SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Luxfer. Ce jeudi 25 mai grande
mobilisation devant l’usine pour la
nationalisation du site !

 

A Gerzat, près de Clermont-Ferrand, les ouvriers de Luxfer luttent depuis des mois pour reprendre cette usine de fabrication de bouteilles à oxygènes, essentielles d’un point de vue sanitaire. Après avoir occupé l’usine pour la défendre de la destruction, les salariés appellent à une mobilisation de soutien devant l’usine.

 

Nationalisation sous contrôle ouvrier

Crédits photo : Rapports de force

Les ouvriers de Luxfer luttent sans relâche depuis des mois pour relancer la production dans l’usine de Gerzat, dans le Puy-de-Dôme. Après une annonce de fermeture fin 2018, la menace de la direction du groupe a été mise à exécution au mois de mai de l’année dernière. Alors que les salariés ont tenté de trouver des moyens de relancer la production, le groupe Luxfer qui détient un quasi-monopole sur la production de bouteilles d’oxygène est décidé à détruire cette usine et refuse même de la céder. Les 136 salariés et 27 intérimaires qui faisaient tourner le site ont été licenciés mais ont refusé de laisser le groupe détruire leur outil de travail. Ils n’ont pourtant pas baissé les bras et ont même occupé leur usine en janvier 2020 face aux bulldozers envoyés par Luxfer pour détruire les machines.

Ce site était le dernier producteur en Europe de ces bouteilles d’oxygène qui servent tant pour des motifs sanitaires dans l’oxygénothérapie, pour la médecine à domicile, pour transporter des malades sous assistance respiratoire ou en cas de pénurie des réserves d’oxygène dans les hôpitaux, que pour équiper les pompiers. La pandémie a révélé la fragilité des chaînes d’approvisionnement mondiales et alors que l’Italie ou même la Chine étaient en difficulté pour s’approvisionner, le gouvernement préférait avaliser les plans de Luxfer et refuser une par une les propositions de reprise des salariés. L’entreprise de son côté profitait de la situation pour retarder les approvisionnements et faire monter les prix de leurs productions qui devenaient absolument vitales pour des dizaines de milliers de malades à travers le monde. Les ouvriers de Luxfer, qui ont par ailleurs géré leur usine en l’absence de direction pendant plusieurs mois ont donné maintes fois la preuve que ce sont ceux qui font tourner les usines, les entreprises et les services au quotidien qui sont les garants de la mise au service des productions industrielles pour le plus grand nombre. Ce sont eux qui possèdent un savoir-faire de pointe qui permet de produire ces bouteilles d’oxygène, eux qui ont défendu l’usine d’une part pour sauver une usine tout à fait fonctionnelle et essentielle, mais aussi pour éviter un désastre écologique conscients de la dangerosité de certaines matières premières utilisées. La direction de Luxfer n’a su de son côté que détruire des richesses, et réprimer les ouvriers (avec la bénédiction de Le Maire et de Pénicaud qui n’a pas hésité à accepter le licenciement pour motif économique d’une usine qui faisait des profits, motif retoqué par l’inspection du travail), en utilisant les cadres pour mettre la pression aux ouvriers et exerçant une surveillance quasi-policière sur certains d’entre eux.

L’usine de Gerzat a été privatisée en 1995. Ce beau cadeau au patronat a évidemment été accompagné au fur et à mesure des années de généreux dons, le groupe profitant en effet des largesses du CICE. A la fin, ce sont des capacités productives qui sont détruites et des salariés qui sont mis sur le carreau. La CGT Air Liquide se bat désormais pour la nationalisation du site. C’est pour défendre ce mot d’ordre que les salariés et l’interysndicale appellent à la mobilisation ce 25 juin à partir de 11 heures devant les grilles de l’usine où des personnalités politiques et syndicales comme Jean-Luc Mélenchon ou Philippe Martinez sont attendues. De nombreuses autres entreprises menacées de fermetures, de licenciements ou d’autres attaques patronales seront également présentes dans un geste de solidarité entre les ouvriers qui gardent le tête haute et le poing brandi face aux attaques du patronat et du gouvernement : GM&S, Air Liquide, Sabart, Aerotech, Michelin, Renault Trucks, AIA, General Electric, Constellium, ERAMET, MSD, Dietal, HOP etc...

Tout le monde est bien conscient que quand les capitalistes se mettent à parler de nationalisations, c’est quand ils ont besoin que l’Etat renfloue leurs entreprises déficitaires pour se les voir gracieusement cédées plus tard. L’usine de Gerzat doit être nationalisée sans aucune compensation pour les criminels qui dirigent Luxfer ! Les ouvriers ont démontré dans toute cette lutte, qu’ils étaient les seuls à même de gérer cette production pour le plus grand nombre dans le respect des droits des travailleurs, des besoins sanitaires et des nécessités écologiques : l’usine doit revenir dans les mains de ses ouvriers !

 

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Chômage-partiel : Macron à l’attaque du
travail détaché pour faire oublier qu’il
autorise les licenciements ?

 

Macron rencontrait les syndicats mercredi : à l'ordre du jour les modalités du nouveau chômage partiel longue durée. Si le recours à celui-ci n’interdira pas aux entreprises de licencier, sous réserve d’accord avec les syndicats, en revanche, d'après plusieurs sources, le gouvernement pourrait annoncer une obligation de limiter le recours au travail détaché. Une manœuvre xénophobe évidente pour tenter de faire diversion.

 

Manœuvre xénophobe

Crédit photo : JOHN THYS / AFP

Ce mercredi 24 juin, le gouvernement rencontrait les syndicats pour discuter, entre autres, des modalités du nouveau chômage partiel dit « de longue durée ». Derrière un accord qui affirme vouloir un maximum de « maintien d’emplois », ce dispositif se veut surtout garant des intérêts des entreprises .
 
Depuis le lancement des premiers plans d’urgence économique au début du confinement, le gouvernement n’a cessé enchaîner les cadeaux au patronat, tout en assumant de limiter au maximum d’éventuelles contreparties. Le plan de relance économique a permis à Renault de toucher 5 milliards de prêts garantis par l’Etat, alors que l’entreprise annonçait un plan de suppressions d’emplois de 4 600 personnes rien qu’en France. Même son de cloche chez Air-France KLM qui a touché 7 milliards d’euros de prêts garantis, tout en laissant entendre par plusieurs sources que le nombre de suppressions d’emplois pourraient atteindre les
10 000 personnes.
 
Le nouveau plan de chômage partiel de longue durée s’inscrit dans cette lignée. Ce dispositif, réservé aux secteurs confrontés permettra aux entreprises d’utiliser un chômage-partiel flexible, en mettant ponctuellement des salariés au chômage-partiel en fonction des besoins de production. « Les salariés ne pourront pas être au chômage partiel plus de 40% de leur temps habituel. Sur ce temps chômé, ils percevront une indemnité correspondant à 70% de leur salaire brut, soit 84% du net (100% pour les salariés rémunérés au Smic). Le reste du temps, vu qu’ils travailleront, ils percevront leur salaire habituel. L’Etat et l’Unédic rembourseront à l’entreprise 85% de l’indemnité de chômage partiel versée aux salariés. »
synthétise ainsi Capital. Or, ce dispositif autorisera les patrons dont les entreprises en bénéficient à licencier en parallèle, sous couvert qu’un accord soit trouvé avec les syndicats. L’Etat autorise ainsi purement et simplement des milliers de licenciements malgré l’importance des aides apportées.
 
