SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Unilever NL : La valeur du jour en Europe UNILEVER engrange les profits au premier semestre

Unilever gagne près de 8% 50,58 euros à la Bourse d'Amsterdam ce jeudi. Le groupe anglo-néerlandais a publié un résultat net au premier semestre 2020 de 3,28 milliards d'euros, en hausse de 13,8% à changes constants, et ce en dépit du coronavirus et du confinement. Le chiffre d'affaires a atteint 25,71 milliards d'euros, une hausse de 1,2% à changes constants, mais a reculé de 1,6% à changes courants. L'activité a notamment pâti de la fermeture de certains canaux de distributions qui ont affecté les ventes de glaces hors foyer, les services de restauration et les activités Prestige.

Les ventes sous-jacentes ont diminué de 0,1%, les volumes ayant baissé de 0,3% et les prix ayant augmenté de 0,2%. De plus, l'impact du confinement a différé selon les régions: ainsi les marchés développés ont progressé de 2,4%, tandis que les marchés émergents ont reculé de 1,9%. 

Dans les activité Beauté et Soin du Corps et Alimentation et Boissons, les ventes sous-jacentes ont reculé respectivement de 0,3% 1,7%, alors qu'elles ont augmenté de 3,2% dans les Produits Ménagers.

En début d'année 2020, Unilever avait révélé vouloir revoir son activité dans le thé, qui a généré un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros l'an dernier. Le propriétaire de la marque Lipton a ainsi annoncé que le processus de scission allait être engagé, et qu'il devrait s'achever d'ici fin 2021. Le groupe privilégiera les partenariats et conservera ses entreprises de thé en Inde et en Indonésie.

Enfin, Unilever a confirmé un dividende trimestriel de 41,04 centimes par action.

 

Publié par zonebourse.com

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SCANDALE – Comment la Banque centrale européenne a gavé l’homme le plus riche de France

Dans un rapport rendu public lundi dernier, l’ONG Oxfam France met en lumière l’incroyable gourmandise des actionnaires et des patrons des grandes entreprises françaises, qui opèrent des ponctions énormes sur la valeur ajoutée nationale.

Bernard Arnault, l’homme le plus riche de France, la troisième fortune mondiale, gavé par la banque centrale européenne (BCE) ? Vous ne rêvez pas. La banque centrale européenne a subventionné le rachat par LVMH, groupe de Bernard Arnault, d’un joaillier américain, pour 14 milliards d’euros. À travers des programmes de rachat d’actifs financiers, la BCE subventionne bien des milliardaires. Quand elle refuse, « en même temps », d’annuler les dettes publiques et de financer la transition écologique. Ce véritable scandale démocratique est passé totalement sous les radars médiatiques. L’insoumission vous l’explique dans un court entretien vidéo avec l’eurodéputée insoumise Manon Aubry (voir ci-dessous).

La BCE subventionne le rachat par LVMH, groupe de Bernard Arnault, d’un joaillier américain pour 14 milliards d’€

Vous n’avez pas entendu parler du scandale Arnault / BCE dans les médias traditionnels. Même pas dans Les Échos. Ce journal, possédé par Bernard Arnault, en a fait un papier très technique. Objectif : noyer le lecteur pour qu’il ne comprenne surtout pas le scandale. « La BCE offre un festin gratuit au plus riche des français » titre l’agence Bloomberg du côté de la presse anglo-saxonne. « La BCE achète des obligations LVMH pour financer l’acquisition de Tiffany, rendant encore plus riche l’homme le plus riche de France », tacle de son côté le site financier américain Zéro Hedge. Du côté de la presse française ? À part dans la presse spécialisée, silence radio.

On parle pourtant de Bernard Arnault. L’homme le plus riche de France. Le troisième homme le plus riche du monde juste derrière Bill Gates et Jeff Bezos. Le patron d’Amazon a pris « un peu » d’avance dans la course à l’accumulation de milliards. Celui-ci a en effet empoché 24 milliards de dollars pendant le confinement. Mais Bernard Arnault peut aussi se frotter les mains. Son groupe de luxe, LVMH, vient de racheter « Tiffany & Co » : une entreprise américaine de joaillerie et d’« art de la table ». Fondée en 1837 dans Manhattan à New York, cette entreprise a atteint une cotation boursière de 14 milliards de dollars au moment de son rachat par le groupe de Bernard Arnault.

Jusque-là, rien d’inhabituel pour le n°1 mondial du luxe. LVMH est coutumier du fait et engloutit les groupes de luxe les uns après les autres. Petit détail cependant. En février dernier, LVMH a lancé une émission obligataire pour un montant de 9,3 milliards d’€ dans le but de financer l’achat de « Tiffany ». Or, depuis juin 2016, un nouveau programme d’achat d’actifs financiers a été lancé par la BCE : un programme d’achat d’obligations « corporate », émises par les entreprises de la zone euro (programme CSPP). Et c’est grâce à ce dispositif que LVMH a pu se gaver auprès de la BCE. L’insoumise Manon Aubry a été une des rares élues à dénoncer le scandale. Nous l’avons donc invitée sur l’insoumission, pour nous l’expliquer. Et comme vous pourrez le constater dans notre interview, ce n’est que le premier scandale dans l’Affaire BCE-Arnault.

 

De directrice adjointe de la BCE au conseil d’administration de LVMH : le cas Natacha Valla

 

Utiliser de l’argent public pour financer le rachat de Tiffany par LVMH ? Christine Lagarde ne voit pas le problème. La présidente de la BCE répond : « le programme de rachat d’obligation corporate (CSPP) par la BCE est collé à la photographie du marché. Les titres verts représentent 20 % du marché. Ils représentent donc 20 % de nos achats. » Le réchauffement climatique ? Que nenni ! Ce n’est pas le problème de la BCE qui se borne à reproduire fidèlement la compétition et les rapports de force du marché dans sa politique monétaire. La BCE est indépendante, on vous dit ! Indépendante des États, ça oui. Indépendante des intérêts privés et financiers ? C’est plus compliqué. Un cas illustre assez bien les passerelles et potentiels conflits d’intérêts entre dirigeants de la BCE et des plus grands groupes mondiaux.

