SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

SOURCE : Les Crises, RUPTURES

 

 

Ce 14 juillet, Emmanuel Macron n’a fait qu’une seule allusion à l’UE : questionné sur la manière dont seront financés les 100 milliards d’euros supplémentaires que le président veut consacrer à la relance, celui-ci a en substance répondu : « l’Europe paiera ». On aurait dit du Viktor Orban (le chef de gouvernement hongrois).


Mot à mot, cela donne : « et ces investissements je vais les financer comment ? D’abord parce que nous sommes en train de nous battre à l’Europe pour avoir justement des financements européens, parce que nous avons obtenu durant cette crise l’une des plus grandes avancées européennes des dernières décennies : l’accord franco-allemand du 18 mai dernier ».

Le président fait en réalité allusion au plan de relance, à hauteur de 750 milliards d’euros, présenté le 27 mai par la Commission européenne. Les deux tiers de cette somme seraient distribués sous forme de dons prioritairement aux pays membres les plus touchés par le coronavirus et le tsunami économique, le tiers restant via des prêts.

Bruxelles prévoit que la France percevrait ainsi 39 milliards d’euros. Ledit plan s’est inspiré d’une proposition franco-allemande rendue publique le 18 mai, celle-là même dont parle le chef de l’Etat français : cette proposition suggérait notamment un emprunt commun que la Commission réaliserait sur les marchés financiers au nom des Etats membres.

 

Deux tout petits détails…


Il y a cependant deux tout petits détails que l’hôte de l’Elysée a omis de citer. Le premier est que le plan de la Commission doit encore être modifié et adopté unanimement par les vingt-sept Etats membres, ce qui est, à ce jour, loin d’être le cas. Le Conseil européen du 19 juin a, une nouvelle fois, échoué, mettant en lumière les contradictions et les disputes entre ceux-ci.

Certes, il est probable qu’un compromis verra finalement le jour, mais rien n’indique que celui-ci sera trouvé lors du Conseil européen de ces 17 et 18 juillet, présenté comme « capital » pour l’Union européenne (ce qui rend le silence présidentiel sur l’Europe encore plus étonnant…). Un accord lors de ce sommet est possible, mais pas certain. Un échec cette fois-ci serait d’ailleurs une gifle tant pour Angela Merkel que pour Emmanuel Macron.

L’autre « détail » oublié par le chef de l’Etat est plus important encore. A supposer que le compromis que trouveraient les Vingt-sept s’approche du schéma présenté par la Commission, Paris recevrait 39 milliards. Mais, en tant qu’Etat membre co-emprunteur sur les marchés financiers, la France devra ensuite rembourser une part des 750 milliards. Or le principe est que chaque pays rembourse non à hauteur des sommes qui lui seront versées, mais en fonction de sa richesse.

Autrement dit, le remboursement devrait se faire en fonction d’une clé proche des contributions au budget communautaire. Après l’Allemagne, la France est le deuxième « contributeur net » de l’UE, c’est-à-dire qu’elle verse plus au pot commun qu’elle n’en reçoit. Elle contribue à hauteur de 11% au budget communautaire. Elle pourrait donc avoir à rembourser plus de 82 milliards – sans compter les intérêts qui seraient dus dès 2021 (Berlin, de son côté pourrait rembourser 106 milliards, pour 29 milliards reçus via Bruxelles).

La seule chose qu’Emmanuel Macron ait donc dite à propos de l’UE est que cette dernière paierait. En omettant de préciser que la France devra rembourser le double des sommes perçues.

Article complet sur RUPTURES :

https://ruptures-presse.fr/actu/macron-mensonge-conseil-europeen-cupidon/

 

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SOURCE : Actu.fr

 

Plan Ségur de la Santé : à Rouen, pourquoi des syndicats n’ont pas signé le protocole d’accord
Les syndicats CGT et Sud n’ont pas signé le protocole d’accord du plan Ségur de la Santé.

Le  Point avec François His, secrétaire général de l’union syndicale départementale CGT.
Publié le 18 Juillet 2020

 


François His, secrétaire général de l’union syndicale départementale CGT à Rouen (Seine-Maritime), estime que la signature du protocole d’accord du plan Ségur de la santé par certaines organisations syndicales relève d’une « imposture phénoménale ».

Selon lui, la base n’a pas pu être concertée avant la signature de ces propositions qui « ne sont pas à la hauteur des enjeux et de l’engagement des personnels soignants. 183 euros, c’est rien ! »… Et 183 euros en deux fois, avec 90 euros versés en septembre : inacceptable pour la CGT qui n’a d’ailleurs pas paraphé le protocole d’accord, tout comme le syndicat Sud.

« Pourquoi en deux fois ? Que va-t-il se passer entre deux ? Rien n’est inscrit dans le marbre et un décret peut très bien ensuite venir modifier ce protocole d’accord », affirme François His. D’autant que, selon le représentant de la CGT, l’Allemagne est justement en train de renégocier les salaires, ce qui va créer un fossé encore plus important au niveau européen, au classement de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique).


« On passe de 12 à 11 heures de repos entre deux gardes »

 

Ce n’est pas le seul point de ce plan Ségur de la santé que dénonce le syndicat CGT. Selon l’organisation syndicale, ce plan va mettre à mal les conditions de travail et comporte beaucoup trop de points négatifs par rapport aux aspects qui pourraient paraître positifs. Le représentant départemental de la CGT cite en exemple « la fin des 12 heures de repos entre deux gardes. Ce temps va passer à 11 heures ».

L’annualisation du temps de travail est également remis en question : « Ce qui s’est passé pendant la période Covid, comme la mutualisation entre les différents pôles, va devenir la règle. Le temps de travail sera en fonction de l’activité et ce sont les services qui décideront, l’essentiel étant que les agents aient fait leur nombre d’heures. Mais les agents en ont marre », insiste François His, inquiet de voir « les règles du privé débarquer dans la sphère publique » :


« Un manque d’attractivité de nos métiers »

 

Alors oui, des aspects positifs pourraient être tirés de ce plan Ségur… sauf qu’ « ils ne sont pas chiffrés et les modalités ne sont pas connues, notamment pour les passages en catégories supérieures des aides-soignants ou des infirmières », poursuit le représentant départemental de la CGT.

Pour signer le protocole d’accord, le syndicaliste estime qu’il aurait été nécessaire de préciser tous ces points et non pas demander une signature dans la précipitation, en quelques jours, sans que la base n’ait été concertée. «

 

On nous annonce aussi la création de 15 000 postes, alors que 7 500 déjà ne sont pas pourvus, par manque d’attractivité », déplore encore François His qui constate que ces postes supplémentaires, à condition qu’ils trouvent preneurs, ne représenteront que cinq à sept agents supplémentaires par établissement. Autant dire une goutte d’eau.

