats aidés etc.) : -0,3% ( - 3,7 % sur 1 an )
Le chiffre réel (A+B+C+D+E) est donc de 5 948 100 (données corrigées), hors DOM TOM, soit + 5,5 % sur 1 an, 30 000 chômeurs de plus, par rapport à Février.
Si l'on ajoute les DOM-TOM, on atteint le chiffre astronomique de 6 344 700 (page 15 du rapport de la DARES)

D'après le site Wikistrike, ces chiffres pourtant énormes seraient largement sous-évalués. Pour lui il y aurait 6 277 300 personnes privées d'emploi et travailleurs occasionnels officieux, toutes catégories confondues, + 3 782 500 invisibles qui n'entrent pas ou plus dans les statistiques officielles.

A l'évidence, les mesures gouvernementales sont, au mieux inefficaces, au pire contreproductives. Loin de relancer la croissance et l’emploi, la politique de stagnation — voire de baisse — des salaires, et de précarité, a contribué à baisser le pouvoir d’achat, à faire reculer la consommation, donc à baisser la demande interne, et à détruire massivement des emplois.

 

Chiffre du chômage

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La rémunération moyenne a atteint 2,267 millions d’euros, contre 2,17 millions en 2013. Les patrons de L’Oréal , Carrefour et Airbus arrivent en tête du classement au titre de l’année 2014.

Alors que les actionnaires sont consultés pour la deuxième année de suite sur les rémunérations des dirigeants d’entreprise - le « say on pay » est entré en vigueur l’an passé -, les chiffres compilés par « Les Echos » concernant 2014 montrent que le total des salaires des patrons des groupes du CAC 40 (fixe et variable) a atteint 90,7 millions d’euros. En 2013, il se montait à 87,09 millions. La moyenne s’élève à 2,267 millions d’euros. Comme l’an dernier, la part fixe a souvent peu évolué. En revanche, le variable évolue fortement à la baisse, ou à la hausse, selon les groupes.

Le palmarès

Jean-Paul Agon, PDG de L’Oréal, occupe la première place du classement des salaires des patrons du CAC 40. Au titre de 2014, il encaissera 3,96 millions d’euros, soit peu ou prou le même montant que celui perçu au titre de 2013. Il est suivi par Georges Plassat, pdg de Carrefour, avec 3,697 millions d’euros. Une rémunération légèrement en deçà de 2013 ; puis par Thomas Enders chez Airbus, grâce à un variable qui augmente de 1,47 à 1,9 million d’euros.

Le patron du CAC 40 le moins bien payé est Henri Proglio, avec une rémunération d’un peu plus de 400.000 euros. Rien d’étonnant à cela : les salaires des patrons des entreprises publiques sont plafonnés à 450.000 euros, selon le décret du 23 juillet 2012. Et Henri Proglio n’a exercé ses fonctions que sur onze mois.

Maurice Lévy, qui avait occupé deux ans de suite la deuxième place du classement, ne touchera, au titre de 2014, « que » 2,833 millions d’euros. Son variable (sa seule rémunération désormais puisqu’il a renoncé à tout fixe) a baissé de près de 40 %, suite à la fusion avortée avec l’américain Omnicom.

Des évolutions des variables très disparates

A 753 000 euros, le variable de Martin Bouygues a doublé. Et pour cause, au titre de 2012 et 2013, le patron du groupe de BTP et de médias avait renoncé à cette partie de ses émoluments, en raison des difficultés chez Bouygues Telecom et de la dépréciation liée à sa participation dans Alstom.

Le variable de Lakshmi Mittal, PDG d’ArcelorMittal, a littéralement bondi. Il est passé de 530 000 de dollars à 1,916 millions. Peu de détails figurent dans le document de référence, mais cette augmentation est sans doute liée à l’amélioration des résultats du géant des mines.

Même cas de figure chez Renault, dans une moindre mesure. La part variable de Carlos Ghosn a progressé de 31 %, à 1,814 million d’euros, sur fond d’amélioration des résultats de Renault. Chez PSA, Philippe Varin avait renoncé à son variable. Carlos Tavares en touche un.

