SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Macron repasse à l’attaque sur la
réforme des retraites

 

Dans son interview jeudi à la presse sur la suite de son quinquennat en contexte de crise économique, Emmanuel Macron a confirmé sa volonté relancer la réforme des retraites, avec la reprise de concertations cet été. Il maintient ainsi le cap des attaques anti-sociales.

 

Sans perdre de temps

Crédit photo : Ludovic Marin / AFP

Avec l’instauration du confinement, les réformes en cours au début du mois de mars ont été suspendues. C’était le cas de la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR), du deuxième volet de la réforme du chômage et surtout de la réforme des retraites. Cette réforme a fait exploser pendant trois mois, à partir de 5 décembre 2019, une colère qui grondait depuis longtemps, qui est venue s’ajouter à la séquence ouverte par les Gilets jaunes et qui a été une véritable démonstration de force de la force de la grève, en particulier dans les secteurs du transport (SNCF et RATP) où elle a marqué le record de longévité pour une grève depuis 1968 ! Un mouvement qui a été également soutenu par une large part de l’opinion, opposée au modèle de la retraite par points, attaque mal déguisée en acte de « justice sociale » par le gouvernement.

Hier, lors d’un entretien donné à la presse quotidienne régionale, Macron se confie sur plusieurs sujets à propos de la suite de son quinquennat. Reconfinement, jeunesse, plan de relance dans l’aéronautique, convention citoyenne du climat, Ségur de la Santé, tout y passe... et la réforme des retraites fait son retour. Macron souhaite « réengager rapidement une concertation en profondeur, dans un dialogue de responsabilité associant les partenaires sociaux dès l’été ». Il se donne donc la période estivale pour préparer les attaques de la rentrée. S’il est apparu très clair sur le fait de maintenir le cap de la réforme, « « Il n’y aura pas d’abandon d’une réforme des retraites. » ; le niveau d’approximation sur les contours qu’elle va prendre reste fort. Il ajoute « Je suis ouvert à ce qu’elle soit transformée. » Transformée ? Mais comment ? Aucune précision n’est faite sur ces potentielles transformations. On sait seulement qu’il va y avoir des concertations et un « dialogue social ». Des formulations préfabriquées et un faux-semblant de discussions pour anticiper et contenir la colère accumulée avec les mobilisations de cet hiver, et la gestion catastrophique de la crise sanitaire.

En somme, rien n’est clarifié, tout est soumis à la « discussion ». Pas de précision sur l’âge pivot qui était censé être gelé, et un potentiel allongement de la durée de cotisation est évoqué, toujours avec le même flou qui plane : « Cette réforme ne peut pas être reprise de manière inchangée à la sortie de crise, mais la question du nombre d’années pendant lesquelles nous cotisons demeure posée. ». Beaucoup d’arabesques et de formulations pour un come-back d’une réforme dont le fond n’ a pas changé d’un iota : passer du calcul des 25 meilleures années (ou les 6 meilleurs mois pour la fonction publique) à toutes les années (aussi mauvaises soient-elles) avec le système par point, supprimer les régimes spéciaux faire baisser les pensions, augmenter le nombre d’années à travailler pour partir à la retraite.

Macron maintient malgré tout l’esbroufe du visage social de sa réforme en affirmant (le ridicule tue moins que l’austérité) qu’elle sera favorable aux travailleurs de « seconde ligne », « ces Françaises et ces Français engagés dans des petits emplois précaires qui ont fait tenir le pays » poursuit-il. Alors même que ce sont ces « héros de la nation » qui ont le plus subi la gestion catastrophique de la crise par le gouvernement, et qui se sont retrouvés dans des situations de grande précarité, ou ont vu leurs conditions de travail se dégrader fortement. Macron tente de cacher tant bien que mal qu’en vérité, cette réforme va précariser l’ensemble des travailleurs et des travailleuses. Il essaye de masquer que si la réforme était en application aujourd’hui, ce serait une hécatombe. Baisse des droits ouverts à la retraite lors de périodes de chômage comme des dizaines de milliers de personnes vont le vire (sans savoir pour combien de temps), de même qu’une baisse globale des pensions puisque 14 % du PIB aurait été alloué aux pensions de retraite. Pas besoin d’avoir fait de grandes écoles pour comprendre que 14 % d’un PIB qui s’effondre de 12 % comme cela va être le cas pour cette année, cela signifie une baisse généralisée des pensions à l’arrivée.

Pour tenir le cap de cette réforme malgré les remous de colère qui grondent encore et qui sont prêts à exploser à tout moment, Macron s’est bien entouré. Conscient qu’il lui fallait un allié de premier choix qui n’hésitera pas à foncer la tête la première pour venir à bout de son projet de réforme ; il profite du remaniement et du départ d’Edouard Philippe annoncé ce vendredi, pour rebattre ses cartes. Ainsi, nous apprenons vendredi matin qu’il choisit à ses côtés comme nouveau Premier Ministre, le sarkozyste Jean Castex, qui semble déterminé et dévoué pour accompagner Macron dans ses réformes les plus austéritaires. Lui-même a sur son CV quelques lignes qui en font un responsable de premier chef dans la casse de l’hôpital public, de-même qu’il était directeur de cabinet de Xavier Bertrand au ministère du Travail quand se dessinait la réforme des retraites passée sous Sarkozy.

La bourgeoisie dans son ensemble, effrayée par le potentiel explosif des réactions à la crise, veut absolument réhabiliter le « dialogue social » pour contenir la combativité qui pourrait repartir à tout moment. D’ailleurs, quand on lui demande s’il se sent responsable de la colère des mobilisations de cet hiver, Macron répond : « J’ai ma part de maladresse. J’ai parfois considéré qu’il fallait aller vite sur certaines réformes. Cela ne peut marcher que par le dialogue. » Macron joue la carte du mea-culpa, et de l’empathie. Il affiche un visage de remise en question prêt à faire des concessions. Pourtant, les quelques concessions vaguement promises ne sont que des carottes pour attirer à la table des négociations et ravir les bureaucraties syndicales qui ne demandent en général pas beaucoup pour être satisfaites.

Et pour le coup, les directions syndicales n’ont pas tardé à faire connaître leur avis. Les dirigeants confédéraux FO, CGT et CFDT critiquent la volonté de Macron de remettre la réforme des retraites sur le devant de la scène.« Ce n’est pas vraiment le bon moment de remettre ce dossier sur la table », dit Yves Veyrier, le leader de FO. Comme s’il y avait un bon moment pour faire passer cette réforme de casse sociale. Les directions syndicales ne s’insurgent pas pour les bonnes raisons. Elles se positionnent contre, certes, mais seulement derrière l’argument de l’unité nationale et de la paix sociale qui ne sont agitées que par le gouvernement qui espère faire oublier ses responsabilités en période de crise. Selon Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, « tout le monde sait que cette réforme va donner lieu à des mobilisations. Est-ce qu’on veut repartir là-dedans ou est-ce qu’on calme le jeu ? ». La situation en est-elle à calmer le jeu alors que les attaques contre les conditions de travail, contre les salaires et contre les emplois pleuvent dans tous les secteurs d’activité ? Déjà, le 13 novembre 2019 alors que la perspective d’un mois de décembre historique se profilait, Martinez appelait à la grève avec une lance à incendie en indiquant au gouvernement sur Sud radio : « on peut éviter la grève du 5 décembre ». Pourtant il n’y a jamais rien eu à négocier sans retrait total de la réforme.

