Le Bourgeois gentilhomme de Molière faisait de la prose sans le savoir. Et bien Guillaume Pépy, grand manitou de la SNCF, fait de la politique sans le savoir. Normal, il a été directeur de cabinet de plusieurs ministres socialistes. Puis, dans quelque petit papier, il est nommé directeur général du groupe SNCF. Toujours sans faire un poil de politique.
Sarkozy, alors à l'Elysée, l'adoube grand manitou de la SNCF, en lui fixant une feuille de route -comme les hors-sol disent- pour faire en sorte que la SNCF entre "tout entière, dans l'ère du développement et de la concurrence". Bien, là aussi, ce n'est pas politique. François Hollande président, lui de drauche, dit à Guillaume Pépy de poursuivre la "grande réforme ferroviaire" engagée. Les parlementaires godillots socialos et écolos votent donc la casse du rail public en 3 morceaux, ce que Guillaume Pépy approuve. Bonne pioche, parce que sans faire de politique, Hollande le reconduit grand manitou de la SNCF jusqu'en 2020. Un ex-banquier d'affaires, lui de droite et de droite à l'Elysée, Guillaume Pépy défend bec et ongles sa réforme réactionnaire de commis du grand capital. Toujours sans faire de politique.
Et puis, au train où vont les choses -si j'ose dire- Guillaume Pépy sort ça sur l'appel de la CGT à la manif de ce 26 mai. Toujours en tant que chantre de l'apolitisme.
Dis Guillaume, le congrès de 1920 dont tu parles, est-il celui de la CGT tenu à Orléans du 27 septembre au 2 octobre 1920? si oui, il réaffirme que son combat est "l'expropriation capitaliste" en page 6.
Enfin, comme tu me sembles maître ex cathedra en CGT, lorsque, avec l'Union Confédérale des retraités CGT, je manifeste pour l'augmentation de mon pouvoir d'achat, notamment contre l'augmentation de la CSG décidée par ton patron Emmanuel Macron, je fais de la politique ou du syndicalisme? Sans rire.
Complètement sous l’emprise de Bruxelles et de l’Union européenne, la France s’apprête à prendre deux nouvelles mesures de régression sociale « explosives ».
1.Une volonté de baisser encore plus les aides sociales
Selon une note interne intitulée « Transformer les prestations sociales » et révélée par Le Monde, la direction du budget prévoit de réduire drastiquement les dispositifs d’aide aux ménages, en général, et aux personnes démunies en particulier.
La pilule amère – « explosive » reconnaît Le Monde, pourtant peu soupçonnable d’anti-macronisme primaire – est évidemment entourée d’un maximum de précautions de langage usuellement utilisées pour noyer les poissons bien pourris : il fallait, explique le ministre Darmanin, « maîtriser la dynamique » de hausse des dépenses publiques en France, dans lesquelles les prestations sociales constituent « un poids croissant », par une série de mesures drastiques relevant de « travaux techniques », et ne se situant surtout pas, mais alors pas du tout au « niveau politique » [éléments de langage bidon en italique, ndlr].
2. De nouvelles coupes sombres dans le budget des hôpitaux publics
Comment la nouvelle aristocratie va-t-elle détruire l’hôpital public ? Réponse : en donnant moins d’argent à l’hôpital public.
Concrètement, les hôpitaux publics devront faire1,2 milliard d’euros d’économies. C’est ce que les syndicats hospitaliers viennent de découvrir dans un document d’autant plus surprenant et choquant qu’il contredit complètement ce qu’avaient promis le gouvernement.
« Il n’y aura pas d’économies sur l’hôpital dans ce quinquennat, je vous rassure » (Emmanuel Macron, 18 avril 2018).
1, 2 milliards d’économie, il ne faut pas se leurrer, ce sont encore des milliers de postes d’infirmièr.e.s et d’aides-soignant.e.s qui vont être supprimés dans un secteur qu’on sait déjà sinistré.
L’hôpital public, c’est pour les gueux. La nouvelle aristocratie s’en fout : elle va se faire soigner dans des cliniques privées.
Conclusion
Les deux mesures citées ci-dessus sont menées par le gouvernement français, mais on sait bien qui les impose sous le prétexte d’une soi-disante incontournable rigueur budgétaire : l’Union européenne.
En mai 2018, la nouvelle aristocratie européenne possède tous les pouvoirs. En France, la nouvelle aristocratie a verrouillé le système électoral : l’extrême-droite à 25 % permet à la nouvelle aristocratie d’être élue par ce que l’on appelle “le vote utile au second tour”, “le désistement républicain”, “l’union sacrée contre le fascisme”, etc.