A l’inverse, il y a eu un gros coup de canif dans le variable de Gérard Mestrallet chez Engie (ex-GDF Suez) qui passe de 815.000 en 2013 à 379.830 euros. En cause, la situation difficile du secteur de l’énergie en Europe et ses impacts sur le groupe et sur ses actionnaires. Autre patron qui a souffert d’un environnement détérioré : Pierre Pringuet, directeur général de Pernod Ricard, a vu sa rémunération variable au titre de 2013-2014 arrêtée à 624.635 euros, contre 860.200 l’an passé et 1,6 million en 2011-2012.

Les banquiers touchés

Le secteur bancaire, qui a connu une année 2014 compliquée, a vu les variables de ses dirigeants baisser. Celui de Jean-Laurent Bonnafé a reculé de 25 % (de 1,58 million à 1,2 million) suite à l’amende historique de 9 milliards de dollars payée par BNP Paribas aux Etats-Unis ; celui de Frédéric Oudéa a, lui, chuté de 10 % (hors rémunération complémentaire). Le patron de Société Générale a pâti des déboires de la banque en Russie.

Le fixe de Franck Riboud augmente alors qu’il cède les rênes opérationnelles Stable depuis sept ans, le salaire de Franck Riboud a augmenté en 2014 ; Il est passé de 1,05 million d’euros en 2013 à 1,287 million. Alors que le PDG de Danone a cédé les rênes opérationnelles à Emmanuel Faber fin septembre, le conseil lui a attribué sur les trois derniers mois un fixe de 500.000 euros au titre de sa fonction de président du conseil. Il lui a aussi accordé un variable en hausse de 78 %, les objectifs ayant été dépassés. En 2015, Franck Riboud a renoncé à toute rémunération variable.

Laurence Boisseau, Les Echos

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TOUS A LA MANIF LE VENDREDI 1ER MAI 2015 A 10 H A COMPIEGNE

LA SEULE Manifestation du Département de l'OISE .

CONTRE l'Austérité,la loi Macron,Le gel des Retraites,Les Licenciements,Le Chomage.,Suppression de poste dans la fonction publique territorial ,Suppression de poste dans la fonction publique Hospitalière,La suppression de poste dans L'enseignement, La fermeture de classes dans l'Oise,De Bureaux de poste , De Gare .POUR le Smic à 1700 € , pour défendre nos acquis Sociaux, pour l'avenir des Etudiants,Lycéens,Collégiens, nos Enfants et Petits Enfants .

VENEZ NOMBREUX.
BIENVENUE A TOUS .

DEPART DE LA MANIFESTATION A 10 HEURES .

9 , Cours Guynemer ( face à la MAAF ) ( parking du Port à Charbon).

Pour les 120 ans de la CGT , l' Union Locale CGT de Compiègne et l'Union Départementale de l'Oise organises une exposition de l'histoire de la CGT dans ses Locaux.

Un pot fraternel offert à TOUS les participants de la Manifestation à la Maison des Syndicats Paul Naudin 5, rue Hypolitte Bottier à Compiegne.

L'équipe de l'Union Locale CGT du Compiègnois .

Fraternellement.

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La CGT vous invite à prendre le temps de lire cet article, afin de rendre sa véritable signification au premier Mai.

Le 1er mai est le seul jour férié, chômé et payé reconnu par le code du travail, mais combien parmi nous connaissent l’origine et la véritable signification de cette journée célébrée partout dans le monde ?

Petit historique :

Fin 1884, la fédération syndicale américaine de l’époque décide de placer à l’ordre du jour la conquête de la journée de 8h sans perte de salaire (à l’époque on travaille 14 h/jour, 6 jours/semaine !) et fixe comme échéance une journée nationale de Grève au 1er Mai 1886. Ce jour-là des grèves et des manifestations éclatent partout.

Dés le lendemain à Chicago, une première provocation policière fait 6 morts, une deuxième le surlendemain 17 morts, 5 leaders ouvriers sont arrêtés, condamnés à mort et pendus !

Dans tous les pays industrialisés à l’époque, les exigences des travailleurs étaient les mêmes face à l’exploitation capitaliste. Et déjà à cette époque le patronat s’opposait à ces revendications en invoquant « la concurrence internationale ».

C’est pourquoi en 1889 le congrès International Ouvrier de Paris pris la décision d’une journée de lutte des travailleurs pour leurs revendications et leur émancipation. La date du 1er Mai fut retenue en hommage aux militants ouvriers américains assassinés.

La résolution adoptée eut le texte suivant : « Il sera organisé une grande manifestation internationale à date fixe, de manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail et d’appliquer les autres résolutions du congrès international de Paris ».

