SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Laurent BRUN secrétaire des cheminots CGT : Ségur de la santé, une grotesque mascarade !

En plein « Ségur » de la santé, grotesque mascarade de négociation à l’image de la « concertation » pendant la réforme ferroviaire ou du « grand débat » pendant le pic de mobilisation des gilets jaunes, il est utile de prendre du recul sur notre système sanitaire. La pandémie de COVID-19 devrait nous aider à cela...

Si on cherche à mesurer sérieusement la situation, on constate tout d’abord que les médias nous parlent beaucoup des EtatsUnis et du Brésil mais qu’en réalité, pour l’instant, rapporté à la population, c’est dans les pays d’Europe que le virus a fait le plus de morts. (Et je ne compare même pas avec la Chine ou avec Cuba, ce serait trop humiliant pour nous). Il n’est pas interdit que les usa et le Brésil nous dépassent, tant la gestion anti scientifique de l’extrême droite est catastrophique, mais cela ne doit pas nous faire oublier la calamité de la gestion dans nos pays européens, ce que tentent manifestement de faire les médias.
 

Au delà des choix immédiats des gouvernements (confiner ou pas), qui ne semblent finalement n’avoir qu’une importance relative quand on compare le taux de mortalité de la Suède avec l’Italie ou la France, ce qui frappe, c’est une corrélation plus évidente entre mortalité et faiblesse des équipements médicaux. L’Allemagne ayant l’un des plus fort taux de lits d’hôpital d’Europe a aussi le plus faible taux de mortalité, et à l’inverse, la Belgique, la Suède, le royaume unis, l’Espagne ayant un nombre de lits d’hôpital faible sont les plus touchés... l’Allemagne a près de 40% de capacité hospitalière de plus que la France ou la Belgique ! La capacité industrielle à produire des tests et des masques, ainsi que la décision de leur gouvernement de les utiliser, ont certainement joué aussi, mais le système de santé est le premier rempart à la mortalité.

Cela éclaire d’un jour différent la décision du Gouvernement français de poursuivre la suppression des lits et la fermeture des hôpitaux. Cela doit nous encourager également à soutenir la revendication des syndicats de la santé qui demandent bien sûr des augmentations de salaire, mais aussi du personnel et des lits !


Il faut noter que si l’on compare le taux de lits d’hôpital 2019 avec 2014, la France a perdu 30 lits par 1000 habitants, soit 5% de sa capacité. C’est énorme, c’est fulgurant, c’est totalement irresponsable ! La Belgique en a perdu 40 soit 7%, et c’est encore pire pour le royaume unis (-40/15%) et la Suède (-30/14%). Je ne peux m’empêcher de relier cette situation avec la politique d’austérité budgétaire décidée par l’Union européenne, mais plus globalement c’est la gestion néolibérale du service public de la santé, par les coûts et leur réduction, qui est en cause.


Car pour arrêter de supprimer des lits d’hôpital et même en recréer, il faut des moyens financiers. Or ces dernières années, la France et l’UE se sont lancées dans une politique de « défiscalisation » des bas salaires. Cette politique est directement liée à la mise en concurrence avec les pays à faible coût de main d’œuvre permise par les accords de libre échange, ou encore les directives pays d’origine.
Resultat : pour un salarié gagnant le SMIC et au delà, il n’y a presque plus aucune cotisation sociale de versées à la Sécu !
Sarkozy/Fillon avaient commencé le travail, Hollande/Valls l’ont poursuivi et Macron/Philippe l’ont achevé avec la transformation du CICE et du CITS en exonérations supplémentaires.


Au 1er janvier 2019, les cotisations d’assurance maladie pour les salariés gagnant jusqu’à 2,5 fois (!) le SMIC sont passées de 13 à 7% soit 17,1 milliards de pertes (les syndicats de soignants en revendiquent 15 pour les salaires et les lits !!!) qui sont directement allés dans les poches des actionnaires sans passer par la case investissement ou création d’emplois.
Ces exonérations touchent aussi les retraites, le chômage, la famille (5 milliards de plus).
Un récent rapport de la Cour des Comptes estime à 90 milliards les exonérations de cotisations sociales diverses !
Au passage, il faut noter que les établissements publics ne bénéficient la plupart du temps pas de ces allègements. Donc quand ils sont mis en concurrence avec des structures privées (par exemple la SNCF avec une entreprise ferroviaire privée, ou Pôle Emploi avec une entreprise d’insertion privée), ils sont structurellement défavorisés, ce qui profite à la casse du modèle public... tout est lié !


On comprend désormais pourquoi il était possible dans les années 80 d’avoir des hôpitaux de proximité, et pourquoi ça ne l’est plus aujourd’hui et qu’il faut courir de plan d’économie en plan d’économie.


Nous devrions donc avoir 3 priorités après la pandémie de COVID-19 :

 

  1. satisfaire immédiatement les revendications des syndicats de soignants, augmenter les salaires, créer des emplois supplémentaires, réouvrir des lits, recréer des hôpitaux en proximité ;
     
  2.  remettre les comptes de la sécu à l’équilibre en supprimant autant d’exonérations que nécessaire, en priorité pour toutes les sociétés par actions (elles ont versé 200 milliards de dividendes à leurs actionnaires en 2018 donc même la perte totale des 90 milliards d’exonérations ne les feraient pas boiter !)
     
  3. remettre en cause toute la politique de libre échange de l’UE (donc l’UE elle même) qui conduit à une concurrence salariale dont la finalité est d’abaisser les moyens des systemes de protection sociale des pays industrialisés et de ne pas permettre aux pays émergeants de s’en créer.