Conséquence : loin de protéger ses citoyens, la nouvelle aristocratie continue la destruction de toutes les protections sociales. Le seul moyen de stopper la nouvelle aristocratie, ce n’est pas les urnes. C’est une véritable révolution, du type 10 août 1792. La génération qui arrive devra être révolutionnaire, comme nos ancêtres de 1792. Sinon, tout, absolument tout, sera privatisé, au nom de la construction européenne.
La construction européenne, c’est une régression sociale historique.
La construction européenne, c’est la destruction de toutes les conquêtes sociales.
22 mai : Point d’étape de la mobilisation dans la fonction publique
Ce mardi 22 mai, les fonctionnaires, aux côtés des étudiants, des lycéens et des cheminots, sont à nouveau descendus dans la rue pour s'opposer à la réforme du gouvernement qui promet une casse du statut des fonctionnaires avec, entre autre, la suppression de 120 000 emplois et le recours accru aux contrats précaires. À mi-journée, cette mobilisation unitaire et nationale s’annonce comme une réussite, plus suivie que celle du 22 mars.
Ce 22 mai, plusieurs milliers de fonctionnaires ont répondu à l’appel des 9 organisations syndicales nationales – une position unitaire que l’on avait pas vu depuis 2010 – et sont descendus dans la rue pour défendre leur statut et le service public, menacés par la politique antisociale du gouvernement.
En cette mi-journée, contrairement aux pronostics du ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer, qui estimait ce matin que « la mobilisation devrait être faible », celle-ci semble d’ores et déjà être une réussite nationalement. Cette dernière est en effet plus suivie que les deux premières journées de mobilisation des fonctionnaires, le 10 octobre et le 22 mars dernier, en termes de participation aux manifestations et de débrayages plus importants.
Alors qu’entre 130 et 140 manifestations étaient programmées partout en France, plus de 3000 fonctionnaires et d’autres secteurs présents en défense du service public se sont réunies dans les rues du centre-ville de Rennes, de Montpellier, de Saint Etienne et de Brest. A Lyon, ils étaient plusieurs milliers. Plus de 2000 personnes ont manifesté à Caen, mais aussi à Saint-Brieuc, au Mans, à Angers et à Clermont-Ferrand. Des chiffres en hausse pour nombre de ces villes, hormis Lyon. Les chiffres de Paris et de plusieurs autres villes où les manifestations se terminent plus tard ne sont pas encore tombés.
Les débrayages ont également été plus suivis, avec de nombreuses perturbations dans les écoles, les crèches, les cantines scolaires, mais aussi les transports, avec la présence de travailleurs d’Air France et également de cheminots à cette journée de mobilisation. Une présence des cheminots qui aurait par ailleurs pu être plus massive si les organisations syndicales du rail, autre que Sud Rail, avaient appelé à se mettre en grève et se joindre aux fonctionnaires.
Aux côtés des fonctionnaires, ce sont également des milliers d’étudiants et de lycéens qui sont descendus aujourd’hui dans la rue. Ainsi, à Paris, 5 à 6 lycées au moins ont été perturbés, avec des barrages filtrants, en soutien aux fonctionnaires mais aussi pour protester contre Parcoursup, qui attribuera aujourd’hui à une partie des lycéens – ceux ayant les meilleurs dossiers, originaires bien souvent des classes les plus aisées – une affectation pour l’année prochaine, signant le début de la sélection qui va s’abattre sur les lycéens et laisser sur le carreau nombre d’entre eux.
Une convergence qui prend tout son sens, face à un ennemi commun qui, que ce soit dans le domaine de la santé, de l’éducation, des transports, est en train de casser le service public et d’infliger aux travailleurs et à la jeunesse des conditions de travail et d’études de plus en plus précaires.
Cette nouvelle journée de mobilisation démontre une nouvelle fois que, la colère contre la politique du gouvernement ainsi que la volonté de se battre sont bel et bien présentes. Cependant, face à un tel rouleau compresseur de réforme et la stratégie du bulldozer de Macron, il est primordial de s’accorder rapidement autour d’une stratégie à même de le faire reculer, afin que ces journées de mobilisations qui témoignent de la colère et de la combativité du monde du travail et de la jeunesse ne soient pas ponctuelles, isolées, vaines et sans lendemain.