 

Publié par FSC

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C'est le Monde qui le dit :

 

Et toute comparaison avec les décisions des dirigeants des pays dits "développés" comme notre propre pays ne pourrait résulter que d'un esprit malveillant !!!

 

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Un pays encore pauvre. Très peuplé. Limitrophe de la Chine. Et dont le bilan sanitaire face au Sars-Cov-2 et à la maladie qu’il provoque, la Covid-19 est d’exactement zéro mort pour 373 cas confirmés au 14 juillet, dont 90% guéris aujourd’hui.

Quel est ce pays au résultat à faire pâlir d’envie les riches France, Italie, Espagne, Grande-Bretagne ou Etats-Unis ? Le Vietnam. Comment y est-il parvenu, alors que le premier cas de Covid-19 identifié dans le pays remonte au 23 janvier ? Une analyse de la Johns Hopkins University le révèle. Une analyse précieuse alors que le nombre de décès approche désormais les 580.000 (chiffre minimum) pour plus de 13 millions de cas détectés.

  

 

La réaction des autorités politiques et sanitaires vietnamiennes devant la menace venue du géant voisin fut rapide, vigoureuse, systématique. L’annonce par l‘Organisation mondiale de la santé de l’émergence de la maladie date du 10 janvier 2020. Or, dès le 11 janvier – le jour où le gouvernement chinois annonce son premier mort de la maladie -, le gouvernement vietnamien organise une surveillance rigoureuse de ses frontières. Tous les passagers des aéroports internationaux sont soumis à une recherche de suspicion de la Covid-19 et ceux provenant de régions à haut risque sont soumis à une quarantaine obligatoire et conduits directement en bus à la sortie de l’avion dans des centres isolés. Cette surveillance des frontières restera très stricte en février et mars, avec des fermetures de lignes aériennes en provenance des régions à risques et quarantaines pour toutes les arrivées, sans s’arrêter aux conséquences économiques en particulier sur le tourisme dont le rôle est pourtant croissant dans les revenus des populations vietnamiennes.

 

Tests massifs

 

Dès le 15 janvier, le ministère de la santé décide d’une stratégie de lutte, en coopération avec l’OMS. Un comité scientifique de prévention de l’épidémie est constitué. L’une des premières mesures sera la fermeture des écoles. Les mesures de confinement local sont décidées sur la base des tests : le premier confinement est décidé à la mi-février pour 20 jours et concerne une population rurale de 10 000 habitants après la détection de 7 cas.  En avril, les trois premières semaines voient un confinement national décidé par le gouvernement.

La stratégie suivie est fondée sur des tests massifs, dès que le pays en a réuni les moyens. Dès la fin avril, le Vietnam peut tester 27 000 personnes par jour et environ 1000 personnes sont testées pour chaque cas détecté. Un taux plus élevé que des pays comme la Nouvelle-Zélande. Les personnes mises en quarantaine sont testées en début et fin, les populations jugées à risques sont massivement testées.

 

Traçage systématique

 

Le traçage de tous les contacts des personnes détectées positives est systématisé à l’aide de 63 centres provinciaux, 700 centres de districts et 11.000 dispensaires de santé. Les médias informent les populations où des personnes ont été détectées positives afin qu’elles se présentent aux centres de tests. L’objectif est de tester, à partir de chaque cas confirmé – et donc mis en quarantaine et non renvoyés chez eux comme en France – les contacts des contacts des contacts de cette personne (trois degrés de proximité).

 

La mobilisation des populations dans une action présentée comme une « guerre contre le virus » se fait par des moyens de communication de toutes  sortes : journaux, télévision, radio, internet… Une vidéo et une chanson en vietnamien expliquant le mode de propagation du virus et les gestes barrières a été vue plus de 53 millions de fois…

 

 

La précocité, la rapidité, la vigueur et la rigueur de la réaction gouvernementale, ainsi que l’efficacité des mesures prises avec une population participante, ont permis au pays de bloquer la propagation du virus. De sorte que le coût économique de la crise sanitaire est resté plutôt bas si l’on compare aux pays d’Europe de l’ouest par exemple, car la période de confinement a pu rester limitée.

Sylvestre Huet

 

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Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Les salariés sont rassemblés devant le magasin Castorama de Girac, ce lundi. Renaud JOUBERT

Les salariés sont rassemblés devant le magasin Castorama de Girac, ce lundi. Renaud JOUBERT

Par charentelibre.fr, publié le , modifié .

Une prime d’intéressement divisée par quatre. Et des salariés en colère.

Comme prévu, les employés de Castorama se mobilisent ce lundi pour dénoncer ce qu’ils décrivent comme un « hold-up » de leur prime d’intéressement. Ils sont une quarantaine à faire grève et le magasin ne fonctionne aujourd’hui qu’avec des intérimaires et saisonniers

La raison de leur colère : une nette diminution de leur prime d’intéressement. Auparavant, ces derniers touchaient 2,4 mois de salaire, soit environ 3600€. Mais avec la modification de l’accord précédemment en vigueur, cette prime se chiffre désormais à 0,6 mois de salaire…soit environ 900€, pour l’intersyndical. Cela représente un « manque à gagner de 2700€ en moyenne » sur l’année.

Parce que pour 2020, la prime ne se calcule plus sur la base de la masse salariale annuelle mais…trimestrielle. Ce qui divise mécaniquement par quatre le montant de l’intéressement. « Les syndicats qui ont signé (la CFDT et la CFTC) n’ont pas vu que le mot ‘annuel’ avait été remplacé par ‘trimestriel’ « , déplorent des salariés du magasin d’Angoulême. Une « erreur » qui coûterait donc cher.

« À Castorama, on est au Smic et ces primes, c’est ce qui nous permet de rembourser nos crédits… », explique Bryan, jeune salarié de 23 ans. »On est des très gros perdants ! »

« De plus, on a pris des risques pendant le Covid en venant au magasin, il y avait beaucoup de commandes de clients. Et nous avons tout fait pour développer le chiffre », ajoute un salarié.Les organisations syndicales doivent décider dans la journée de la poursuite ou non du mouvement de grève.

Dans un communiqué diffusé ce lundi matin, la direction de Castorama indique que « malgré l’incertitude très forte qui entoure les prochains mois, nous avons été en mesure de verser un intéressement en hausse : sur le deuxième trimestre il est trois fois supérieur à celui du deuxième trimestre 2019 et en hausse de 51 % sur le semestre. »

Pour la secrétaire du CSE du magasin anoumoisin Cathy Coletta : « c’est la preuve que les chiffres sont bons, mais ils nous bloquent tout de même à 0,6 mois de salaire ! » déplore-t-elle. « Malgré de bons résultats, ils ne veulent pas nous payer plus. »

 

Publié par anti-K

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Tout le monde à Nantes contre LREM et son université d’été !

