SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
DORDOGNE : le ministre de la santé attendu de pied ferme ce vendredi !

La CGT souhaite profiter de la venue du ministre de la Santé, vendredi 7 août, pour "obtenir des moyens à la hauteur des besoins".

La maison médicale de Lanouaille, en Dordogne, ne sera certainement pas le seul sujet évoqué par le ministre de la Santé, Olivier Véran, attendu vendredi 7 août en Périgord vert. Le syndicat CGT appelle les professionnels du secteur à se rassembler sur place ce jour-là pour "exprimer leurs revendications". 

Il s’agit "d’obtenir des moyens à la hauteur des besoins afin d’endiguer la casse programmée de notre système de santé et d’action sociale" et "d’éviter de revenir à l’anormal", explique-t-il dans un communiqué adressé aux rédactions mardi 4 août. 
Plusieurs branches du syndicat participent au mouvement : le syndicat CGT des organismes sociaux de la Dordogne, l’Union syndicale départementale CGT de la Santé et de l’action sociale et l’Union départementale.  

 
L’Union syndicale retraités CGT Dordogne soutient également l’initiative. Elle est notamment mobilisée contre deux projets gouvernementaux sur la réorganisation de la sécurité sociale.

 

Publié par FSC

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Air France: baisse de la rémunération des pilotes face au Covid-19

Les pilotes de Air France et de Transavia ont vu leurs rémunérations nettement diminuer depuis avril suite à la crise sanitaire ( AFP / LAURENT FIEVET )

Les pilotes de la compagnie aérienne Air France et de sa filiale à

 

bas coûts Transavia ont vu leurs rémunérations nettement

 

diminuer depuis avril, des « efforts rendus nécessaires » par la

 

crise du Covid-19, a estimé lundi le syndicat SNPL.

« Les pilotes de ligne d’Air France et de Transavia France connaissent depuis le mois d’avril 2020 une baisse de leur rémunération de 25% à 40%, comparée à leur salaire d’avant crise », affirme le SNPL Air France-Transavia (AF-TO) dans un communiqué.

« Contrairement aux pilotes des compagnies concurrentes, qui ont un salaire fixe, le système de rémunération des pilotes d’Air France et de Transavia France est fortement lié à l’activité réelle », indique-t-il.

Leur rémunération est liée en partie aux heures de vols effectuées. Or, comme pour le reste du secteur aérien, l’activité du groupe Air France a été quasi inexistante aux mois d’avril et mai et n’a repris que très progressivement.

Cette baisse des rémunérations « devrait permettre à Air France une économie d’environ 300 millions d’euros par an pendant toute la durée de la crise mondiale liée à la Covid-19 et l’aider ainsi, en partie, à surmonter ses difficultés financières », estime le syndicat de pilotes, majoritaire à Air France.

Le SNPL Air France-Transavia rappelle également que « dans le but de réduire encore la masse salariale et juguler le sureffectif pilotes, la direction d’Air France et le SNPL AF-TO ont conclu en quelques semaines un accord de rupture conventionnelle collective (RCC) visant à permettre le départ anticipé de pilotes de la compagnie ».

Cet accord prévoit qu’environ 400 pilotes, soit près de 10% des effectifs pilotes, « quitteront définitivement Air France fin août », de manière volontaire.

« Avec ces baisses de rémunérations et l’ajustement des effectifs, les pilotes de ligne d’Air France et de Transavia France participent pleinement aux efforts rendus nécessaires par cette crise exceptionnelle et durable que nous traversons », souligne Guillaume Gestas, président du syndicat, cité dans le communiqué.

Chez le concurrent British Airways (BA), le syndicat catégoriel Balpa a annoncé le 1er août que les pilotes avaient approuvé un plan prévoyant des baisses de salaires temporaires de 20% pour limiter à 270 les licenciements secs. La compagnie, qui emploie 4.300 pilotes, envisageait initialement le licenciement de 1.255 d’entre eux et de licencier puis réembaucher les autres à des conditions moins favorables.

La direction d’Air France entend supprimer 7.580 postes d’ici fin 2022 au sein de la compagnie tricolore et de la filiale régionale Hop!. Elle table sur des départs naturels non remplacés et des départs volontaires, mais des départs contraints ne sont pas exclus pour le court-courrier.

 

Publié par anti-K

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A propos des "200" ou "500 familles", "Challenge's" met-il en doute ses propres informations ?
Rothschild, de Wendel... Le mythe politique des "200 familles", fortunées et surpuissantes, perdure

Inventé dans les années 1930, utilisé à droite comme à gauche, souvent aux extrêmes, ce slogan réducteur, mais efficace, demeure ancré dans la société.

François Ruffin brandissant le numéro sur les grosses enceintes de Challenges à l’Assemblée nationale,en octobre 2017..

François Ruffin brandissant le numéro sur les grosses enceintes de Challenges à l’Assemblée nationale,en octobre 2017..

Contre toute attente, l'homme politique qui cite le plus souvent Challenges et son classement des 500 fortunes est un député de La France insoumise. En octobre 2017, à l'Assemblée nationale, François Ruffin brandissait notre magazine pour dénoncer la progression scandaleuse du patrimoine des "ultra-riches".

Depuis, il a fait sienne une formule qu'il répète à l'envi, celle des "500 familles", ces "500 familles qui se gavent" et dont Emmanuel Macron serait le président asservi. En utilisant cette expression, le député Insoumis de la Somme ressuscite un mythe ancien, celui des "200 familles".

Lancé dans les années 1930, employé à gauche comme à droite, en particulier aux extrêmes, ce slogan garde son efficacité politique pour désigner l'oligarchie financière qui tiendrait, de manière occulte, la France sous sa coupe.

A propos des "200" ou "500 familles", "Challenge's" met-il en doute ses propres informations ?
A propos des "200" ou "500 familles", "Challenge's" met-il en doute ses propres informations ?