Je sors du film « en guerre ». L'impression de chanceler après un coup de poing au ventre. Mon épouse, militante et conseillère prud’homale CGT pourtant rompue à entendre et à défendre depuis des années la dignité ouvrière dans ces cas les plus durs, a pleuré à plusieurs reprises. Moi-même en tant que journaliste et historien, baignant sans cesse dans les récits de luttes, je n'en menais pas large. Quel film magnifique, les amis. Jamais vu autant de vérité, d'honnêteté, de sobriété, de justesse, dans un récit balançant sans cesse entre l’émotion, l'affect et la rigueur historique et qui vous pousse à accompagner, à vivre la souffrance et l'espoir ouvriers. Une analyse lumineuse et sans concessions des stratégies patronales, des dégâts du libéralisme, de l’impuissance de l'état face aux multinationales, du combat ouvrier loin de tout manichéisme avec ses contradictions, ses espérances. Un bonheur...Un grand bravo à mon ami Xavier Mathieu . (des Contis) dont on sent la forte et belle présence tout au long du film par l'excellence de sa collaboration au scénario...Merci Stéphane Brisé, merci Vincent Lindon vous nous réconciliez avec le cinéma Français...Courrez vite le voir, à dévorer d'urgence et sans ordonnance
- Point de la direction du mensonge et de la désinformation de la note du 15 mai 2018. Et nous voulons un calcul de ce que nous avons perdu depuis 2005 selon la note ?
- Volume a date SHAMPOING/DENTAIRE et comparaison par rapport à l’année dernière
- Part de marché shampoing/dentifrice et point promo publicité et budget
- Dentaire : pourquoi pour les nouvelles formules ZAHA il n’y a pas de témoin ?
- Point sur les stocks usine et sur une plus grande échelle. Ceci désorganise complètement les services.
- Point SUR
- Effectif, est-il envisagé de finaliser les embauches des jeunes cadres qui sont présent depuis plusieurs mois ?
- Point sur les embauches
- Point intéressement
- Point de la journée du 21 mai 2018, situation de l’usine
- Point de la direction sur le maintien des primes lors des heures supplémentaires du samedi ou lors de la cinquième nuit ?
- Point sur les innovations au shampoing.
Questions DP :
- Toujours des problèmes de connexion au transit (scan transit) et pour les ilotiers, combien de temps cela va durer ?
- Point sur les appels d’offres pour la cantine ?
- Dentaire : pourquoi pour les nouvelles formules ZAHA il n’y a pas de témoin ?
- Nous redemandons un deuxième transpalette électrique pour le process.
- Point sur la situation de M.Croissiau (équipe week-end)
Engagée aux cotés des salariés dans de nombreuses luttes au sein des entreprises, des services publics pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité la CGT propose une nouvelle journée de mobilisation le samedi 26 mai 2018.
Il s’agit de rassembler la jeunesse, les retraités, les salariés en emploi et hors de l’emploi, les précaires ainsi que toutes celles et ceux qui, solidaires des luttes en cours, ne sont pas encore engagés dans l’action.
Des initiatives diverses seront organisées localement, dans tous les départements, pour permettre au plus grand nombre d’y participer.
Partout, la CGT appelle d’autres forces sociales à « une marée populaire pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité » qui doit déferler pour imposer une autre répartition des richesses dans notre pays. Faut-il rappeler que la France est le premier pays au monde en matière de dividendes versés aux actionnaires, soit l’équivalent de 407 milliards d’euros en 10 ans. Cela au détriment de l’intérêt général et du pouvoir d’achat.
Compte tenu de l’urgence sociale, la CGT a pris la décision de construire cet appel avec d’autres organisations syndicales, associatives et politiques dans le respect des périmètres d’intervention et des prérogatives de chacune des organisations. La CGT reste ainsi fidèle à ses principes d’indépendance tout en favorisant l’expression du plus grand nombre de citoyens.
Pour la CGT, cet appel est complémentaire aux autres mobilisations en cours, déjà programmées et celles à venir.
À ce titre, la CGT poursuivra sa démarche de rassemblement des salariés et des différents syndicats dans l’unité la plus large, à l’image de ce qui fait dans de nombreuses professions, services ou entreprises.
La réussite de cette journée d’action sera un nouveau cap dans la construction d’un rapport de force indispensable à développer pour contrer les mauvais coups du patronat, du président Macron et de sa majorité parlementaire, et pour faire valoir l’exigence d’autres choix économiques et sociaux.