 

 Dans tous les cas TOUS EN GRÈVE ET EN

MANIFESTATION LE 17 SEPTEMBRE

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Avec le contexte de crise sanitaire et de crise économique, le groupe PSA tente par tous les moyens de faire des économies afin de préserver ses profits. Apparemment, les 3 milliards de bénéfices de l'entreprise valent plus que la vie de ses salariés.

 

PSA Mulhouse : des conditions de travail inhumaines, 50 postes de supprimés au montage

Crédits photo : SEBASTIEN BOZON / AFP

Avec le contexte de crise sanitaire, le site de PSA Mulhouse a redémarré en juin la production de véhicules sur une seule équipe dans les usines dites terminales, c’est-à-dire là où se fabriquent les véhicules terminés. Devant le peu de production et, surtout, pour faire des économies, avec une partie des salariés en chômage partiel donc rémunérés par les fonds publics et non pas par l’entreprise, PSA a décidé d’aller encore plus loin dans l’économie en ne faisant travailler certains salariés que le matin. Mais tout ça ne résulte que d’une politique de recherche permanente de gains de productivité. Résultat : une partie des salariés travaille de façon intensive pour que cela soit le plus rentable possible.

 

Au montage, une nouvelle répartition de la mort

 

La direction du site a décidé d’une nouvelle répartition du travail suite à la baisse de la cadence horaire de 29 voitures par heure à 26. Suite à cela, elle va donc supprimer 50 postes dans les différents secteurs du montage. Une répartition qui coince : les postes étant tellement chargés, personne ne peut tenir son poste sans une aide. Avec seulement trois voitures en moins, supprimer 50 postes équivaudrait à une mise à mort des salariés. Mais pour la direction, les profits passent toujours avant la vie des travailleurs. Sous couvert de difficultés financières et prenant le prétexte de la crise économique, le groupe PSA compte bien licencier le plus possible afin de toujours faire plus d’économies. Pourtant, le groupe omet souvent de mentionner ses 3 milliards de bénéfices et le rachat d’autres groupes tels que Fiat. Plus encore, dans ce contexte, imposer de tels remaniements et licenciements permet aux patrons de tester les salariés, de leur faire baisser la tête. Ainsi, au montage par exemple, plus de 300 intérimaires ont été licenciés quand d’autres sont convoqués pour être mutés à l’usine voisine de Sochaux. Autant de pressions qui font monter l’inquiétude chez les salariés.

Pour couronner ces conditions de travail dignes du Moyen-Âge, beaucoup de salariés travaillent 6 jours sur 7 avec le samedi d’obligatoire, commencent à 5h15 le matin, finissent le samedi à 13h06 et recommencent le lundi à 5h15 de façon presque non-stop. Même le 14 juillet, ils sont obligés de travailler, alors que le travail les jours fériés ne peut être basé que sur le volontariat.

 

Avoir un plan de bataille pour gagner c’est possible

 

Mais faire un constat est une chose, proposer un plan de bataille en est une autre. Pour gagner cette bataille qui est une question de vie ou de mort pour beaucoup de salariés, il faudrait commencer dès maintenant un front unique ouvrier, les attaques du gouvernement et du patronat touchant tous les salariés, syndiqués ou non. Il faudra se battre pour des postes supplémentaires et pour que tout le monde puisse travailler sans perte de salaire. Les travailleurs produisent, c’est à eux de décider.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Chronodrive : les salariés créent leur
section syndicale CGT

Suite à l'arnaque de la prime pour les travailleurs du confinement, des réactions se font sentir notamment dans la grande distribution. A l'image de Chronodrive ou plus de la majorité des salariés sont des étudiants en temps partiel, le versement d'une prime au rabais laisse un goût amer. En conséquence, les salariés ont décidé de créer une section syndicale CGT. Nous relayons ici leur premier tract.

La jeunesse s'organise

Nous, travailleurs et travailleuses de Chronodrive, avons été en première ligne pendant la crise sanitaire du Covid-19. Pendant le confinement nous avons connu des cadences infernales, tout en prenant le risque d’être contaminés par le virus. Pour la majorité des effectifs, nous sommes des étudiants à temps partiel. Avec la modulation nous avons vu nos heures fortement augmenter (sans qu’elles ne soient payées en heures supplémentaires en fin de mois) quand, à côté, nous devions assurer la continuité pédagogique imposée par nos études.

Dans ce contexte, les annonces d’une prime de 1000 euros ont créé beaucoup d’attente à l’image de la pétition lancée par des salariés de Toulouse Lalande « Chronodrive : La même prime pour tous » signée par presque 14 000 personnes.

Mais dans l’application concrète, c’est une prime au rabais pour tous les contrats à temps partiel qui représentent plus de la moitié des effectifs des magasins. Chronodrive fait des économies sur la prime alors que d’énormes chiffres d’affaires ont été réalisés pendant le confinement, en grande partie grâce aux horaires modulables des temps partiels.

Cette situation a fait émerger une colère chez les salariés, mais nous nous sommes très vite retrouvés démunis pour nous organiser de façon conséquente (impossibilité de bien discuter pendant le temps de travail, d’afficher et de diffuser du contenu aux autres salariés). Aucune des deux organisations syndicales existantes (CFTC et CFDT) n’ont cherché à développer une mobilisation, allant jusqu’à ne communiquer aucune information sur les discussions concernant la prime.