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Enquête sur l’augmentation de la
pauvreté et des “nouveaux précaires”
pendant la pandémie

 

La crise sanitaire et les confinements appliqués par les différents gouvernements du monde ont provoqué une augmentation de la pauvreté. Face au manque d’information sur la situation réelle de milliers de travailleurs et travailleuses précaires, depuis Révolution Permanente Bordeaux nous avons lancé un observatoire social et du travail. Voici notre premier rapport.

 

OBSERVATOIRE

crédits photos : AFP / Jean-Philippe KSIAZEK

 

Une augmentation de la pauvreté pendant la pandémie

 

La crise sanitaire et les confinements appliqués par les différents gouvernements du monde ont provoqué une augmentation de la pauvreté chez les plus précaires, (que les grands médias ne montrent que très partiellement). Face au manque d’information sur la situation réelle de milliers de travailleurs et travailleuses précaires, de ceux qui ont perdu leurs emplois ou qui ont vu leurs salaires baisser, depuis Révolution Permanente Bordeaux nous avons lancé un observatoire social et du travail. Voici notre premier rapport.

Dans tous les pays touchés par la pandémie, sans exception, les plus pauvres ont étés les plus exposés aux virus, tant sanitairement qu’économiquement. Pour mettre un exemple, selon un rapport du Monde, le taux de surmortalité provoqué par le covid en Seine-Saint-Denis (93) est de 128,9%, soit 40 points plus élevé qu’à Paris (89,8%) et deux fois plus que dans les Yvelines (67,3%). La concentration de personnes ayant une santé fragile, ayant peu ou pas d’accès à la santé publique, de travailleurs en première ligne ou de familles nombreuses confinées dans des appartements réduits, fait de ce département le plus touché parmis les départements franciliens. De l’autre côté de l’Atlantique, la situation est similaire. Aux États-Unis, les populations Afro-Américaines, ayant un moindre accès aux soins et occupant un partie importante des emplois les plus précaires, ont trois fois plus de risque de mourir du covid que le reste de la population. Mais ces populations les plus précaires sont aussi les premières touchées par la crise économique grandissante.

Nombreux d’entre eux ont occupé les postes “en première ligne” et ont continué leur activité professionnel car elle faisait partie des activités essentielles au fonctionnement de la société, comme les aide-soignantes, les éboueurs ou les caissières. Mais les personnes les plus précaires sont aussi les plus touchées par l’augmentation du chômage, qui, en France, a battu un record depuis 1996, atteignant désormais près de 6,2 millions de demandeurs d’emploi.

Dans le monde entier, selon les nouvelles projections, en 2020, près de 9% de la population mondiale serait menacée de tomber sous le seuil de pauvreté à la suite de la pandémie, soit près de 670 millions de personnes.

 

Graphique 1 sur augmentation pauvreté dans le monde à cause du covid

L’augmentation de la pauvreté dans le monde à cause du covid

Source : POVCALNET.

* Près de 50 millions de personnes ont tombé sous le seuil de pauvreté pour raison des conséquences du covid-> https://blogs.worldbank.org/opendata/impact-covid-19-coronavirus-global-poverty-why-sub-saharan-africa-might-be-region-hardest

 

Une explosion des demandes d’aides alimentaires

 

Suite au confinement, de nombreuses familles ont eu de plus en plus de mal à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires. Similairement à la crise de 2008 lors de laquelle le prix de certains produits de bases avaient flambés, entraînant des pénuries alimentaires voire des “émeutes de la faim” dans les pays les plus pauvres, suite à la crise sanitaire actuelle, et particulièrement à cause du confinement le spectre de potentielles pénuries alimentaire planent de nouveau sur les pays semi-coloniaux mais aussi dans les pays impérialistes, touchant en premier lieux les plus précaires.

Pendant les mois de confinement, la fermeture des écoles et de la restauration collective a eu comme effet une hausse de dépenses en alimentation. La perte d’emploi pour de nombreux travailleurs ayant des contrats précaires ou informels, comme des CDD, des emplois au black ou des contrats en intérim, ont fait que de nombreuses familles se sont trouvé en difficulté pour s’alimenter et alimenter leurs familles. Et tout ce alors même que de nombreuses associations et organisations d’aide alimentaire étaient fermées. Cette difficulté à se nourrir a été à l’origine d’une explosion du nombre de demandeurs de paniers alimentaires dans les associations.

Dans la ville marseillaise, par exemple, le directeur général du Secours Populaire affirmait que sur les neuf antennes d’urgence, le nombre de personnes accueillies a doublé.. En moyenne dans toute la France, selon la même association, il y aurait environ une augmentation de 20% de nouvelles personnes accueillies. Le président des Restos du Coeur 30 (Gard) explique qu’ils voient de nouvelles populations arriver dans leurs antennes, essentiellement des gens qui ont perdu leur emploi, mais aussi des familles et des étudiants.

À Bordeaux, nous sommes aller enquête sur le nombre de personnes accueillies par les antennes locales des associations Secours Populaires et Restos du Coeur.

 

Graphique 2 Secours Pop Bordeaux

* 200 foyers supplémentaires entre mars 2020 et avril 2020 - entre 20 et 50 % en fonction des zones géographiques en France

** Mois de mai : antenne fermée l’équivalent d’une semaine par jours fériés

 

Graphique 3 Resto du Coeur Bordeaux

Au cours du premier mois de confinement, entre le mois de mars et le mois d’avril, à Bordeaux, les antennes des associations d’aide alimentaire ont accueilli 60% de personnes en plus. Selon les employés et bénévoles interrogés dans ces antennes, au cours du mois d’avril, de nombreuses foyers accueillies n’étaient jamais venu auparavant demander de l’aide alimentaire.