2020-07-19 21:47:30 Source

Le pouvoir En Marche, si mal élu, veut tenir son université de rentrée à Nantes les 11-12-13 septembre, au parc des expositions à la Beaujoire.

Inconscience ? Provocation ? Démonstration de force ? Stupidité ?

Dans tous les cas, il est impensable de les laisser faire tranquillement.
La crise sanitaire a mis en lumière, s’il était besoin, les dangers mortels du démantèlement du service public de l’hôpital, démantèlement que le banquier Macron a allègrement poursuivi à la suite des gouvernements précédents, dans la droite lignée de sa doctrine ultra libérale fondée sur le profit.

Cette même logique amène aujourd’hui des centaines de milliers de salarié-e-s à être sous la menace d’un licenciement et de pertes de salaires drastiques. Pendant ce temps, les patrons poursuivent leur vie opulente qui détruit le vivant. Les inégalités se creusent à toute vitesse.
La seule réponse du pouvoir à celles et ceux qui luttent contre les injustices est la violence, l’écrasement par la police et ses armes, par la justice et ses peines. Malgré les milliers d’images qui circulent montrant la police en pleine action, la classe dirigeante parvient à nier les violences policières. Pourtant, ce sont bien les policiers qui se sont battus pour…conserver le droit d’étrangler. Ils sont soutenus ouvertement par un pouvoir qui adopte une doctrine du maintien de l’ordre de plus en plus proche des pires pays dictatoriaux.

L’absurdité et l’indécence de ce pouvoir n’a qu’une limite : celle que nous seront capables de lui imposer.

De nombreuses colères s’expriment depuis le début du mandat Macron : mouvement des Gilets Jaunes, grève contre la réforme des retraites, luttes contre le racisme, pour l’hôpital, pour le Climat… Ces colères doivent se retrouver et s’exprimer ensemble pour se donner un autre horizon, fondé sur l’égalité, la solidarité et la liberté.

Ce week-end du 11-12-13 septembre ne sera pas celui de LREM. Il sera celui des luttes, celui de la vie, celui de la force collective et de la détermination à changer ce monde mortifère qui assassine le vivant.

11-12-13 septembre : toutes et tous à Nantes !

Infos à suivre.

Mail : nantesfaceamacron@riseup.net

 

Publié par anti-K

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Total envisage la fermeture de la
Raffinerie de Grandpuits

 

Le monde d’après est décidément le même qu’avant, mais en pire pour les travailleurs. Les sociétés du CAC40 s’engouffrent dans la brèche du Covid-19 pour pleurer leurs pertes de profits et tendre la facture aux travailleurs. Après Airbus et tout le secteur aéronautique, voici venir le temps de l’entreprise Total, qui laisse planer le doute sur sa volonté de fermer la raffinerie de Grandpuits.

 

Crise économique

Crédit photo Le Parisien/S.B. 

Le Groupe Total ne souffre d’aucun complexe. Après avoir versé plusieurs milliards de dividendes aux actionnaires, il s’apprête à orchestrer la casse sociale en fermant les unités de raffinage du site industriel de Grandpuits. La raffinerie va probablement être l’une des futures victimes d’un moment propice pour supprimer des centaines d’emplois sous couvert de cette crise sanitaire et économique.

En réalité, elle est victime d’une stratégie industrielle, rien de moins. En effet, délocaliser les capacités de raffinage n’est pas lié à la conjoncture du Covid-19 ou à un Pipe-line trop couteux à entretenir mais bien à une stratégie industrielle du géant pétrolier, affichée depuis des années.

Après la raffinerie de Flandres, Carling et La Mède, la prochaine sur la liste noire du patronat sera sans doute Grandpuits. Pourtant les besoins en carburant sur la France et la région Ile-de-France, où est implantée la raffinerie sont importants ; ils l’étaient hier, ils le seront demain.

 

Alors pourquoi fermer une raffinerie et se priver de sa capacité de raffinage ?

 

À cette question, le patronat répond d’une seule et même voix : la compétitivité. Ils aiment aussi l’appeler « le coût du travail ». Des salaires déjà beaucoup trop élevés pour ces patrons voyous et ces fameuses cotisations salariales qui nous permettent d’avoir un système de soins public, des retraites, le chômage. Il s’agit d’un système social à minima pour les travailleurs, mais d’un poids beaucoup trop lourd pour les patrons, tellement lourd qu’ils appellent cela des « charges ».

D’autre part, les normes environnementales permettant l’obligation de filtrer les rejets en eau, en air pour diminuer leur impact sur l’environnement, sont jugées beaucoup trop contraignantes pour le patronat. En effet, en France, les normes sont plus strictes que dans d’autres pays, et cela constitue alors un frein à la machine à profits pour les patrons. De notre point de vue à nous, travailleurs, vivre dans un environnement sain ou les rivières et les fleuves ne sont pas pollués et l’air bon à respirer est nécessaire. Il est indispensable de contrôler les rejets d’une activité comme le raffinage, en France comme ailleurs.

L’écologie est un enjeu planétaire et il ne suffit pas de délocaliser les capacités de raffinage hors de France pour résoudre les rejets de CO2, bien au contraire. Raffiner hors de France, c’est sans aucun doute produire du carburant dans des pays où les normes sociales et environnementales sont au plus bas par rapport à la France. N’en déplaise aux chantres du greenwashing, délocaliser les capacités de raffinage, c’est aggraver la pollution et non pas la résoudre.

Le Pipe-line d’Ile-de-France, qui alimente en pétrole brut la raffinerie de Grandpuits, a subi une fuite importante il y a quelques mois. La Direction Générale, consciente de l’état du tuyau, annonce que son remplacement serait trop couteux. Pourtant, les organisations syndicales alertent depuis des années sur le manque d’investissements sur le PLIF et sur les unités de raffinage de Grandpuits. On parle d’un montant de 300 millions aujourd’hui mais c’est la Direction qui a préféré verser de généreux dividendes à ses actionnaires plutôt que d’investir dans notre outil de travail.

En comparaison des 7 milliards versés aux actionnaires en 2020, que représente 300 millions pour un Groupe comme Total ? Combien d’année le Groupe va-t-il mettre pour amortir ce cout alors qu’en 2015, la raffinerie faisait 150 millions de bénéfice ?

 

Les patrons et les salariés n’ont décidément pas les mêmes intérêts

 

Il est toujours intéressant de noter ce clivage permanent entre les intérêts des patrons et ceux des travailleurs. Les uns voyant des pertes pour leurs profits, les autres des normes sociales et environnementales qui les protègent eux et la nature dans laquelle chacun d’entre nous vit. Une preuve supplémentaire que la lutte des classes est permanente dans la vie des entreprises et que les médias des classes dominantes ne peuvent masquer la réalité des travailleurs, malgré leur propagande permanente.