Elle a un nom, elle a une adresse : Natacha Valla, directrice adjointe de la politique monétaire de la BCE. Enfin… elle l’était jusqu’au 30 juin 2020, jour où nous écrivons ces lignes. Dès le 1er Juillet, Natacha Valla aura rejoint le conseil d’administration… de LVMH. Après avoir lu le début de l’article, compris que LVMH a bénéficié d’un programme de rachat d’obligation d’entreprise par la BCE, vous comprenez que le cas Natacha Valla pose problème. Le groupe LVMH lui même reconnaît que l’expertise acquise par Natacha Valla à la BCE lui sera utile. Sa connaissance des dossiers sûrement également. Les conflits d’intérêts sont légion au niveau européen. Celui-ci saute aux yeux.

 

L’annulation des dettes publiques détenues par la BCE : priorité politique absolue pour ne pas rejouer l’austérité

 

Des programmes de rachat d’actifs financiers ? Incompréhensible ! La politique monétaire de la Banque centrale européenne ? Au secours ! Le sujet est confisqué par la presse spécialisée. Par les pseudos experts en économie. Mais surtout, que le peuple reste éloigné du sujet. Vu de l’extérieur du champ économique, le sujet de la politique monétaire de la Banque centrale européenne peut paraître technique et rébarbatif. Il est pourtant capital. De ces orientations découlent beaucoup d’aspects de nos vies. Le serrage de ceinture des fins de moisl’accès gratuit à l’hôpital public, à l’enseignement supérieur, aux services publics dans leur ensembleCar oui : les politiques austéritaires sont décidées au niveau de la BCE, de la Commission européenne et du FMI, la fameuse « Troïka » qui a mis la Grèce à genoux.

La BCE détient dans ses coffres l’équivalent de 18 % de la dette publique française et des différents États membres de la zone euro. La BCE détient seule le pouvoir de création monétaire dans la zone euro depuis 1998. Pourtant, elle refuse d’annuler les dettes publiques qu’elle détient dans ses coffres. Proposition portée par Jean-Luc Mélenchon à l’Assemblée nationale dans le champ politique, et par de plus en plus d’économistes dans le champ intellectuel. Aux Gaël Giraud, Laurence Scialom et autres Alain Grandjean, s’ajoutent désormais des économistes libéraux tel qu’Alain Minc ! Loin des cris d’orfraie des pseudos spécialistes des chaînes d’info en continu, cette proposition relève du bon sens. Aucune dette de cette ampleur n’a jamais été remboursée dans l’Histoire. Et avec la crise économique engendrée par la crise sanitaire, la force étatique a plus que jamais besoin de leviers économiques. Depuis des décennies, la dette publique est utilisée pour justifier les politiques austéritaires, comme prétexte pour détruire nos services publiques et privatiser des pans entiers de nos économies. Le sujet de la dette publique constitue donc une priorité politique absolue qu’on ne peut laisser aux pseudos experts. Il est temps d’une saisine citoyenne de ces questions. Car tout en découle. Il n’y aura pas de réelle bifurcation écologique sans débat sur les statuts de la BCE. Mais en attendant, silence, la BCE enrichit l’homme le plus riche de France.

Par Pierre Joigneaux.

 

Publié par anti-K

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SOURCE Anti-K

 

Le gouvernement a annoncé une baisse de 20 milliards d’euros (10 milliards en 2021 et autant en 2022) de l’imposition des entreprises. Si la crise sert d’alibi au gouvernement, qui prétend par cette baisse favoriser la relocalisation d‘activités industrielles, cela faisait en réalité longtemps que se nourrissait une polémique sur le coût des impôts dits « de production ».

 

S’il n’a pas détaillé son plan, il semble que la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) et la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) soient visées. Le rendement de la CVAE s’élevait à 16 milliards d’euros en 2019, elle est affectée au bloc communal, aux départements et, surtout, aux régions. Le rendement de la C3S était de 3,89 milliards d’euros en 2019, elle est affectée aux organismes de sécurité sociale. Il est probable que d’autres impôts « de production » soient touchés, comme la contribution foncière des entreprises.

Ce nouvel allègement provoquera un manque à gagner budgétaire, avec plusieurs conséquences possibles :

une perte budgétaire pour les collectivités locales et la sécurité sociale plus ou moins importante suivant la compensation future de l’État,
une réduction des marges de manœuvres des élus locaux, déjà touchés par la suppression progressive de la taxe d’habitation et cela, alors que leurs compétences sont importantes et qu’on parle d’une nouvelle étape dans la décentralisation,
un report au moins partiel de ces allègements sur la fiscalité des ménages, ce qui va accroître le déséquilibre et l’injustice du système fiscal,
un renforcement de l’austérité budgétaire qui minera l’action publique et la transition énergétique alors que la crise et les enjeux en la matière montrent qu’il faudrait davantage de moyens budgétaires.
Le gouvernement maintient par ailleurs sa trajectoire de baisse de l’impôt sur les sociétés, dont le taux devrait passer à 25 % en 2022. Si l’ensemble de ses décisions étaient maintenues en l’état, le futur bilan fiscal du quinquennat serait éloquent avec, en 2022, plus de 30 milliards d’euros d’allègements d’impôts des entreprises.

L’orientation fiscale d’Emmanuel Macron n’aura donc pas varié avec la crise. Schématiquement, elle se résume ainsi : moins d’impôts pour les uns mais plus pour les autres, moins de protection sociale et de services publics pour tout le monde et une transition écologique faisant plus l’objet de communication que de mesures efficaces. Le mouvement patronal a une nouvelle fois satisfaction dans ses revendications : le « monde d’après » ressemble donc furieusement au « monde d’avant ».

 

par Vincent Drezet

 

Publié par FSC

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SOURCE : France Bleu Région

Une quarantaine de personnes se sont rassemblées devant l'inspection du travail à Reims ce mardi 21 juillet. Une manifestation de soutien à Anthony Smith. L'inspecteur du travail marnais suspendu depuis trois mois était convoqué devant le conseil de discipline à Paris ce mardi.


