Sur le parking d’Amazon hier en début d’après-midi, une partie des cinquante salariés en train de débrayer pour gêner l’envoi des commandes.
Publié le
par
Syndicat CGT Le Meux
Pas du tout satisfaite du résultat des négociations annuelles obligatoires, la CGT a mobilisé ses adhérents pour une série de débrayages qui pourraient se poursuivre la semaine prochaine. L’impact sur l’activité du site reste limité.
À l’appel de la CGT, des salariés d’Amazon, l’entrepôt logistique situé sur la zone industrielle de Lauwin-Planque, ont commencé des débrayages depuis jeudi. En cause les négociations annuelles obligatoires (NAO) qui viennent de se terminer. « Elles se sont très très mal passées, souligne Lætitia Spychala, une responsable de la CGT du site, comme celles de l’année dernière. » En réaction quelques dizaines de salariés cessent le travail au moment des gros départs de camions. « Ils ont ainsi du mal à envoyer les commandes en temps et en heure. »
Est-ce que ce mouvement est bien suivi ? A priori la mobilisation est plutôt faible, même si la CGT dit le contraire. Aujourd’hui samedi, en début d’après-midi sur le parking de l’entreprise, une cinquantaine de salariés étaient réunis pour discuter. Mais des débrayages ont bien lieu dans les deux équipes, celle du matin et de l’après-midi.
Selon la CGT, ce qui a mis le feu aux poudres, sur fond d’une politique salariale qui mécontente la majorité du personnel, est la décision suivante : « La direction a carrément baissé la rémunération des nouveaux embauchés pour payer l’augmentation des salariés qui vont passer la barre des deux ans dans l’entreprise. » C’est sans doute vrai car le service communication d’Amazon, à Paris, élude la question. « Pour nous ces NAO se sont passées de façon constructive et globalement on est sur une augmentation des salaires. Des débrayages, nous n’en constatons que sur le site de Douai, soit 4 % (NDLR chiffre de vendredi) de l’effectif total de nos sites en France qui représentent 4 000 salariés. »
La CGT n’exclut pas de continuer le mouvement la semaine prochaine, voire de le durcir. Mais elle sait qu’elle trouvera face à elle une direction intransigeante. Tout dépendra de la mobilisation des troupes.
L’année dernière, fin mai, donc à peu près à la même période, la CGT avait déclenché une grève avec blocage des entrées du site pour peser sur les NAO et protester aussi contre la loi Travail. La CFDT y avait participé avant de s’en retirer (les deux sections syndicales ne s’entendent pas). On verra si ce scénario, plus dur, se reproduit.
LA VOIX DU NORD