Alors que les conséquences de la crise sanitaire et économiques touchent de plein fouet les familles précaires, dont certaines n’arrivent même pas à couvrir leurs besoins alimentaires et ceux de leurs familles, les groupes de la grande distribution ont vu leur profits grossir.

Selon le cabinet d’études Nielsen, entre le 9 et le 15 mars, le chiffre d’affaires des grandes enseignes a bondi de 38%, générant un surplus de 700 millions d’euros comparé au mois de mars 2019. Selon une étude réalisé par l’association de consommateurs UFC Que choisir, entre mars et avril les prix des fruits et des légumes, notamment des légumes, ainsi que des produits de première nécessité ont augmentait, 9 et 2,5% respectivement. Ce à quoi s’ajoute l’augmentation du nombre de personnes qui ont fait leurs courses dans le supermarché à cause de la fermeture des écoles et de la restauration collective. Tandis que 95% des petits commerçants ont vu leurs chiffres d’affaires baisser, les groupes de la grande distribution ont vu leurs ventes augmenter à la hauteur de 84% suite au confinement, selon un communiqué de NIelsen. L’image d’un secteur qui ne connaît pas la crise alors que des milliers de familles dans le pays sont menacés de tomber dans la misère.

 

Les travailleurs les plus précaires sont les plus touchés

 

Cette augmentation de la précarité, dont l’explosion de demandes d’aides alimentaires n’est qu’une facette parmis d’autres, est à mettre en lien avec les attaques du gouvernement et du patronat contre les travailleurs pour pallier à cette crise sans précédent. Les chiffres sont alarmants et laissent prédire que les années à venir ne seront que la répétition des années post crise de 2008, en plus grave. Il y a quelques jours, l’INSEE annonçait une chute de 13,2 % du PIB français, du jamais vu depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Parallèlement à cela, une augmentation historique depuis 1996 du nombres de chômeurs, atteignant 6,2 millions de personnes. Toujours d’après l’INSEE, cette première vague de chômage touche principalement les travailleurs les plus précaires. En effet, depuis le début de la crise sanitaire, 49% des entreprises n’ont pas renouvelé les CDD qui étaient en fin de contrat et les entrées au chômage pour fin de mission d’intérim ont augmenté de 151%.

Nombres de demandeurs d’emploi, catégorie ABC, inscrits à Pôle Emploi du 1er trimestre 1996 au 2ème trimestre 2020

 

Graphique 4 Nombre de chômeurs

Source : Pôle emploi - Dares, STMT, Données CVS-CJO.

Parmis les 360 000 nouveaux demandeurs d’emploi au 2ème trimestre de 2020, une grande partie possédait des contrats précaires ou informels. Pour les intérimaires, part importante de ces nouveaux demandeurs d’emploi, les effets du confinement et de la baisse brutale de l’activité économique a été lourde de conséquences. Avec une diminution de l’activité du secteur comprise entre 60 et 90%, les deux millions et demi de travailleurs intérimaires ont vu leur situation devenir encore plus précaires qu’à la “normale”. "Il y a des contrats qui s’arrêtent. S’ils n’ont pas acquis assez de droits au chômage, ils vont se retrouver le bec dans l’eau", déplore André Fadda, de la CGT Intérim à Europe 1. La plupart ne bénéficiant pas des mesures de chômage partiel,” ils font partie de ces nouveaux précaires, avec les travailleurs indépendants et les personnes isolées qui jusque là n’avaient pas besoin de l’activité d’une association comme la nôtre et qui aujourd’hui viennent frapper à nos portes", affirme Thierry Robert, directeur général du Secours populaire.

Lors de notre enquête de terrain, nous avons rencontré un médiateur social de la ville de Bordeaux qui confirmait lui aussi cette tendance. “ De plus en plus de personnes nous appellent pour nous dire qu’elles ont perdu leurs boulots, qu’elles ont besoin d’aide

"C’est un nouveau type de public dans les services d’aides sociales qui fait son apparition, touché de plein fouet par les conséquences de la crise sanitaire et économique : “les travailleurs pauvres.”

 

Les premières conséquences d’une crise dont nous sommes pas responsables

 

Les conséquences, déjà visibles, de la crise économique qui s’est ouverte ne vont faire que s’approfondir.

Dans l’aérien et l’aéronautique, malgré les 7 milliards d’aides publiques pour Air France, les travailleurs de la sous traitance se voient imposer du chantage à l’emploi avec l’Accord de Performance Collective signé par la bureaucratie syndicale de FO chez Derichebourg

https://www.revolutionpermanente.fr/Derichebourg-Aero-Apres-l-APC-les-salaries-n-en-resteront-pas-la

Chez Daher, sous traitant dont l’activité est à 60% dépendante du géant Airbus qui a annoncé avoir subi une perte nette de 1,9 milliards d’euros ce semestre, c’est aussi sur les travailleurs qui retombent les conséquences de l’arrêt de l’activité avec la suppression de 1300 postes en CDI et le non renouvellement de 1400 contrats intérimaires soit plus de 2700 licenciements.

https://www.revolutionpermanente.fr/Crise-dans-l-aero-Daher-confirme-les-suppressions-de-poste-1-300-CDI-et-1400-interimaires

Ces attaques ne touchent seulement les sous traitants de l’aéronautique, les travailleurs du service aérien d’Air France sont eux aussi touchés par ces vagues de licenciements. A Bordeaux, ce sont près de 160 postes qui sont menacés par l’annonce de la fermeture de la ligne Bordeaux - Orly. Sous prétexte de mesures écologiques, ce sont les travailleurs qui paient la facture.