"Tous avec Anthony", c'est le message inscrit sur le masque de Zvonimir. "On voudrait que la hiérarchie de monsieur Smith prenne conscience que son travail a été correctement fait. On aimerait qu'il réintègre son travail et qu'il continue à le faire comme il l'avait fait auparavant", explique ce cheminot à la retraite, militant CGT et lui-même père d'un fils inspecteur du travail.   


Devant l'inspection du travail à Reims ce mardi matin, une quarantaine de personnes se sont réunies, à l'appel des syndicats CGT, FO, Solidaires, Sud, où encore de l'association ATTAC. Une nouvelle manifestation de soutien à Anthony Smith car l'inspecteur du travail marnais était convoqué devant le conseil de discipline à Paris, où un autre rassemblement de soutien avait lieu ce mardi.  

 

C'est une injustice  

 

Anthony Smith est accusé d'avoir désobéi à sa hiérarchie. Il a été mis à pied après avoir engagé une procédure en référé contre la direction de l'ARADOPA, l'association d'aide à domicile à Reims, alors que les salariés travaillaient sans masque au début du confinement. "Cette affaire devrait être finie depuis longtemps. Il est dans son droit le plus strict. C'est une injustice qui lui est faite et au plus haut niveau", dit Sylviane une membre d'ATTAC.   


Derrière cette affaire, c'est aussi l'indépendance de l'inspection du travail qui est remise en question. "S'attaquer à un inspecteur du travail c'est s'attaquer à tous les droits des travailleurs. Il y en a déjà peu dans ce pays, de moins en moins. Dans cette période de crise sanitaire, Anthony Smith a justement cherché à défendre la santé des salariés, dans une entreprise d'aide à domicile qui allait voir des personnes âgées. C'était d'autant plus important d'avoir des masques. Et l'ex ministre du travail Muriel Penicaud a décidé de le sanctionner, c'est ça qu'on trouve particulièrement inacceptable", explique Thomas Rose, de l'union local CGT à Reims.  

Un rassemblement de soutien avec plusieurs centaines de personnes à Paris  
Dans l'après-midi, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant le ministère des Solidarités à Paris, à l'appel de la CGT, SUD, FO, de la FSU et de la CNT, avant le passage d'Anthony Smith devant le conseil de discipline. Il a été sanctionné "parce qu'il a trop bien fait son travail", a dit Philippe Martinez, le leader de la CGT. Il estime que le gouvernement préfère "protéger les entreprises plutôt que la santé des salariés", rapporte l'AFP.  


Dans une déclaration commune, l'intersyndicale dénonce la volonté du gouvernement de "brider" l'inspection du travail pour "ne pas gêner l'activité des entreprises" au moment "où venait d'éclater le scandale de la pénurie de masques".   


Plusieurs élus et personnalités étaient présents dans le rassemblement parisien. Il y avait notamment Jean-Luc Melenchon et Eric Coquerel de la France insoumise, Nathalie Arthaud  de Lutte ouvrière, Philippe Martinez, le leader de la CGT, ou encore Bernard Thibault de l'Organisation internationale du travail.

 

Publié par FSC

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SOURCE : La Dépêche

Appelés à débrayer pour dénoncer un plan de licenciement, les employés de la MAEC se sont mobilisés ce lundi et ont bloqué le site de Regourd. La grève devrait se poursuivre dans les jours à venir.

 

 

 

 

 

Publié par FSC

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SOURCE : le Berry Républicain

Face aux plans de licenciements annoncés localement, la CGT lance un collectif de défense de l’emploi dans le canton florentais et organise une opération ville morte le 25 juillet.


Rosières à Lunery (72 suppressions d’emplois), Comatelec à Saint-Florent-sur-Cher (93 suppressions de postes). Alors que deux plans de licenciements frappent le canton florentais, la CGT a pris l’initiative de créer le collectif “Le bassin d’emploi de Saint-Florent-sur-Cher doit vivre”. Et annonce une opération « ville morte », ce samedi 25 juin, à 10 heures, à Saint-Florent (*) où les commerçants sont invités à baisser leurs rideaux durant la manifestation.

93 licenciements et 8 transferts en région parisienne pour l'usine Comatelec à Saint-Florent-sur-Cher

Pour Sébastien Martineau, secrétaire départemental de la CGT et Jean-Claude Gandoin, responsable CGT du comité de coordination de la métallurgie du Cher, « ce collectif a pour but de fédérer et d’organiser les salariés du bassin de Saint-Florent dans le secteur industriel. » Une manière, pour le CGT, de pallier l’absence de représentation syndicale dans certaines entreprises, notamment à Comatelec.

« Pas attendre le mauvais coup »

La centrale syndicale veut aussi impliquer les commerçants, la population. « Il s’agit d’informer sur ce qui se passe dans les entreprises et aider les salariés. On espère avoir les élus locaux avec nous », soulignent les représentants de la CGT qui voient aussi l’intérêt d’associer les bassins d’emplois voisins de Bourges et d’Issoudun (Indre). « Il ne faut pas attendre le mauvais coup, mais s’organiser et être à l’offensive », lance Sébastien Martineau.


72 suppressions de postes annoncées à l'usine de production Rosières à Lunery

Dans un territoire qui s’affaiblit sur le plan industriel depuis des années, l’enjeu est aussi de préserver « la pérennité » d’autres entreprises locales comme AFF ou encore SNWM, ainsi que « les emplois induits dans nos commerces et nos services publics, rappelle la CGT. Un emploi industriel, c’est quatre emplois induits. »

 

« Chantage du patronat »

 

Alors que les accords de performance collective, présentés comme une alternative aux licenciements dans les entreprises fragilisées par la crise, commencent à être signés, la CGT fustige ce type d’outil : « Augmenter le temps de travail et/ou baisser les salaires, à termes, ça n’empêche pas les licenciements », prévient Sébastien Martineau, circonspect aussi sur l’activité partielle de longue durée : « S’il y a de l’argent public c’est pour maintenir 100 % de l’emploi, pas pour payer les plans de licenciements », tranche-t-il. La CGT dénonce « un chantage du patronat “emploi contre salaire”. »
À l’aune de cette crise, le syndicat dénonce « des effets d’aubaine pour licencier ou revoir des accords d’entreprise à la baisse. » Si la rentrée sociale s’annonce tendue, l’été va servir d’échauffement pour la CGT. 