Dans le contexte social actuel, et aux vues des attaques multipliées qui attendent les travailleurs, les classes populaires et la jeunesse, il apparaît de plus en plus évident que toute forme de dialogue social ne peut être qu’un piège visant à nous faire payer la crise. C’est pourquoi il est vital de préparer une contre-offensive massive, en misant sur la convergence des différents mouvements de ces derniers mois, contre la politique de Macron. A ce titre, il est indispensable d’exiger que ces directions syndicales coupent toute forme de dialogue social, et proposent un plan de bataille à la hauteur des enjeux. A ce titre, la rentrée sociale de septembre se doit d’être chaude.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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TOULOUSE, Aéronautique MOBILISATION le 9 juillet

La hache de guerre est déterrée. Entre 150 et 200 personnes se sont rassemblées, hier soir, devant la Bourse du travail, à l’appel de l’Union départementale CGT de la Haute-Garonne. Un "meeting" où les prises de paroles se sont enchaînées en guise de hors-d’œuvre avant un "grand rassemblement" prévu, jeudi 9 juillet, au rond-point Dewoitine à Blagnac. Les manifestants entendent se rendre jusqu’à l’aéroport Toulouse Blagnac et se mobiliser pour "sauver les 110 000 emplois directs" du secteur aéronautique durement éprouvé après l’annonce de 3 600 suppressions de postes chez Airbus à Toulouse.

 

"Où sont les profits ?"

 

Certes, la CGT n’est pas très représentative chez l’avionneur européen, mais la sidération est palpable chez ses délégués. "Où sont les 40 milliards d’euros de profit réalisés par Airbus ces dernières années ?" a questionné Patrice Thébault qui parle d’une "catastrophe" sur le plan social. Il pointe le "cynisme" de la direction d’Airbus "qui a organisé son plan social alors que les salariés étaient en chômage partiel".


Ironique, Véronique, déléguée CGT chez Air France, fait le parallèle "entre les 7 milliards d’euros d’aides de l’Etat et les 7 000 suppressions de postes en France". Du pain bénit pour Air France, relève la salariée, "qui rêvait de lowcostiser une partie de son activité". Les sous-traitants aéronautiques, nombreux en Occitanie et en France, disent également leur inquiétude.

Les salariés de Derichebourg Aeronautics Services, DSI, Ateliers de la Haute-Garonne et d’autres sociétés bataillent avec leur direction respective contre l’APC (accord de performance collective), qui remet à plat le statut des employés et les acquis sociaux. Mathieu, délégué syndical du groupe de génie électrique SNEF, compte mobiliser les troupes et "refuser cet APC qui nous fera perdre notre 13e mois et va supprimer la majoration des heures supplémentaires".

Robert Pollaert, employé chez Aubert-Duval, dit sa crainte de voir sombrer les "3 000 salariés de l’aéronautique en Ariège". "Encore une fois, Airbus a fait construire de nouvelles usines et ne respecte pas ses contrats", accuse-t-il. Les cabinets d’études sont aussi dans la nasse. "Ce qu’on voit arriver, c’est le pire du CDD et le pire du CDI, ce sera un contrat avec une période d’essai permanente", se désole Robert Amade.

    
Gérald Camier

 

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Macron nomme le sarkozyste Jean
Castex premier ministre pour faire payer
la crise aux travailleurs

 

Édouard Philippe a présenté ce matin sa démission. Pour le remplacer au poste de Premier Ministre, Jean Castex l'ex-conseiller de Sarkozy. Pour Macron qui annonçait jeudi vouloir relancer la réforme des retraites dès cet été, c'est sans surprise le choix d'un gouvernement de combat contre les travailleurs et les classes populaires.

 

Remaniement ministériel

Le nouveau Premier ministre Jean Castex et le président français Emmanuel Macron, à Créteil, le 9 janvier 2019. Pool via REUTERS / Ludovic Marin

La majorité présidentielle à bout de souffle

C’est après le second tour des élections municipales qu’Édouard Philippe a présenté la démission de son gouvernement. Pourtant le Premier Ministre est bien l’un des seuls membre de la majorité présidentielle à en être sorti vainqueur en s’étant fait réélire à la mairie du Havre. En dehors de cela, la déroute annoncée pour le gouvernement a bien eu lieu. Entre l’abstention record et la déculottée dans les grandes villes comme Lyon ou Paris, La République En Marche a pris une claque. Logique, après trois ans de quinquennat Macron marquée par des attaques toutes plus anti-sociales les unes que les autres, combinées à l’autoritarisme croissant du gouvernement signe de son incapacité à imposer les réformes néo-libérales autrement que par la matraque.

Car le bilan du gouvernement d’Édouard Philippe c’est d’abord les ordonnances Macron qui permettent aujourd’hui au patronat d’imposer des Accords de Performance et de Compétitivité rétrogrades par le chantage à l’emploi. Une plus grande facilité pour les licenciements également que Macron a fustigé dans la presse en regrettant « la maladie française : la préférence pour le chômage ». Mais c’est aussi la casse du service public ferroviaire en 2018, et la casse de l’université publique avec la mise en place de Parcoursup et l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants étrangers. De même, c’est ce gouvernement qui a baissé les APL de 5€ pour les jeunes pendant qu’il supprimait l’ISF, et qui a voulu faire payer la facture écologique aux classes populaires en augmentant les taxes sur le carburant. Autant de provocations et de signes de mépris qui ont participé au déclenchement du mouvement des Gilets Jaunes, lui-même réprimé à coups de LBD et de grenades lacrymogènes.
Sans oublier évidemment la réforme des retraites passée à coups de matraque et de 49.3, malgré l’opposition de la majorité de la population (plus de 60% contre la réforme, et plus de 70% contre l’usage du 49.3), ni la gestion catastrophique et répressive de la crise sanitaire qui a fait près de 30.000 morts en France et a participé à dévoiler les carences d’un système de santé public rendu exsangue par les classes dominantes. Une politique anti-sociale et autoritaire qui a donc abouti entre autres à déclencher deux des mouvements de contestation parmi les plus importants sous la Vème République, et n’a pas été sans incidence sur la majorité présidentielle qui s’est elle-même effritée au fil des échéances, avec le départ d’un certain nombre de marcheurs et la perte de la majorité absolue de LREM à l’Assemblée Nationale en mai dernier.
Ce n’est donc pas pour rien qu’après son départ de Matignon, Emmanuel Macron a confié à Édouard Philippe une nouvelle mission. Selon
BFM TV l’ancien premier ministre a désormais pour tâche de travailler à reconstruire la majorité présidentielle pour 2022, c’est-à-dire « de serrer les rangs du Modem, d’Agir, des Radicaux, ainsi que d’une partie des Républicains mais aussi de la gauche derrière le chef de l’Etat  ». Une unité dans les rangs présidentiels avec comme point d’équilibre le centre-droit du juppéiste Édouard Philippe, marquée par la perte d’une base sociale populaire pour la majorité présidentielle.

Faire peau neuve pour préparer les prochaines attaques anti-sociales

Pour un Président qui se rêve en Jupiter, il n’est pas évident de laisser la place à n Premier ministre. Mais Macron a très vite retenu la leçon quand le pays s’est mis à scander chaque samedi « Macron démission » : il y a besoin de fusibles à faire sauter pour ne pas sauter soi-même. Édouard Philippe a donc été mis plus en avant comme l’exécutant des grandes orientations décidées à l’Élysée. A l’instar de la réforme des retraites ou du déconfinement du 11 mai annoncé en grande pompe par le président pour pousser le gouvernement à improviser l’organisation de la reprise de l’activité économique à marche forcée, au détriment des risques sanitaires. Cependant autant la réélection du Premier Ministre au Havre et son assise à droite, que la nécessité de renouveler l’image écornée de la majorité présidentielle pour les deux prochaines années du quinquennat ont poussé Emmanuel Macron à remanier son gouvernement. A la fois pour anticiper l’ombre que pourrait lui faire Édouard Philippe en vue des élections de 2022, pour faire peau neuve et relancer les attaques anti-sociales. En effet, la crise sanitaire et économique aidant, Emmanuel Macron sait qu’il va devoir mettre les bouchées doubles pour donner des gages au grand patronat en menant l’offensive contre les droits des travailleurs et des classes populaires.