Dans le secteur de l’automobile, c’est la même histoire. Après le prêt de 5 milliards d’euros garanti par l’État pour Renault, le géant français du secteur a annoncé la suppression de 15 000 postes dans le monde dont 5 000 en France avec des fermetures d’usines en perspective. Chez PSA, ce sont 25 000 suppressions d’emplois malgré les 595 millions de bénéfices net enregistrés par le groupe au 1er semestre 2020.

Le ton est donné et va toucher l’ensemble des secteurs.Au vue de la crise économique que les capitalistes vont vouloir faire payer aux travailleurs et aux plus précaires, il est nécessaire de se munir d’un programme de revendications offensives pour que ce ne soit pas à nous de payer leurs crises.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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MECAFI CHATELLERAULT : Pour préserver les emplois !
MECAFI CHATELLERAULT : Pour préserver les emplois !

Un « plan de réorganisation » avec 242 licenciements a été annoncé, hier, chez Mecafi Nexteam à Châtellerault, où l’après Covid-19 risque de faire de la casse. Un coup rude pour les salariés.

MECAFI CHATELLERAULT : Pour préserver les emplois !

La CGT l’a clamé hier lors d’une assemblée générale des salariés de Mecafi : elle prépare une rentrée sociale mouvementée, en particulier à Châtellerault.


Chez Mecafi Nexteam à Châtellerault, une nouvelle réunion du Plan de sauvegarde de l’emploi s’est déroulée hier. Selon le cégétiste Stéphane Le Bihan, porte parole de l’intersyndicale CGT-CFDT du sous-traitant aéronautique, les « choses sérieuses » commenceront à la rentrée, avec dès le 3 septembre l’ouverture des négociations.
Une journée d’actions le 17 septembre

La direction de Nexteam envisage, rappelons-le, 242 suppressions de postes (sur 500). Les élus du personnel, eux, ne veulent entendre parler d’« aucun licenciement » et vont « tout faire pour ». Ils l’ont encore promis hier après-midi à la centaine de salariés réunie en assemblée générale à l’extérieur de l’Idea, l’une des trois usines Mecafi à Châtellerault.

À cette réunion informelle de veille de vacances, s’étaient greffés divers représentants de la CGT : de Safran, de Thales, des Fonderies du Poitou, de l’Union locale de Châtellerault, de l’Union départementale de la Vienne… ; tous venus adresser le même message aux salariés de Mecafi. D’une part, « vous n’êtes pas seuls dans ce combat, nous sommes derrière vous ! »
D’autre part, « mobilisez-vous massivement à la rentrée aux côtés de vos élus pour défendre votre emploi et engager un rapport de force avec votre direction. »

La CGT avait un deuxième objectif, hier : appeler publiquement à une convergence des luttes pour la défense de l’emploi à la rentrée, alors que « de nombreux plans sociaux sont à craindre », en particulier dans l’industrie châtelleraudaise.

Le syndicat prévoit notamment une journée nationale d’actions le 17 septembre, au cours de laquelle il espère frapper fort et avoir le soutien de « toute la population ». « Nous sommes tous concernés par le combat des Mecafi, des fondeurs et des autres. »
 

> Voir notre vidéo sur lanouvellerepublique.fr centre-presse.fr

 

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Une bonne nouvelle :

CHEVIGNON : implantation C G T

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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L'Union Départementale CGT de l'Oise et l'Union Locale CGT de Compiègne adresse ses plus sincères condoléances à Nellie Rochex et à sa famille.
Regardez la vidéo jointe en hommage à son papa qui n'a jamais rien lâché et en particulier dans des années plus noires que ce que nous connaissons aujourd'hui.

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Effondrement de 13% du PIB. Face à la
crise le gouvernement offre 100 milliards
au patronat

 

Ce vendredi l'Insee a annoncé une baisse de 13,2% du PIB. Une chute historique qui présage de l'ampleur inédite de la crise économique, face à laquelle Bruno Le Maire a assuré le grand patronat de son soutien, avec un plan de relance de 100 milliards d'euros dont les détails seront dévoilés le 25 août prochain.

 

Crise économique

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, invité sur CNEWS ce vendredi a réitéré l’orientation pro-patronale du gouvernement face à la crise

 

Un effondrement historique de l’économie mondiale

 

« Depuis qu’il mesure l’activité économique française de façon trimestrielle, jamais l’Institut national des statistiques n’avait enregistré pareil effondrement », affirme Le Parisien. En effet, si elle s’avère légèrement moindre que les prévisions initiales de l’Insee qui évoquait en juin une baisse de 17%, la chute de 13,2% du PIB dévoilé par l’institut ce vendredi est inédite, au moins depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Et pour cause, l’arrêt brutal de l’économie déclenché avec le confinement a accéléré des tendances négatives déjà en germes dans certains secteurs industriels tels que l’automobile, et en a entraîné d’autres à sa suite tels que l’aéronautique ou le tourisme.

 

Selon Le Monde, Renault subi « la perte nette la plus importante de son histoire ». Le constructeur automobile qui a déjà annoncé 15.000 suppressions de poste dans le monde dont 5.000 dans le monde, a communiqué jeudi sur un recul de 7,3 milliards d’euros au premier semestre 2020.
Airbus a de son côté annoncé avoir subi une perte nette de 1,9 milliards d’euros ce semestre. L’avionneur européen qui a également annoncé un plan de suppression d’emplois similaire fait les frais de la division par deux de ses livraisons d’avions pendant la période marquée par la crise sanitaire. Et chez Air France KLM la situation est encore plus dramatique puisque le groupe a annoncé jeudi une baisse de 83% de son chiffre d’affaire pour le second trimestre 2020, avec 2,9 milliards de perte nette.
Même dans les secteurs les moins touchés par la crise enregistrent une baisse non négligeable, à l’instar de l’alimentaire (-0,5%) et les services marchands (-6,2%). Le chiffre d’affaire du groupe Danone a ainsi reculé de 8,3% ce trimestre, « plombé par la chute des ventes d’eau en bouteille dans les bars et restaurants ».
« S’agissant des services, les dépenses de services de transports (-45,8 %) et d’hébergement-restauration (-56,9 %) s’effondrent, en lien avec les restrictions administratives mises en œuvre pour lutter contre la pandémie », relate également l’Insee.