 

MANIFESTATION Samedi 25 juillet, à 10 heures,

place de la République,

à Saint-Florent-sur-Cher.

Thomas Migault

 

publié par FSC

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La prise de température

La prise de température est une donnée médicale, donc liée au secret médical (voir art. L.1110-4 du code de la santé publique, ci-dessous). —Si cette prise de température est faite par le médecin du travail ou l’infirmier, elle ne sera pas communiquée à l’employeur car ils sont tous deux soumis au secret médical ;—Le/la salarié-e peut refuser la prise de température. Dans tous les cas, l’employeur ou le responsable de secteur ne peut décider des mesures médicales à prendre. La sélection médicale de la main d’œuvre est interdite.

 

Dans ces circonstances, afin d’éviter toute contamination des salariés sur leur lieu de travail, la prise de température peut constituer une mesure préventive visant à écarter du milieu de travail des salariés qui auraient de la fièvre, celle-ci étant un des symptômes du coronavirus Covid-19.

 

Néanmoins, le Ministère du Travail souligne qu’un contrôle de la température à l’entrée des établissements est déconseillé, tout en précisant aussi que le Ministère des Solidarités et de la Santé recommande à toute personne de mesure elle-même sa température.

 

Il s’en explique en relevant que, isolément, cette mesure n’atteint que partiellement l’objectif visé, puisque, d’une part, la température n’est pas systématiquement observée pour le Covid-19, d’autre part, elle peut témoigner d’une autre infection.

 

Le Ministère du travail précise, enfin, que le contrôle de température n’étant pas recommandé, il ne dispose pas de caractère obligatoire de telle sorte que le salarié est en droit de refuser de s’y soumettre.

 

Si l’employeur, devant ce refus, ne laisse pas le salarié accéder à son poste, il peut être tenu de lui verser le salaire correspondant à la journée de travail perdue.

 

La prise de température

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Vers une nouvelle baisse massive de l’imposition des entreprises

Le gouvernement a annoncé une baisse de 20 milliards d’euros (10 milliards en 2021 et autant en 2022) de l’imposition des entreprises. Si la crise sert d’alibi au gouvernement, qui prétend par cette baisse favoriser la relocalisation d‘activités industrielles, cela faisait en réalité longtemps que se nourrissait une polémique sur le coût des impôts dits « de production ».

 

S’il n’a pas détaillé son plan, il semble que la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) et la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) soient visées. Le rendement de la CVAE s’élevait à 16 milliards d’euros en 2019, elle est affectée au bloc communal, aux départements et, surtout, aux régions. Le rendement de la C3S était de 3,89 milliards d’euros en 2019, elle est affectée aux organismes de sécurité sociale. Il est probable que d’autres impôts « de production » soient touchés, comme la contribution foncière des entreprises.

Ce nouvel allègement provoquera un manque à gagner budgétaire, avec plusieurs conséquences possibles :

  • une perte budgétaire pour les collectivités locales et la sécurité sociale plus ou moins importante suivant la compensation future de l’État,
  • une réduction des marges de manœuvres des élus locaux, déjà touchés par la suppression progressive de la taxe d’habitation et cela, alors que leurs compétences sont importantes et qu’on parle d’une nouvelle étape dans la décentralisation,
  • un report au moins partiel de ces allègements sur la fiscalité des ménages, ce qui va accroître le déséquilibre et l’injustice du système fiscal,
  • un renforcement de l’austérité budgétaire qui minera l’action publique et la transition énergétique alors que la crise et les enjeux en la matière montrent qu’il faudrait davantage de moyens budgétaires.

Le gouvernement maintient par ailleurs sa trajectoire de baisse de l’impôt sur les sociétés, dont le taux devrait passer à 25 % en 2022. Si l’ensemble de ses décisions étaient maintenues en l’état, le futur bilan fiscal du quinquennat serait éloquent avec, en 2022, plus de 30 milliards d’euros d’allègements d’impôts des entreprises.

L’orientation fiscale d’Emmanuel Macron n’aura donc pas varié avec la crise. Schématiquement, elle se résume ainsi : moins d’impôts pour les uns mais plus pour les autres, moins de protection sociale et de services publics pour tout le monde et une transition écologique faisant plus l’objet de communication que de mesures efficaces. Le mouvement patronal a une nouvelle fois satisfaction dans ses revendications : le « monde d’après » ressemble donc furieusement au « monde d’avant ».

 

par Vincent Drezet

 

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"Des soins sans industrie ?" par Jean-Pierre Escaffre, Jean-Luc Maletras, Jean Michel Toulouseie ?

Si on veut comprendre pourquoi l’accord du Ségur de la santé qui a été officiellement signé le 13 juillet, est un très mauvais accord signé par les syndicats vendus, il faut lire ce livre, car comme le souligne Patrice Pelloux, la casse de l’hôpital va continuer jusqu’à la prochaine pandémie[1].

La crise sanitaire initiée par le COVID-19 a mis en plein jour le délabrement quasi-total du système de santé français. Certes nous savions que l’hôpital avait été malmené par des réformes stupides destinées à faire d’abord la place à la logique managériale, et donc à introduire toujours un peu plus le secteur privé dans la gestion des soins.

On s’est aperçu aussi que les pays qui avaient les meilleurs résultats en matière de lutte contre le COVID-19, étaient aussi les pays qui avaient su défendre une certaine de forme de souveraineté en la matière. Par exemple l’Allemagne qui avait un meilleur équipement médical que la France, mais aussi des lits de soins intensifs plus nombreux a eu beaucoup moins de morts que la France, environ 5 fois moins pour une population de 83 millions d’individus contre 67 millions.