Par ailleurs, une fermeture des unités de raffinage à Grandpuits aurait comme conséquence de détruire une bonne partie du bassin d’emploi seine-et-marnais, avec non seulement les salariés de Total qui pourraient perdre leur emploi, mais aussi un ensemble de salariés sous-traitants et d’entreprises extérieurs, qui sont souvent les premiers à faire les frais de la politique patronale.

Si Total ferme les unités de raffinage, les villages, les commerces, les services publics à l’alentour de Grandpuits vont en payer le lourd tribut. Combien d’écoles, de boulangerie, d’épicerie ou de restaurants vont fermer à cause de cette casse sociale ?

La présence des syndicats de lutte protégeant les salariés et organisant la riposte et l’organisation à la base, contre la volonté permanente du patronat de baisser les salaires, licencier, baisser les couts de maintenance et rendre de plus en plus dures les conditions de travail est aussi l’un des freins dans la machine à profit.

C’est cette détermination et disposition à construire un véritable rapport de force, et non pas à la négociation du poids des chaînes, qui permettra de contrer la volonté du Groupe Total de casser notre outil de travail et de délocaliser ces capacités de raffinage dans des pays où il n’y a pas de Commissions d’hygiène et sécurité, pas ou peu de culture de la lutte des classes comme c’est le cas au sein des raffineries Total en France.

N’en déplaise à madame Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’économie, quand Total ferme les unités de raffinage d’un site industriel, le groupe ne discute pas avec les organisations syndicales, il impose son projet guidé par l’appât du gain et votre gouvernement l’accompagne dans sa vision capitaliste, anti-écologique et antisocial.

C’est contre tout cela, pour qu’on ne nous impose pas leur « monde d’après » que les salariés de Grandpuits, et l’ensemble des travailleurs et travailleuses, vont devoir se battre dans la prochaine période.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Cession d’Alstom Reichshoffen : fortes
menaces sur l’emploi et les précaires

 

Les grands capitalistes diront que c’est un effet collatéral : pour acheter le canadien Bombardier, Alstom pourrait être amené à céder le site de Reichshoffen. Une cession qui jette le trouble sur l’avenir des 1050 travailleurs qui font quotidiennement tourner le site, dont 750 personnes en CDI et 300 en intérim.

 

Quand le jeu capitaliste broie les salariés

Crédits photo : Frederick Florin / AFP

Quand ce n’est pas la crise économique, c’est le jeu de la concentration du capital qui supprime des postes. Dans le cadre de son projet de rachat du canadien Bombardier pour 6,2 milliards d’euros, Alstom compte bien mettre toutes les chances de son côté pour obtenir l’aval de la commission Européenne. Pour cela, il est prêt à vendre le site de Reichshoffen dont le carnet de commande est rempli jusque 2024.
 
C’est un jeu de dupe où le géant Alstom, géant dans le ferroviaire qui ne pèse pas moins que 6 milliards de chiffre d’affaires, est prêt à vendre la peau des salariés d’une usine qui n’est pas en mauvaise passe pour constituer un géant du transport. Dans ce jeu, l’Union Européenne qui n’est autre qu’un outil au service des grands capitalistes du centre européens devient le garant des monopoles, tandis qu’Alstom qui est prêt à tout pour racheter Bombardier ouvre la voie à un nouveau massacre de l’emploi jetant en pâture 750 salariés en CDI et 300 intérimaires. Des travailleurs qui eux n’ont aucun mot à dire sur leur devenir, sauf celui d’attendre le sort auquel ils seront abandonnés : racheté par une autre entreprise avec sûrement des suppressions de postes à la clé notamment chez les précaires, ou les baisses de salaires. La peste ou le choléra.
 
C’est ce que Guillaume raconte à
France Bleu : « salarié depuis un an, en a discuté avec ses collègues juste après le passage de la direction et "forcément, on se prépare au pire". Des intérimaires, eux, espéraient une embauche d’ici quelques semaines ou quelques mois, elle est désormais remise en cause. Guillaume, lui, souhaite au moins que son entreprise mais aussi l’Etat "s’assurent que tout ça soit fait dans l’intérêt global. Si c’est juste une opération boursière, je suis pas sûr que ça vaille le coup de supprimer des emplois". »
 
Ce sont donc les postes de 1050 salariés que Alstom veut mettre sur la sellette pour satisfaire son appétit, un appétit criminel qui doit être dénoncé comme telle par les organisations du mouvement ouvrier. Et cela d’autant plus dans la situation que vit actuellement la classe ouvrière : avoir une épée de Damoclès au-dessus la tête en permanence puisque partout les plans de licenciement tombent. Face à cette crise économique que le grand patronat veut nous faire payer, pour l’heure, les réactions des directions syndicales ne sont pas à la hauteur, c’est le moins que l’on puisse dire.
 
Ce serait pourtant le moment pour nous coordonner tous ensemble et frapper ensemble sur le même clou. Et cela d’autant plus au regard de la situation d’Alstom alors même que pour le site de Reichshoffen les commandes sont pleines. Ainsi, le fait qu’il n’y ait aucune justification économique pourrait être un argument pour imposer une autre issue que celle auxquelles les capitalistes veulent nous condamner : la précarité et le chômage. Non, aucun emploi ne doit être supprimé à Reichshoffen comme chez les sous-traitants !
 
Face au plan des capitalistes, il nous faut opposer notre unité. L’émotion doit se transformer en colère et en lutte pour gagner. Nous avons vu un premier pas vers cette direction avec le débrayage chez Alstom à Aytré en soutien aux salariés de Reichshoffen par les syndicats FO et CGT. La situation de l’usine de Reichshoffen c’est le problème de tous les salariés. 

 

Le patriotisme économique et le nationalisme sont les ennemis du mouvement ouvrier

 
Aujourd’hui, le grand patronat veut faire croire qu’il s’agirait de sacrifier le site pour grossir et garantir la pérennité de Alstom à long terme, affirmant qu’il s’agirait d’être « les meilleurs et les plus productifs ». Mais ce ne sont pas les travailleurs Chinois ou d’autre qui aujourd’hui nous volent notre emploi mais bien le système capitaliste qui gangrène la société mettant en concurrence les travailleurs d’un pays contre un autre, ou encore les usines, les unes contre les autres.
 