Pourtant, si sur le terrain des licenciements le gouvernement a choisi de laisser la main aux entreprises, Les Echos révèlent que
les travailleurs détachés seraient dans le viseur du gouvernement « L’idée, telle qu’elle circule, consisterait à freiner l’accueil de travailleurs détachés dans les entreprises qui engagent des plans de sauvegarde de l’emploi, des plans de départs volontaires, ou qui recourent au chômage partiel - dans son régime de base ou dans le régime de longue durée que le président va dévoiler ce mercredi normalement. » Il pourrait donc y avoir une condition pour toucher les aides : ne pas embaucher de travailleurs détachés - c’est à dire de travailleurs étrangers d’un autre pays de l’Union Européenne.
 
Cette mesure ne sort pas de nulle part. En effet, il y deux semaines, un scandale médiatique éclatait autour de PSA-Hordain. Le groupe avait fait le choix sur le site de Hordain de ne pas réembaucher les intérimaires, ou de les maintenir au chômage partiel -financé par l’Etat- et de faire appel à près de 300 ouvriers du groupe de Pologne. Comme l’
expliquait alors Jean-Pierre Mercier, délégué central CGT, à PSA sur LCI : « Ils utilisent les travailleurs de Pologne, d’Espagne, du Portugal et d’Allemagne en les sous-payant et les surexploitant. Ils seront non pas payés au tarif PSA France mais au tarif de la convention de la métallurgie française qui est bien en dessous du tarif de PSA. C’est dans la continuité de la politique de PSA de mettre en concurrence les salariés les uns contre les autres ». « Ce que privilégie la réflexion du PDG de PSA c’est d’augmenter la rentabilité et de continuer à sous payer et à surexploiter les ouvriers d’où qu’ils viennent. Depuis des années ils utilisent les intérimaires contre les CDI » ajoutait par ailleurs le délégué CGT central. De fait, on peut légitimement se scandaliser des tentatives de dumping social de PSA, qui s’appuie sur la surexploitation de travailleurs étrangers pour tenter de rétablir ses profits.
 
Pourtant, comment ne pas voir derrière la mesure qu’étudierait le gouvernement une pure diversion, visant à compenser sur le terrain d’une mesure aux relents xénophobes la latitude laissée par ailleurs aux entreprises pour réaliser les licenciements qu’elles souhaitent. Alors que le gouvernement a laissé depuis des mois des dizaines de milliers d’intérimaires pointer au chômage après que leurs contrats aient été interrompus par les entreprises, taper du poing sur la table sur le travail détaché serait une mesure idéale pour Macron, permettant de donner l’illusion que les aides du gouvernement seraient « conditionnées » et de faire du pied aux électeurs de droite et d’extrême-droite. En outre, elle permettrait de braquer le projecteur sur les « travailleurs détachés », coupables idéaux des suppressions d’emplois pour le gouvernement, alors même que celles-ci sont évidemment de la responsabilité des directions d’entreprises et des actionnaires qu’elles servent.

Si cette diversion xénophobe n’est pour le moment qu’à l’état de projet et n’a pas fait l’objet d’annonces, il convient dès maintenant d’être attentif et de se préparer à ce type de stratégique qui ne manqueront pas de se multiplier. L’unité des travailleurs, par-delà les entreprises, corporations, statuts ou nationalités, est en effet une force que le gouvernement entend bien saper pour pouvoir faire payer la crise aux salariés. Pour s’y opposer, il conviendra donc de refuser toute ces tentatives racistes, nationalistes de nous affaiblir et nous détourner des véritables responsables de ces attaques. Car ce sont eux qu’il faudra affronter, sans tomber dans le piège du nationalisme et de la conciliation.

 

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Grève chez BFM et RMC : un salarié sur

 

trois visé par un plan de licenciement

 

massif

 

La direction de NextRadio Tv a annoncé un plan massif de licenciements, menaçant plus de 500 postes. En face la réaction ne s’est pas faite attendre et suite à une assemblée générale les journalistes se sont mis en grève ce mercredi.

Licenciements

Crédit photo : BERTRAND GUAY/AFP

Le 17 juin dernier la direction de NextRadioTV (BFM-TV, BFM Business, RMC, RMC Sport et les télévisions locales de BFM) a annoncé un plan massif de licenciements, mettant sur la sellette près d’un tiers des effectifs soit entre 330 à 380 postes en CDI et 50% pigistes et intermittents. Les raisons ? La direction justifie ce plan par la baisse des revenus publicitaires qui serait le fait d’une baisse du nombre de téléspectateurs détournés par le numérique, qui ce serait accentué avec la crise sanitaire. Le groupe a vu une baisse de 25% de son chiffre d’affaire, selon le délégué syndicale de la CGT qui ajoute : « L’année n’est pas terminée, notamment en radio ou en télé. La masse publicitaire est beaucoup sur la fin d’année, donc on a encore la possibilité de performer sur ces revenus-là ». La crise sanitaire a bon dos, permettant de justifier, comme dans beaucoup de secteurs, l’idée des « efforts partagés ». Des efforts que le principal actionnaire du groupe ne semble pas vouloir engager pour l’emploi de ses salariés, Alain Weill, pourtant 368ème fortune de France estimée à 240 millions d’euros selon Challenges.

Face à cette offensive, les salariés ne sont pas restés silencieux. Une assemblée générale a eu lieu mardi parmi lesquels 650 salariés étaient présents et où la grève y a été voté à 90% à partir de minuit et pour toute la journée du mercredi. Un syndicaliste estime pour Le Monde qu’il y a eu « trois ou quatre contre, et 9 % d’abstention ». Une partie des programmes ont été annulés par la grève, et le très attendu dernier débat des municipales à Paris a été annulé et reporté ! 200 grévistes se sont retrouvés dans la matinée devant le siège d’Altice pour manifester leur colère. On pouvait y croiser des pancartes en référence au débat annulé "Non au débat. Respectez les emplois".

En effet ce plan de licenciements est une bombe pour cette profession déjà très précaire. Plus précisément la part de précaires (pigistes, CDD et intermittents) est de 42% (+ 14 points par rapport à 2013 !) contre 52% de journalistes en CDI (- 6 points depuis 2013) selon une étude SCAM de 2019.

Les grévistes exigent que ces licenciements soient uniquement basés sur un plan de départs volontaires, que les licenciements visant les postes précaires soient annulés mais aussi que les rémunérations annuelles soient réévaluées, sachant que le groupe a décidé de supprimer la prime d’intéressement des salariés pour cette année 2020. La direction a promis de les recevoir jeudi et la grève a été suspendue pour la journée de jeudi.

La revendication selon laquelle il ne faut accepter que les départs volontaires est couramment proposée mais n’est en rien une solution, au regard des pressions et méthodes de harcèlements opérées par les directions pour pousser vers la porte de sortie et la précarité. Dans ce sens et dans cette période de crise économique où les licenciements se multiplient dans tous les secteurs et où le chômage augmente, les départs « volontaires » ne sont qu’une mascarade de plan de licenciements. Face à ça il est nécessaire de revendiquer l’interdiction des licenciements et d’exiger la fin des contrats précaires ou de la course aux piges pour payer le loyer.

Enfin, cette grève historique à BFM, pourrait soulever un ensemble de problématiques alors que beaucoup contestent de plus en plus le contenu clairement orienté des programmes et émissions des médias dominantes ou encore la présence systématique d’invités réactionnaires tels que Eric Zemmour sur les plateaux. Dans ce sens, Anasse Kazib, militant et syndicaliste, ex-invité des Grandes Gueules sur RMC espère : « Au delà du plan dit social, comme si c’était social d’être licencié, il faut que les grévistes posent centralement dans cette grève la question du rôle que jouent les médias bourgeois, la tonalité, la surreprésentation de la droite et maintenant de l’extrême-droite par exemple ».