Une chute inédite du PIB français qui s’inscrit dans le cadre d’un effondrement historique de l’économie mondiale. Alors que les exportations françaises enregistrent une baisse plus importante ce trimestre (–25,5 % après – 6,1 %) que les importations (–17,3 % après – 5,5 %), la Banque Mondiale estime ainsi une contraction de 5,2% de l’économie mondiale, tandis que le niveau des importations mondiales pourrait chuter de 10% cette année selon Les Echos pour qui « L’Union Européenne va affronter la pire crise économuique de son histoire ».
Des prévision inquiétantes au moment où l’Espagne a annoncé une chute de 18,5% de de son PIB au second trimestre 2020 – « la plus forte glissade des grandes économies de la zone euro » toujours selon
Les Echos – et où l’Allemagne enregistre un recul de 10,1% de son PIB, « son plus important recul depuis l’après-guerre » selon Le Monde.
La Commission Européenne qui présenté mercredi ses prévisions, table sur une baisse de 7,7% pour l’ensemble de la zone euro. Du jamais vu depuis sa création, comme en témoigne le commissaire européen en charge de l’Économie, Paolo Gentiloni. Selon lui, l’activité économique « a quasiment fondu d’un tiers du jour au lendemain ».

 

Plan de relance du gouvernement : derrière la « croissance verte » et les mesures « chocs », encore 100 milliards pour le grand patronat

 

Le 14 juillet dernier, Jean Castex annonçait les grandes lignes d’un plan de relance à hauteur de 100 milliards d’euros, adossé à la loi de Finance 2021. Un plan qui tente de concilier la volonté du gouvernement de reconquérir une partie de son électorat de centre-gauche séduit par EELV et déçu par le macronisme, en même temps qu’à assurer son plein soutien au grand patronat. En plus des mesures écologistes chiffrées à 20 milliards d’euros comme la lutte contre l’« artificialisation des sols », la « croissance écologique », les « Contrats de Développement Écologique », les « Plans Vélo », la régulation de la publicité, ou la rénovation thermique des bâtiments, le Premier Ministre a ainsi annoncé la mise en place des « repas à 1€ » dans les CROUS pour les étudiants boursiers, la revalorisation de 100€ de l’allocation de rentrée.
Mais à côté de ces mesures chocs pour marquer l’opinion, le gouvernement choisi d’offrir au patronat 40 milliards d’euros destinés à l’industrie avec notamment des baisses d’impôts de production, en plus des baisses de charge à hauteur de 4.000€ par an pour l’embauche de jeunes de moins de 25 ans touchant des salaires allant jusqu’à 1,6 fois le SMIC, ou encore de 400.000 contrats précaires à durée déterminé (contrats d’insertion et services civiques) et 200.000 formations qualifiantes sans promesses d’embauches.

Une politique pro-patronale assumée par Bruno Le Maire ce vendredi sur CNEWS. Après avoir défendu son bilan en affirmant que l’effondrement du PIB est « moins sévère que prévu », passant sous silence la gestion catastrophique de la crise sanitaire par le gouvernement, le Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance affirme son intention de « continuer à avoir des mesures radicales » pour espérer « retrouver d’ici deux ans le même niveau de prospérité qu’avant la crise ». Interrogé sur les aides publiques aux entreprises, à l’instar des 7 milliards d’aides publiques pour Air France KLM ou du prêt de 5 milliards d’euros garanti par l’État pour Renault, Bruno Le Maire ne veut les conditionner qu’à un prétendu « plan de relance vert », en donnant « la priorité aux véhicules électriques » dans l’industrie automobile, ou la réduction des vols intérieurs pour le secteur des transports aérien.
Conforté par la promesse de ne pas augmenter les impôts sur les grandes fortunes, le ministre se donne ainsi un alibi écolo pour signifier en fond que le gouvernement refuse d’exiger des contreparties en matière de sauvegarde de l’emploi, de salaires et de conditions de travail. Ce qui ne revient à rien d’autre qu’à continuer à faire des cadeaux au grand patronat comme le démontre l’exemple de Renault, qui tout en bénéficiant d’aides publiques a dans le même temps annoncé supprimé 15.000 postes dans le monde dont 5.000 en France avec des fermetures d’usines en perspective, notamment à Choisy-le-Roi.

 

Face à la crise et au gouvernement, l’urgence d’un plan de bataille pour faire payer les capitalistes

 

Si le gouvernement tente de faire la synthèse entre les différentes ailes de sa majorité dans un plan de relance se situant ouvertement dans la continuité du projet néo-libéral porté par Emmanuel Macron, sa capacité à faire face à une crise historique de cette ampleur par des mesures de relance reste difficile à réaliser. En témoigne le rétropédalage de Bercy, quelques heures après l’intervention de Bruno Le Maire sur CNEWS ce vendredi. En effet, après les déclarations en grande pompe du ministre selon lequel « nous ne sommes pas impuissant et nous pouvons améliorer les choses » qui a annoncé « la mise en place d’un « nouveau prêt garanti par l’État qui pourra représenter jusqu’à 80% du chiffre d’affaire (au lieu de 25%) avec un taux à 0,25% » pour le secteur du tourisme et de l’hôtellerie-restauration, Bercy s’est fendu d’un communiqué pour préciser que le plafond de ce prêt garanti atteindra 80% du chiffre d’affaire seulement pour les entreprises saisonnières dont 80 % du chiffre d’affaires annuel est réalisé en seulement trois mois.