A partir de ce constat, nous avons décidé de prendre les choses en main en créant nous-même notre section syndicale CGT. Un outil pour répondre directement aux intérêts des salariés et permettre de nous organiser sur l’ensemble des magasins Chronodrive en France. La crise économique que nous vivons n’annonce rien de bon pour la suite, surtout pour une jeunesse en première ligne du chômage et de la dégradation des conditions d’étude et de travail.

Le refus de Chronodrive de nous verser une même prime de 1000 euros pour tous et l’augmentation intensive de nos heures de travail montre bien comment les salariés sont considérés par la direction.

A nous de nous organiser collectivement pour ne plus les laisser faire !

Pour nous contacter, t’organiser ou suivre les infos :

Groupe « Salariés Chronodrive » (ouvert à tous et toutes, syndiqués comme non syndiqués)

Page facebook CGT Chronodrive, ici

Mail : Chronodrivecgt@gmail.com

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Brigitte Klinkert, la ministre déléguée au près de la ministre du travail, chargée de l’insertion, militait lorsqu’elle était présidente du conseil départemental du Haut-Rhin pour le travail gratuit des allocataires du RSA à hauteur de sept heures par semaine.

 

Brigitte Klinkert, la ministre à l’insertion qui militait pour le travail gratuit des allocataires du RSA

Crédit photo : AFP

La nomination à des postes ministériels de personnalités issues de la droite républicaine telles que Roselyne Bachelot à la culture ou de la promotion de Gérald Darmanin au ministère de l’intérieur, en plus de la nomination de Jean Castex au poste de Premier ministre signe le virage à droite du gouvernement ainsi qu’un certain retour d’une « droite sarkozyste ». En effet, le président de la République, en remaniant le gouvernement au début de la semaine assume ce virage à droite, en choisissant notamment deux ministres ayant officié sous Sarkozy : Bachelot et Lemaire.

A l’insertion, Macron a choisi Brigitte Klinkert, ancienne présidente du conseil départemental du Haut-Rhin qui avait fait parler d’elle en 2016 en s’attaquant ouvertement au RSA. Après le rejet de sa proposition anti-social par le préfet de l’époque et le refus de la justice administrative ainsi que du tribunal de Nancy l’année suivante, cette dernière avait finalement été autorisée dans un arrêt de conseil d’État en juin 2018.

Brigitte Klinkert avait fait polémique en mettant en place un dispositif qui consistait, à l’origine de manière obligatoire puis de manière facultative, à faire travailler gratuitement les allocataires du RSA à hauteur de sept heures par semaine dans des hôpitaux, associations ou collectivités locales. Une sorte de « bénévolat forcé » qui vise à culpabiliser d’avantage les allocataires du RSA, déjà fortement précarisés, qui pour survivre n’ont droit qu’à une allocation ne dépassant pas les 600 euros par mois.

Le 10 juillet, la nouvelle ministre chargée de l’insertion s’est vantée sur le plateau de BFM Buisness des résultats d’une telle mesure dans son département d’origine. Dans un entretien accordé au Parisien en juin 2018, elle expliquait déjà fièrement que « 800 allocataires sur 1700 que comptent le département ont signé volontairement des contrats d’engagement de bénévolat ».

En brandissant ces chiffres, elle a fait jeudi matin l’apologie d’une telle mesure qui en plus de redonner à ces chômeurs et une raison de se lever le matin et un sens à leur vie selon ses mots, car il est d’avis au gouvernement que les français « trouveraient leur dignité dans le travail », (c’est du moins ce qu’avait affirmé Macron dans une de ces allocutions pendant le confinement), aurait permis à certains allocataires du RSA de retrouver un emploi suite à leur expérience bénévole.

Malgré le succès présenté par la ministre, elle s’est défendue de vouloir généraliser toutes les politiques qu’elle a mis en place dans son département, et notamment celle d’étendre au niveau national cette dernière mesure concernant le RSA. Pourtant quinze départements l’auraient déjà suivi sur le chemin de la culpabilisation des chômeurs, ici présentés comme reconnaissants de toutes les initiatives que l’État prendrait pour eux, et toujours selon les mots de la ministre « heureux de faire du bénévolat ».

Seulement, on sait que la vie d’une personne bénéficiant seulement du RSA est déjà un parcours du combattant, entre la précarité imposée par un très faible revenu ne couvrant qu’à peine les dépenses essentielles, les boulots précaires à la suite et les démarches administratives et la recherche permanente d’un emploi. Face à cette précarité la solution de madame la ministre est donc de leur imposer sept heures de bénévolat.

Malgré le fait qu’elle se soit défendu de vouloir l’imposer sur tout le territoire, il est évident qu’une telle mesure s’inscrirait parfaitement dans la lignée de contrôle des allocataires de prestations sociales, que Macron et ses prédécesseurs ont œuvré à minimiser, mandat après mandat. Ce sont pourtant eux qui depuis des années, brisent le code du travail, cassent le service public et suppriment des emplois par milliers. Faire travailler gratuitement ces prestataires est un pas de plus vers la culpabilisation des chômeurs et permet au gouvernement de pouvoir continuer à licencier d’un côté, et faire travailler plus pour moins de salaire, de l’autre.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Portrait de Jean Castex, homme de
droite et ennemi des travailleurs

Portrait de Jean Castex, nouveau premier ministre, homme de droite et qui incarne, par ses expériences passées, un soldat idéal pour le gouvernement qui souhaite maintenir le cap des réformes antisociales et faire payer la crise aux travailleurs.