Licenciements

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En 10 ans, une augmentation de
70% des dividendes et 60% des
salaires des patrons

Ce lundi, Oxfam dévoilait un nouveau rapport sur la non-répartition des richesses au sein des entreprises du CAC 40. Entre 2009 et 2018, les dividendes versés aux actionnaires ont augmenté de 70% et la rémunération des PDG de 60%.

#NosViesPasLeursProfits
Crédit photo : AFP/ ERIC PIERMONT

Ce lund,i Oxfam publiait la deuxième édition de son étude sur le non-partage des richesses au sein des entreprises du CAC40. Titré « Des profits sans lendemain ? », le rapport met en lumière l’enrichissement toujours plus important du patronat et de ses actionnaires, l’absence toujours plus conséquente de redistribution et dénonce la vision court-termiste d’un capitalisme qui au nom des profits écarte des ses considérations les alertes climatiques, sociales et dernièrement épidémiques.

Alors que de nombreuses études annoncent une possible deuxième vague de la crise sanitaire du Covid-19 dans plusieurs zones du monde, notamment dans certaines régions françaises et que les discours médiatiques alertant sur une crise économique sans précédent se multiplient, Libération nous révèle que comme toujours, les inégalités de richesses s’accentuent considérablement. A l’heure où l’on tente de faire toujours plus travailler les salariés, les patrons des grandes entreprises continuent à s’enrichir sur le dos des ouvriers et des ouvrières.

A titre d’exemple, le dirigeant de l’entreprise pharmaceutique Sanofi a empoché 8,9 millions d’euros. Les dirigeants des enseignes telles que Carrefour ; L’Oréal & LVMH se sont également considérablement enrichis : : « Avec une rémunération totale de 7,3 millions d’euros en 2018, le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard, gagnait ainsi 413 fois le salaire moyen au sein de son entreprise, championne des écarts de salaire. Sur la période 2009-2018, c’est Sanofi qui a le plus grassement rémunéré ses patrons (8,9 millions), devant L’Oréal (8,3 millions) et LVMH (7,9 millions) »

Des chiffres impressionnants, surtout mis en perspectives avec les discours que l’on entend à longueur de journée dans les médias de masse sur le fait qu’une crise économique encore plus effroyable que 1929 est à venir. Ces informations nous prouvent bien que l’argent existe, mais que ce sont toujours les mêmes qui profitent des richesses ouvrières. Notamment puisque ces profits faramineux ont été réalisés dans la décennie qui a suivi la crise de 2008. Les crises ne sont donc pas les mêmes pour tout le monde.

Par ailleurs, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) estime que 24,7 millions d’emplois seront détruits avec la crise économique à venir.

Dans un contexte de crise sanitaire et économique, les sommes astronomiques perçues par les patrons et les actionnaires sont plus qu’insupportables. Cette crise a révélé de façon terrible toutes les conséquences des politiques capitalistes néolibérales de ces dernières années, et notamment ces inégalités indécentes entre les travailleurs précaires et pourtant indispensables, qui en première ligne face au virus ont réalisé les tâches essentielles et ces dirigeants qui gagnent des millions tous les ans.

Plus que jamais, il convient de dire que ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise. Pour ce faire, il est indispensable que nous exigions l’interdiction des licenciements, sans baisses de salaire ni augmentation du temps de travail. Comme le dit si bien le slogan : « de l’argent, il y en a, dans les caisses du patronat » !


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Face aux pressions des patrons, le
gouvernement allège le protocole
sanitaire dans les entreprises

 

Face aux pressions des patrons, le gouvernement s’apprête à alléger le protocole dans les entreprises - ceci alors que le virus circule encore et pourrait mettre en danger des millions de salariés.

Deuxième vague dans le monde

Crédit photo : FRANCOIS LO PRESTI / AFP

Le gouvernement répond aux caprices du patronat

 

Le gouvernement s’apprête à alléger les mesures sanitaires en entreprise. Le nouveau protocole doit être dévoilé par Muriel Pénicaud alors que le texte fait encore l’objet de consultations. Elle dit prendre acte « d’une situation sanitaire en voie d’amélioration significative » ; en réalité elle répond au patronat qui depuis juin appelle à un assouplissement des règles pour un retour à la « normale » rapide dans les entreprises. Jeudi dernier, la confédération des petites et moyennes entreprises avait réclamé l’abandon des protocoles sanitaires au plus tard le 10 juillet.

Parmi ces mesures, le remplacement de la règle de 4m2 par salarié par une nouvelle règle de distanciation physique d’au moins un mètre par rapport à toute autre personne. Le nouveau projet de protocole sanitaire ne conseille le télétravail plus que pour « les travailleurs à risque de forme grave de Covid » ou les personnes au contact d’un proche contaminé. Concernant le port du masque, il est prévu qu’il ne soit obligatoire que si la distance d’un mètre entre les personnes ne peut pas être effective ou risque de ne pas l’être. En contrepartie est prévue la mise en place d’un référent covid dans toutes les entreprises de plus de 10 salariés. Ce dernier sera chargé de communiquer et de vérifier que les mesures ont été bien expliquées aux salariés et affichées dans l’entreprise.

Le chef du service d’infectiologie de l’hôpital de la pitié Salpêtrière, Eric Caumes est inquiet : « Les gens vont s’entasser à dix dans des open spaces, où souvent on ouvre à peine les fenêtres, c’est du grand n’importe quoi. Certaines injonctions sont paradoxales, et ce n’est pas la première fois. » a t-il déclaré au Parisien, en référence notamment aux danseurs de la fête de la musique désignés comme des irresponsables. Ainsi, les mesures semblent bien ambitieuses. Pourtant pour François Asselin, président de la CPME, cela n’est pas suffisant, il déplore l’obligation d’avoir un référent dans toutes les entreprises. Ce dernier le décrit comme « une contrainte supplémentaire » qui s’ajoute à l’obligation de référents harcèlement dans les grandes entreprises. Pour la CFDT, les mesures sont logiques aux vues de la situation et elle se félicite qu’une place soit laissée au dialogue social contrairement à l’ancien protocole. Ce n’est pas ce qu’à l’air de dire la CGT dont le spécialiste des questions de santé au travail déclare : « C’est encore un document qui vient d’en haut, et qui ne prend pas vraiment en compte les réalités du terrain »

 

Des risques imposés par les patrons, face à un virus qui continue de circuler ?

Selon l’OMS, la pandémie est loin d’être sous contrôle, notamment en Asie et en Amérique. Mais en France, la communauté scientifique et notamment le conseil scientifique annoncent des prévisions très inquiétantes. Ces derniers estiment de façon unanime que le retour de la pandémie à l’automne est hautement probable. Ceci du fait du faible taux d’immunité collective, de l’évolution de la pandémie dans les autres régions du monde ainsi que des leçons sur l’évolution des principales pandémies dans le monde. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), déclare que la propagation de la pandémie continue de s’accélérer dans le monde : "Il a fallu plus de trois mois pour que le premier million de cas soit signalé. Le dernier million de cas a été signalé en seulement huit jours".