En effet, dans une interview donnée le 2 juillet et retranscrite par Le Parisien, il affirmait ainsi « il y a des plans sociaux et il y en aura ». Après avoir que son gouvernement ait annoncé qu’il faudrait « vivre avec le virus », le président de la République annonce qu’avec la crise économique, il faudra donc vivre avec les plans sociaux . Une manière de réaffirmer son objectif : faire payer la crise aux salariés et sauvegarder les profits du grand patronat. Il va falloir travailler plus, il va falloir payer la dette : la réforme des retraites et les attaques contre les autres branches de la sécu refont surface avant l’été.

Jean Castex, « le couteau suisse » du régime

Dans ce contexte la nomination de Jean Castex au poste de Premier Ministre est le moyen pour Emmanuel Macron de renouveler le visage de son gouvernement afin de se préparer à mener une nouvelle offensive anti-sociale. Un « couteau suisse » selon Franck Louvrier qui déclarait au moment de sa nomination au poste de « ministre du déconfinement » que « non seulement c’est un haut fonctionnaire qui connaît très bien l’administration, mais, avec son expérience d’élu local, il sait comment fonctionne concrètement le pays. Il a l’habitude de travailler avec tout le monde, à chaque niveau de l’État. Le genre de profil qui manque à la macronie. En cette période de crise, il en faudrait dix comme lui… »

Cet énarque, ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy et maire LR de Prades, a d’abord été haut-fonctionnaire à la Cour des Comptes avant de devenir directeur de l’hospitalisation et de l’organisation des soins au ministère de la Solidarité et de la Cohésion sociale entre 2004 et 2006, mais aussi directeur de cabinet de Xavier Bertrand au ministère de la Santé entre 2005 et 2007, et au Travail l’année suivante. Mais l’un de ses plus grands faits d’armes reste certainement d’avoir été au cœur du processus législatif conduisant à la Loi Hôpital 2005, dont il a fait adopter le décret d’application et qui introduisait ouvertement la logique de rentabilité au sein de l’hôpital public avec notamment la tarification à l’acte et l’encadrement strict du budget des hôpitaux. Le tout en centralisant le pouvoir de décision dans les mains des directeurs administratifs des hôpitaux. Un moment charnière dans la casse du système de santé public, soumis aux lois du profit, qui n’a fait qu’empirer depuis. Et pour cause, au cours des six dernières années, ce sont 13631 lits d’hôpital qui ont été supprimés pour des questions de coût.
Mais on ne pourrait définir aussi rapidement cet homme qui n’est pas que celui qui a participé à détruire l’hôpital public et à remplacer Raymond Soubie pour conseiller Nicolas Sarkozy, en qualité de Secrétaire général adjoint de l’Élysée (2011-2012). C’est aussi un haut-fonctionnaire, cumulard notoire, qui profite gracieusement des différents mandats qu’il collectionne. Ainsi au sujet de sa dernière déclaration datant du 14 janvier 2020, L’Obs rendait compte en détail : « Président de l’Agence nationale du sport (depuis 2019), il est aussi le monsieur JO 2024 de l’exécutif en tant que délégué interministériel (depuis 2017) aux jeux Olympiques et Paralympiques et aux grands événements sportifs. Il a perçu, pour cette dernière fonction, une rémunération de 160 467 € net en 2019. Il faut ajouter ses émoluments de maire soit 22 044 € brut par an et 25 670 € brut annuel pour son mandat de conseiller départemental. Soit un total de plus de 200 000 € par an. »

On l’aura compris, avec Jean Castex la macronie s’assure de ménager son centre-droit, c’est-à-dire à peu près tout ce qui lui reste de base sociale et électorale après trois ans de quinquennat, tout en évitant de participer à construire un potentiel concurrent en vue des élections présidentielles de 2022 comme Édouard Philippe pouvait l’être. Ces dernières semaines, Macron laissait même faire dire dans la presse qu’il réfléchissait à supprimer la fonction de Premier ministre. S’il ne le supprime pas, il s’arroge les services d’un exécutant fiable qui ne sera pas trop remuant. Macron-Jupiter, même en mettant des gardes-fous veut gouverner seul.

Le monde d’après du "nouveau monde" macronien n’a donc rien à envier au monde d’avant, et ce remaniement ministériel acte la volonté de Macron de continuer à s’en prendre aux classes populaires. Après la nomination de Castex comme « ministre du déconfinement » pour organiser la reprise de l’activité économique à marche forcée et au mépris des risques sanitaire, la nomination au poste de Premier Ministre de ce haut-fonctionnaire familier des attaques contre la fonction publique et habitué à conseiller la droite dure incarnée par Nicolas Sarkozy s’inscrit dans la continuité des politiques néo-libérales et antisociales menée par Macron et le grand patronat pour faire payer la crise aux travailleurs. Macron insiste sur la cooptation des "partenaires sociaux", sur le dialogue social. Il n’y aura encore et toujours rien à trouver à négocier dans les mêmes bureaux et salons, de ces mêmes bureaucrates aux visages nouveaux. D’ores et déjà, il faut travailler à l’unité des rangs de notre classe pour faire face aux attaques qui continuent de tomber et engager la contre-offensive.

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Affaire Dépakine et course aux profits :
l’État jugé responsable

 

Le tribunal administratif de Montreuil a jugé l’État responsable dans la prescription de Dépakine aux femmes enceintes. À l’origine de malformations congénitales et de troubles neuro-développementaux, les risques élevés de ce médicament sur les foetus des femmes enceintes étaient connus du groupe Sanofi qui le commercialise, comme de l’État. Mais dans leur course aux profits, la santé importe peu.

 

L'Etat, gardien du capital

Ce jeudi 2 juillet, l’État est reconnu responsable dans l’affaire Dépakine. Selon le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis), “ l’État a manqué à ses obligations de contrôle en ne prenant pas les mesures adaptées et engagé sa responsabilité. ” comme le rapporte La Depêche, puisqu’il n’a pas assuré “ l’information donnée aux praticiens et aux malades sur la dangerosité de ces médicaments lorsqu’ils sont donnés aux femmes enceintes. ” En conséquence, l’État est condamné à indemniser trois familles à des montants de 290 000 euros, 200 000 euros et 20 000 euros, selon l’âge des enfants concernés.
 
La justice a aussi déclaré que ces mêmes responsabilités étaient partagées par le laboratoire Sanofi et les médecins prescripteurs. En effet, c’est en septembre 2016 qu’une enquête est ouverte au sujet de la commercialisation de l’antiépileptique de référance Dépakine. Elle visait à établir s’il y avait eu “ tromperie sur les risques inhérents à l’utilisation du produit et les précautions à prendre ayant eu pour conséquence de rendre son utilisation dangereuse pour la santé de l’être humain ”, suivant
Le Monde.
 
C’est la molécule valproate de sodium qui semble à l’origine du problème, commercialisée depuis 1967 sous la marque Dépakine par Sanofi, et utilisée pour répondre aux troubles bipolaires et à l’épilepsie. Lorsqu’elle est prise par une femme enceinte, le risque pour le foetus de développer des malformations congénitales et/ou des troubles neuro-développementaux est très élevé. Si ces conséquences sont connues depuis longtemps, un sondage de l’Agence nationale de sécurité du médicament
datant de 2015 avait dévoilé que 62 % des femmes traitées par la Dépakine n’étaient pas ou peu informées sur les effets, et que 94 % n’avaient pas signé le formulaire d’accord de soins.
 