Dés le 1er Mai 1890 des centaines de milliers d’ouvriers font grève et manifestent malgré la répression partout dans le monde.

Le 1er Mai 1891 en France à Fourmies (Nord) l’armée tire dans la foule : 10 morts.

Le 1er Mai 1906 à Paris, la répression fait 2 morts, 800 arrestations.

1919, par crainte de la révolte ouvrière, gouvernement et patronnât cèdent la journée de 8h … mais sur 6 jours.

Il faudra la Grève Générale de Mai-Juin 1936 pour arracher la loi des 40h (8h x 5 jours), les congés payés, la généralisation des conventions collectives, l’augmentation moyenne des salaires de 20%. . .

A réfléchir :

Aujourd’hui la dernière attaque en date, avec l’accord « sécurisation de l’emploi » ou « l’Accord National Interprofessionnel » du 11 janvier 2013 constitue une régression sans précédent de nos droits et une remise en cause des garanties liées au CDI pour faciliter les licenciements. Accord retranscrit dans la loi par le gouvernement. Loi Macron...

Depuis de nombreuses années tous nos « acquis sociaux » sont progressivement remis en cause ! . . . Et ou tout est bon « crise de la dette, compétitivité, concurrence internationale, chômage massif » pour nous pousser à la résignation !

De ce petit rappel historique souvenons-nous que l’on obtient que ce que l’on impose collectivement !

Le 1er mai n'appartient qu'aux salariés !!!

Depuis ce jour, en France, le 1er mai a toujours été pour les militants ouvriers et les syndicalistes, une journée de manifestations, de lutte et de revendication...

 

 

La fusillade du 1er mai 1891 à Fourmies est entrée à jamais dans l’histoire de France et des luttes sociales ouvrières !

Culine 

Fourmies : avril 1891…

 La ville de Fourmies a atteint son apogée industrielle et démographique en 1891. Elle compte alors près de 16 000 habitants, en majorité des ouvriers qui vivent des conditions d’insalubrité importante. Parallèlement à une baisse de salaire de 10 à 15 % entre 1882 et 1891, le prix du pain a augmenté de 20 % et celui du charbon de 44 %. Durant l’hiver 1890/1891, plus de 2 000 personnes sont ainsi secourues par le bureau de bienfaisance de Fourmies. Le contraste avec la richesse du patronat est de plus en plus insupportable et révoltante pour l’ouvrier. A l'approche du 1er mai, on craint des mouvements de grèves plus fort qu’en 1890.

 Début avril, la journée du 1er Mai 1891 à Fourmies est préparée par des responsables du Parti Ouvrier Français, tels Hippolyte Culine et Paul Lafargue (gendre de Karl Marx, futur député du Parti Ouvrier en novembre 1891 à Lille). On y dénonce les « conditions de travail déplorables » et on revendique la journée de 8 heures de travail. Selon le programme, les ouvriers étaient invités à porter à 10h leurs revendications à la mairie. Des festivités l'après-midi et un bal en soirée étaient également inscrits au programme. Le 1er Mai 1891 n’aurait jamais du se terminer dans un bain de sang...

 Les_ouvriers_du_Textile___Fourmies_en_1891

La réaction des patrons !

 Les patrons répliquent par une adresse très vive « contre les meneurs étrangers » et les « théories révolutionnaires ».  Affichée le 29 avril et signée par tous les entrepreneurs, sauf un, elle tente de dissuader les ouvriers de participer à la manifestation. A la veille du 1er mai, les patrons ont exprimé leur inquiétude au maire qui demande un renfort de troupes au sous-préfet d'Avesnes.  Histoire de dissuader les ouvriers à se mettre en grève, le patronat menacera également de licenciement tous les ouvriers qui arrêteront le travail. Devant les risques de débordements, ils finiront par obtenir du préfet qu'il mobilise un important dispositif de maintien de l'ordre. En cette journée du 1er mai, 2 compagnies d'infanterie seront donc mobilisées.