Ainsi, ces données questionnent la pertinence en France de vouloir retourner à tout prix et très rapidement à la normale, face au risque d’une potentielle deuxième vague. Alors que la crise actuelle prouve l’impréparation des gouvernants et le caractère inadapté de l’économie capitaliste pour assurer la sécurité de tous, la question du retour à la normale se pose nécessairement.

Le 22 juin, dans son communiqué, la direction générale de la santé rappelait que le virus continuait de circuler avec l’apparition de nouveaux clusters. A Paris, une école a été fermée suite au dépistage d’une enseignante et d’un élève.

En Europe, si la propagation du virus ralentit donc depuis plusieurs semaines et notamment en France, l’OMS avertit que les mesures de déconfinement ne doivent pas aller trop vite. En témoigne le reconfinement de plus de 600 000 Allemands après la découverte d’un nouveau cluster de 1300 cas. Mais en France, priorité absolue aura été donnée à la relance économique et aux revendications des patrons.

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Juin 1832 à Paris l' insurrection populaire

Juin 1832 à Paris l' insurrection populaire

 

Slate.fr

Il y a bien sûr des différences, mais les ressemblances dans l'enchaînement des événements sont troublantes.

par  Titiou Lecoq

Quand j'ai eu cette idée folle d'écrire une biographie de Balzac, j'ai été frappée par la ressemblance entre son époque et la nôtre. Balzac a fait l'essentiel de sa carrière sous la monarchie de Juillet, un régime bourgeois dirigé par un roi-citoyen pour qui le mérite (et donc les droits) se calculait en fonction de la fortune. Il m'est apparu assez vite que la vie de Balzac permettait de s'interroger sur nos propres existences mais il y a une série d'événements que je n'ai pas évoquée dans mon livre.

Il se trouve que la monarchie de Juillet est installée depuis deux ans quand une épidémie de choléra arrive en France. Elle avait démarré en Inde et les dirigeants français avaient d'abord pensé qu'elle n'arriverait jamais jusqu'à l'Hexagone parce que... eh bien, sans doute parce qu'ils pensaient qu'elle s'arrêterait gentiment à la frontière.

 

Bref, en 1832, en mars pour être précise (tiens, tiens) la maladie fait sa première victime à Paris. Au début, les journaux en plaisantent. Personne ne prend ça très au sérieux. Mais le nombre de décès se multiplie de jour en jour. Les Parisiens les plus fortunés quittent alors la ville pour se réfugier à la campagne. C'est le cas de Balzac, qui n'a pas de fortune mais une maîtresse dévouée, Madame de Berny, qui l'emmène dans une de ses propriétés dans l'Oise. Il y reste à l'abri de la maladie et des événements (cet homme avait un vrai talent pour passer à côté des moments historiques, c'est-à-dire deux révolutions et une insurrection).

Dans les grandes villes comme Paris ou Marseille, la situation ne cesse de s'aggraver. Les médecins ne comprennent pas cette maladie, on entend des préconisations contradictoires. Et puis, comme la maladie touche avant tout les pauvres, on s'imagine que c'est une sorte de punition pour leur alcoolisme/saleté/impiété/guillotinage de roi.

Certains pauvres, de leur côté, se demandent si ce ne serait pas les patrons et le gouvernement qui les empoisonnent exprès pour les affaiblir. Il faut dire que la France connaît pas mal de mouvements sociaux. De nos jours, on parlerait d'un pays fracturé. Il y a eu la révolution de 1830 et la révolte des canuts. Alors peut-être que cette pandémie arrangeait bien le gouvernement...

La meilleure amie de Balzac, la géniale Zulma Carraud, lui écrit avec philosophie«Nous subirons le choléra comme nous subissons le gouvernement.»

L'immuable désir d'égalité

Mais en juin (tiens, tiens), la révolte reprend. Je vous passe les détails, grosso modo un des opposants au régime, le général Lamarque, meurt du choléra et ses funérailles, le 5 juin, virent assez vite au rassemblement politique et à la manif. Il y a des affrontements avec les forces de l'ordre (même si une partie de la garde nationale fraternise avec les insurgés) et des barricades.

Et là, au lieu de calmer les choses, Louis-Philippe décide qu'il est hors de question de laisser la chienlit se propager et va leur montrer qui est le chef. Le 6 juin, une véritable bataille a lieu. Cinquante-cinq morts côté armée, dix-huit pour la garde nationale et quatre-vingt-treize parmi les insurgés.

Des députés demandent au roi d'arrêter ce bain de sang et de changer sa politique. À la place, il déclare Paris en état de siège. Les insurgés sont arrêtés et condamnés. (Toutes mes plus sincères excuses aux historien·nes pour ce très grossier résumé.)

Cette insurrection de 1832, on ne l'étudie pas à l'école mais tout le monde la connaît sans la connaître parce que c'est celle que raconte Victor Hugo dans Les Misérables.

Et l'épidémie dans tout ça? De mars à septembre 1832, on compta 18.500 morts du choléra à Paris, 100.000 dans toute la France. Comme l'a raconté l'historienne des révolutions Mathilde Larrère, faute de payer les étudiants en médecine qui avaient apporté leur aide pendant l'épidémie, et alors qu'on promettait aux médecins une prime, le gouvernement voulut leur remettre une médaille. Ça rappelle quelque chose.

 

Après le jeu des ressemblances entre les deux époques, on pourrait bien sûr énumérer la liste bien plus longue des différences. Et elle serait sans doute aussi intéressante –vu les incroyables variétés et nuances des modes de domination.

Mais ce qui ne change pas, c'est chez les dominé·es le désir profond d'être traité·es à égalité. Ce ressort intime qui fait que l'inégalité devient à un moment, pour celles et ceux qui la subissent, une injustice insupportable. Tellement insupportable qu'on a besoin de sortir de chez soi pour le crier, tellement insupportable que commence à poindre l'espoir que les choses pourraient changer, qu'on pourrait inventer une société moins maltraitante, moins dure, moins injuste.

Vers la révolution

Mais ce qui ne semble pas changer non plus, c'est la réponse à cette demande d'un présent meilleur. Cette réponse, c'est toujours la répression par la force. Les sabres, les épées, les fusils, les canons, les matraques, les tasers, les gaz sont l'expression du pouvoir face aux demandes de justice des dominé·es.

Le personnage de Gavroche avait été inspiré à Victor Hugo par le tableau de Delacroix qui représentait la révolution de 1830.

La Liberté guidant le peuple, tableau d'Eugène Delacroix (1830). | Musée du Louvre via Wikimedia Commons

La Liberté guidant le peuple, tableau d'Eugène Delacroix (1830). | Musée du Louvre via Wikimedia Commons

Et que se passa-t-il après juin 1832? Si le gros de l'épidémie était passé en France, cette pandémie de choléra dura à l'échelle mondiale une vingtaine d'années par intermittence.

Des mouvements sociaux continuèrent d'éclater en France (notamment quand des patrons voulurent baisser les salaires pour des raisons économiques). Le gouvernement restreignit la liberté de la presse et renforça l'appareil répressif contre les insurgé·es et autres manifestant·es.

Ceci, jusqu'à la révolution de 1848 qui mit fin au règne de Louis-Philippe et aboutit à un nouveau régime (la Deuxième République), qui fut très vite récupéré par Napoléon III pour en faire le Second Empire.

Je laisserai la conclusion à ma chère Zulma Carraud qui écrivait dans une lettre à Balzac: «Je hais tout pouvoir en ce que je n'en ai pas encore rencontré un de juste.»