 

Remaniement

Il est entré à Matignon le 3 juillet, suscitant un subtil mélange d’indifférence et de curiosité mêlées. Une impression empreinte de légitimité, tant le nouveau premier ministre Jean Castex, nommé en lieu et place d’Édouard Philippe, est pour le grand public un parfait inconnu. Homme de droite, à l’instar de Philippe, le sarkozyste Castex présente à première vue un profil lisse, banal, collant parfaitement à l’anonymat qui le précède. Maire de Prades (Pyrénées Occidentales) entre 2008 et 2020, membre de l’UMP puis des Républicains, sorti de l’ENA, conseiller régional (2010-2015) puis conseiller départemental (2015-2020), président de communauté de commune, Castex se contente jusqu’ici d’être l’archétype du Haut Fonctionnaire le plus ordinaire qui soit, au parcours solide, certes, mais qui n’en reste pas moins relativement commun.

De plus, après les premières prises de paroles publiques du nouveau premier ministre, nous nous trouvons désormais en mesure d’ajouter à la réalisation de son portrait l’absence remarquable et remarquée de charisme et de talent oratoire. Mais pour une macronie désorientée et en grande difficulté, l’arrivée du discret mais efficace et très droitier Castex, fort de son expérience dans l’administration mais aussi sur le terrain, est un choix stratégique qui s’imposait pour permettre au pouvoir en place de mener les batailles à venir contre les travailleurs. Car Jean Castex demeure avant tout un Homme de droite, radical et convaincu. Et le discret et presque pataud nouveau premier ministre dissimule, sous ses airs bien inoffensifs, un passé loin d’être anodin et qui nous renseigne très clairement sur la « nouvelle » orientation décidée par le Jupitérien Macron à travers le choix de son nouveau premier ministre. Ainsi, tachons de regarder qui est Jean Castex, et quelles intentions se cachent derrière sa nomination.

En 2005, Castex, alors directeur de l’hospitalisation et de l’organisation des soins au ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale, se distingue en prenant place au cœur du processus législatif à l’origine de la terrible Loi Hôpital 2005. Il a lui même fait adopter son décret d’application qui a imposé ouvertement la logique de la rentabilité aux hôpitaux publics en instaurant la tarification à l’acte, la centralisation du pouvoir décisionnel dans les mains des directeurs administratifs des hôpitaux et l’encadrement très strict du budget des hôpitaux. Castex osait d’ailleurs prétendre à l’époque à ce propos que « Les acteurs du monde hospitalier, dans une très large majorité, ne sont pas défavorables aux changements.Il faut arrêter de flageller l’hôpital ou de s’autoflageller ». Avec le recul, ce pan non négligeable de l’œuvre politique de Castex, directement impliqué dans la baisse dramatique des moyens alloués à l’hôpital public, n’en paraît que plus désastreux.

Plus récemment, Jean Castex a été chargé par Macron d’organiser et de planifier le déconfinement. Investis de sa mission de coordinateur, Castex a alors, en sarkozyste pur et dur, entrepris une marche forcée vers la reprise de l’activité économique, n’hésitant pas une seconde à sacrifier la sécurité des travailleurs sur l’autel des bénéfices patronaux, ignorant superbement les risques sanitaires. Alors, si Castex est un ennemi du service public et des travailleurs en général, il est également un cumulard. Une caractéristique qui n’est pas si anodine, puisqu’elle dénote singulièrement avec les promesses faites par Macron au sujet de l’épineuse question pour les bureaucrates du cumul des mandats.

Ainsi L’OBS nous annonce qu’à l’heure de sa dernière déclaration datant du 14 Janvier 2020, Castex est « Président de l’Agence nationale du sport (depuis 2019), il est aussi le monsieur JO 2024 de l’exécutif en tant que délégué interministériel (depuis 2017) aux jeux Olympiques et Paralympiques et aux grands événements sportifs. Il a perçu, pour cette dernière fonction, une rémunération de 160 467 € net en 2019. Il faut ajouter ses émoluments de maire soit 22 044 € brut par an et 25 670 € brut annuel pour son mandat de conseiller départemental. Soit un total de plus de 200 000 € par an ». Grâce à l’ensemble des revenus liés à son activité politique, Jean Castex perçoit chaque année la coquette somme de 200.000 Euros ; vous avez dit « cumulard » ?

Ainsi, derrière Jean Castex, ce personnage discret, se cache un technocrate habile, un « couteau suisse » ; un profil qui manquait jusqu’ici au pouvoir en place. Castex à déjà imposé la loi du profit à l’hôpital public, se faisant le fossoyeur de ce dernier dans un moment décisif du démantèlement de notre système de santé. Il a aussi prouvé son obédience au patronat lors de la sortie du confinement. Ainsi, son action future en tant que premier ministre ne fait, elle, que peu de place au doute. Adepte des politique néolibérales et -en bon sarkozyste- ennemi
intraitable des travailleurs et du mouvement social, Castex, personnage silencieux au passé tonitruant, promet une fin de quinquennat très droitière autant qu’elle sera périlleuse pour les travailleurs.

 

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Bien sûr la dépêche s'empresse de tenter d'isoler la CGT et les luttes actuelles, comme celles qui se profilent face à la volonté macronienne de poursuivre sa casse sociale et économique !

Ce qui inquiète tout ce beau monde c'est justement que l'esprit de résistance fasse tâche d'huile et que le positionnement de lutte de la CGt vienne battre en brêche la soumission aux intérêts du capital et des actionnaires!

TOULOUSE AIR BUS manif à l'appel de la CGT

À l’appel de la CGT de la Haute-Garonne, plus de 200 personnes ont manifesté, hier midi, devant le siège d’Airbus au rond-point Dewoitine à Blagnac.