Le bilan est sans appel, la France a fait beaucoup moins bien que son voisin d’outre Rhin. On a vu que la France manquait d’à peu près tout, des masques des appareils de respiration, de blouses et même de personnel. Même Macron a avancé que notre problème était de n’avoir pas une indépendance suffisante en la matière, qu’on ne produisait pas assez de médicaments et d’équipements médicaux sur notre territoire. Quand on remonte la longue filière du démantèlement de l’hôpital public, on retrouve à son début, en 2005 Jean Castex qui est malencontreusement devenu premier ministre ces jours-ci, prouvant ainsi que Macron ne retenait jamais rien des cruelles leçons de la réalité. 

Des soins sans industrie ?  Jean-Pierre Escaffre, Jean-Luc Maletras, Jean Michel Toulouse, Manifeste, 202 

Ce petit ouvrage se propose deux buts, d’abord montrer comment la France a détruit dans un même mouvement son tissu industriel et son système de santé. En somme pour les auteurs, en se désindustrialisant, un pays perd sa souveraineté, ce qui est mauvais pour son économie, mais en même temps il détruit son propre système de santé, or le système de santé non seulement est un atout pour le dynamisme économique – un capital si on veut – mais aussi une richesse inestimable pour les patients.

On a vu qu’un pays comme la Corée du Sud, pays très souverainiste, avait eu très peu de morts dus au COVID-19, contrairement à la France et aux Etats-Unis. Par exemple Trump qui est très critiqué pour son inaction, mais aussi pour le délabrement quasi-total du système de santé américain, voulait que le pays retourne rapidement travailler, arguant que cela serait nécessaire pour l’emploi et éponger les immenses dettes du pays. Mais cela s’est révélé impossible.

A l’inverse là où la crise a été relativement bien gérée, l’économie ne s’est pas arrêtée ou bien a redémarré rapidement. Il y a donc un lien entre souveraineté industrielle et système de santé (Allemagne, Corée du Sud, Taïwan). Autrement dit c’est quand on a un bon système de santé que l’économie prospère, et à l’inverse quand on a un système de santé médiocre que l’économie décline. Il y a donc un lien direct entre désindustrialisation et dégradation du système des soins (France, Etats-Unis). 

Des soins sans industrie ?  Jean-Pierre Escaffre, Jean-Luc Maletras, Jean Michel Toulouse, Manifeste, 202 

Les solutions proposées par les auteurs sont de trois ordres :

- d’abord ils réclament une plus grande intervention de l’Etat dans la reconstruction d’une filière industrielle qui serait orientée vers la santé, que ce soit pour le médicament ou pour l’équipement. On sait que via le CICE, mais aussi via les subventions de l’Etat, le gouvernement actuel aide directement à la délocalisation de la filière.

- ensuite reconstruire dans le domaine de la santé un pôle innovation-recherche. Cette idée pose de nombreuses questions. D’abord celle de la formation des scientifiques et des médecins qui a été laissé à l’abandon. Il est anormal que dans un pays comme la France il n’y ait plus suffisamment de médecins de spécialité dans des secteurs comme l’ophtalmologie ou la gynécologie. Mais dans tous les pays désindustrialisés c’est la même chose, les métiers de la finance sont très bien payés, ceux de la recherche scientifique, beaucoup moins.

- enfin ils proposent de revenir aux racines de la Sécurité sociale telle qu’elle avait été pensée par le CNR et par Ambroise Croizat, non seulement en réunifiant les caisses en une seule, mais aussi en redonnant le pouvoir aux soignants et aux usagers. Ce qui veut-dire clairement se sortir de la gangue du pouvoir financier et de la privatisation des lieux publics. Ce dernier point est maintenant bien documenté, et c’est ce qui anime la révolte des soignants. L’ouvrage revient sur cette manière particulière de voir le secteur privé pomper l’argent de la Sécurité sociale qui est d’abord l’argent des salariés qui ont cotisés. 

Des soins sans industrie ?  Jean-Pierre Escaffre, Jean-Luc Maletras, Jean Michel Toulouse, Manifeste, 202 

Malgré tout l’intérêt que suscite cet ouvrage, il pose deux limites. La première est celle de croire que les performances en matière de santé reposent sur le progrès scientifique et sur l’innovation.

C’est une vision « progressiste » que je ne partage pas parce qu’elle renvoie à l’idée que ceux qui ont créé les problèmes sont aussi ceux qui sont capables de les résoudre. Les auteurs ce livre mettent en avant les avancées en matière de traitement des données, en matière d’imagerie médicale, alors que probablement pour améliorer l’état sanitaire d’un pays il serait plus judicieux de reconstituer un environnement acceptable où l’air serait bon à respirer, l’eau serait potable, et où l’agriculture industrielle ne nous empoisonnerait plus.

A quoi bon vivre plus vieux, si c’est pour vivre vieux en mauvaise santé dans un EPHAD où votre vieux corps n’est plus qu’une marchandise qui permet de gras profits[2]. Un système de santé dépendant de l’industrie qui elle-même dépend du capital, finit par aboutir à ce qu’on connait aujourd’hui, notamment avec les luttes que se livrent les entreprises de Big Pharma pour imposer leurs marchandises.

La seconde limite tient à l’idéologie du progrès. C’est l’idéologie de la croissance économique. Pour ce qui concerne le domaine de la santé, on suppose que le progrès c’est de découvrir de nouvelles techniques de soin, ou de nouveaux médicaments, sans voir tout ce qui se perd de la connaissance traditionnelle de ce domaine. Cette idéologie se nourrit de deux axiomes principaux :

- d’abord l’idée selon laquelle le médicament d’aujourd’hui est forcément meilleur que celui d’hier et donc que ce dernier doit être abandonné. C’est ce qui a conduit certains à privilégier le médicament de Gilead, le remdesivir, à la place de la chloroquine prônée par Raoult ;

- ensuite que la recherche c’est forcément cher et donc qu’il y faut des milliards. On a vu tous les gouvernements du monde donner de l’argent pour découvrir un vaccin qui mettrait un terme à la pandémie du COVID-19. Trump aurait débloqué une somme de 1,6 milliards de dollars pour le groupe Novavax[3]. Dans le même temps les pays européens ont donné beaucoup d’argent à Sanofi ou à AstraZeneca. Cette démarche pose deux questions :

- d’abord pourquoi mettre autant d’argent sur la recherche d’un vaccin, alors que certains avancent que le vaccin en lui-même n’aura aucune efficacité ?