Selon différentes études, le nombre d’enfants handicapés à cause du valproate de sodium est estimé entre 15 000 et 30 000. La condamnation de l’État dans le cas de ces trois familles est une première, et montre la responsabilité partagée par l’État français et le groupe pharmaceutique Sanofi. Le groupe n’hésite aucunement à mettre en péril la santé des patients lorsqu’il s’agit d’éviter la baisse des profits, de la même manière qu’il n’hésite pas à
détruire un millier d’emplois provoquant le suicide de certaines de ses employées. L’État, défenseur des intérêts capitalistes veille à ce que les profits augmentent au détriment de nos vies, et n’hésite à devenir complice lorsqu’il s’agit de fermer les yeux, comme dans le cas de l’affaire Dépakine.

La gestion catastrophique de la pandémie a montré dans quelle mesure la santé des travailleurs, des femmes et des migrants n’entre pas dans la liste des priorités gouvernamentales. Dans un monde d’exploitation et d’oppressions, la santé est un marché comme les autres où on n’hésite pas à mettre en péril des milliers de vies si cela permet d’augmenter les profits. L’industrie pharmaceutique ne devrait pas répondre aux intérêts capitalistes, mais aux intérêts des travailleurs et travailleuses, leur vie et bien-être.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Licenciements : le nombre de PSE explose
Licenciements : le nombre de PSE explose

La vague des plans sociaux est là, et bien là ! En ce début de semaine, les projecteurs sont braqués sur NextRadioTV qui prévoit la suppression de plus de 300 postes et sur Nokia qui a annoncé 1233 emplois en moins ce lundi 22 juin. Pourtant, ces deux-là ne sont pas encore enregistrés dans les statistiques inquiétantes dévoilées mercredi 24 juin par la Dares. Pour la seule semaine de 15 au 21 juin, 35 plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) ont été initiés pour un total de 9479 licenciements. Soit près de deux fois plus de PSE que la semaine précédente (19), et cinq fois plus d’emplois concernés (1963).

Si pendant la période de confinement, le nombre de PSE a nettement reculé – moins de 10 par semaine entre le 9 mars et le 22 mai, et même moins de 5 pendant plusieurs semaines – il a retrouvé depuis, et même dépassé, son niveau d’avant les premières mesures de restrictions d’activités (11 PSE la première semaine de mars). Le nombre d’emplois promis à la destruction s’est lui envolé : 677 la semaine du 2 mars, 1132 celle du 18 mai, 2506 la première de juin et 9479 cette semaine.

Sur l’ensemble de la période comprise entre début mars et mi-juin, 19 287 licenciements sont envisagés, contre 11 036 l’année précédente à la même période. Soit déjà une augmentation de 75 %.

Publié par canempechepasnicolas.over-blog.com

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Colère à bord des trains SNCF. Les
salariés de la restauration ferroviaire
demandent la fin de la sous-traitance

 

Ce Mercredi 1er Juillet, des travailleurs de la restauration ferroviaire ont effectué un rassemblement pour exiger l'internalisation au sein de la SNCF.

 

Internalisation de tous les sous-traitants !

Leurs conditions de travail sont très similaires à celles des contrôleurs, et pourtant les travailleurs de la restauration ferroviaire ne sont pas dans la même convention collective, ni dans la même entreprise. Retour sur un secteur qui a été touché de plein fouet avec la crise sanitaire du Covid-19, alors que l’activité de la restauration à bord des trains n’a toujours pas repris.

Pourtant c’est bien à un cas de dumping social auquel nous sommes en train d’assister. En effet avec la fusion prévue entre Thalys et Eurostar en 2021, c’est un nivellement vers le bas qui va être imposé aux travailleurs de la restauration ferroviaire.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Hypocrite ! Le gouvernement permet à
Airbus de licencier mais promet de
sauver une partie des emplois

 

Le gouvernement et le patronat tentent de faciliter l’acceptation des licenciements par l’utilisation de dispositifs made in Macron et d’une belle mise en scène. D’abord l’annonce est brutale : 5000 emplois supprimés chez Airbus en France ; ensuite un gouvernement qui se pose en sauveur, annonçant pouvoir finalement conserver 2000 emplois grâce à sa politique, qui a elle-même ouvert la voie à ces licenciements massifs.

 

Pompier pyromane

Alors qu’Airbus vient d’annoncer la suppression de 5 000 emplois en France, Jean-Baptise Djebbari Ministre des transports et invité de Jean-Jacques Bourdin mercredi matin tente de tempérer les plans sociaux en assurant pouvoir sauver 2000 emplois en France grâce à des dispositifs made in Macron. Dans le même sens, le DRH d’Airbus se veut rassurant et valorise l’aide de l’État sur BFM TV le même jour.

Selon le ministre des transports, les 5000 licenciements qui vont être annoncés demain en France « ne tiennent pas compte des différents dispositifs d’État et des dispositifs d’entreprises. Si vous mettez en place l’activité partielle longue durée qui a été annoncé et qu’Airbus va évidemment utiliser, c’est 1500 emplois qui seraient sauvés. Nous investissons aussi massivement sur l’avion de demain, c’est 500 emplois qui vont être sauvés pour Airbus. Cela fait déjà 2000 emplois sauvés. Et après vous avez les dispositifs d’entreprises : le volontariat, les plans de départs volontaires, les congés formations, les mobilités à l’intérieur du groupe ».

Evidemment, en aucun cas ces dispositifs n’assurent la pérennité des emplois, d’autant que ce sont ces mêmes dispositifs mis en place par Macron et son gouvernement qui ont ouvert la voie aux licenciements, tout en renflouant les caisses du patronat. Les ordonnances Macron issus de la loi travail XXL ont permis de faciliter les licenciements par le dispositif de ruptures conventionnelles collectives (qui est un PSE déguisé et où les droits des salariés sont bafoués : fin du droit à un contrat de sécurisation professionnelle (CSP), des propositions de reclassement, des actions de formation et de soutien aux employés licenciés), mais aussi le plafonnement des indemnités prud’homales, la réduction du temps de recours aux prud’hommes en cas de licenciement, la fin de l’obligation pour l’employeur de motiver le licenciement ou encore la réduction de l’appréciation de la cause économique du licenciement.

Ces ordonnances ont aussi permis la mise en place du dispositif d’accords de performance collective (APC) qui permet lui aussi d’élargir les marges de manœuvre du patronat sur le dos des travailleurs et cela sans assurer l’emploi. A côté de cela le chômage partiel, et maintenant l’activité partielle de longue durée, financés par l’argent des contribuables, permettent au patronat de ne pas mettre la main à la poche et de prendre en charge l’activité partielle de leurs salariés. Or le gouvernement a choisi de ne pas interdire les licenciements dans le cadre du recours à ces mesures, laissant ouverte cette possibilité sous réserve d’accord majoritaire avec les syndicats.

L’État a également fait don, entre aides directes et prêts garanties, de 450 milliards aux entreprises, pour adoucir l’arrêt de l’économie, dont 20 milliards d’aides versé directement aux entreprises françaises dites « stratégiques » dont Airbus et plus récemment 15 milliards pour le secteur de l’aéronautique.