La CGT de la Haute-Garonne n’a pas pu concurrencer, hier midi, les syndicats majoritaires chez Airbus – FO, CFE CGC, CFTC – qui ont réuni près de 8 000 salariés dans leur enceinte, mercredi 8 juillet. La deuxième action d’envergure depuis l’annonce par la direction du leader mondial de l’aéronautique, fleuron toulousain, de la suppression de 15 000 postes dans le monde, 5 000 en France dont 3 600 à Toulouse.


La CGT, très peu représentée chez Airbus, fait un peu cavalier seul et tente de mobiliser ses troupes dans la sous-traitance où elle compte de nombreux délégués. Quelques échanges avec le député France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, venu dire son soutien à la filière, la manifestation a pu commencer en musique. Un peu plus de 200 personnes ont tenu à être présent à Blagnac, sous les fenêtres du siège mondial d’Airbus. Les manifestants ont marché jusqu’à l’aéroport de Toulouse Blagnac. Sur la banderole en tête du cortège, "Pas un seul emploi supprimé en Haute-Garonne", celle du parti communiste des ouvriers de France, "Refusons de payer la crise du capitalisme", et des regards inquiets sur l’avenir de la filière. Notamment chez les sous-traitants où la baisse d’activité se fait sentir depuis la période du confinement. Dominique Ferrachat (CGT), salarié chez Thalès AVS dans la zone industrielle de Basso Cambo à Toulouse, où se fabriquent des calculateurs embarqués dans le cockpit de l’avion, craint "un plan social" à court terme.


"Toute la filière est touchée, dit-il. Airbus, notre principal client et partout dans la sous-traitance, on annonce des plans sociaux, pourquoi pas nous ? On se mobilise pour Airbus, l’aéronautique, en essayant de communiquer au maximum dans les entreprises auprès des salariés. Notre directeur a déjà été remplacé par l’ancienne directrice de Latécoère. Ce n’est jamais un bon signe pour une entreprise à la veille d’une telle période".

Chez Altran Technologies à Toulouse, l’inquiétude est également palpable : "On craint que Toulouse ne devienne un nouveau Détroit (USA), s’interroge Charles Boury. On est là pour interpeller les politiques sur le risque de désindustrialisation de Toulouse, on ne voit pas de mesures concrètes aboutir. L’aéronautique est un des secteurs les plus critiques en France, où l’on a des compétences à sauver. On attend du gouvernement un plan ambitieux de réindustrialisation. Chez Altran, la situation économique est inquiétante".

 

Publié par FSC

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Au rassemblement organisé par la CGT_Commerce  avec les salarié-es de deux Biocoop  parisiens en grève

Biocoop parisiens en grève !

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Désormais une seule solution: virer les actionnaires – vidéo Benoit Borrits

Il ne faut plus attendre aucune amélioration salariale ou de conditions de travail. Avec une croissance nulle, les actionnaires abandonnent les sociétés qui font le moins de profit. Tout progrès social est désormais lié à l’expropriation des actionnaires et à l’appropriation sociale, sous gestion par les travailleurs. Le livre de Benoit Borrits explique aussi le comment de cette gestion.

Virer les actionnaires – Présentation du livre © economie-org
 
Pourquoi et comment s’en passer?

 

Collection : « Arguments et mouvements »

Auteur-e : Benoit Borrits

Parution : Janvier 2020
Pages : 160
Format : 115 x 190
ISBN : 978-2-84950-803-9

PRÉSENTATION

Le capitalisme triomphant des années 1990 a ­perdu de sa superbe. Après avoir promis monts et merveilles, il s’est mué en une machine infernale produisant de la régression sociale et des inégalités, incapable de faire face au changement climatique, et sécrétant une montée générale de l’autoritarisme en lieu et place de la démocratie promise.

Face à cela, les programmes de la gauche institutionnelle estiment qu’il faut repartager les richesses et orienter le capitalisme dans le sens de l’intérêt général. Si les profits des entreprises n’ont jamais été aussi imposants, ne pourrait-on pas les réduire pour faire place à plus de social et d’écologie, se demandent-ils ?
Mais ce n’est guère possible car la valeur de l’entreprise est spéculative et déterminée par les anticipations des dividendes. Si les profits sont moindres, les valorisations baisseront et les actionnaires cesseront d’investir même si l’entreprise gagne de l’argent.
Une politique sociale et écologique sérieuse doit donc exproprier les actionnaires pour laisser place à des entreprises autogérées par leurs salariés, les usagers et les citoyens.
Une nouvelle définition de la démocratie se dessine : une rencontre permanente entre des travailleurs et des usagers ou citoyens pour décider et réaliser ensemble.
Le livre se conclut sur l’amorce d’un programme de transformation qui conjugue des mesures sociales et écologiques avec une stratégie d’éviction des actionnaires. Ce programme, adapté à un pays de la zone euro, intègre divers scénarios liés à cette situation.
Afin de faciliter la compréhension des mécanismes économiques ou de compléter ses connaissances, le livre renvoie à des « tutoriels » en ligne (
economie.org) où l’auteur décrypte le fonctionnement de la finance, de l’argent et la macroéconomie.
Outil pédagogique, le livre est articulé avec les apports aujourd’hui indispensables de l’apprentissage et de l’acquisition des connaissances en ligne.

L’ouvrage engage une réflexion sur le dépassement de la notion même de propriété des moyens de production et trace une voie de transition pour en sortir.

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Personnel soignant : "Les 180 euros en deux étapes? Ca fait loin du compte !"

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Plusieurs syndicats et collectifs de soignants jugent insuffisantes les dernières annonces du gouvernement, qui propose une hausse de salaire de 180 euros en deux fois, et 15 000 embauches.