- ensuite peut-être y-a-t-il des démarches alternatives et beaucoup moins coûteuses et que le vaccin risque d’être obsolescent au moment de sa sortie ?

 

Le livre a le mérite d’ouvrir un débat sur une approche globale de la santé publique. Un système de santé ne peut pas exister en dehors d’un système économique et social particulier.

Quand la Sécurité sociale a été créée, c’était clairement une rupture d’avec le monde d’avant. Mais elle accompagnait dans son esprit l’évolution d’un système vers plus de droit et de justice pour les travailleurs. L’explosion de notre système de santé est juste la conséquence du développement du modèle néolibéral en France, en Europe et dans le monde.

Ma conclusion personnelle est que pour retrouver un système de santé cohérent qui échappe à la dictature de la rentabilité chère ç cette canaille de Jean Castex, il faut retrouver la souveraineté économique de la nation et celle-ci passe forcément par un préalable : la sortie directe et sans marchander de l’Union européenne.

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Les maladies du cancer victimes collatérales de la politique de Macron

COVID-19 : LES MALADES DU CANCER VICTIMES COLLATÉRALES DE LA POLITIQUE DE MACRON

 

« Dans la plupart des régions on a demandé de stopper les dépistages du cancer du sein et du cancer du côlon. Donc depuis 3 mois il n’y a plus de dépistages en cours. L’activité est pour l’instant toujours limitée à 50 % sur l’activité chirurgicale et il est dit dans les ARS que le traitement ne reprendra vraiment qu’à partir du mois de septembre. Lorsque les consultations pourront enfin reprendre, il est à craindre qu’une vague de patients vienne surcharger les services de chirurgie et de chimiothérapie. »

 

Publié par anti-K

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Bordeaux. EELV, PS et PCF main dans la
main avec la droite pour faire barrage à
Poutou

 

Vendredi 10 juillet avait lieu le second conseil de la nouvelle municipalité de Bordeaux. Après l’élection du maire la semaine précédente, la séance était cette fois-ci dédiée -entre autres- à la nomination des représentants de l’opposition dans divers organismes de la métropole, dont l’Opéra de Bordeaux, le bailleur social InCité ou encore l’administration des cantines collectives de Bordeaux et Mérignac. Des organismes pour lesquels les élus de la majorité dont EELV et le PCF ont fait barrage contre Bordeaux en lutte en votant pour la droite.

 

Conseil Municipal de Bordeaux

Crédits photo : Bordeaux en Luttes page Facebook

La semaine dernière se tenait le second conseil municipal de Bordeaux depuis les élections. Une municipalité dont le changement de configuration avait fait couler beaucoup d’encre : la droite, à la tête de la Mairie depuis plus de 70 ans subissait une défaite historique le 28 juin dernier, la liste d’Union de la gauche « Bordeaux Respire » remportant la majorité, avec à sa tête Pierre Hurmic d’EELV. Mais ce qui a également marqué ce nouveau conseil municipal, c’est l’entrée de trois candidats anticapitalistes au parlement bordelais, membres de la liste « Bordeaux en Luttes » : Philippe Poutou, ancien ouvrier de Ford Blanquefort récemment licencié et porte parole du NPA, Evelyne Cervantes, salariée de Transports Bordeaux Métropole, ainsi qu’Antoine Boudinet, Gilet Jaune et membre du collectif des « Mutilé.e.s pour l’exemple ».

Un second conseil dédié à l’élection des adjoints au Maire, ainsi que des membres de l’opposition dans une série d’organismes administrés par la ville. Les conseillers municipaux de Bordeaux en Luttes étaient candidats à trois d’entre eux : le bailleur social InCité, les cantines collectives Sivu de Bordeaux et Mérignac, ainsi que l’Opéra de Bordeaux pour lequel Philippe Poutou s’était présenté comme représentant de la municipalité. Des candidatures balayées par les élus de « gauche » au sein de la majorité, composée notamment des membres d’EELV, du PS mais aussi du PCF, qui ont préféré voter pour la liste du candidat de droite Fabien Robert (LR), faisant barrage aux élus de Bordeaux en Luttes ! « [La nomination des membres de l’opposition dans les organismes] fonctionne par arrangement. Il y a trois oppositions au Conseil Municipal de Bordeaux : LR, LREM et nous – « Bordeaux en Luttes » - qui sont censées s’entendre pour se répartir les postes. Nous on ne s’est pas entendus […] On a proposé 3 organismes, sur lesquels on s’est fait dégager puisque la droite est majoritaire, mais ce qui est terrible c’est que la majorité écolo, socialo, et PC a voté pour les représentants de LR et LREM contre nous, sur des questions concernant par exemple la régie de l’Opéra, les cantines collectives de Bordeaux et Mérignac, et le bailleur social InCité. Cela montre les règles et habitudes qui se mettent en place » explique Philippe Poutou dans un compte-rendu vidéo publié le 13 juillet sur la page de « Bordeaux en Luttes ».

Les visages changent, la politique reste

 

Alors que la nouvelle majorité de « Bordeaux Respire » avait fait campagne sur le besoin d’un changement politique, afin d’opérer un virage tant social qu’écologique, d’autant plus dans le contexte de crise sanitaire actuel, et en rupture avec la politique menée par la droite depuis des décennies, cela apparaît déjà comme une totale mascarade. « Cette gauche qui nous disait durant la campagne qu’il fallait absolument dégager la droite, la voilà qu’elle permet à cette droite de sauver ses représentants dans les organismes concernés, là même où ils sont détestés, là où ils défendront leur idéologie si conservatrice » déclare Philippe Poutou dans un Compte-rendu datant du 12 juillet. Il précise également que Pierre Hurmic n’a pas hésité à rappeler à l’ordre la poignée d’élus EELV n’ayant pas respecté la consigne de vote, et ayant soutenu « Bordeaux en Luttes ».