Cette mise en scène entre le gouvernement et le patronat permet de donner du grain à moudre aux syndicats et simuler des sauvetages d’emplois pour ainsi tenter d’éteindre les luttes des travailleurs. Comme cela a été le cas avec la direction de Derichbourg qui avait annoncé 700 licenciements sur les 1400 emplois et qui a finalement négocié un accord de performance collective, comme « moindre mal », où pour autant les salariés ont engagé une lutte exemplaire

« L’État est aux côtés d’Airbus et d’Air France » poursuit le Ministre des Transports, et il a raison, mais en aucun cas aux côtés de l’emploi et des travailleurs. C’est pourquoi nous avons intérêt à engager un combat uni contre les différentes attaques du gouvernement et du patronat et pour 0 licenciement et 0 perte de salaire en cette période de crise qu’ils souhaitent faire payer aux plus précaires, comme l’appuie le syndicaliste CGT aux ateliers de la Haute Garonne, Gaëtan Gracia :

 

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Prime Covid : « Bruno Lemaire a arnaqué
les travailleurs qui ont pris des risques »

 

La Prime Covid était une des promesses importantes du ministre de l’économie Bruno Lemaire et de la ministre du travail Muriel Pénicaud pour envoyer coûte que coûte les ouvriers, et souvent les secteurs les plus précarisés, au travail afin de maintenir les profits du patronat. Qu'est-il réellement advenu de cette promesse du gouvernement ?

 

Coronavirus

Crédits : AFP - LIONEL BONAVENTURE

 

Allez travailler coûte que coûte !

 

Alors que la France a été confinée plus de deux mois, il fallait pour le gouvernement, derrière les appels à rester chez soi, maintenir les ouvriers au maximum au travail. Selon un baromètre Odoxa, environ 20% des actifs étaient en télétravail et 25% ont dû continuer à travailler en présentiel. Les inégalités sociales se sont vues de manière forte durant le confinement, « alors que les cadres ont pu conserver leur travail et l’exercer confortablement en télétravail, les catégories populaires soit l’ont perdu, soit se trouvent contraintes de l’exercer en présentiel » souligne Odoxa. Bfm business a révélé que plus de 50% des ouvriers ont continué à travailler en présentiel.

La colère sociale est très vite montée dès le mois de mars dans de nombreux secteurs importants, comme la métallurgie, le BTP, l’agro-alimentaire, ou encore l’aéronautique. L’absence de protection, ou encore la volonté des patrons à maintenir une production non essentielle, dans une période où les soignants multipliaient les appels à rester chez soi, pour éviter la propagation du virus, a donné lieu à de nombreux débrayages, forçant le patronat à fermer les usines sous la contrainte des travailleurs en colère. Le gouvernement toujours inquiété par le spectre des « gilets jaunes » et après une période de lutte intense contre la réforme des retraites, a pris les devants sans attendre.

La prime dite « Macron » ou plutôt prime « gilet jaune » sorti du chapeau par Macron durant la période la plus subversive de ce mouvement, a été ressorti au cours de la crise sanitaire. Cette prime avait vu le jour en décembre 2018 afin d’éviter la jonction entre les gilets jaunes et les grands bastions du mouvement ouvriers, qui soutenaient ce mouvement hétérogène venu de cette France périurbaine de plus en plus paupérisée.

C’est donc en réutilisant cette mesure qui a participé à fragiliser le mouvement des gilets jaunes, que le gouvernement par la voix du ministre de l’Economie Bruno Lemaire, a relancé cette fameuse prime défiscalisée, « j’invite toutes les fédérations, toutes les entreprises qui ont un accord d’intéressement, notamment dans les secteurs vitaux, comme l’agroalimentaire ou la grande distribution, à verser une prime de 1000 euros qui est totalement défiscalisée ». Dans un premier temps à hauteur de 1000€, le ministre est allé jusqu’à doubler la somme quelques semaines après. 2000€ de prime pour celles et ceux qui continuent à travailler durant la crise sanitaire, «  Il s’agit de récompenser les salariés au front qui tiennent leur poste de travail pendant cette période » expliquait Muriel Penicaud. Voilà de quoi donner de l’espoir à de nombreux travailleurs dans les secteurs essentiels comme la santé, les transports, la grande distribution ou encore la logistique.

 

« Loin des yeux loin du coeur »

 

Après les déclarations de façade du gouvernement pendant le confinement, les travailleurs des secteurs les plus engagés durant la période ont un sentiment amer, sinon de colère pour la plupart d’entre eux. Bien que pendant deux mois ils aient été applaudis sur tous les balcons de France, le secteur de la santé ne s’est jamais autant senti arnaqué, derrière les belles paroles et les médailles, le véritable changement ne pointe toujours pas le bout de son nez. Pourtant qui aurait cru qu’après cette période sans précédent depuis un siècle, le gouvernement d’Emmanuel Macron, snoberait aussi vite ceux qu’il qualifiait de « héros de la nation » hier. Ils étaient au front dès le départ, médecins, internes, soignants, agents d’entretien, agents techniques, plus de 12 00 contaminés par le Covid et de nombreux morts dans leurs rangs. Pourtant malgré les mobilisations importantes depuis la fin du confinement dans de nombreux hôpitaux, les hausses de salaire n’arrivent toujours pas et les primes sont données que partiellement.

On imagine bien vu le rôle qu’ont joué les soignants, que dans d’autres secteurs moins visibles, le patronat ne se donnerait même pas la peine de distribuer des primes. C’est le cas pour cette deuxième ligne comme l’a qualifié le président de la république, à savoir les transports, l’agroalimentaire, la logistique, la grande distribution ou encore le nettoyage, sans oublier de nombreux secteurs du privé et de la fonction publique comme l’Education Nationale.

Ce sont des millions de travailleurs pour beaucoup qui au démarrage ont pris des risques, parce que le patronat niait encore la gravité du Covid, ne faisant respecter ni geste barrière, ni règles sanitaires. Des centaines sont morts d’ailleurs des suites du Covid19, parfois sans pouvoir prouver s’il s’agissait d’un accident du travail, ou si ce dernier avait été contracté en dehors du lieu de travail. Le département français avec le plus fort taux de mortalité reste la Seine-Saint-Denis avec une composante importante de cette classe ouvrière qui a continué à travailler quand les patrons étaient confinés à domicile.

La casse du syndicalisme avec les ordonnances Macron de 2017 a permis à de nombreux patrons, de faire ce qu’ils voulaient pendant cette période, ne distribuant ni masque, ni gel pour les salariés. De la même manière on s’aperçoit à quel point le télétravail a été source de nombreuses arnaques financières, avec des patrons déclarant les salariés encore en chômage partiel malgré l’activité à domicile, ou encore refusant de dédommager les frais lié à ce télé-travail. Ce n’est pas anodin que sur seulement 3000 entreprises contrôlées par le ministère, un tiers de ces entreprises présentent des arnaques au chômage partiel, financé à plus de 70% par l’Unedic et donc par le contribuable. C’est dans ce cadre que le patronat a esquivé le versement de cette prime pour des milliers, sinon des millions de travailleurs.

 

Des salariés en colère contre le gouvernement

 

Le gouvernement fait mine d’ignorer que les promesses n’ont pas été tenues, concernant cette prime, essayant de mettre en avant la crise économique qui s’intensifie. Pourtant les travailleurs refusent de payer la crise sanitaire et ils ont raison, les héros d’hier sont les oubliés d’aujourd’hui et le monde d’après ressemble bel et bien au monde d’hier. Les patrons récupèrent des milliards et les annoncent de licenciement se multiplient.

Même si le déconfinement a eu lieu depuis presque deux mois, il n’en demeure pas moins que de nombreux salariés qui ont souhaité témoigné sur Révolution Permanente, ont en travers de la gorge les promesses non tenues et pire encore pour certains qui, après les efforts fournis, se voient aujourd’hui menacés de perdre leur emploi.