Publié par http://canempechepasnicolas.over-blog.com

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Enfumage médiatique: Le billet d'humeur du docteur Christophe Prudhomme, du SAMU 93 et syndiqué CGT

La presse fait état d’un « projet d’accord » que le gouvernement aurait transmis aux syndicats hospitaliers. Il s’agit encore d’une manœuvre médiatique d’enfumage. En effet, le fameux document n’est qu’une litanie de principes sans aucun chiffrage précis.


Le gouvernement dit qu’il va augmenter les salaires. D’accord mais de combien ? Pas de réponse. Il annonce qu’il va « garantir les remplacements » mais il ne parle pas d’embauches de personnel. Bref il s’agit de nouveau de promesses qui, cette fois, sont mises sur le papier mais n’apportent pas d’éléments concrets de réponses aux revendications chiffrées posées par les syndicats.


Premièrement, il est clair que nous ne nous contenterons pas d’une aumône. La demande est de 300 euros nets par mois pour tous les agents. Ce n’est pas trop demander, car ce ne sera même pas suffisant pour rejoindre la moyenne des salaires des personnels de pays comparables. Une refonte des grilles de rémunérations devra donc suivre.


Deuxièmement,...

La suite sur le blog de El Diablo. En lien:

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Cette volonté se manifeste avec éclat chez AIRBUS, chez RENAULT ...

Et ce n'est pas le dialogue social, l'acceptation des  Accord de Performance Collective (APC)   , l'acceptation du chantage aux fermetures, aux délocalisations qui va permettre d'enrayer cette machination funeste.

Ce que révèle la situation : le marché est impuissant à faire face à la crise.

L'intervention de la puissance publique est une nécessité.

Mais l'oligarchie, le patronat et le pouvoir macronien entendent utiliser les deniers publics et les mettre au service des seuls intérêts actionnaires, sans bien sûr sans la moindre contrainte.

Mettant l'argent public, celui des citoyens sous la dépendance des seuls intérêts privés, sous couvert de la sauvegarde des " entreprises stratégiques".

Au-delà donc de la question de la défense urgente et primordiale de l'emploi ce qui est en jeu c'est le contrôle par les travailleurs eux-mêmes de la production, de ses finalités afin de la soustraire aux prédations du profit capitaliste.

 

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INDUSTRIE, ce qui ne change pas c'est la volonté politique patronale et du pouvoir de faire payer la crise aux travailleurs

Dans le secteur de l’aviation la cure d’austérité continue. Après Boeing, Daher, General Electric ou encore Bombardier c’est au tour du géant français d’annoncer un vaste plan de réduction d’effectifs. La résolution d’une crise historique semble devoir se penser sur le dos des travailleurs pour le patronat du secteur, à l’heure où les salariés font de plus en plus figure de variable d’ajustement.

Vendredi 24 avril, le président exécutif de Airbus envoyait un courrier à l’ensemble de ses salariés. Guillaume Faury revenait sur la crise traversée par l’entreprise pendant le confinement, qui a conduit à une chute de 30 % de l’activité du groupe. Le président de l’exécutif expliquait : « « Nous avons agi rapidement pour obtenir des lignes de crédit supplémentaires de quelque 15 milliards d’euros. Elles nous donnent la souplesse et le temps nécessaires pour adapter et redimensionner notre entreprise. Mais nous devons maintenant agir de toute urgence pour réduire nos dépenses, rétablir notre équilibre financier et, en fin de compte, reprendre le contrôle de notre destin. »

Un courrier qui dessinait encore alors des perspectives extrêmement floues mais qui déjà laissait présager d’une suppression d’effectifs et d’une vague de licenciements. Le samedi 20 juin l’envoi d’un nouveau mail de Guillaume Faury venait confirmer cette hypothèse. Le président du groupe, estimant que le niveau de trafic aérien ne serait pas retrouvé avant 2023 « au mieux », « voire 2025 » avance que des décisions « amères et difficiles » seront prises « avant fin juillet ». Le groupe qui a déjà réduit sa production de 40% pour 2020 et 2021 annoncera « avant fin juillet » un nouveau « plan d’adaptation ».

 

18 000 postes menacés ?
 

Airbus devrait très sévèrement réduire ses effectifs. Se justifiant par les pertes de liquidité de l’entreprise, Guillaume Faury explique : « L’ampleur de la crise du COVID-19 pour notre secteur impose à Airbus de s’adapter. Cette adaptation signifie en fait une réduction significative du format de notre entreprise ».

Ainsi l’ampleur des coupes pourrait s’avérer particulièrement terrible, 10 000 à 13 000 emplois seraient menacés. A Toulouse, au siège du groupe on estime même que celles-ci pourraient concerner 18 000 emplois : « Tous les ans, Airbus renouvelle environ 6000 postes suite à des départs en retraite. L’idée serait de ne plus les remplacer pendant deux à trois ans. En ajoutant des mesures pour stimuler les départs volontaires, Airbus pourrait supprimer plus de 18.000 postes, sans détruire l’emploi existant ».

Une vague de suppressions d’emplois qui s’accompagne d’une revue de projet pour le groupe. Le constructeur a déjà annoncé renoncer au projet de l’E-Fan-X, un prototype d’avion hybride à propulsion électrique, et au programme NIS, qui travaillait à l’élaboration d’une nouvelle nacelle pour ses A320. Près 400 emplois seraient directement concernés par cette décision.

Des suppressions d’effectifs qui font craindre à une véritable onde de choc dans l’ensemble du secteur et qui menace directement les sous-traitants de l’aéronautique. Avant même cette annonce, de nombreux prestataires avaient vu leurs contrats interrompus, et des intérimaires leurs emplois disparaitre. Eric Marlot notait il y a quelques semaines pour France 3 Occitane :« « Si Airbus est touché de plein fouet, l’onde de choc se propage jusque chez les sous-traitants, très nombreux en Occitanie. Les plus petits d’entre eux pourraient même ne pas s’en remettre. Certes, les fluctuations de cadence sont monnaie courante dans l’aéronautique et les sous-traitants sont habitués à devoir faire face à des périodes de forte activité suivies de périodes plus calmes mais c’est la première fois qu’ils sont confrontés à une telle crise. ». Ce sont donc en réalité bien plus que 18 000 emplois qui pourraient être menacés par le plan de restructuration d’Airbus annoncé pour fin juillet.

 

Un plan de relance à 15 milliards et de milliers de licenciement
 

La décision d’Airbus d’un plan de restructuration massif est choquante alors qu’il y a quelques semaines le gouvernement actait d’un plan de relance de 15 milliards d’euros dans le secteur. Le mardi 9 juin, Bruno le Maire détaillait en grandes pompes le plan de relance de l’industrie aéronautique. Le ministre de l’économie annonçait donc 15 milliards pour « sauver des emplois » et « transformer des PME ».

Derrière ce discours rassurant, le plan de Bruno Le Maire vient donc avaliser les suppressions d’emplois par dizaines de milliers qui se préparent dans le secteur aéronautique. Après Renault et Air France, Airbus s’engage à mettre en œuvre toute sorte de plans de réajustements, de suppressions de postes, de licenciements. Une nouvelle démonstration que ces milliards d’euros données au grand patronat ne servent en aucun cas à « maintenir l’emploi » mais bien à engraisser les grands capitalistes qui feront payer le cout de la crise aux travailleurs.