« [Au PCF] on voit bien qu’on est plus dans la lutte des classes mais dans la lutte des places »

 

Les trois élus du Parti Communiste Français ne sont pas en reste. Membres de la majorité, ce vote montre clairement leur volonté de se maintenir à tout prix dans l’appareil du Conseil Municipal et d’empêcher l’émergence de toute forme d’opposition à sa gauche qui pourrait venir la perturber.

L’Union de la gauche et sa logique populiste a démontré une fois de plus avec l’expérience “Bordeaux Respire” dans le conseil municipal bordelais, le véritable rôle joué par une union sans principe et avec une logique de conciliation de classe, bien loin d’être au service des travailleurs et secteurs précaires de la population, le choix de la droite contre Poutou à la tête de certains organismes publics en est le dernier exemple. Pendant la campagne, la liste Bordeaux en Luttes menée par Philippe Poutou subissait de vives piques médiatiques sur leur soi disant rôle de “destructeur de l’union de la gauche” dans une ville où la droite était à la tête de la mairie depuis soixante treize ans ; mais les résultats de la liste anticapitaliste, qui se sont maintenus quasiment à 10% au deuxième tour, montrent qu’il s’agit d’un électorat bien différent et plus radical, jeune et ouvrier, que celui qui pouvait avoir un espoir dans une possible union de la gauche. Cette soi-disante opposition, autoproclamée comme telle, démontre sa totale intégration au système électoraliste et institutionnel, en faisant des alliances avec la droite de façon radicalement opportuniste et sans principe, comme l’a montré l’entente pour gouverner Bordeaux Métropole entre la “gauche” (PS, EELV, PC..) et la droite, taisant les conflits dans une parfaite cogestion.

Quitte à préférer voir des élus de droite siéger dans des organismes à fort caractère social comme les bailleurs sociaux, les cantines, ou encore l’Opéra de Bordeaux au sein duquel a récemment eu lieu une bataille entre les salariés et la direction pour exiger des revalorisations salariales. « Le PC, qui serait -d’après ce qu’ils disent- « les rois pour faire dégager la droite » ont permis qu’elle reste dans ces organismes-là, par contre ils ont dégagé « Bordeaux en Luttes » par leur vote » critique Philippe Poutou.

Evelyne Cervantes a également réagi à la sortie du conseil municipal : « Ce que je trouve vraiment grave c’est que cela concerne notamment la nomination à l’Opéra de Bordeaux : Philippe avait porté sa candidature. Et finalement les élus PCF ont préféré voter pour le candidat de droite Robert, en sachant tous les mouvements de grèves, tous les problèmes qu’il y a au niveau de l’Opéra de Bordeaux. On voit bien qu’on est plus dans la lutte des classes mais dans la lutte des places. On se demande comment ils ont pu passer sur la défense des salariés qui ont des difficultés au niveau de l’Opéra. »

Un mouvement de grève avait en effet été entamé en décembre 2019 par les techniciens de l’Opéra de Bordeaux afin d’exiger une revalorisation salariale pour l’ensemble des personnes dont de nombreux contractuels. Accessoiristes, habilleurs, décorateurs, techniciens des effets spéciaux, agents d’accueil et de sécurité : le mouvement avait touché différents pôles de l’Opéra, amenant à l’annulation de plusieurs spectacles.

 

« On ne lâchera rien »

 

Les élus anticapitalistes ne se laissent pour autant intimider. Ce vote ne fait en effet que confirmer qu’on ne peut avoir aucune confiance dans cette gauche institutionnelle -même repeinte en verte- dont la logique politique est claire : continuer de mener les mêmes politiques néolibérales que ses prédécesseurs, en n’hésitant pas à recourir aux petits arrangements entre amis.

Si la victoire de “l’union de la gauche” au conseil municipal de Bordeaux a fait couler de l’encre pour son aspect historique d’avoir viré une fois pour toutes Juppé et compagnie, cette “gauche” montre qu’elle est le revers de la même pièce, annonçant d’ores et déjà des mesures comme le renforcement de la police municipale. La liste d’union de la gauche n’a de vert que le flyer, c’est avec un pied dans le conseil municipal mais catégoriquement aux côtés des luttes ouvrières, des jeunes et des secteurs de la population les plus précaires et démunis, dans la rue, les blocages et les grèves, que l’on pourra faire face aux attaques des capitalistes, qui veulent nous faire payer les pots cassés de la crise économique. Sans aucune illusion dans les possibilités que pourrait donner le parlement bordelais pour réellement répondre aux besoins des travailleurs, de la jeunesse et les secteurs populaires, il s’agit - à partir des positions gagnées en son sein - de dénoncer les agissements du conseil municipal, de soutenir les luttes en proposant un programme en rupture avec les logiques néolibérales, capitalistes et institutionnelles, ainsi que de poser un rapport de force par la mobilisation et la coordination de tous les secteurs en lutte contre les offensives menées sans relâche par le gouvernement Macron et ses prédécesseurs.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
135 euros en cas de non-port du
masque. Face au virus, Macron choisit
encore la répression

 

Depuis le début de l'épidémie, le gouvernement a témoigné d'une gestion erratique de la crise. Dernier revirement en date : l'imposition des masques dans tous les lieux publics clos. Si le port du masque est nécessaire, Macron et ses ministres appliquent comme à leur habitude une gestion répressive des mesures sanitaires.

 

SOURCE : Les Crises, RUPTURES        Ce 14 juillet, Emmanuel Macron n’a fait qu’une seule allusion à l’UE : questionné sur la manière dont seront financés les 100 milliards d’euros supplémentaires que le président veut consacrer à la relance, celui-ci a en substance répondu : « l’Europe paiera ». On aurait dit du Viktor Orban (le chef de gouvernement hongrois).   Mot à mot, cela donne : « et ces i

Depuis le début de l’épidémie de coronavirus en France, le gouvernement a témoigné d’une gestion erratique de la crise. En particulier avec la gestion scandaleuse du problème des masques, un temps présenté comme « inutiles » avant d’être imposés, d’abord dans les transports, et désormais dans tous les lieux publics clos à partir de ce lundi – discours en réalité guidé par l’état des stocks plutôt que par des raisons sanitaires. Des masques qui avaient d’ailleurs disparu du visage des hommes politiques notamment pendant les municipales.