C’est le cas par exemple de Samantha 19 ans qui a travaillé en CDD à l’hopital de Fontenay-Le-Comte en Vendée durant toute la période de confinement « mon travail consistait à nettoyer les locaux de l’hôpital et les chambres contaminés par la Covid », en première ligne pendant l’épidémie et dans un des métiers les plus dangereux pendant cette période, Samantha ressent « de la frustration et de l’incompréhension, car d’autres collègues en CDI l’ont touché, sauf ceux en CDD ».

De la même manière de nombreux travailleurs précaire dans la santé, en intérim ou CDD n’ont eu le droit à rien, ainsi que dans les entreprises sous traitante dans ce domaine. Dans de nombreux Ephad des milliers de salariés n’ont rien perçu, C. qui a souhaité témoigner anonymement déclare « Je suis étudiante en 3eme année de Médecine, j’étais aide soignante dans un Ephad Orpea, je n’ai reçu aucune prime, pire encore j’attends mon salaire ».

Dans de nombreuses entreprises parfois importante comme à la RATP, SNCF ou encore Transdev aucune prime n’a été donnée aux cheminots et traminots qui ont maintenu les transports durant tout le confinement, parfois les conducteurs comme à la RATP étaient menacé de sanction s’ils portaient un masque. Clément agent de maintenance au Technicentre de Châtillon « J’ai entretenue le matériel roulant tout le confinement, on a déjà fait grève en Novembre car nous sommes des salariés précaires, mais au final on a le droit à rien à la SNCF. ». Et que dire des agents du nettoyage en gare, parfois devant vider les poubelles à la main faute de livraison de sac poubelle suffisant, Fernande Bagou travailleuse du nettoyage expliquait « Nous n’avions même pas eu de masque, pas de gel, au départ, ensuite quand les transports étaient de moins en moins nombreux, je devais marché des kilomètres pour aller au travail, parce qu’il y’avait pas suffisamment de bus ». D. Machiniste à Transdev Vulaines-sur-Seine « Nous étions plus de 40 conducteurs à travailler non stop, ils ont promis des primes et à la fin rien. Bruno Lemaire a arnaqué les travailleurs qui ont pris des risques ».

Ce n’est pas mieux dans la grande distribution, avec par exemple les caissiers et caissières dont les patrons ont fait mine de découvrir l’importance de leur métier, alors qu’ils suppriment des emplois chaque année à tour de bras, préférant les caisses automatiques. Pourtant la crise sanitaire les a mis en lumière, certaines caissières expliquant même « pour la première fois on m’applaudissait au travail, alors que d’habitude on ne nous dit même pas bonjour ». Karim qui est chef de caisse dans un supermarché franchisé s’est vu lui remettre à la place de cette prime « un panier garnie avec une boite de foie gras et une bande dessinée ». Nous avons vu d’ailleurs dans ce secteur de nombreux jeunes étudiants, souvent salariés en caisse à temps partiel, faire grève comme à Auchan pour dénoncer le fait qu’ils soient exclus des primes sous prétexte de leur contrat précaire. De la même manière chez Casino ou encore Intermarché, Robin raconte « des primes ont été données en bon d’achat de 50 euros  », Laura ajoute « Dans mon Intermarché pas de prime, juste des chocolats de Pâques invendus ». Ailleurs chez Monoprix, une salariée de plus de 20ans qui avait attrapé le Covid19 a expliqué « avoir attrapé le Covid19 m’a retiré 800€ de prime », pourtant après avoir travaillé jusqu’à tomber malade et finir en réanimation.

Nous pouvons également ajouter les témoignages de Omar chauffeur routier « on n’a pas arrêté durant le confinement au final rien », Kevin ascensoriste qui a travaillé durant le confinement « rien a changé pour nous, à part certains chantiers arrêtés, pour le reste on a continué ou encore les interventions pour dépannage d’ascenseur ou de gens bloqués, mais on a aucune prime ».

Bien sûr dans plusieurs secteurs des primes ont finalement été transmises, souvent dans la santé ou la grande distribution, malgré les critères excluants qui ont été appliqués. Cependant de manière globale les promesses de Bruno Lemaire n’ont pas été tenues par le patronat, dans une période où justement 56% des travailleurs en chômage partiel disent avoir perdu du salaire pendant la crise, et même lorsqu’ils ont travaillé, c’est le cas par exemple de Salim préparateur de commande dans la grande distribution « J’ai travaillé durant tout le confinement, je n’ai pas eu de prime, mais en plus de cela mon planning a beaucoup bougé durant la période, ce qui m’a fait perdre des horaires que je faisais avant le confinement, qui payées mieux ».

Ces témoignages que nous avons recueilli de nombreux salariés dans différents secteurs, montrent à quel point ont été révélés les antagonismes de classe et le mépris, une fois de plus, des salariés par le patronat et le gouvernement. L’absence de cette prime Covid ou l’attente encore de son versement, est présente dans les esprits à l’heure où à certains endroits les plans sociaux tombent, demandant une fois de plus aux travailleurs de se sacrifier pour la "survie" des entreprises, et où à d’autres endroits encore les promesses (insuffisantes) de primes et d’augmentations salariales, comme dans les services publics, s’assortissent d’un rallongement du temps de travail et d’une poursuite de la privatisation. Toutes ces inégalités, violences humaines, économiques et sociales, générées par la gestion capitaliste de la crise par le gouvernement ne tarderont pas à lui revenir comme un boomerang dans la période qui s’ouvre.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
SANTE, MASCARADE : le billet d'humeur de Christophe Prudhomme

La commission d'enquête parlementaire a auditionné Agnès Buzyn qui, selon elle, aurait eu une attitude irréprochable dans la gestion de la crise sanitaire avant son départ pour sa "conquête" de la mairie de Paris. Son discours d'autosatisfaction sans aucune reconnaissance des retards et des erreurs commises est lamentable. Après les omissions qui s'apparentent à des mensonges du directeur général de la santé devant cette même commission, nous pouvons nous interroger sur les résultats de cette enquête.


En effet, tous les responsables nous expliquent qu'ils ont été irréprochables et que l'hôpital aurait tenu bon.


Je m'inscris en faux contre cette affirmation. Non l'hôpital n'a pas tenu. Nous avons manqué de moyens, notamment de lits de réanimation, ce qui a entraîné une surmortalité qui aurait pu être éviter. A cela s'ajoute l'abandon des EHPAD en début de crise avec la catastrophe que l'on connaît.


Non, le gouvernement et l'administration du ministère de la santé portent une lourde responsabilité qu'ils ne veulent pas reconnaître, ce qui est scandaleux. En effet, comment espérer dans ces conditions les corrections nécessaires pour que de tels manquements ne se reproduisent pas.


Le refus d'Olivier Véran de proposer des réponses à la hauteur des revendications des hospitaliers est une confirmation de cette attitude de déni face à la gravité des faits.


Nous ne pourrons pas tolérer encore très longtemps cette situation.

 

Docteur Christophe Prudhomme

Praticien hospitalier

SAMU 93

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Répression syndicale dans le VAR contre la CGT et son secrétaire départemental

Rebelote et dix de der pour Olivier Masini, secrétaire général de l’Union départementale CGT du Var. Après avoir été convoqué en décembre suite à une opération péage gratuit au Capitou à Fréjus dans le cadre de la lutte contre la réforme des retraites du gouvernement, c’est cette fois-ci pour une autre action, à Bandol, toujours en décembre, que le responsable syndical doit être entendu ce jeudi à 10h par la brigade autoroutière de CRS.