 

La journée du 1er mai 1891 à Fourmies

 Nous sommes le 1er mai 1891. A 9 heures, la plupart des ouvriers de la ville sont en grève. Une seule filature reste en activité. Après une échauffourée avec les gendarmes à cheval, quatre manifestants sont arrêtés. Le premier slogan de la journée « c'est huit heures qu'il nous faut " est alors devenu "c'est nos hommes qu'il nous faut ». Le reste de la journée se déroulent sans aucun incident majeur. En début d'après-midi, le maire de Fourmies promet de relâcher à 17h00 les ouvriers qui avaient été arrêtés le matin. Il est 18h15, place de l’église, face à la mairie de Fourmies, les 4 grévistes emprisonnés le matin à la mairie n’ont toujours pas été libérés.

 Près de 200 manifestants arrivent alors sur la place et font face aux 300 soldats équipés du nouveau fusil Lebel. Il est 18h20, les cailloux volent, la foule pousse. Pour se libérer, le commandant Chapus fait tirer en l'air. Il est presque 18h25, le commandant Chapus s'écrie : « Feu ! Feu ! Feu rapide ! Visez le porte-drapeau ! » La troupe tire et teste leur nouveau fusil Lebel.

 La fusillade va faire une trentaine de blessés et neuf morts, dont 4 jeunes femmes et un enfant, parmi lesquels Maria Blondeau, jeune ouvrière de 18 ans tenant dans les mains un bouquet d’aubépine, Kléber Giloteaux, un jeune de 21 ans ou bien encore Emile Cornaille, âgé de 11 ans avec dans sa poche une toupie...

 La_une_du_journal_L_illustration___9_mai_1891

Les « martyrs de Fourmies » ont donné le 1er mai à la France !

 Ces morts, promus « martyrs » aux yeux des ouvriers, vont très vite devenir des symboles de la République répressive et de classe. Un dixième décès sera à déplorer le lendemain. Camille Latour, un ouvrier de 46 ans, commotionné après avoir assisté à la fusillade. Les 10 morts de Fourmies seront inhumés le 4 mai devant une foule estimée à près de 50 000 personnes. Quelques jours plus tard, à l’Assemblée Nationale, le député Georges Clemenceau déclarera « Il y a quelque part, sur le pavé de Fourmies, une tache innocente qu’il faut laver à tout prix….Prenez garde ! Les morts sont des grands convertisseurs, il faut s’occuper des morts ! ».

 

Avec le drame de Fourmies, le 1er mai va s'enraciner dans la tradition de lutte des ouvriers. Il représente un tournant considérable dans l’histoire du mouvement ouvrier français et mondial. A la fin de l’année 1891, l'Internationale Socialiste va renouveler le « caractère revendicatif et international du 1er mai » comme un jour à part pour le monde du travail, en hommage aux « martyrs de Fourmies » ! Il faudra attendre le 23 avril 1919 pour que le Sénat Français ratifie la journée de 8 heures. La signature des accords de Matignon par Léon Blum le 7 juin 1936, permettra une augmentation des salaires de 7 à 15 %, la reconnaissance du droit syndical dans l’entreprise, l’élection des délégués ouvriers, la création de conventions collectives, la semaine de 40 heures et les 15 jours de congés payés.

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Le 1er mai deviendra un jour férié en France en 1941…

 C’est Lénine qui décide en 1920 de faire du 1er mai une journée chômée en Russie. L'Allemagne nazie va encore plus loin. Hitler, pour se rallier le monde ouvrier, fait, dès 1933, du 1er mai une journée chômée et payée. La France l'imitera sous l'Occupation, en 1941. En avril 1947, la mesure est reprise par le gouvernement issu de la Libération pour faire définitivement du 1er mai un jour férié et payé...

 

De l’aubépine au brin de muguet !

 En France, dès 1890, les manifestants du 1er mai ont pris l'habitude de défiler en portant à la boutonnière un triangle rouge. Celui-ci symbolise la division de la journée en trois parties : 8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de loisirs. Le triangle est remplacé dès 1892 par la fleur d'aubépine avec un ruban rouge, en hommage à Maria Blondeau, l’une des victimes de la fusillade de Fourmies, tuée avec un bouquet d’aubépine à la main. En 1895, le socialiste Paul Brousse lance un concours dans son journal, pour inviter ses lectrices à choisir une fleur symbole. Peu à peu s'impose l’églantine, symbole de la Révolution française et fleur traditionnelle du nord de la France. Mais cette rose sauvage connaît un sérieux rival, le muguet, qui a pour lui de fleurir précisément début mai.