Seulement dans cette épreuve le gouvernement Macron-Castex s’appuie sur un « changement de méthode » qui acte le retour à plus de dialogue social, à l’image du retour des concertations sur la réforme des retraites, ou encore la signature d’un accord entre les directions syndicales (FO, CFDT et CFE-CGC en tête) et le patronat de la métallurgie (UIMM) pour instaurer le chômage partiel de longue durée. Cette mesure qui prévoit des pertes de salaires nettes pour les travailleurs et des indemnités pour sauvegarder les profits du patronat va renforcer le chantage à l’emploi dans les entreprises, puisqu’elle pourra désormais être mise en place même « en l’absence d’accord d’établissement, d’entreprise, ou de groupe ».

A rebours du dialogue social sur lequel s’appuie le gouvernement pour mener son offensive anti-sociale, il s’agit de s’appuyer sur la colère et la détermination exprimée par les soignants mobilisés contre l’imposture du Ségur de la Santé aux côtés des Gilets Jaunes, ou des réactions exemplaires des salariés qui, de TUI France à Nokia en passant par la MCA Maubeuge se sont mobilisés et ont agrégé autour d’eux de nombreux soutiens, pour construire un véritable plan de bataille à même de faire converger les colères contre le gouvernement. Il n’y a que de cette manière qu’il sera possible de s’opposer aux plans du gouvernement et du patronat, en revendiquant l’interdiction des licenciements et l’indexation des salaires sur l’inflation, parce que ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Reims : une trentaine de salariés de Castorama en grève

Ce samedi 1er août, une trentaine de salariés de Castorama, issus des magasins de Thillois (Reims), Metz, Vandœuvre-lès-Nancy et Thionville se sont rassemblés devant l'établissement marnais. Ils accusent la direction d'avoir recalculé leur prime d'intéressement à leur insu.


Et de quatre. Ce samedi 1er août, cela fera la quatrième journée que les employés de Castorama se mobilisent. En cause : leur prime d'intéressement trimestrielle, "dont la direction a changé un terme, explique Christophe Démon, délégué syndical CGT. Le plafonnement annuel a été changé par trimestriel." Un mot qui modifie considérablement le salaire. De 2,4 mois de salaire, la prime passe à 0,6 mois de salaire.
 
Cela fait perdre aux salariés 35 millions d’euros en tout en France alors que pour les salariés de Brico Dépôt, qui appartient au même groupe, les primes sont restées annuelles.

Christophe Démon, délégué syndical CGT


Il faut dire que les employés gagnent en moyenne 1.500 euros brut par mois, soit à peine le SMIC. Les primes sont donc très attendues par les salariés. Pour l'heure, ils devraient en toucher une première équivalente à un mois de salaire pour le second trimestre. Mais selon Christophe Démon, les prochaines seront largement inférieures à celles de 0,6 mois (jusqu'au vendredi 31 juillet, les syndicats craignaient de ne toucher que 0,6 mois de prime). "Soit au minimum 100 euros de moins en moyenne par salarié", a calculé Gregory Cipriano. Autrement dit, au lieu des 3.600 euros espérés, ils ne toucheront que 900 euros, selon les estimations des syndicats, relève l'Alsace.

"La direction française a rompu le dialogue social", tranche Bruno Malécot, délégué syndical et secrétaire général des services de la Marne pour la CFDT. Et le représentant syndical d'ajouter : "On se relaie car on n’a clairement pas les moyens de faire grève. C'est difficile de faire grève, surtout cette année qui est difficile. Les collègues ont peur de sacrifier leurs salaires et leurs vacances."


 
Des grévistes venus de Metz, Nancy et Thionville

 

En plus des employés marnais, des salariés des magasins de Metz, Vandœuvre-lès-Nancy et Thionville sont venus prêter main forte. "On a ciblé ce magasin car il y a une bonne dynamique depuis le début et une directrice récalcitrante sur le droit de grève", argue Bruno Malécot. Après quatre journées de débrayage, les grévistes accusent la directrice du magasin de Thillois d'avoir fait "des remarques sur la distribution de tracts, leur disant qu'ils n'avaient pas le droit de le faire devant le magasin."

Les syndicats réclament que la prime d'intéressement soit prévue telle qu'elle avait été négociée initialement. "Ça va se finir au juridique, une action juridique au tribunal", déplore Gregory Cipriano délégué syndical CGT à Metz.
 
L'appel à la grève a été lancé par cinq syndicats : la CGT, la CFE-CGC, la CFDT, la CFDC et FO.
Une modification de la prime que les syndicats n'expliquent pas. Selon eux, le chiffre d'affaires de l'entreprise est à la hausse : "+25% en mai et +33% en juin", pointent-ils sur les tracts. "Cela va être compliqué pour la direction, commente Grégory Cipriano. Avec ce refus du dialogue, on assiste à un durcissement du dialogue social dans les magasins."

Pour l'heure, les syndicats n'excluent pas un nouvel appel à la grève à la mi-août, durant la "Grande braderie", une opération commerciale d'envergure. Contacté par mail, le service presse n'a pas encore répondu à nos sollicitations.
 Florence Morel

 

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Pourquoi la CGT n'a pas signé le SEGUR de la santé

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Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des Finances © Claude Truong-Ngoc / Wikimedia Commons

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AIDE AUX MULTINATIONALES : JUSQU’OÙ IRA L’IMPUNITÉ ?

Les contribuables devront financer les aides publiques aux entreprises malmenées par la crise du Covid-19. Toutefois, ces aides octroyées sous forme de prêts garantis, de reports de cotisations ou de chômage partiel vont-elles bénéficier aux grandes entreprises qui possèdent des filiales dans les paradis fiscaux et échappent à l’impôt ?

Sans oublier celles qui, malgré tout, versent des dividendes à leurs actionnaires ?