Ils sont organisés à l’international. Il nous faut nous aussi travailleurs de tous les pays nous préparer à s’organiser au-delà des frontières contre les licenciements et la mise au chômage massif. L’outil de production nous savons le faire marcher, alors que Alstom sans les salariés ne fera rien tourner. La solidarité doit être certes local mains aussi internationales, pour vaincre. Sans la force de travail il n’y pas d’Alstom.
Il nous faut nous battre pour qu’aucun emploi ne soit supprimé, et contre toute fermeture d’usine avec un rapport de force qui est à construire. Les salariés avec leur organisation syndicales, peuvent être à l’offensive. Et cela d’autant plus dans un groupe qui fait des milliards d’euros de profits. En effet, comment accepter que le site d’Alsace ferme ou se fasse racheter ? Le vrai problème n’est pas l’Union européenne mais notre capacité à lutter pour nos intérêts de classe, sans rien lâcher dans des discussions stériles avec la direction et le gouvernement. Tout au contraire, il faut défendre nos conditions de travail pour nos familles en opposition aux intérêts des grands capitalistes qui ne mesure que leur profit : notre vie ils s’en moquent.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Liens de famille ou pas, ce qui relie les politiques de privatisation c'est la volonté de l'oligarchie de livrer le maximum d'activités aux intérêts privés CONTRE les biens publics et l'intérêt général ; dans l'éducation, dans la santé, dans les jeux ...

 

 

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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SOURCE ; https://www.bastamag.net/Le-futur-demantelement-d-EDF-serait-une-spoliation-d-un-bien-public-sans

« Hercule » : c’est le nom du projet par lequel le gouvernement envisage de démanteler EDF, et d’en privatiser une partie. Quelles en seraient les conséquences ? Que serait un véritable service public de l’énergie, face à l’enjeu climatique ? Entretien avec François Dos Santos, ex-responsable (CGT) du comité central d’entreprise.

 

En quoi consiste le projet Hercule, présenté par le gouvernement comme une « nouvelle régulation économique du nucléaire », et critiqué comme un démantèlement et une privatisation du service public de l’énergie ?

François Dos Santos : [1]

 

Le projet Hercule coupe EDF en deux morceaux. D’un côté, on met la production nucléaire et le thermique à flammes – les centrales au gaz, au charbon, les turbines à combustion – regroupés dans une entité « bleu » qui serait détenue à 100 % par l’État. De l’autre, on crée une société, dont le nom de code est « vert », dans laquelle on place Enedis (la distribution), EDF Renouvelables, Dalkia (une filiale d’EDF), EDF en Outre-mer et en Corse, certaines activités internationales, ainsi que la direction commerciale – soit les 8500 salariés qui gèrent la facturation et les contrats d’électricité en France. Cette société « verte » pourra être ouverte à la privatisation jusqu’à 35% du capital. Une inconnue demeure : dans quelle entité sera placée l’hydroélectricité [10 % de la production en France, ndlr], alors qu’il est question de privatiser les concessions de barrages ? J’ai posé la question. On ne m’a jamais répondu.

 

Pourquoi ce découpage et cette ouverture au capital posent-ils problème ?

 

Les activités placées dans la holding « vert », qui sera partiellement privatisée, ont une même caractéristique : la plupart des revenus y sont garantis. Prenez Enedis, qui s’occupe de la distribution et gère les concessions – les postes de transformation qui amènent l’électricité jusqu’à chez vous par un réseau aérien ou souterrain. Le tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité est négocié tous les quatre ans. Donc Enedis sait combien il va percevoir par kilowattheure (kWh) acheminé sur le réseau pendant ces années, il a une visibilité sur les recettes. Prenez Dalkia, qui gère les délégations de service public pour les réseaux de chaleur, comme le chauffage urbain ou la géothermie. Là aussi, la contractualisation avec une collectivité signifie un revenu garanti.

EDF Renouvelable exploite les parcs photovoltaïques ou éoliens, contractualisés avec l’État dans le cadre d’appels d’offres où les prix sont garantis pendant quinze ans pour l’éolien, et vingt ans pour le photovoltaïque. Là encore, l’entreprise bénéficie d’une bonne visibilité sur les recettes. EDF Outre-mer et en Corse, c’est assez simple : EDF y garde un quasi monopole, synonyme de revenus garantis. Pour toutes ces activités, il existe donc une grande visibilité sur les recettes. C’est beaucoup plus facile à valoriser sur les marchés financiers !

 

Qu’en est-il de l’entité « bleu », qui demeurera publique ?

 

Côté « bleu », le nucléaire ne bénéficie pas de revenu garanti puisqu’il est soumis aux fluctuations du marché de gros de l’électricité. Le prix d’un même mégawatt-heure (Mwh) en bourse peut passer du simple au double. Il était, par exemple, à 70 euros au début de la décennie, pour descendre sous les 35 euros en 2016 et 2017. Ce n’est pas le cas pour les énergies renouvelables qui bénéficient d’un tarif d’achat garanti grâce à une subvention de l’État. Cela pose un vrai problème quand vous investissez : le nucléaire est un actif qui nécessite de gros investissements initiaux et pendant la durée d’exploitation – une centrale va produire pendant cinquante, voire soixante ans – alors que vous ne connaissez pas les prix de vente l’année suivante. Il n’est donc pas certain que l’actif sera rentable sur l’ensemble de sa durée de vie.

C’est pour cela qu’il ne se construit en France aucune nouvelle centrale, que ce soit nucléaire, au gaz ou même hydroélectrique : elles ne disposent pas de garantie de prix. Seule exception dans les énergies fossiles, le cycle combiné gaz de Landivisiau, porté par Total, va ainsi être construit grâce à une subvention sur vingt ans payée par… EDF ! Si les énergies renouvelables progressent, c’est parce qu’elles bénéficient d’un tarif subventionné, avec une durée d’amortissement beaucoup plus courte : un parc éolien ou photovoltaïque va vivre vingt ans. Il est facile de construire quand l’État vous garantit des recettes tout au long de la durée de vie de l’actif.

 

Le projet Hercule doit être finalisé d’ici l’été 2020. Pourquoi maintenant ?

 

Actuellement EDF reste le principal producteur en France. Les autres fournisseurs d’énergie, comme Leclerc ou Total Direct Energie, ne produisent que très peu d’électricité par eux-mêmes. Ils doivent l’acheter à EDF. Il leur est donc difficile de proposer un prix moins cher et, ainsi, de gagner des parts de marché sur EDF. Sur une facture, la structure des coûts est quasiment la même quel que soit le concurrent : les taxes, le coût d’accès au réseau – qui finance son entretien, les réparations après une tempête, le remplacement des compteurs, etc. –, et l’énergie proprement dite, l’électricité qui sort de la centrale, chacun représentant environ un tiers de la facture finale. Les coûts commerciaux et donc la marge propre à chaque fournisseur, ne représentent que 5 % à 10 % du prix.