 

Le projet d’accord autour du “Ségur de la santé” est loin de faire l’unanimité chez les soignants. Les négociations entre syndicats et gouvernement se sont achevées dans la nuit de mercredi à jeudi et un projet d'accord a été trouvé pour la revalorisation des métiers paramédicaux et non médicaux.

Il prévoit notamment une augmentation salariale de 180 euros par mois pour tous les salariés des métiers paramédicaux comme les infirmiers et les aides-soignants et non médicaux, comme les brancardiers et les administratifs.

Le gouvernement n’est pas à la hauteur

Des propositions qui ont du mal à convaincre Grégory Chakir, du collectif Inter-Blocs. “On est déçus, il y a eu beaucoup de communications autour du Ségur pour peu de résultats. Le gouvernement n’est pas à la hauteur des enjeux” déplore le porte-parole de ce collectif qui représente les infirmiers des blocs opératoires, et qui n’a pas pris part aux négociations. Son sentiment : “Cela donne l’impression que Jean Castex veut vite clore le dossier et passer à autre chose”.

Les collectifs et syndicats réclamaient une revalorisation salariale de 300 euros nets. Une somme censée “rattraper le retard de rémunération dû au gel du point d’indice depuis 2010 et combler une partie de l’écart de salaire avec les autres pays de l’OCDE”, rappelle Christophe Prudhomme de la CGT Santé et porte-parole de l'association des médecins urgentistes de France.

Les infirmiers français ont l’une des rémunérations les plus faibles des pays de l’OCDE, selon une étude de 2017. La rémunération moyenne des infirmiers français est inférieure de 5% au salaire moyen national. En comparaison, en Espagne, un infirmier gagne 28% de plus que le salaire moyen. “On s’attendait au moins à une hausse de 300 euros pour combler cet écart incompréhensible, on est très loin du compte” déplore Grégory Chakir.

 

“Le mépris continue”

La déception domine après cette annonce d’une revalorisation salariale de 180 euros, en deux temps. Une colère affichée quelques heures après l’annonce du projet d’accord par les soignants de l’hôpital Saint-Louis à Paris. “180€ en mars = le mépris continue” dénoncent-ils sur une banderole.

 

“Leur proposition est bien loin des revendications. Ce n’est pas une revalorisation de 180 euros, mais de 90 euros en septembre et de 90 euros au 1er mars 2021. Étaler comme cela la revalorisation, ce n’est pas sérieux comme proposition”, déplore Christophe Prudhomme CGT.

Montant total de l’enveloppe dédiée aux rémunérations : 7,5 milliards d’euros.

Publié par http://canempechepasnicolas.over-blog.com

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Rassemblement devant un Ehpad en soutien à deux aides-soignantes menacées de sanctions

RT France

Un rassemblement en soutien à deux aides-soignantes menacées de sanctions pour ne pas avoir respecté leur devoir de réserve vis-à-vis de l'établissement, s'est tenu le 6 juillet devant l’Ehpad Emile-Gérard à Livry-Gargan en Seine-Saint-Denis.

Le 6 juillet s’est tenu devant la maison de retraite Emile-Gérard à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), un rassemblement en soutien à deux aides-soignantes menacées de sanctions. Il est reproché à ces deux femmes, dont l'entretien disciplinaire était prévu le même jour, de ne pas avoir respecté leur devoir de réserve vis-à-vis de l’établissement. 

Dans un entretien au Parisien en avril dernier, Anissa Amini, l'une d'elles, par ailleurs élue du syndicat Sud, avait dénoncé des dysfonctionnement dans cet Ehpad liés à une mauvaise gestion de la pandémie.

À RT France, cette dernière a déclaré n'avoir fait «qu'alerter pour qu'on ait du mieux, pour que du matériel nous arrive, pour que les gens sachent qu'on est là aussi».

«Pendant cette crise, c'est cela qui m'a rendu folle, je me disais : "On ne se rend pas compte que ces personnes là [les personnes âgées, Ndlr.] vont être les personnes les plus touchées ?", et nous on on oublie. Le gouvernement nous a oubliés [...] Oui, j'ai alerté», a-t-elle par ailleurs développé. 

 

L'Ehpad, mis en cause dans l'article du Parisien, a fait publier par le quotidien un droit de réponse dans lequel l'établissement a balayé les accusations portées par son aide-soignante : «Cette présentation est totalement fausse et nous tenions ainsi à préciser que notre établissement déplore sept décès liés au Covid parmi nos résidents et non une vingtaine [chiffre avancé par  Anissa Amini dans l'entretien, Ndlr.], étant précisé que nous avons mis en place une politique de dépistage». Avant d'ajouter : «Notre établissement se conforme ainsi à toutes les recommandations de santé publique et reste tributaire, s’agissant de la question des masques et autres protections, des préconisations de l’ARS», avait par ailleurs précisé l’Ehpad Emile-Gerard.

Mi-avril, alors que l'épidémie faisait rage en France, l'ONG Médecins sans frontières (MSF) avait tiré la sonnette d'alarme sur le manque de matériel de protection, notamment de masques, pour les soignants en général et les Ehpad en particulier. 

En savoir plus sur RT France : 

https://francais.rt.com/france/76632-rassemblement-devant-ehpad-soutien-deux-aides-soignantes-menacees-sanctions

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Pôle Emploi licencie Yann Gaudin,
lanceur d’alerte accusé d’avoir aidé les
chômeurs

 

Voilà plus de quatorze ans qu’il exerçait le métier : Yann Gaudin, anciennement conseiller à Pôle Emploi, a récemment été licencié par sa hiérarchie. En cause ? Sa dénonciation des pratiques de l’institution.