Vers une seconde vague ? La responsabilité du gouvernement

Aujourd’hui, plus de deux mois après le déconfinement, le virus semble à nouveau se répandre dans plusieurs régions de France. Selon l’AFP, « “Entre 400 et 500 clusters de coronavirus” sont actuellement recensés en France, a affirmé lundi le ministre de la Santé Olivier Véran, rappelant toutefois qu’il ne s’agissait pas d’une “deuxième vague” ». Le ministre a évoqué « des signes inquiétants de reprise épidémique » et ce notamment dans l’Ouest – Bretagne, Mayenne – mais aussi dans le Grand Est.

Parmi ces clusters, 25% se situent dans des entreprises. Les abattoirs sont particulièrement touchés, en raison des mauvaises conditions de travail qui y règnent. Ce chiffre est particulièrement marquant dans un contexte où le déconfinement s’est fait à marche forcée, sans mesures sanitaires suffisantes, avec pour but principal de faire reprendre l’économie et ainsi les profits des grandes entreprises.

Le gouvernement a par ailleurs été pris de court par cette reprise épidémique. Ainsi, Macron avait d’abord annoncé que le masque serait obligatoire dans les lieux publics clos à partir du 1er août, pour ensuite avancer la date à ce lundi suite à de nombreuses voix de professionnels de la santé qui s’étaient élevées pour dénoncer le caractère tardif de la mesure.

La possibilité d’une seconde vague inquiète également sur la capacité du système de santé à y faire face, dans la mesure où les soignants sont encore harassés par la première vague qui les a frappés très durement et ce en grande partie à cause de l’état désastreux de l’hôpital public français, asphyxié par des coupes budgétaires successives par les différents gouvernements. Le « Ségur » de la santé n’aura absolument pas réglé ce problème, puisque tout ce qu’il a offert aux soignants, ce sont des augmentations salariales très en deçà de leurs attentes, sans aucune promesse de plan d’embauches massif, ni d’ouverture de lits ; et en contrepartie, entre autres, d’un « assouplissement » du temps de travail qui vient remettre en cause les 35 heures.

La répression pour tenter de masquer une gestion erratique de la crise

Le port du masque dans tous les lieux publics est donc une mesure nécessaire mais tardive, encore récemment demandé par un collectif de professionnels de santé qui avait exposé leur position dans une tribune. Mais surtout, elle s’accompagne comme à l’habitude du gouvernement d’une gestion répressive dont le prix va être payé avant tout par les travailleurs et les classes populaires.

Tout d’abord, le coût des masques reste particulièrement élevé et dissuasif pour de nombreuses personnes et familles. Selon Le Parisien, l’achat de masques pourrait représenter jusqu’à 228 euros par famille. D’autant que depuis la fin de l’état d’urgence sanitaire leur prix est déplafonné. Ensuite, l’amende pour non-port du masque, qui est de 135 euros, peut mettre en grande difficulté financière la personne qui la reçoit – la double peine pour les précaires. La généralisation du port de masque ne se fera pas par la gratuité mais par la répression. En cas de récidive, sous 15 jours, l’amende sera de 1500 euros. En cas de plus de trois récidives en un mois, la condamnation peut aller jusqu’à 6 mois de prison fermes ! Autrement dit, pour non-port du masque, on peut passer plus de temps en prison que Balkany ou que le policier qui a tué Amine Bentounsi d’une balle dans le dos !

De plus, comme on l’a vu pendant le confinement puis dans les transports en commun où les masques étaient déjà obligatoires, les mesures qui ont été imposées pour tenter de gérer l’épidémie l’ont été de manière répressive, autoritaire et ciblée. Ce notamment contre les quartiers populaires, où les violences policières racistes sont venues s’ajouter à la difficulté de respecter le confinement et les gestes barrière pour les travailleurs pauvres, chômeurs et tous les précaires. Au-delà des nombreuses vidéos de violences répressives qui ont tourné sur les réseaux sociaux, on peut citer le département de la Seine-Saint-Denis, dont les habitants ont reçu en moyenne trois fois plus d’amendes que dans les autres départements. Le plan sanitaire de la bourgeoisie compte plus sur les flics que sur les soignants pour sortir de la crise...

La question des dépistages est elle aussi problématique et les réponses apportées par Macron et ses ministres sont largement insuffisantes. Loin de 700.000 tetsts promis par le gouvernement, certains médias évoquent des chiffres deux fois moindres. Selon LCI, « à ce jour, entre 300.000 et 350.000 [tests] sont effectués chaque semaine. » De plus, « les délais pour se faire tester au coronavirus ne cessent d’augmenter ».

Contre la gestion répressive, imposer la gratuité des masques et des tests massifs

Pour que ce ne soit pas à nous de payer le prix, en vies humaines et en conséquences économiques, d’une éventuelle deuxième vague à venir, il est encore et toujours nécessaire et urgent de revendiquer la gratuité des masques et une véritable stratégie de dépistages massifs. Des tests plus nombreux pourraient en effet permettre de contrôler l’étendue de l’épidémie et de prendre les mesures nécessaires pour protéger la population en amont. La gratuité des masques doit aussi être imposée à ce gouvernement afin de ne pas ajouter aux inégalités qui caractérisent l’accès à la santé en France. De plus, il est urgent de répondre aux exigences des travailleurs de la santé, que ce soit en termes d’augmentation du nombre de lits, d’embauches massives ou d’augmentation des salaires. Toutes ces mesures, ce sont les soignants et les travailleurs qui pourraient les imposer et prendre en charge leur mise en place, eux qui ont été en première ligne du combat contre la première vague. 

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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