Avec ses propres capacités de production, EDF dispose d’un avantage compétitif. Pour qu’il existe une concurrence dans le marché de détail, on a inventé en 2010 le système « Arenh » [Accès régulé à l’électricité nucléaire historique, mis en place sous le mandat de Sarkozy, ndlr] : EDF doit céder à bas prix un quart de sa production nucléaire à ses concurrents pour que ceux-ci puissent la vendre au détail et lui piquer des clients. C’est donc EDF qui, de fait, subventionne ses concurrents en attendant qu’ils se dotent de leurs propres moyens de production.

Le système « Arenh » doit prendre fin 2025. A cette date, les fournisseurs privés doivent s’être dotés de leur propre capacité de production. La « concurrence libre et non faussée » sera donc censée exister. Problème : pas grand-chose n’a été construit. Total dispose de quelques centrales au gaz, mais il n’est pas dans son intérêt économique ni climatique de les faire fonctionner si leur coût d’exploitation est supérieur au prix du marché. Mieux vaut alors acheter l’électricité sur le marché de gros que de faire tourner une centrale à énergie fossile. Seul Engie [Ex GDF, privatisé, ndlr] dispose d’un vrai avantage avec ses barrages hydroélectriques, qui ont un faible coût de fonctionnement.

Donc, pour eux, le projet Hercule, c’est formidable : EDF en tant que fournisseur d’énergie – la holding « vert » – sera dans la même position que ses concurrents, puisqu’elle devra acheter la majeure partie de son électricité à EDF « bleu ». Hercule est donc un artifice pour permettre aux fournisseurs privés de se développer.

 

Cela signifie-t-il que les nouveaux fournisseurs privés vont, de fait, profiter des masses considérables d’argent public engagés par le passé, en particulier dans les centrales nucléaires ?

 

Oui, cette libéralisation est un simulacre car elle repose pour l’essentiel sur un détournement de la rente liée aux capacités de production d’EDF. On permet également à des actionnaires de rentrer au capital des activités qui ont les profits les plus rapides. On demande à la puissance publique de supporter les investissements de long terme et de privatiser le fruit de ce risque financier, qui bénéficiera à tous les fournisseurs d’énergie, et plus seulement à EDF en tant que service public.

Précisons qu’il n’est pas très compliqué de devenir un fournisseur d’électricité « alternatif ». Vous installez quatre traders dans une pièce qui achètent de l’électricité en gros en fonction des fluctuations du marché, et un chef dans une autre pièce qui gère un contrat de sous-traitance avec un centre d’appel délocalisé à l’étranger, qui va démarcher des clients.

 

Le projet Hercule représente-t-il une menace pour les salariés ?

Le modèle économique et social des activités commerciales d’EDF n’aura plus d’avenir. Aujourd’hui, tous ses conseillers clientèles sont basés en France. Le projet Hercule signifie un plan social dans les années qui viennent et une précarité de l’emploi. C’est déjà le cas avec la fermeture d’agences commerciales de proximité. De plus en plus d’activités téléphoniques sont sous-traitées.

 

Quelles seront les conséquences du démantèlement d’EDF pour les usagers ?

 

C’est une spoliation d’un bien public sans amélioration du service rendu aux usagers. Les baisses de tarifs ne sont pas à l’ordre du jour, ni l’amélioration du service de proximité. Quelles seront les effets quand les actionnaires privés voudront aspirer leurs dividendes de l’entité la plus rentable ? Cette question, il faut la poser à ceux qui portent ce dossier.

 

Face à ce risque de démantèlement du service public de l’énergie, les régies publique locales constituent-elles, selon vous, une alternative pour intégrer plus facilement des usagers dans leur gestion ?

 

Aujourd’hui, le réseau électrique est organisé nationalement et joue sur la solidarité. La région Rhône-Alpes, par exemple, avec ses barrages et ses centrales nucléaires, produit plus d’électricité qu’elle n’en consomme. A l’inverse, la Bretagne en produit très peu et en consomme énormément. C’est aussi le cas de l’Île-de-France qui compte peu de centrales sur son territoire, et aucune nucléaire. Un réseau national permet d’équilibrer cela en apportant aux régions déficitaires l’électricité dont elles ont besoin. La question se pose aussi pour les renouvelables : il y a davantage de soleil au sud qu’au nord, des régions sont plus venteuses que d’autres. Les solidarités territoriales s’expliquent aisément et ont un intérêt. Cela plaide pour une implantation nationale des moyens de production.

 

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Le gouvernement montre plus que jamais dans sa gestion de la crise, quelles sont ses priorités. Le plan de relance « à la Macron » consiste d’un côté à vanter les bienfaits des baisses de salaires pour sauver l'emploi (tout en subventionnant les licenciements dans l'automobile ou l'aéronautique), de l’autre, d’aider les entreprises en supprimant un impôt de productivité.

 

La relance selon Macron : moins de salaire pour les travailleurs, moins d’impôt pour les patrons

Crédits photo : Reuters / Ludovic Marin

Taxer les plus pauvres et sauver les grandes entreprises. Voilà sans surprise le cap que tient Macron pour faire face à la crise économique majeure que nous vivons depuis la pandémie. En effet, interrogé sur le plateau de TF1 ce 14 juillet à propos de l’APC (l’Accord de Performance Collecttive) signé dans la filiale Derichebourg Aeronautics à Toulouse (contre lequel les salariés ont mené une lutte exemplaire), Macron tient ses positions : au nom du maintien de l’emploi, il se dit favorable à la baisse des salaires que mettent en place certaines entreprises grâce à ces accords de performance, imposés le couteau sous la gorge. Il se dédouane ainsi en ne l’imposant pas mais en donnant très clairement son aval aux entreprises sur cette méthode. Ce dispositif est déjà enclenché dans plusieurs entreprises, sous la forme d’APC, comme à Derichebourg Aero, ainsi que dans un florilège d’entreprises de sous-traitance d’Airbus. Les APC, consistent à précariser les salariés en remettant en cause leur contrat de travail tant sur la rémunération, que le temps de travail ou encore la mobilité, tout ça sous le même prétexte : il faut « faire des efforts ». "Pour notre pays, je préfère qu’il y ait des salaires qu’on doit baisser momentanément plutôt qu’il y ait des licenciements" dit Macron. Cet argument n’est même pas valable, puisqu’une baisse de salaires aujourd’hui n’est pas incompatible avec des plans de licenciements à la rentrée. Aujourd’hui on dit aux travailleurs « si vous voulez gardez votre emploi, acceptez la baisse de salaire » et demain, ces mêmes salariés pourront subir des vagues de licenciements. Le patronat cherche simplement à garantir ses marges (voire à les augmenter) en profitant de la crise pour mordre partout où il peut ! Pour prendre l’exemple du patronat aéronautique, qui s’est gavé depuis des années mais se prétend aujourd’hui en crise, personne n’est assez naïf pour croire qu’il n’y aura pas une nouvelle bonne raison pour ne pas remonter les salaires ou les primes à leur stade antérieur, une fois la baisse "momentanée" passée. Macron semble avoir conscience de ça et prend des pincettes en disant "Ça ne doit pas prendre la forme d’un chantage. [...] Quand il y a de la peur dans un pays, le dialogue social a une valeur inouïe parce que ça permet de mettre des gens autour d’une table". Comme d’habitude, chaque sujet qui grince est résolu par le gouvernement Macron par l’argument ultime du « dialogue social » et l’invitation à la collaboration de classe.