 

Répression patronale

Photo Damien MEYER / AFP

« Pendant six ans j’ai essayé qu’on règle toutes ces anomalies en interne parce que j’avais bien conscience de l’aspect choquant pour le public. Découvrir qu’on les a spoliés de droits, qu’on leur a volé de l’argent, qu’on ne leur a pas donné ce qu’on devait leur donner. »
 
Yann Gaudin s’adresse alors à Le Média, fin juin. Il subit alors depuis plusieurs années l’acharnement de sa hiérarchie. Tout commence en 2014, alors qu’il remarque que plusieurs milliers de personnes n’avaient pas été informées de l’existence d’aides auxquelles ils avaient pourtant droit. L’initiative, parfaitement légale, lui attire pourtant les foudres de sa hiérarchie. Dès lors, Yann Gaudin se plonge plus profondément dans les dossiers de Pôle Emploi, et y découvre ce qu’il décrit auprès de Médiapart comme un système de « pratiques frauduleuses généralisées. »
 
Mail non transmis, salaires omis, dossiers perdus : au final, c’est un plus de 200.000€ qui ne sont pas transmis à ceux qui y avaient pourtant droit. Et lorsqu’il tente de régler ces problèmes, M. Gaudin se heurte a une farouche résistance. D’abord systématiquement « recadré » par sa hiérarchie et victime de multiples pressions, il est finalement mis à pied, de manière momentanée en 2019. Il accuse alors sa hiérarchie de « ne pas respecter le devoir d’information de Pôle Emploi, et de l’empêcher d’appliquer ce principe dans son travail », dans une interview accordée à France 3. Dans 20 Minutes, il va plus loin encore :« Les décideurs connaissent en plus ces dysfonctionnements et les entretiennent. »
 
Le 22 juin dernier, Yann Gaudin est de nouveau convoqué auprès de sa direction. Une dizaine de jours plus tard, la décision tombe : au bout de plusieurs années de harcèlement, il est licencié—Mais entend bien contester la décision : « Je m’y attendais et je m’y étais préparé », assure-t’il auprès de 20 Minutes.

Car ces pratiques ne sont pas étrangères à la direction de l’administration : en 2014 déjà, les parents d’Aurore Moësan, salariée de Pôle Emploi qui s’était suicidée après voir remis en question les pratiques de sa direction, avaient déposé plainte contre Pole Emploi pour « harcèlement moral », « mise en danger délibérée de la personne d’autrui », « non-assistance à personne en danger », « homicide involontaire » et « conditions de travail contraires à la dignité de la personne ». Des pratiques qui, loin d’être exceptionnelles, semblent même devenir la règle pour ceux qui refusent le flicage des chômeurs.
 
Et si l’institution s’acharne autant à combattre ceux qui informent les chômeurs d’aides qui leur sont pourtant dues, c’est que cette répression s’inscrit dans une politique beaucoup plus large. Augmentation du nombre de contrôleurs, réduction et suppression d’aides,
radiations par dizaines.

Les politiques anti-chômeurs se multiplient à un rythme effrayant depuis le début du quinquennat avec l’objectif, à peine dissimulé, de pousser ces derniers vers les petits boulots les plus précaires. De plus, si le gouvernement annoncé qu’il entendait repousser sa réforme de l’assurance-chômage, aucun recul n’est à attendre sur le projet de réforme qui prévoit notamment une baisse généralisée des indemnités avec un nouveau système de calcul, un flicage plus répressif encore des chômeurs et des conditions d’accès toujours plus restreintes.
 
Dans le cadre d’un tel projet, la présence d’agents qui informeraient les chômeurs d’aides qu’ils pourraient percevoir est bien évidemment inacceptable. Bien loin d’un prétendu « virage social », c’est là la réalité du projet macroniste, et c’est tout cela qui se trouve cristallisé dans la répression que subit Yann Gaudin, viré pour l’exemple :
 
 «  Le message est clair : il ne faut pas faire de vagues. Mes collègues vont devoir fermer les yeux et ce sera pire qu’avant », déclare-t-il auprès
de 20 Minutes

 
Et si Pôle Emploi entend faire taire Yann, ce dernier a dès maintenant annoncé, à travers un post Facebook, qu’il n’entendait pas se rendre de sitôt : « Je constate la diffamation à laquelle se livre la direction de Pôle emploi Bretagne et pour laquelle elle sera poursuivie. »

A l’heure de la crise post-coronavirus, contre la répression anti-chômeurs et anti-travailleurs, il est aujourd’hui impératif de soutenir Yann : à travers lui, c’est tout un système de solidarités qui est touché et que le gouvernement, qui entend faire payer la crise aux travailleurs et réduire leurs droits à peau de chagrin, tente de démanteler.

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
EDF prépare un vaste plan d’économies :
nouvelle attaque contre les travailleurs ?

 

Le groupe devrait, selon une information du Monde, lancer un plan d’économies à la hauteur de 2 ou 3 milliards d’euros. EDF explorerait plusieurs alternatives : des cessations d’actifs, un gel des embauches ainsi que des restrictions budgétaires à tous les étages.

 

Nous ne paierons par leur crise !

Crédit photo : AFP

Dans l’industrie, la cure d’austérité semble devoir continuer. Après l’aéronautique et Boeing, Daher, General Electric, Bombardier ou encore Airbus, l’automobile et Renault, Volkswagen, Ford ou encore Honda, c’est au tour du premier producteur d’électricité d’Europe de se préparer à une restructuration importante.