Olivier Masini avait déjà écopé d’un PV pour non-respect du code routier. Il avait également été prévenu que Vinci-Autoroute pouvait porter plainte pour manque à gagner et perte d’exploitation. C’est visiblement chose faite puisqu’il est auditionné jeudi. « C’était une intersyndicale, précise Olivier Masini. C’est curieux de voir que seule la CGT est convoquée ». Le syndicat appelle à un rassemblement à 10h devant la brigade autoroutière.

« Une attaque de la parole syndicale »
Le secrétaire général de l’UD CGT 83 dénonce une « véritable attaque au mouvement social. » Il rappelle que ce mouvement a été inédit et que le gouvernement commençait à revenir sur ses positions avant le confinement.

« Ce n’est que de l’intimidation, on est face à de la répression syndicale pour essayer de faire taire toute contestation, proteste-t-il, on ne le rappellera jamais assez : il n’y a pas de conquête sociale sans liberté syndicale ». Il maintient qu’il y a une volonté de réduire les syndicats au silence : « Mais ce n’est pas ça qui fera taire la parole syndicale, loin de là ».

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Airbus supprime 15 000 emplois dans le
monde dont 5000 en France

 

Ce mardi 30 juin, la direction d’Airbus confirme la suppression de 15 000 postes dans l’ensemble de ses filiales, dont 5000 en France d’ici à l’été 2021. Justifiée par une crise économique dont nous ne sommes pas responsables, cette décision confirme également la nécessité de s’organiser pour 0 licenciement, 0 baisse de salaire et pour la coordination des luttes dans l’aéro. Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise !

 

Organisons-nous !

Crédit photo : REUTERS/Stéphane Mahé

Sans surprise, la sentence est tombée : à l’issue d’une réunion de la direction du groupe à l’échelle européenne, Airbus confirme la mise en place du plus grand plan de suppression de postes jamais réalisé par l’avionneur, présenté aujourd’hui devant les syndicats. Comme le souligne Le Monde, sans exclure des licenciements secs, il s’agit en effet de supprimer 15 000 postes, soit 11% de ses effectifs à l’échelle mondiale, dont 5000 en France où l’activité est concentrée dans la région toulousaine, 5 100 en Allemagne, 1 700 au Royaume-Uni, 900 en Espagne et 1 300 répartis dans les autres filiales de la multinationale. En ce qui concerne les emplois en France, les suppressions de postes et les licenciements seront concentrés dans la branche « avions commerciaux » avec 3 488 postes et dans la branche Stelia Aerospace avec 1 464 postes.

Derrière le « maintien de l’emploi », des licenciements et des baisses de salaires

La direction d’Airbus et les directions syndicales qui s’entêtent à vouloir négocier la casse sociale se veulent nécessairement rassurants en expliquant que les négociations qui vont suivre auront pour objet de « limiter l’impact social en s’appuyant sur toutes les mesures sociales disponibles ». Mais les « mesures » en question, loin de répondre à un objectif social, sont en réalité des outils économiques pour le patronat et le gouvernement.

Si la CGE-CGC prétend encore que « aucun départ contraint de salariés du groupe ne pourra être envisagé », la direction s’est bien gardée de renoncer à des licenciements en affirmant que « des mesures forcées ne [sont] pas exclues à ce stade ». Le fait qu’elle préfère pour autant mettre en avant les « suppressions de postes », les « départs volontaires » ou encore les « mesures de retraite anticipée », n’est que de la poudre aux yeux pour donner l’impression de faire le choix du « moindre mal » et retarder l’explosion de la colère en dissimulant la réalité d’un large plan de précarisation. En effet, que ce soit de manière directe par des licenciements parmi les travailleurs d’Airbus ou indirectement en supprimant des postes ou en licenciant dans tous les secteurs qui dépendent de ce géant de l’aéro, à commencer par ses sous-traitants, ce sont des centaines de milliers de personnes qui vont être impactées par ce plan de misère ! En particulier à Toulouse, où seront concentrées ces suppressions de postes en France, l’économie est particulièrement dépendante d’Airbus. De ce fait, les réductions d’effectifs vont se répercuter avec violence en premier lieu chez les sous-traitants, mais aussi dans d’autres secteurs qui tournent grâce à l’activité d’Airbus, comme la maintenance, la logistique ou encore l’enseignement professionnel chargé de former des ouvriers qui n’auront tout simplement plus de postes à pourvoir.

Au delà de la question de l’emploi, c’est la baisse des salaires qui va être au coeur des négociations. C’est tout l’enjeu de l’accord sur le chômage partiel prolongé, adopté en amont dans le secteur de la métallurgie et généralisé à l’ensemble de l’industrie, qui vise à mettre les travailleurs sous perfusion en suscitant une aide d’État qui, le moment venu, disparaîtra pour laisser place à ce qu’elle dissimule pour retarder la crise : des baisses de salaire. De même, comme on a pu le constater chez Derichebourg et plus récemment chez DSI, sous-traitants aéro, les Accords de Performance Collective (APC) sont le nouvel outil de prédilection made in Macron pour imposer aux salariés des baisses de salaires et des licenciements différés dans le temps. Chez Derichebourg, où l’accord a été signé par le délégué syndical FO contre la volonté des salariés organisés en collectif, cela correspond à une perte sèche allant jusqu’à 500e par mois.

La nécessité d’un plan de bataille !

Contre l’idée d’une crise qui serait « conjoncturelle », que relaient plus ou moins certains syndicalistes, il s’agit d’une part de prendre conscience du caractère structurel de la crise économique d’ampleur mondiale qui se révèle avec violence dans le secteur aéronautique. En effet, la situation dans l’aéro doit être vue comme un signe précurseur de la récession que le gouvernement et le patronat peinent à contenir, et qui va impacter l’ensemble du système économique. De ce fait, il est illusoire de penser que ce plan pourra donner suite à des jours meilleurs pour les travailleurs de l’aéro. Non seulement plus d’un tiers des travailleurs pourraient perdre leur emploi en conséquence de la crise qui commence à l’échelle mondiale selon l’OIT, mais ces travailleurs ne pourront de plus pas retrouver de meilleurs conditions de travail et de vie par la suite. Dans l’aéro, selon les pronostics les plus optimistes du patronat, un début de relance ne pourrait être espéré que pour 2023 voire 2025. Mais ces estimations sont fondées sur la possibilité d’une résorption de la crise permettant une reprise normale de l’économie et sur le développement d’une classe moyenne dans les pays dits émergents, ce qui tend à être remis en question étant donnée la situation économique mondiale.

Face à cette situation, comme le souligne Gaetan Gracia, ouvrier et délégué CGT aux Ateliers de Haute Garonne, l’annonce de ce vaste plan chez Airbus finit de démontrer que l’urgence est à construire un plan bataille. De l’aéro à l’automobile en passant par la santé publique, les travailleurs et les travailleuses n’ont pas besoin de négociations, mais bien d’un plan de bataille pour être en capacité non seulement de résister à cette opération de précarisation, mais aussi de ne plus jamais avoir à subir les effets d’une crise dont ils ne sont pas responsables ! En effet, ce n’est que sur l’argument d’une crise économique qui serait inévitable que repose la justification fallacieuse du patronat et du gouvernement pour licencier en masse. En réalité, c’est bien la course au profit qui nous a mené dans cette situation et qui continue de guider les décisions des dirigeants. À quel moment les travailleurs devraient-ils payer de leur vie les conséquences de la crise, alors que les patrons de l’aéro ont enregistré des milliards de bénéfices ces dernières années et continuent de verser des milliards de dividendes aux actionnaires ? Par ailleurs, où vont les 15 milliards du plan annoncé par Bruno Le Maire pour sauver des emplois ?