En période de crise, la baisse des salaires est une stratégie commune utilisée par la bourgeoisie et les gouvernements. Sous prétexte qu’il faut à tout prix préserver les emplois, ils revêtent leur vernis social en conseillant à tout le monde de faire des efforts en ces temps de crise, et en brandissant l’argument de l’unité nationale. Comme si les salariés étaient des héros de la nation pour sacrifier contre leur gré une partie de leur salaire au profit de leurs patrons. Pourtant, ce n’est pas aux travailleurs de payer cette crise, et le gouvernement ainsi que les grands patrons ont suffisamment accumulé d’argent dans leurs poches pour empêcher des baisses de salaires et des licenciements. Mais pour eux, cela voudrait dire arrêter la course au profit.

Et si la crise permet de justifier des attaques contre les travailleurs, elle permet aussi de faire de substantiels cadeaux aux patrons. C’est bien pour ça que Bruno Lemaire, ministre de l’Economie, a annoncé, une énième fois, ce jeudi à Matignon vouloir aider le patronat. En France, les entreprises sont soumises à des impôts directement prélevés sur les bénéfices ; et à des impôts sur la production, qui ne dépendent pas des bénéfices. La Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) fait partie du deuxième cas. Dans le cadre du plan de relance, Bruno Lemaire dit vouloir instaurer une « baisse significative » de la CVAE , un impôt de production perçu notamment par les régions. Selon lui c’est « l’impôt qui pèse le plus sur les entreprises ». Il s’agirait alors d’une baisse de 10 milliards d’euros. C’est une baisse conséquente si l’on prend en compte que le produit annuel de ces impôts représente environ 70 milliards d’euros.

Le budget des régions est directement dépendant de cet impôt versé par les entreprises, les élus régionaux sont donc très mitigées sur ce sujet. Renaud Muselier, le président LR de l’association Régions de France, s’oppose formellement à toute baisse ou suppression de la CVAE. Dans une interview pour les Echos il affirme « C’est presque un tiers de nos recettes. On ne peut pas parler de relance et assécher nos ressources. ». A moins que ce ne soient les caisses de l’Etat qui se vident pour le renflouer, dans tous les cas de l’argent public aura été laissé dans les mains du patronat.

Pendant que Macron clame sur les plateaux que les travailleurs déjà précaires doivent voir leur salaire diminuer, les grandes entreprises voient leurs impôts baisser. Face à cette gestion capitaliste de la crise, nous devons nous organiser. Nous ne devons accepter, ni licenciement, ni baisse de salaire ! Les salariés sont ceux qui ont déjà supporté la crise du Covid et maintenu l’économie à flot, ce n’est pas à nous de payer la crise !

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Et de ce fait confirme le fonctionnement des institutions européennes à la concurrence libre et non faussée en faveur du dumping fiscal.

Une leçon de choses infligée à ceux qui invoquent l'Europe sociale et l'harmonisation fiscale sans voir que les traités européens légalisent cette concurrence et ce dumping !

SEULE la lutte des peuples, la sortie des traités et de l'union européenne, construction au service exclusif des puissants, des multinationales, du capitalisme sur notre continent sont à même de créer les conditions d'une lutte réelle contre la fraude fiscale et les privilèges accordés aux grandes entreprises, notamment US !

En lien avec la lutte pour une issue démocratique et révolutionnaire à la crise du système!

 

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

PAS D'ILLUSION :

 

Le premier ministre change de ton et de méthode parce qu'il y est contraint.

En raison des circonstances exceptionnelles que nous vivons et parce qu'ils craignent les luttes qui déjà ont entravé leurs projets (Gilets jaunes, grèves sur la contre-réforme des retraites ...).

Ils sont à la recherche d'un consensus en donnant des gages notamment à la CFDT ( séparation du principe même de la contre-réforme des retraites de son financement) pour tenter de faire accepter par l'opinion et les travailleurs la poursuite de leurs contre-réformes.

 

 

Leur report ne signifie donc absolument pas un renoncement à les mettre en oeuvre : il s'agit pour eux de gagner du temps en attendant le moment propice pour prendre l'initiative.

Et n'oublions pas que c'est au 49-3, à la veille du confinement, sans même un passage au parlement qu'ils ont fait passer la loi sur les retraites qui demeure une épée au dessus des droits des salariés et des pensionnés!

Le " dialogue sociale" qu'ils brandissent à tout bout de champ n'est pour eux que le moyen de parvenir à leurs fins en tentant d'obtenir de la part des organisations syndicales l'approbation de leur politique en utilisant en particulier le cheval de Troie qu'est la CFDT dans le monde du travail.

Ce qui est à l'ordre du jour ce n'est donc pas de conjuguer dialogue social et mobilisations comme l'indique le communiqué ci-après de la direction confédérale, pour la bonne raison que le dialogue social est essentiellement un outil de démobilisation et d’institutionnalisation des organisations.

SEULE l'action, la lutte sont en mesure de stopper les contre-réformes et de renouer avec les CONQUIS sociaux.

plus que jamais donc :

 

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La déclaration confédérale de la CGT :

 

 

Conférence sociale : des premiers reculs à confirmer grâce à la mobilisation sociale
PUBLIÉ LE 17 JUIL 2020 TEMPS DE LECTURE : 2 MIN.
Conformément à ses engagements, le Premier ministre a reçu ce jour les organisations syndicales et patronales pour une « Conférence du dialogue social », confirmant ainsi les propos de son discours de politique générale qui placent le dialogue et la démocratie sociale aux cœurs des enjeux sociaux, économiques et environnementaux de la période.
Sur la forme, la CGT note un changement de méthode et une meilleure considération des organisations syndicales comme actrices incontournables sur les sujets du travail, de l’emploi des jeunes, de la lutte contre le chômage et de la relance de l’économie.

Sur la méthode de travail présentée, la CGT prend acte avec satisfaction des engagements du Premier ministre concernant les projets de réformes de l’Assurance Chômage et des retraites. Au-delà d’un « simple » report de calendrier, c’est le contenu même de ces réformes qui sera ouvert à discussions/négociations.