Ainsi, selon Le Monde,un vaste plan d’économies, baptisé « Mimosa », serait à l’étude en interne. La direction aurait demandé aux différentes branches et filiales de présenter des budgets revus à la baisse. Le Monde, qui a pu observer ces documents,révèle la volonté du groupe de réduire ses dépenses d’exploitation et ses investissements. Une source explique : « Pour atteindre 2,5 milliards d’euros d’économies, il n’y pas beaucoup de choix, il faudra faire une grosse cession ». « On nous a demandé de faire remonter toutes les possibilités d’économies », confirme le responsable d’une filiale interviewé par Le Monde. Une information confirmée par la direction d’EDF, interrogée par Le Monde : elle corrobore cette information, sans néanmoins en dévoiler les détails, qui devraient être présentés le 30 juillet au conseil d’administration.

Deux sources sollicitées par Reuters ont estimé que le plan « Mimosa » devrait se situer entre deux et trois milliards d’euros, sans pour autant expliquer quels seraient les leviers d’économies, non officiellement identifiés pour l’heure : « C’est plutôt pour l’instant un appel à serrer les boulons de la part de la direction financière dans les différentes entités »

Le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, dans le journal interne d’EDF daté du 3 juillet, donnait une teneur officielle à ce plan et l’expliquait sous le prisme des difficultés connues par le groupe au regard de la crise sanitaire et économique : « Certains ont entendu parler d’un plan d’économie baptisé « Mimosa ». Ces économies sont nécessaires pour répondre aux conséquences de la crise sur notre capacité à produire et sur la baisse de la consommation qui nous ont obligés à revoir notre objectif d’excédent brut pour 2020 comme pour 2021 ».

Une dette de 50 milliards d’euros accentuée par la crise sanitaire

EDF n’en est pas à son coup d’essai quant aux cures d’austérité.En 2016, au moment de sa recapitalisation par l’État, l’entreprise s’était déjà engagée à faire des économies d’un milliard par an et à la cessation de 10 milliards d’actifs.

Pendant le confinement, la fermeture d’un large panel de l’économie française a provoqué une chute de la consommation de 20% et une baisse du chiffre d’affaire de 250 millions d’euros sur le premier semestre. Dans le même temps, l’ensemble des opérations de maintenance sur les calendriers nucléaires ont du être décalées. L’entreprise estime que sa production énergétique nucléaire sera en conséquence en forte baisse en 2020, autour de 315 terrawattheures (TWh), contre 393 TWh en 2018.

Déjà en situation critique avant la crise sanitaire, puisqu’en 2019 le groupe était déjà endetté de 41 milliards d’euros, le groupe estime que d’ici 2022 la dette pourrait atteindre les 50 milliards d’euros et ce alors que depuis deux ans EDF perd 100 000 clients par mois.

Divers scénarios à l’étude : les travailleurs doivent se préparer à des attaques

Selon le Monde, le groupe : « étudie plusieurs possibilités : des cessions d’actifs importants, un gel des embauches et des investissements, tout en cherchant des réductions budgétaires à tous les étages ». Les contours de ce futur plan d’économies restent pour l’heure extrêmement flous et les travailleurs du groupe doivent se préparer à des possibles attaques.

De nouvelles cessions d’actifs seraient à l’étude selon Le Monde. Une décision qui poursuivrait le processus de privatisation d’EDF et qui se ferait alors dans la continuité du plan Hercule, piloté par l’Elysée en 2016, qui visait à diviser l’entreprise en deux entités. Une partie« bleue » renationalisée réunirait « le nucléaire, les actifs hydrauliques et le transport d’électricité (RTE) » tandis qu’une partie « verte » avancerait dans la privatisation avec une ouverture plus grande de son capital et regrouperait « les énergies renouvelables (éolien et solaire), le commerce, le réseau de distribution Enedis et les services à l’énergie Dalkia ». Pour mémoire, EDF est passée en 2004 du statut d’entreprise publique à celui de société anonyme dont l’État est actionnaire majoritaire à 83,7%. Depuis, ce sont 5 000 postes qui ont été supprimés, tandis que les tarifs de l’électricité ont augmenté de 35% et alors même que le service s’est dégradé et que les inégalités face à l’énergie se sont accentuées. De plus, derrière la privatisation se cache une logique de destruction des conquêtes ouvrières, telles que le statut des électriciens et gaziers au profit d’une dégradation de l’emploi.

Mais alors que le groupe a déjà engagé entre 2015 et 2019 plus d’1,2 milliards d’économies et achevé un plan de cession d’actifs d’environ 10 milliards d’euros, un nouvel effort de 3 milliards serait très inquiétant selon un syndicaliste : « D’autant qu’on n’a plus grand-chose à vendre qui ne soit pas stratégique ». Les travailleurs doivent donc se préparer à de potentielles attaques, cette fois plus directes, et à de potentielles suppressions de postes.

Face à ces potentielles attaques il s’agira de lutte, le cas échéant, pour l’interdiction des licenciements et/ou des baisses de salaire, car les travailleurs n’ont pas à être une variable d’ajustement. L’électricité, le gaz, le chauffage, etc, doivent plus que jamais retourner dans le domaine public et sortir des règles de concurrence et d’endettement, qui font à chaque fois un peu plus pénétrer la logique de rentabilité au détriment des besoins effectifs en terme de service public. Pour les travailleurs, il conviendra une nouvelle fois de lutter contre ces probables nouvelles attaques, afin d’enfin mettre un stop aux politiques néo-libérales de destruction du service public.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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