 

Ce n’est pas aux salariés de payer la crise
 

Airbus s’apprête donc à rejoindre la liste des acteurs majeurs de l’aéronautique à avoir annoncé des suppressions d’emplois. Si le secteur de l’aéronautique est particulièrement affecté par la crise économique, les directions d’entreprises, à l’image d’Airbus, tentent de la faire payer aux salariés. Cette situation est inacceptable d’autant plus quand on sait que ces mêmes entreprises se sont engraissés d’argent public moyennant le CICE et autre aide tandis qu’ils ont versés années après années des dividendes qui restent dans les poches des actionnaires et disposent de fonds de trésorerie considérables.

Face à l’argument du risque de faillite des grands groupes de l’aéronautique ou de l’automobile, face au chantage à la banqueroute il convient d’exiger de contrôler les livres de comptes, de savoir les profits, salaires, dividendes et parachutes dorés versés aux dirigeants. Alors qu’en moyenne depuis 2009, le secteur aéronautique génère une marge d’un peu plus de 10% (EBIT), et donc de plusieurs dizaines de milliards d’euros par an, les patrons utilisent l’argument économique pour faire payer aux travailleurs la crise. Gaëtan Garcia, militant au NPA-RP, et travailleur dans le secteur de l’aéronautique écrivait dans nos colonnes : « si les patrons insistent sur les difficultés économiques, on ne connaît rien sur l’ampleur de celles-ci ni sur la stratégie qu’ils comptent adopter. Où sont passés les milliards de profits accumulés depuis des années ? En moyenne depuis 2009, le secteur aéronautique génère une marge d’un peu plus de 10% (EBIT), soit plusieurs dizaines de milliards d’euros. 40 milliards en 2017 par exemple (on parle bien ici de bénéfices, et pas du chiffre d’affaire). Ces bénéfices sont d’ailleurs de plus en plus concentrés dans les donneurs d’ordre, Boeing et Airbus, qui font jouer la concurrence entre sous-traitants. Ils ont donc beau jeu aujourd’hui d’utiliser la « fragilité des petits sous-traitants » comme argument. »

Face aux suppressions d’emplois, aux baisses de salaires, il s’agit de lutter pour l’interdiction des licenciements parce que les travailleurs n’ont pas à être une variable d’ajustement. En ce sens, il convient de suivre l’exemple des salariés de Derichebourg, qui mènent une bataille exemplaire contre le chantage à l’emploi de leurs patrons ( plus de 700 licenciements ou APC- Accord de Performance Collective), et font la démonstration que seule une réponse ouvrière sans compris avec le patronat permettra d’espérer une sortie de crise qui aille dans le sens de notre classe. Ainsi dans la perspective d’une crise économique historique il s’agit d’exiger la nationalisation des entreprises qui licencient ou baissent les salaires, sous contrôle des ouvriers, une perspective qui se présente comme la seule issue contre le risque des faillites, et des licenciements au nom des profits.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE et sur FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Le capitalisme appelle gentiment plan de sauvegarde de l'emploi ce dégraissage massif dans l'effectif de ses salariés pour conforter ses profits. Et des syndicalistes usent du terme plan social dans leur jargon de partenaires très sociaux du capital.

 

Quant à l'ex-banquier d'affaires, promu justement par le Marché dans le palais présidentiel de la République, il ne s'en tient qu'à composer avec ledit Marché. Avec ses ordonnances de 2017, pire, existe l'Accord de Performance Collective: APC, baisse des salaires et des conditions de travail ou la porte.

Bref, pour satisfaire le business et les actionnaires, le massacre de l'emploi a débuté. Airbus, Nokia, Renault, HSBC, etc, etc, sans parler des coupes sèches parmi les intérimaires et la sous-traitance.

"L’accord de performance collective : un accord de tous les dangers ?", titre FO sur son site officiel. Le point d'interrogation prend ici toute sa valeur. En effet, FO montre toute son opposition à l'APC: Elle voit dans l’APC "une atteinte à un bien au sens du protocole n°1 de la CEDH, dans la mesure où l’accord collectif touche à la rémunération du salarié, élément majeur du contrat de travail, qui peut être assimilée à un bien. (...)"

Or, chez Derichebourg Aéro, FO avalise l'Accord de performance collective, puisque majoritaire avec 55% des voix dans l'entreprise.

C'est à dire la suppression de primes constituant une partie importante du revenu mensuel des travailleurs comme les paniers repas, la prime kilométrique ou encore la prime de journée de travail. Une baisse de quasi 20% de salaire pour certains dans un contexte de chômage partiel et dans l’incertitude de l’emploi. En effet, même l'APC signé, rien ne garantit  que l’emploi ne serait pas attaqué dans les prochains mois.

En 1947, FO avait quitté la CGT et s'était installée en France dans le camp du syndicalisme réformiste, celui qui trouve toujours du grain à moudre afin d'accompagner le capitalisme dans sa survie. Pour troubler plus encore le monde des travailleurs, elle s'était appelée longtemps CGT-FO. Ceci n'est pas qu'un point d'histoire et la résignation mène toujours fatalement dans l'impasse.

 

Pour ma part, je choisis plutôt cela !

Crise sociale entre licenciements et précarité

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Baisse et taux unique pour l’impôt sur les Sociétés (IS), un cadeau aux actionnaires et aux grands groupes

L’impôt sur les sociétés est une taxe prélevée sur le résultat annuel des entreprises qui réalisent leur activité commerciale habituelle sur le territoire français.

  • Pour les petites et moyennes entreprise (PME) dont le chiffre d’affaires est inférieur à 7,63 millions d’euros, un taux réduit à 15% était appliqué sur les 38 120 premiers euros de bénéfices.
  • Un taux à 28 % s’appliquait pour l’ensemble des PME jusqu’à 75 000 euros de bénéfices.
  • Pour les autres entreprises, un taux de 28 % était appliqué pour les 75 000 premiers euros de bénéfices, et 33,33 % au-delà.
Baisse et taux unique pour l’impôt sur les Sociétés (IS), un cadeau aux actionnaires et aux grands groupes

Il avait été décidé en 2016 de réduire le taux à 28% pour toutes les sociétés d’ici 2020. E. Macron et son gouvernement vont plus loin dans ce mouvement en fixant le taux cible à 25% en 2022. Le taux réduit de 15 % est maintenu.

Par cette réforme, le gouvernement prétend lutter contre l’évasion fiscale (50 milliards d’euros par an), car elle réduirait l’écart entre la taxation des bénéfices en France et la taxation des bénéfices dans le reste de l’Union européenne (taux moyen pondéré d’IS de 25,6 %, France exclue).

 

Mensonge !

 

Toujours plus pour les grands groupes et la

finance !

 

Le système fiscal français favorisait déjà les grands groupes qui ont une forte tendance à la financiarisation de l’économie au détriment des PME (qui ont un impact plus favorable en matière d’emploi et de salaires). L’instauration d’un taux unique à 25 % va amplifier ce phénomène.

Nombre d’entreprises bénéficient de niches fiscales dont le coût est estimé à 90 milliards pour 2017. La plus scandaleuse fut le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) qui a coûté 16 milliards en 2017. Ce cadeau va être pérennisé en le transformant en baisse directe de « charges » patronales.

Quand à l’évasion fiscale, la réalité de la part de l’IS dans le PIB est la conjugaison d’un taux et d’une assiette : si le taux est plus fort en France que dans d’autres pays européens, l’assiette y est bien plus étroite. Le résultat est que le rendement de l’IS est plus faible en France que dans nombre de pays « développés » (2,5 % du PIB en France contre une moyenne de 2,9 %, selon l’OCDE).

De plus, les entreprises françaises préfèrent distribuer des dividendes aux actionnaires plutôt que d’investir. Une étude de l’AGEFI souligne qu’en 15 ans le volume des investissements relativement aux profits distribués a été divisé par deux.