 En 1907, le muguet, symbole du printemps en Île-de-France, remplace peu à peu l’églantine. Le brin de muguet est alors porté à la boutonnière avec un ruban rouge.Après la Première Guerre mondiale, la presse organise la promotion systématique du muguet blanc contre la rouge églantine. C’est sous Vichy (1941) que la fleur traditionnelle d’Ile-de-France détrône définitivement l'églantine. A noter que depuis les années 1930, une tolérance de l'administration autorise les particuliers à vendre le 1er mai les brins de muguet sans formalités, ni taxes.

Photos_du_1er_mai_1891___Fourmies___3

Première utilisation du fusil « Lebel » par l’armée française contre des français !

 L’exposition « 1891, un 1er mai à Fourmies » présente au musée du textile et de la vie sociale un fusil « Lebel » datant de l’époque de la fusillade. De calibre 8 mm, ce fusil a été inventé en 1886. Il pouvait contenir jusqu’à dix cartouches. Sa portée utile était de 400 mètres en 1891. Suite au drame de Fourmies, le fusil va subir quelques transformations. Sa portée maximale va alors s’approcher des 4 500 m (balle D). En 1891, le « Lebel » représente un progrès considérable pour l’armée. Il est puissant et précis mais ne manque pas de défauts. Il est encombrant, mesure 1.30 m ou 1,82 m avec sa baïonnette. Le « Lebel » connut son baptême du feu lors de la fusillade de Fourmies. C’est en effet la première fois que l’armée française l’utilise. Les circonstances veulent que ce soit sur le territoire national et contre son propre peuple.

 

Dans le journal « l’Illustration » du 9 mai 1891, il est écrit : « C'est le fusil Lebel qui vient d'entrer en scène pour la première fois… Il ressort de ce nouveau fait à l'actif de la balle Lebel qu'elle peut très certainement traverser trois ou quatre personnes à la suite les uns des autres et les tuer. ». Ce fusil va équiper l’armée française jusqu’à la fin de la première guerre mondiale. Il deviendra le fusil emblématique de la Grande Guerre…

Ce résumé a été élaboré d’après le livre d’André Pierrard et de Jean-Louis Chappat : « La fusillade de Fourmies » paru aux éditions Maxima.

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Un an après l’abandon d’un projet de «  Google tax  », Matteo Renzi réfléchit à une redevance de 25 % sur les revenus réels des agrégateurs en Italie.

La «  Google tax  » à l’italienne est de retour, mais dans une version élargie. Un an après avoir abandonné le projet de taxe sur les moteurs de recherche proposé par son prédécesseur, Enrico Letta, pour cause d’avis contraire de la Commission européenne, le gouvernement de Matteo Renzi réfléchit à un dispositif pour combattre la tactique d’«  évitement fiscal  » des géants de l’Internet. Principal promoteur du projet, le sous-secrétaire à l’Economie, Enrico Zanetti, a confirmé, vendredi, les grandes lignes du dispositif à l’agence Reuters  : les agrégateurs se verront imposer une retenue à la source de 25 % sur leurs revenus réels perçus en Italie, à moins qu’ils ne décident d’opter pour la création d’une «  organisation stable  » ayant ses propres revenus imposables dans le pays.

Applicable dès l’automne

«  Il est raisonnable de penser que l’on puisse encaisser quelques milliards d’euros en plus de recettes fiscales  », a expliqué Enrico Zanetti, en ajoutant qu’«  il va de soi que sera reconnu [aux opérateurs] un crédit d’impôt à faire valoir dans le pays de résidence fiscale afin d’éviter la double imposition  ». Selon lui, Matteo Renzi a déjà donné son soutien de principe au projet, qui sera examiné prochainement et pourrait entrer en application à l’automne. «  C’est un pas en avant dans la lutte contre l’évitement fiscal des grandes multinationales du Net qui permettrait à l’Etat italien de récupérer des recettes fiscales  », a estimé vendredi le président de la commission des Finances de la Chambre des députés, Francesco Boccia, en se déclarant prêt à appuyer le projet. Mais il n’a pas caché qu’une meilleure solution, à ses yeux, serait encore une harmonisation de la fiscalité indirecte et de la TVA au niveau européen.