Retour sur une mesure économique qui a provoqué l’indignation, et alerte sur l’impunité totale des multinationales qui bénéficient sans contrepartie des aides de l’État.


En France, le 22 avril après-midi au Sénat, la commission des Finances et le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Action et des comptes publics, Olivier Dussopt, s’opposent à l’amendement déposé par le groupe CRCE (communistes, républicains, citoyens et écologistes) afin de priver toute entreprise enregistrée dans un paradis fiscal du bénéfice de ces aides.

L’avis défavorable du gouvernement n’empêchera cependant pas l’adoption de l’amendement par une majorité au Sénat. La France emboîtait ainsi le pas au Danemark et à la Pologne qui posaient des critères en contrepartie des aides de l’État. Au Danemark, ces aides, prêts et garanties (environ 53,6 milliards d’euros destinés aux travailleurs et aux entreprises) ne seront pas accessibles aux entreprises qui versent des dividendes, qui rachètent leurs propres actions (une autre façon de rémunérer les actionnaires) ou qui sont enregistrées dans des paradis fiscaux. En Pologne, le programme d’aide d’une valeur de 100 milliards de zlotys (soit 22 milliards d’euros) sera octroyé à condition que les entreprises aidées ne procèdent à aucun licenciement et paient leurs impôts en Pologne.

Le lendemain, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, confirme l’orientation prise au Sénat la veille et annonce fermement : « Il va de soi que si une entreprise a son siège fiscal ou des filiales dans un paradis fiscal, je veux le dire avec beaucoup de force, elle ne pourra pas bénéficier des aides de trésorerie de l’État ». Rappelons au passage, qu’il avait annon le 27 mars que les aides publiques impliqueraient également l’absence de versement de dividendes par les entreprises concernées.

UN « EFFET D’ANNONCE » VAIN ?

Or, l’après-midi du 23 avril, coup de théâtre ! Quelques heures seulement après la déclaration du ministre, députés et sénateurs en commission mixte paritaire (Sénat et Assemblée nationale) n’ont finalement pas retenu l’amendement dans la rédaction du projet de loi de finances rectificative. Celui-ci ne comprend donc aucune mesure en ce sens.

Dans une lettre adressée le 23 avril à la directrice générale du Trésor, Bruno Le Maire réaffirmait pourtant sa volonté inchangée, mais celle-ci demeure sans valeur légale. En réalité, les grandes entreprises (de plus de 5 000 salariés, ou dont le chiffre d’affaires est supérieur à 1,5 milliard d’euros) n’auraient qu’à signer une « déclaration sur l’honneur » pour bénéficier de l’aide octroyée par arrêté du ministre chargé de l’économie. Autrement dit, on devrait les croire sur parole… Le fameux amendement vite évacué, il ne restait que le discours, ressemblant plus à un effet d’annonce sans suite concrète.

UNE LISTE DE PARADIS FISCAUX ILLUSOIRE ?

Le dispositif défendu par le ministre s’appuie sur la liste française des paradis fiscaux. Or, celle-ci est bien maigre et ne comprend que 13 États ou territoires. Si des États comme les Bahamas, les Îles Vierges britanniques ou les Seychelles ont été – bien tardivement – intégrés, les îles Caïmans, qui rejoignent depuis le 20 février dernier la liste noire de l’Union européenne, n’en font toujours pas partie. Du reste, cette liste demeure foncièrement partielle et partiale car aucun paradis fiscal européen, tels le Luxembourg, les Pays-Bas ou l’Irlande, n’y figurent.

" 80 % de l’évasion fiscale des entreprises en France s’opère via d’autres pays de l’UE " "

D’après un communiqué publié par les organisations Attac, CCFD, Sherpa, Oxfam France et Solidaires, « les multinationales qui délocalisent leurs bénéfices au Luxembourg ou aux Pays-Bas échapperaient donc à cette annonce et pourraient bénéficier d’un soutien public de l’État ». Or, selon une étude de Gabriel Zucman, citée dans le communiqué, « 80 % de l’évasion fiscale des entreprises en France s’opère via d’autres pays de l’UE ».

De plus, un récent rapportThe Axis of Tax Avoidance, publiée ce 28 avril par le réseau international Tax Justice Network, pointe la responsabilité de quatre paradis fiscaux européens formant un « axe de l’évasion fiscale » : le Royaume-Uni, la Suisse, le Luxembourg et les Pays-Bas (où le taux effectif de l’impôt sur les sociétés se situe entre 0,7 et 10,5 %) dans lesquels iraient se réfugier des multinationales étasuniennes afin d’éviter de payer leurs impôts et feraient ainsi perdre près de 25 milliards d’euros (plus de 27 milliards de dollars) chaque année aux pays membres de l’Union européenne.

Sur le graphique ci-dessous sont représentées en rouge les pertes de revenus dans tous les autres pays de l’Union européenne.

Rapport The axis of tax avoidance © Tax Justice Network, 2020.

L’affirmation choc du ministre Bruno Le Maire, même vidée de substance, reste gravée dans les mémoires. Elle viendrait se briser sur le récif d’une longue histoire d’amour entre le CAC 40 et l’évasion fiscale. En effet, selon le rapport CAC40, le véritable bilan annuel 2019 de l’Observatoire des multinationales, les entreprises de l’indice phare de la Bourse de Paris disposeraient de 2 397 filiales dans des paradis fiscaux et judiciaires.

Une savante disposition qui permet l’évitement fiscal alors que l’impôt sur les sociétés versé par ces mêmes entreprises du CAC 40 a baissé de plus de 6 % en valeur absolue entre 2010 et 2017 et que le gouvernement d’Emmanuel Macron a prévu de faire baisser le taux de taxation aux grandes entreprises actuellement de 28 % (il est de 31 % sur les bénéfices supérieurs à 500 000 euros) à 25 % en 2022.