Dans ces conditions, baisser l’IS encourage la logique actionnariale. Il vaudrait mieux que l’argent demeure dans les caisses publiques plutôt que de gonfler la rémunération des financiers.

Le différentiel entre les recettes IS 2017 et la projection du Projet de Loi de Finances 2018 affiche un manque à gagner pour l’État, à ce titre, de presque 8 milliards d’euros. C’est autant de financements qui manqueront aux politiques publiques pour répondre aux besoins de la population.

 

Plutôt que de gaver les grands groupes et les actionnaires, la CGT Finances publiques revendique :

 

  • La modulation de l’IS en fonction du comportement des entreprises en matière de salaire, d’emploi, d’investissement productif ou de préservation de l’environnement ;
  • L’abandon des exonérations et crédits d’impôts dont l’inutilité sociale et économique a été avérée ;
  • L’harmonisation de la fiscalité par le haut en Europe pour limiter l’évasion des profits des transnationales ;
  • Une véritable lutte contre les paradis fiscaux en taxant les flux financiers à destination ou en provenance de ces territoires, en obligeant les utilisateurs des paradis fiscaux à rendre des comptes, notamment en rendant publique leurs données bancaires et en les obligeant à publier des informations pays par pays ;
  • La redéfinition des conventions fiscales internationales pour bloquer l’évasion fiscale et cesser d’organiser la taxation de valeur dans les pays d’origine des capitaux et des centres de décisions.

Publié par financespubliques.cgt.fr

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

L’ampleur du massacre de l’emploi se précise chez Airbus. C’est dans un mail adressé aux 140 000 salariés d’Airbus que le président du groupe a cherché à préparer les esprits. Des décisions « amères » et « difficiles » qui se traduiront par la suppression de 10 000 à 18 000 emplois. Un nouveau carnage social avec la bénédiction de l’Etat et ses 15 milliards d’aide au secteur aéronautique.

Massacre de l’emploi : « Airbus pourrait supprimer plus de 18.000 postes »

Crédits photos : afp.com/PASCAL PAVANI

Dans le secteur de l’aviation la cure d’austérité continue. Après Boeing, Daher, General Electric ou encore Bombardier c’est au tour du géant français d’annoncer un vaste plan de réduction d’effectifs. La résolution d’une crise historique semble devoir se penser sur le dos des travailleurs pour le patronat du secteur, à l’heure où les salariés font de plus en plus figure de variable d’ajustement.

Vendredi 24 avril, le président exécutif de Airbus envoyait un courrier à l’ensemble de ses salariés. Guillaume Faury revenait sur la crise traversée par l’entreprise pendant le confinement, qui a conduit à une chute de 30 % de l’activité du groupe. Le président de l’exécutif expliquait : « « Nous avons agi rapidement pour obtenir des lignes de crédit supplémentaires de quelque 15 milliards d’euros. Elles nous donnent la souplesse et le temps nécessaires pour adapter et redimensionner notre entreprise. Mais nous devons maintenant agir de toute urgence pour réduire nos dépenses, rétablir notre équilibre financier et, en fin de compte, reprendre le contrôle de notre destin. »

Un courrier qui dessinait encore alors des perspectives extrêmement floues mais qui déjà laissait présager d’une suppression d’effectifs et d’une vague de licenciements. Le samedi 20 juin l’envoi d’un nouveau mail de Guillaume Faury venait confirmer cette hypothèse. Le président du groupe, estimant que le niveau de trafic aérien ne serait pas retrouvé avant 2023 « au mieux », « voire 2025 » avance que des décisions « amères et difficiles » seront prises « avant fin juillet ». Le groupe qui a déjà réduit sa production de 40% pour 2020 et 2021 annoncera « avant fin juillet » un nouveau « plan d’adaptation ».

 

18 000 postes menacés ?

 

Airbus devrait très sévèrement réduire ses effectifs. Se justifiant par les pertes de liquidité de l’entreprise, Guillaume Faury explique : « L’ampleur de la crise du COVID-19 pour notre secteur impose à Airbus de s’adapter. Cette adaptation signifie en fait une réduction significative du format de notre entreprise ».

Ainsi l’ampleur des coupes pourrait s’avérer particulièrement terrible, 10 000 à 13 000 emplois seraient menacés. A Toulouse, au siège du groupe on estime même que celles-ci pourraient concerner 18 000 emplois : « Tous les ans, Airbus renouvelle environ 6000 postes suite à des départs en retraite. L’idée serait de ne plus les remplacer pendant deux à trois ans. En ajoutant des mesures pour stimuler les départs volontaires, Airbus pourrait supprimer plus de 18.000 postes, sans détruire l’emploi existant ».

Une vague de suppressions d’emplois qui s’accompagne d’une revue de projet pour le groupe. Le constructeur a déjà annoncé renoncer au projet de l’E-Fan-X, un prototype d’avion hybride à propulsion électrique, et au programme NIS, qui travaillait à l’élaboration d’une nouvelle nacelle pour ses A320. Près 400 emplois seraient directement concernés par cette décision.

Des suppressions d’effectifs qui font craindre à une véritable onde de choc dans l’ensemble du secteur et qui menace directement les sous-traitants de l’aéronautique. Avant même cette annonce, de nombreux prestataires avaient vu leurs contrats interrompus, et des intérimaires leurs emplois disparaitre. Eric Marlot notait il y a quelques semaines pour France 3 Occitane :« « Si Airbus est touché de plein fouet, l’onde de choc se propage jusque chez les sous-traitants, très nombreux en Occitanie. Les plus petits d’entre eux pourraient même ne pas s’en remettre. Certes, les fluctuations de cadence sont monnaie courante dans l’aéronautique et les sous-traitants sont habitués à devoir faire face à des périodes de forte activité suivies de périodes plus calmes mais c’est la première fois qu’ils sont confrontés à une telle crise. ». Ce sont donc en réalité bien plus que 18 000 emplois qui pourraient être menacés par le plan de restructuration d’Airbus annoncé pour fin juillet.

 

Un plan de relance à 15 milliards et de milliers de licenciement

 

La décision d’Airbus d’un plan de restructuration massif est choquante alors qu’il y a quelques semaines le gouvernement actait d’un plan de relance de 15 milliards d’euros dans le secteur. Le mardi 9 juin, Bruno le Maire détaillait en grandes pompes le plan de relance de l’industrie aéronautique. Le ministre de l’économie annonçait donc 15 milliards pour « sauver des emplois » et « transformer des PME ».

Derrière ce discours rassurant, le plan de Bruno Le Maire vient donc avaliser les suppressions d’emplois par dizaines de milliers qui se préparent dans le secteur aéronautique. Après Renault et Air France, Airbus s’engage à mettre en œuvre toute sorte de plans de réajustements, de suppressions de postes, de licenciements. Une nouvelle démonstration que ces milliards d’euros données au grand patronat ne servent en aucun cas à « maintenir l’emploi » mais bien à engraisser les grands capitalistes qui feront payer le cout de la crise aux travailleurs.

 

Ce n’est pas aux salariés de payer la crise

 

Airbus s’apprête donc à rejoindre la liste des acteurs majeurs de l’aéronautique à avoir annoncé des suppressions d’emplois. Si le secteur de l’aéronautique est particulièrement affecté par la crise économique, les directions d’entreprises, à l’image d’Airbus, tentent de la faire payer aux salariés. Cette situation est inacceptable d’autant plus quand on sait que ces mêmes entreprises se sont engraissés d’argent public moyennant le CICE et autre aide tandis qu’ils ont versés années après années des dividendes qui restent dans les poches des actionnaires et disposent de fonds de trésorerie considérables.