Jusqu’ici les Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon) et autres multinationales du numérique ont acquitté en Italie moins de 10 millions d’euros par an d’impôt sur les sociétés alors qu’elles ont facturé près de 11 milliards d’euros de recettes annuelles. Selon une récente étude de Nielsen, les réseaux sociaux (Google, YouTube, Facebook…), qui facturent leurs services à travers des sociétés basées en Irlande ou aux Pays-Bas, ont encaissé quelque 1,43 milliard d’euros de recettes publicitaires en 2014, sur un marché global italien estimé à 7,6 milliards d’euros (soit 20 % du marché). A son actif, le triple mécanisme de retenue à la source, crédit d’impôt et faculté d’option aurait l’avantage d’être conforme aux recommandations de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Le projet de redevance intervient quelques semaines après les rumeurs sur le paiement d’une amende de 320 millions d’euros acquittée par Google en vue de solder un contentieux avec le fisc italien portant sur 2008-2013

Les Echos

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La DIRRECTE - un certain M. Bavière - ose valider le plan de licenciements à Arjowiggins Wizernes - Lebard, PDG du groupe, au dessus des lois ? MOTION DE SOUTIEN AUX SALARIÉS D’ARJOWIGGINS WIZERNES - LA LISTE DE LA SOLIDARITÉ S’ALLONGE...

Motion de soutien ArjoWiggins Wizernes

Le 20 avril 2015, la DIRECCTE a homologué le document unilatéral de licenciement concocté par Lebard PDG de Sequana et par la BPI France. Elle a choisi de ne retenir ni les remarques, ni l’avis du syndicat Filpac-cgt ArjoWiggins. Ce choix condamne les 300 salariés de la papeterie ArjoWiggins de Wizernes et ses 1000 emplois induits au Pôle Emploi

Comment la DIRECCTE a-t-elle pu homologuer le plan de destruction des emplois du site ArjoWiggins de Wizernes ?

Sous l’impulsion de la Banque Publique d’Investissement véritable bras financier armée du gouvernement, la DIRECCTE a donc choisi d’approuver un plan de licenciements qui fera les affaires du groupe Sequana et comblera le MEDEF.

L’unique stratégie du groupe papetier Sequana est de fermer ses usines de production ArjoWiggins et de recentrer son activité sur  la distribution (Antalis).

La FILPAC-CGT appelle tous ses syndicats à soutenir l’action menée par les salariés et leur syndicat ArjoWiggins Wizernes contre la fermeture et les licenciements.

Le syndicat CGT UPM RAFLATAC apporte sa solidarité à la lutte menée par les salariés depuis plus d’un an et condamne fermement la décision de la DIRECCTE sur la confirmation des 300 licenciements.

Il exige de Pascal Lebard PDG Sequana et de la BPI France le retrait immédiat du projet de fermeture de l’usine de Wizernes.

Fait à POMPEY

Le 22/04/2015                                          

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MACRON, L’ENNEMI INTIME DU PEUPLE (à propos de sa tribune dans Le Monde, « Retrouver l’esprit industriel du capitalisme »

Emmanuel Macron est auréolé de la loi-49/3 portant son patronyme, laquelle permet à n’importe quel patron de contourner un Code du Travail présenté par le camp libéral comme une rigidité archaïque et un livre à brûler.

Fort de cette victoire, sans coup férir, sur le livre-loi qui soutenait depuis 1910 le contrat de travail du peuple salarié, Macron triomphant commet dans Le Monde du 24 avril une tribune où son négationnisme - le déni d’existence du peuple du Travail – éclate en une symphonie à la gloire de l’esprit du capitalisme.

« Retrouver l’esprit industriel du capitalisme », ce titre indique à quel point Macron est gonflé de l’orgueil du valet aspirant au statut du maître. Qu’ont-ils besoin, ces maîtres, d’un porte-drapeau de ce genre ? Dans une seule mesure, et Macron comprend qu’il joue la gomme à effacer le monde laborieux.

« Nous avons, déclame-t-il, les moyens de façonner un capitalisme à l’image de nos ambitions. » Entreprend-il de dresser un temple à la gloire des capitaines d’industrie, des chevaliers de la finance, des héros de la spéculation et du dividende ? Non, i leur livre cette affirmation négationniste :

La France a bâti après la seconde guerre mondiale un capitalisme d’Etat, fidèle à sa tradition colbertiste, et un capitalisme familial. C’est le soutien des pouvoirs publics et l’énergie entrepreneuriale qui ont rendu possibles les réussites industrielles de notre pays, et ce sont les choix industriels de long terme qui ont permis les investissements de l’économie française des « trente glorieuses ».