Enfin, cette déclaration s’inscrit dans la lignée de politiques économiques menées depuis près de dix ans en faveur des multinationales. On peut citer à titre d’exemple le CIR (Crédit d’impôt en faveur de la recherche), le CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) ou encore le pacte de responsabilité. Ces mesures, prises dans le cadre d’une politique de l’offre, évidemment non conditionnée, promettaient un allègement en milliards d’euros de cotisations sociales et d’impôts pour les entreprises, afin de leur dégager des « marges » pour retrouver de la compétitivité et assurer des retours sur l’emploi et la croissance.

Néanmoins, les résultats ont non seulement été absents, et pire encore, de nombreuses aides n’ont presque pas servi dans la recherche et les investissements, mais ont massivement produit de la valeur actionnariale. La vision étriquée de l’État considère naïvement que la création de profit engendre nécessairement de l’investissement et du développement, à défaut de s’intéresser à ce qui peut stimuler la demande, réel moteur de l’économie. La puissance publique semble résolue à céder face au grand capital, qui conserve son impunité et ses capacités d’accaparement des richesses les plus totales, au détriment des contribuables et des petites et moyennes entreprises.

Publié par http://canempechepasnicolas.over-blog.com

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Les salariés de Travaux du Midi sont engagés depuis mardi dans une bras de fer avec leur direction pour le maintien des emplois face à la volonté de celle-ci d’imposer un plan de licenciement massif prévoyant de se séparer de 180 salariés soit 50 % des effectifs et potentiellement d’organiser un recours à l’intérim pour les remplacer.

Nice. Face à un Plan de Départs Volontaires, des travailleurs du BTP bloquent leur chantier

A Nice, près de l’Allianz Riviera, le stade de l’OGC Nice, le chantier du magasin Ikea qui devait faire partie de la zone commerciale proche de l’édifice était à l’arrêt ces deux derniers jours. En effet, les salariés de l’entreprise responsable du chantier, les Travaux du Midi, une filiale de Vinci Construction, ont décidé de se lancer dans un mouvement de grève et de bloquer le chantier. Une réponse à la volonté de l’entreprise de supprimer 180 emplois, d’abord via un « plan de départ volontaire », puis éventuellement un « plan de sauvegarde de l’emploi », qui permettront de mettre à la porte pas moins de la moitié des 360 salariés de l’entreprise comme nous l’apprend Nice-Matin.

Interrogées par France Bleu, les représentants syndicaux expliquent cette mobilisation par la baisse d’activité liée à la crise et précisent que la mobilisation vise centralement à négocier de meilleures conditions de départ. « Par rapport au peu d’activité qu’il y a et au nombre de salariés, on se disait qu’il allait se passer quelque chose. On est contre les licenciements, mais pas contre le Plan de départs volontaires, avec des conditions raisonnables. Là, les indemnités supra-légales sont trop basses pour intéresser les salariés : à 40 ans, ils proposent 5.000 euros, et à 56 ans, 23.000 euros. C’est trop peu pour motiver les gens à partir. Un montant raisonnable, ce serait trois fois ce qu’ils nous proposent. » a ainsi expliqué anonymement un responsable syndical.

La grève dans le BTP n’est pas très courante et le secteur est même considéré comme l’un de ceux les moins touchés par ce type de pratique de lutte, comme le rappelait un rapport du ministère du Travail de 2017. Malgré cette faible tradition de lutte, le mouvement a pourtant été un véritable succès puisque 130 grévistes étaient dénombrés mardi matin au piquet de grève, qui aura permis de maintenir à l’arrêt le chantier mardi et mercredi. Si les travailleurs ont décidé de reprendre provisoirement ce jeudi, le mouvement pourrait d’ailleurs reprendre par la suite.

Cette dynamique s’inscrit dans la multiplication récente des mouvements de contestation dans le du monde du travail. Pour faire face aux attaques patronales qui suivent la montée en puissance de la crise économique post-Covid ces derniers mois, les salariés de nombreux secteurs se soulèvent, contre les licenciements ou les attaques contre leurs droits.

Comme ailleurs, l’annonce des licenciements passe d’autant plus mal que le secteur du BTP a reçu un soutien financier important de l’État, par le biais du chômage-partiel, des « prêts garanties par l’État », ainsi que par la hausse de la dotation par l’État à l’investissement local qui concerne principalement le BTP. Les entreprises de moins de 50 salariés du secteur peuvent aussi profiter d’un report des cotisations sociales sur trois ans. Ainsi, alors que le contribuable se retrouve à financer les entreprises, le patronat du BTP souhaite tout de même faire payer le monde du travail par le biais de suppressions d’emplois massives comme ici. Un tableau renforcé par le fait que Vinci payait récemment la somme d’un milliard d’euros de dividendes à ses actionnaires pour l’année 2019…

En outre, cette suppression de nombreux contrats stables agite aussi la crainte chez les salariés de voir se généraliser une flexibilisation dans le secteur, avec un recours abusif à la main d’œuvre intérimaire comme le précise France Bleu Azur. « Nous craignons que cette réduction d’effectifs ne soit qu’un prétexte pour nous remplacer par des emplois en CDD » a ainsi affirmé Raphaël Cafieri, délégué du personnel de Travaux du Midi Provence, à France 3 Provences Alpes Côte d’Azur. En multipliant les contrats de travailleurs qui seraient plus facile à mettre à la porte en cas de crise comme c’est le cas actuellement, une telle dynamique aggraverait la précarisation déjà bien avancée d’un secteur aussi massif que le BTP, réputé pour faire appel à une main d’œuvre sans-papier, au travail au noir et aux contrats journaliers.

Une perspective qui démontre que, par-delà les conditions de départs volontaires, c’est contre les suppressions d’emplois qu’il s’agit de lutter, tant elles préparent un approfondissement des logiques de précarisation.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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