Face à l’argument du risque de faillite des grands groupes de l’aéronautique ou de l’automobile, face au chantage à la banqueroute il convient d’exiger de contrôler les livres de comptes, de savoir les profits, salaires, dividendes et parachutes dorés versés aux dirigeants. Alors qu’en moyenne depuis 2009, le secteur aéronautique génère une marge d’un peu plus de 10% (EBIT), et donc de plusieurs dizaines de milliards d’euros par an, les patrons utilisent l’argument économique pour faire payer aux travailleurs la crise. Gaëtan Garcia, militant au NPA-RP, et travailleur dans le secteur de l’aéronautique écrivait dans nos colonnes : « si les patrons insistent sur les difficultés économiques, on ne connaît rien sur l’ampleur de celles-ci ni sur la stratégie qu’ils comptent adopter. Où sont passés les milliards de profits accumulés depuis des années ? En moyenne depuis 2009, le secteur aéronautique génère une marge d’un peu plus de 10% (EBIT), soit plusieurs dizaines de milliards d’euros. 40 milliards en 2017 par exemple (on parle bien ici de bénéfices, et pas du chiffre d’affaire). Ces bénéfices sont d’ailleurs de plus en plus concentrés dans les donneurs d’ordre, Boeing et Airbus, qui font jouer la concurrence entre sous-traitants. Ils ont donc beau jeu aujourd’hui d’utiliser la « fragilité des petits sous-traitants » comme argument. »

Face aux suppressions d’emplois, aux baisses de salaires, il s’agit de lutter pour l’interdiction des licenciements parce que les travailleurs n’ont pas à être une variable d’ajustement. En ce sens, il convient de suivre l’exemple des salariés de Derichebourg, qui mènent une bataille exemplaire contre le chantage à l’emploi de leurs patrons ( plus de 700 licenciements ou APC- Accord de Performance Collective), et font la démonstration que seule une réponse ouvrière sans compris avec le patronat permettra d’espérer une sortie de crise qui aille dans le sens de notre classe. Ainsi dans la perspective d’une crise économique historique il s’agit d’exiger la nationalisation des entreprises qui licencient ou baissent les salaires, sous contrôle des ouvriers, une perspective qui se présente comme la seule issue contre le risque des faillites, et des licenciements au nom des profits.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

SOURCE : révolution permanente

Les fuites de fichiers illégaux s'enchaînent à la RATP, mettant la direction de l'entreprise dans une situation plus qu'embarrassante, elle qui voulait faire croire à un cas isolé. La découverte d'un 4e fichier, cette fois sur le centre bus d'Asnières-Pleyel, vient d'affaiblir un peu plus ses affirmations. Malaise à la direction de la RATP après la découverte d'un 4e fichier illégal de salariés

Les fuites de fichiers illégaux s'enchaînent à la RATP, mettant la direction de l'entreprise dans une situation plus qu'embarrassante, elle qui voulait faire croire à un cas isolé. La découverte d'un 4e fichier, cette fois sur le centre bus d'Asnières-Pleyel, vient d'affaiblir un peu plus ses affirmations.

 
Les pratiques illégales de la RATP ont été dévoilées ces derniers temps, révélant qu’elle procédait au fichage de ses salariés en recensant notamment le nombre de jours de grève ou d’arrêts maladies ; autant d’éléments retenus ensuite contre les salariés pour bloquer leur déroulement de carrière. Alors que la direction a voulu faire croire à un cas isolé en suspendant le directeur du centre bus de Bords-de-Marne, premier à se faire épingler, des fichiers ont été révélés sur d’autres centres, montrant qu’il s’agissait bien d’une pratique répandue au sein de la RATP, du moins au sein du département bus. Après un fichier découvert sur le dépôt de bus d’Ivry-Lebrun, c’est en effet le dépôt de Croix-Nivert-Point du Jour, dans les 15e et 16e arrondissement parisien, qui s’est également trouvé dans la tourmente. Des pratiques de la RATP d’autant plus révoltantes que c’est sur ce même dépôt qu’un an plus tôt les élus du personnel et militants CGT Cémil Kaygisiz et Michaël Libouton étaient sanctionnés de 2 mois de mise-à-pied, accusés de harcèlement envers leur direction pour leur travail quotidien en défense des salariés. Cette même direction agit quant à elle dans l’illégalité en toute impunité, puisqu’aucune mesure disciplinaire ne semble avoir été engagée à son encontre à ce jour.

Pourtant, dans une note du 4 juin 2020 faisant suite à la fuite des fichiers de Bords-de-Marne, la RATP reconnaissait elle-même l’illégalité du fichier « au regard de la loi Informatique et Libertés et au règlement européen relatif à la protection des données (RGPD) », cherchant à montrer patte blanche : « L’aspect illicite de ce fichier étant incontestable, la direction de la RATP en a immédiatement stoppé l’utilisation, et diligenté une mission d’audit ». Sa réponse toute trouvée pour se dédouaner de toute responsabilité : faire croire qu’il s’agirait d’une initiative personnelle : « Il va de soi que ce fichier est totalement contraire à la politique et aux règles de fonctionnement de la RATP ; il a été expressément retiré du processus de la commission de classement ». Les révélations en cascade prouvent néanmoins que ces pratiques sont bien plus systématiques que la RATP ne voudrait le faire croire. « On a la preuve que ce n’est pas un phénomène épisodique mais que c’est bien orchestré au sein du département bus (…) ; un acte passible de 5 ans de prison et 300.000 euros d’amende », souligne Reda Benrerbia, secrétaire général du syndicat SAT-RATP que nous avons interviewé.

Pour Ahmed Berrahal, représentant CGT sur le dépôt de bus Flandre à Pantin, où des fichiers avaient déjà été révélés en 2010, et qui vient lui-même d’être sanctionné de deux mois de mise-à-pied pour faits de grève, il est temps que ce deux-poids-deux-mesures cesse : « Pire que des voyous, ils agissent en bande organisée, et bizarrement ces gens-là sont encore dans l’entreprise ! Mais nous si on a le malheur d’être en retard ou de ne pas envoyer un arrêt maladie, c’est la porte ! » L’acharnement dont il fait l’objet s’inscrit pour lui dans la même logique : « quand tu es un militant et que tu tiens des piquets de grève, que tu dénonces des choses qui sont bien réelles... là on t’envoie en conseil de discipline pour faits de grève. Mais ces mêmes personnes qui font des fichiers illégaux, pourquoi ne sont-ils pas extradés au conseil de discipline ? Pourquoi sont-ils encore en place ? Ils doivent rendre des comptes ! »

Après la mise en demeure de la RATP par l’inspection du travail pour mise en danger de ses salariés dans le cadre de la pandémie, l’image de la direction de l’entreprise se trouve une nouvelle fois entachée par ces fichiers illégaux. Alors que la RATP criminalise l’action syndicale en sanctionnant lourdement des militants CGT comme Ahmed Berrahal et Alexandre El Gamal – qui vient d’être reconvoqué en entretien disciplinaire le 29 juin – il est plus que jamais temps de s’unir pour exiger que la direction rende des comptes, et pour imposer l’abandon des poursuites et la relaxe de tous les militants réprimés. Face aux sanctions disciplinaires, la meilleure arme restera encore et toujours la solidarité des travailleurs.

 

Publié par FSC

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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