Compris ? Le peuple de la Résistance, celui du CNR, des maquis et de la classe ouvrière a disparu. Comme sur un montage photos malveillant. Seuls les patrons et leurs commis d’État ont agi, à se demander quelle est donc cette cohorte, cette populace inutile au pied des élites admirables. Macron…

Gomme à effacer le populo, Macron bute néanmoins sur la crise.

Comment la traiter ? Simple, d’un mot. Et de s’appesantir sur les conséquences de cette crise mystérieuse que Macron s’épargne de qualifier et d’expliquer. Mais voilà les conséquences qui l’intéressent :

" Les investisseurs institutionnels (…) se sont désengagés du capital des entreprises françaises : la part des actions cotées françaises dans le bilan des investisseurs institutionnels a, par exemple, été divisée par 2,5 depuis 2000. Ils n’ont pas été remplacés par des actionnaires individuels, car la réglementation française a toujours orienté l’épargne vers l’immobilier puis l’assurance-vie, et donc plutôt des placements obligataires ; ils n’ont pas été remplacés non plus par des systèmes de retraites par capitalisation qui sont structurellement moins présents en raison de la prédominance du mécanisme de répartition. "

Quel aveu. Ainsi les 20 dernières années ont justifié des montagnes d’exonérations accordées aux patrons, s’agissant des cotisations sociales et des impôts. Et voilà qu’au détour d’une phrase, Macron avoue que tout ce dispositif par ailleurs mis en cause par la Cour des Comptes n’entraîne pas l’investissement.

Macron en tire cette conclusion : les patrons n’investissent pas, que le peuple, le fasse à leur place. Comment ?

1. « Inciter plus fortement les Français à investir dans nos entreprises. (…) L’actionnariat individuel est un élément de stabilité, comme le montre l’exemple d’Air Liquide. Faire des salariés et des épargnants français les détenteurs de notre capital productif est un défi urgent. »

2. « Réorientant les fonds des caisses de retraites vers la détention d’actions françaises et en associant d’autres investisseurs à leur côté. »

3. Favoriser « les actionnaires familiaux, les actionnaires salariés, les actionnaires publics et les fonds longs (français, européens, et internationaux). »

Précarité, chômage à 5 900 000 inscrits à Pôle Emploi, fermetures massives d’entreprises ? Baisse globale des rémunérations ? Qu’importe à Macron, il possède la solution : devenez actionnaires, peuples des régions, des usines, des bas quartiers. Transformez vos garanties sociales, telle la retraite, en investissements dans le Capital.

Macron réinvente la poudre… aux yeux. Il reprend la vieille Lune de l’association Capital-Travail de De Gaulle, en retirant au projet de mot « Travail ».

Il tord le vieux projet gaulliste dans le sens libéral, puisqu’il enjoint le peuple à retrouver son utilité par l’acte majeur, investir le montant de la caisse Retraite et des Assurances sociales dans le Capital.

Un problème avec le Capital ? Macron rêve d’une procession ininterrompue de souscripteurs d’actions issus des quartiers pauvres.

Macron mêle l’arrogance au mépris et à la négation du monde du Travail. Il est dangereux parce qu’il participe à un gouvernement archi-minoritaire qui transforme le rejet qu’il suscite en agressions libérales permanentes. Voilà pourquoi il est notre ennemi intime.

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Cet accessoire vous sera très utile pour distinguer la faramineuse augmentation de 0,4% sur votre fiche de paie, bon courage...

 

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Lors de la préparatoire du Comité Groupe France au siège Unilever, nous avons profité de l'occasion de faire un tour du nouveau bâtiment. Même si les postes de travail sont de très loin l'idéal, les salles de détente sont d'un niveau largement supérieur aux usines(voir les photos ci-dessous).

Non seulement nous revendiquons une Urgence d'augmenter les salaires, de baisser la précarité par des embauches, une amélioration des conditions de travail et une réelle reconnaissance pour tous les efforts dans les usines et au siège !

Nous voulons aussi, dans les usines, le même confort pour les salles de pause.

Avec le café gratuit comme au siège, AUSSI !

Même dans les toilettes il y a du savon de la marque DOVE, jamais dans les usines vous ne verrez ça, du savon Premier Prix et aucun effet !

Un clic sur les images ci-dessous pour agrandir

Unilever Rueil
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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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