Assurément, les mobilisations sociales de 2019 et 2020 ont lourdement influencé ce choix politique qui n’est en rien du seul fait de la crise sanitaire. C’est bien la démonstration que seul le dialogue social conjugué à un rapport de force permet des avancées pour le monde du travail.

La construction inédite de réunions de « suivi et d’évaluation » au plan national et en territoire est aussi à saluer. Les organisations syndicales territoriales auront en ce sens un rôle prépondérant.

La CGT s’inscrira dans l’ensemble des rendez-vous nationaux comme en territoire et organisera, autant que de besoin, les mobilisations sociales les plus larges afin de réellement peser sur chacun des dossiers.

Mais ces premières avancées ne peuvent cacher l’obstination gouvernementale et patronale qui considère le salaire comme l’ennemi de l’emploi.

Le Premier ministre refuse toute augmentation du smic et des minima sociaux !

Avec en plus un patronat bien plus prompt à recevoir des aides et des exonérations sans contreparties, à verser des dividendes aux actionnaires qu’à augmenter les salaires, le retour à la croissance via la consommation des ménages est impossible.

Plus que jamais, la mobilisation sociale doit se faire entendre pour une politique publique d’investissement, pour l’emploi, pour les salaires et la diminution du temps de travail, pour notre système de protection social et nos retraites... C’est tout le sens de l’appel à la mobilisation et à la grève du 17 septembre prochain !

 

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Castex donne des gages aux partenaires sociaux sur les retraites et l'assurance chômage  17/07/2020 


  
La ministre du Travail Elisabeth Borne et le Premier ministre Jean Castex, sur le perron de Matignon le 17 juillet 2020 à ParisLa ministre du Travail Elisabeth Borne et le Premier ministre Jean Castex, sur le perron de Matignon le 17 juillet 2020 à Paris ( Bertrand GUAY / AFP )
Après avoir clamé sa foi dans le "dialogue social" lors de sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Jean Castex a donné des gages vendredi aux partenaires sociaux en acceptant de "détendre le calendrier" sur les réformes des retraites et de l'assurance chômage.

"En détendant les calendriers, cela permet d'éviter les sujets qui fâchent", a commenté le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, au sortir de cette "conférence du dialogue social" qui succède à des rencontres bilatérales la semaine dernière.


Première satisfaction pour les syndicats et le patronat qui avaient tous repoussé l'idée de reparler rapidement du dossier des retraites: les concertations sur ce thème sont repoussées "au moins jusqu'à la fin de l'année".

Comme réclamé par le Medef notamment, M. Castex a annoncé aux participants qu'il saisirait de nouveau le Conseil d'orientation des retraites (COR) à la rentrée afin d'évaluer la situation financière des régimes actuels en distinguant la partie liée à la crise en cours du déficit structurel.

Selon une estimation provisoire du COR dévoilée en juin, le déficit pourrait approcher les 30 milliards d'euros cette année, un chiffre mis en avant par l'exécutif pour justifier la nécessité de prendre des mesures.

Croissance françaiseCroissance française ( AFP / AFP )
"Nous continuons de croire qu'un système universel est plus juste mais la priorité n'est pas celle-ci aujourd'hui", a redit le patron de la CFDT Laurent Berger qui veut se concentrer sur "la lutte contre le chômage, le maintien de l'emploi, la lutte contre la paupérisation" et a vu "une vraie sincérité du Premier ministre dans sa conviction du dialogue social".

Autre satisfaction: le report jusqu'au début 2021 de la totalité de la réforme de l'assurance chômage, y compris les mesures déjà entrées en vigueur le 1er novembre qui durcissent les conditions d'ouverture de droits (avoir travaillé six mois pendant une période de 24 mois, au lieu de 4 mois sur 28) et de leur rechargement.

Jean Castex s'était dit prêt, la semaine dernière, à "décaler" cette réforme dont les syndicats réclament l'abandon pur et simple alors que l'Unédic pronostique la destruction de 900.000 emplois d'ici à la fin de l'année.

"En train de changer"

Les syndicalistes sortent de la réunion à Matignon avec les partenaires sociaux et le Premier ministre, le 17 juillet 2020 Les syndicalistes sortent de la réunion à Matignon avec les partenaires sociaux et le Premier ministre, le 17 juillet 2020 ( Bertrand GUAY / AFP )
Le Premier ministre, arrivé à Matignon avec une réputation de négociateur, a salué "le sens des responsabilités des partenaires sociaux" et "la qualité du dialogue", alors que ceux-ci s'étaient sentis largement marginalisés pendant les trois premières années du quinquennat.

"Tout cela ne préjuge pas d'un accord global. Il y aura, on le sait, des divergences (...) mais il faut d'abord savoir nous parler, nous respecter, et fixer des voies et des chemins pour l'avenir", a-t-il plaidé, promettant sur les retraites "une nouvelle méthode".

"Il semble que quelque chose soit en train de changer dans la méthode du gouvernement", a même lancé le président de la CFE-CGC François Hommeril, qui a habituellement la dent très dure envers l'exécutif. "C'est un discours de gaulliste social qui rompt avec Macron, c'est déstabilisant", a commenté le numéro un de FO, Yves Veyrier, auprès de l'AFP.

Le Premier ministre a garanti un "calendrier extrêmement exigeant", d'abord sur l'emploi et également "pour arrêter et finaliser le plan de relance" auquel les partenaires sociaux seront étroitement associés.

Des concertations auront lieu dès la semaine prochaine au ministère du Travail sur l'emploi des jeunes, dont 700.000 sont attendus sur le marché du travail à la rentrée.

Il s'agit de fixer les modalités de la réduction annoncée du coût du travail de 4.000 euros par an (prime ou exonération de cotisations) qui doit concerner chaque jeune de moins de 25 ans employé par une entreprise. Le Medef a demandé que cette mesure ne soit pas limitée à 1,6 Smic, une question en suspens. Les syndicats sont hostiles par principe aux exonérations qui affaiblissent le financement de la Sécurité sociale, et craignent des effets d'aubaine.

Pour les nombreuses concertations à venir (financement de la protection sociale, dépendance, assurance chômage, travailleurs détachés, partage de la valeur, etc), dont certaines seront déclinées territorialement (plan de relance, transition écologique), un agenda sera envoyé aux partenaires sociaux en début de semaine prochaine.

La CGT, qui avait annoncé dès la semaine dernière une journée de mobilisation et de grève le 17 septembre, a dans un communiqué, fait rare, "pris acte avec satisfaction des engagements" du Premier ministre sur les retraites et l'assurance chômage, notant "un changement de méthode et une meilleure considération des organisations syndicales".

 

Publié par FSC

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Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
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