C’est en posant les bonnes questions que l’on peut commencer à construire une solution à la crise qui soit dans notre intérêt, c’est à dire durable et résolument collective. Plus que jamais, il est nécessaire d’unifier les rangs des travailleurs qui sont aujourd’hui en première ligne des attaques, dans l’aéro mais aussi dans le transport aérien avec la suppression de 7 500 postes chez Air France ou encore dans le tourisme avec 583 emplois menacés chez Tui France. Plus largement, le sort de tous les travailleurs étant lié par les mêmes dynamiques économiques, il est nécessaire de coordonner les luttes qui s’organisent pour l’instant de manière divisée, comme on peut le voir au sein même du mouvement ouvrier entre les différentes entreprises d’un même secteur voire entre les différents sites d’une même entreprise, par exemple dans l’automobile.

Pour ce faire, pendant l’été avant que la crise frappe l’ensemble des secteurs, il est nécessaire de s’organiser en assemblées sur les lieux de travail et de construire la grève de manière coordonnée pour 0 licenciement et 0 baisse de salaire. L’expérience de Derichebourg est à ce titre un point d’appui important pour l’aéro et un exemple à suivre.

Dans ce sens, deux rassemblements sont prévus demain mercredi 1er juillet devant les sièges de Derichebourg et de DSI à Blagnac. Une assemblée se tiendra jeudi 2 juillet à la Bourse du Travail de Toulouse à l’initiative de la CGT et ouverte à tous les salariés de l’aéro pour discuter d’un plan de bataille et préparer la mobilisation du 9 juillet qui aura lieu à Toulouse et qui sera reproduite dans d’autres départements en ciblant à chaque fois un endroit attaché à l’aéronautique.

Soyons nombreuses et nombreux à y participer, à soutenir et à relayer, pour ne pas rater le départ d’une lutte déterminante pour l’ensemble de notre classe !

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Un étalement de la dette jusqu’en 2042 ?
Le gouvernement veut faire payer la
crise aux travailleurs

 

Alors que le déficit du PIB devrait atteindre 11,4% du PIB à la fin de l'année, et une dette s'établissant à 120%, la cour des comptes somme Bercy de « muscler » sa stratégie. De son côté, le gouvernement voudrait étaler le coût de la crise Covid jusqu'en 2042.

 

Crise économique

Crédits photo : ANNEGRET HILSE / POOL / AFP 

On le sait, la crise sanitaire a entraîné un creusement important de la dette publique, avec une répercussion importante sur la croissance et ce partout dans le monde. En France, le gouvernement a annoncé que le déficit allait atteindre 11,4% du PIB d’ici à la fin de l’année. Le taux d’endettement sera même supérieur aux prévisions les plus pessimistes, et atteindre 120% du PIB. Ainsi, le déficit public devrait s’établir à 250 milliards d’euros fin 2020.

La croissance pour combler le déficit ? Un scénario peu probable

Face à cette dette importante, le retour de la croissance, leitmotiv du gouvernement depuis le début de la crise sanitaire, ne suffira pas pour endiguer la montée en flèche de la dette. Comme [l’explique Renaud Honoré dans Les Echos, « A de tels niveaux, il ne faut donc pas attendre de la croissance qu’elle fasse des miracles. La Cour [des Comptes, NDLR] a ainsi considéré trois scénarios pour les années à venir : celui de “rattrapage”, qui verrait le PIB revenir au bout de quelques années à la trajectoire d’avant crise ; celui de “perte limitée” où le terrain perdu n’est pas regagné complètement malgré une croissance de retour à sa tendance d’avant crise ; et enfin celui de “faiblesse persistante” avec un PIB et un taux de croissance durablement en dessous du niveau d’avant Covid. La conclusion ? Dans le meilleur des cas le déficit peut espérer retrouver en 2023 le niveau prévu cette année avant le coronavirus mais avec une dette publique “encore supérieure à son niveau d’avant crise”. Dans le second cas, le déficit stagnerait à 4 % du PIB d’ici à trois ans avec une dette un peu supérieure à 115 %. Enfin le pire scénario ouvrirait la voie à un déficit durablement supérieur à 6 % et à une dette qui s’envolerait à 140 % de PIB ».

En d’autres termes, même dans le meilleur des scénarios, la dette restera à un haut niveau à moyen terme. Une situation qui reste relativement sous contrôle aujourd’hui, du fait du faible taux d’intérêt sur le marché des dettes publiques. Pourtant, ces faibles taux sont définis comme « anormalement bas », et toute hausse, même relativement faible, pourrait entraîner des situations catastrophiques sur le plan économique.

Le gouvernement envisage d’étaler la dette jusqu’en 2042 : un mécanisme visant à faire payer la crise aux travailleurs

La Cour des Comptes défend auprès du gouvernement une politique plus dure. Des recommandations qui ont de quoi inquiéter, tant la politique actuelle de l’exécutif va dans le sens de nombreux cadeaux au grand patronat, par le biais de divers plans à grands coups de milliards, tandis que 500 000 emplois ont déjà été supprimés en France au 1er trimestre.

En ce sens, la piste d’un étalement du remboursement de la « dette Covid », via le mécanisme de la Caisse d’amortissement de la dette sociale, étalé jusqu’en 2042 est sérieusement envisagé par le gouvernement, comme l’explique un article publié dans Les Echos. L’objectif de Bercy est simple : cantonner 150 milliards de la dette, en prolongeant la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) sur cette longue période. Comme l’explique l’article des Echos, « la France va connaître une situation qu’elle n’a connue durant le dernier siècle que lors des deux conflits mondiaux, durant lesquels le taux d’endettement avait franchi le seuil des 250 %. La situation est donc exceptionnelle, et le gouvernement est résolu à prendre des mesures qui le sont également ».

L’objectif sous-jacent du maintien de ce mécanisme est avant tout de pouvoir poursuivre la mécanique de soutien public aux entreprises pour la période qui s’ouvre, et ce alors que la plupart des économistes et analystes politiques estiment que la crise économique, qui n’en est encore qu’à ses balbutiements, devrait vraisemblablement s’ouvrir réellement en septembre/octobre, avec son lot de licenciements massifs et autres attaques sociales.

Ainsi, le gouvernement devrait, via ce mécanisme, répondre à l’une des exigeances de la Cour des comptes, soulignée par Le Point : « pour la Cour, “il ne faut pas tout attendre” de la croissance et “un effort de redressement structurel des finances publiques doit être engagé” dès que les conditions économiques le permettront. “Il ne doit pas être trop brutal pour ne pas casser la reprise, mais il doit être poursuivi avec constance pour obtenir des résultats tangibles”, ajoute-t-elle, appelant à la définition d’une trajectoire dans une loi de programmation des finances publiques “au plus tard” au printemps prochain [...] Le plan de relance que prévoit de déployer le gouvernement à la rentrée devra contenir des actions de soutien “temporaires” et ciblées, sans financement par un surcroît d’endettement public ».

Autrement dit, la question n’est pas de remettre en cause les « cadeaux » fait aux grandes entreprises, mais de retrouver une forme de contrôle de l’endettement, en profitant de la conjoncture sur les marchés, pour ensuite s’atteler au sacro-saint remboursement et tout ce qu’il implique en terme de sacrifices et d’attaques sur les acquis sociaux.

La situation est donc très claire : le mécanisme d’étalement de la dette publique jusqu’en 2042 est une forme de promesse d’austérité sur le long terme de la part du gouvernement. Il s’agit à la fois de rassurer le patronat sur la continuité des aides publiques pour la période qui s’ouvre, tout en planifiant un remboursement dont le coût reviendra intégralement aux travailleurs. Une politique qui ne peut qu’amplifier la dynamique des suppressions d’emplois, des baisses de salaires et autres attaques contre les exploités et les plus précaires.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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