PSA Vesoul. Les ouvriers reconduisent leur journée d’action et préparent le 22 !
Alors que la direction du groupe PSA annonçait une augmentation des heures de travail, en s’appuyant sur les ordonnances Macron, les ouvriers du site de Vesoul commencent à riposter en organisant depuis hier plusieurs séries de débrayage.
Le groupe PSA, qui avait annoncé en début d’année la suppression de milliers d’emplois, continue sa casse sociale. Pour le site de Vesoul, où sont fabriqués et stockés des pièces détachées, la direction prévoit un passage à 37h45 par semaine. Une augmentation du temps de travail qui ne sera même pas compensée par la hausse salariale symbolique de 2,8 % annoncée. « On refuse de travailler plus pour gagner moins », a déclaré à France 3 Franck Guénot, de la CGT.
A côté de cette hausse du temps de travail, c’est aussi de nouvelles suppressions d’emploi qui sont prévues sur le site où sont employés 3000 personnes. En effet, la direction a annoncé vouloir supprimer 150 CDI par an jusqu’en 2020 sur le site. Un accord d’entreprise qui doit avoir la validation des syndicats présents sur le site, où FO est majoritaire. FO qui approuvait en début d’année avec les syndicats CFDT, CFTC et GSEA la suppressions de 2200 emplois.
La direction du groupe, qui affichait des bénéfices de plus de 4 milliards, prévoit de supprimer des postes et d’augmenter le temps de travail, l’absurdité des logiques patronales va encore une fois briser les travailleurs pour accroître le profit des grands capitalistes. Et ce grâce aux ordonnances Macron qui ont ouvert la voie à la primauté des accords d’entreprise. Des journées interminables qui ne seront pas compensées financièrement, l’impossibilité d’avoir une vie de famille, des hausses de cadence qui sont prévues et vont mettre d’autant plus sous pression les ouvriers… En somme, la direction du groupe annonce des centaines de chômeurs et des milliers de travailleurs avec une surcharge de travail sur ce site.
Hier, ils étaient une centaine à débrayer pour protester contre ces nouvelles attaques. Ce vendredi matin, de nouveaux débrayages ont eu lieu. D’ores et déjà, une journée d’action est prévue le mardi 22 mai, journée de mobilisation forte, déjà appelée par la fonction publique. Les intérêts de Macron et ses patrons ne sont que la détérioration des conditions de travail et la casse des services publics, et c’est bien par la grève que nous pourrons leur mettre un stop !
APL, RSA, bourses… toutes ces aides que la direction du budget veut réduire
Le Monde vient de publier un document dans lequel la direction du budget, état major du ministère de l’économie et des finances, envisage une réforme d’ampleur pour réduire les dépenses dans les aides sociales. Tout y passe : APL, bourses étudiantes, RSA, allocation adultes handicapés, allocations personnelles pour l’autonomie, etc.
Ce document, intitulé « transformer les prestations sociales » a été dévoilé par Le Monde ce vendredi. Si le ministère des Comptes publics s’est empressé de déclarer qu’« il s’agi[ssait] d’un document de travail technique de l’administration », c’est pourtant des mesures qui s’inscrivent en plein dans le programme du gouvernement, qui compte réduire les dépenses publiques de 60 milliards d’euros pendant son quinquennat en s’attaquant à divers acquis sociaux. Des propositions affinées seront données à l’exécutif par le « comité d’experts » CAP 2022 (Comité action publique 2022) fin juin. Ce même comité qui a rendu son rapport il y a quelques jours sur le statut des fonctionnaires, prévoyant des profs avec un CDD de cinq ans, des agents territoriaux en contrats de deux ou trois ans renouvelables, la généralisation des contrats précaires, etc.
S’en prenant à diverses aides publiques pour les personnes les plus défavorisées, le document dévoilé préconise plusieurs modalités, dont notamment la révision des « règles d’éligibilité », autrement dit réduire le nombre de bénéficiaires, ou encore la désindexation des minimas sociaux sur l’évolution des prix, c’est à dire que ceux-ci pourraient ne plus avoir aucune valeur en cas d’inflation.
C’est en ce sens que les conditions d’attribution seront révisées pour l’allocation adultes handicapés (AAH) pour « inciter effectivement à la reprise d’activité », ainsi que pour l’allocation personnalisée pour l’autonomie (APA), destinée aux personnes âgées qui ont besoin d’accompagnement dans leur vie quotidienne. L’objectif affiché concernant cette dernière est de « recentrer sur les publics prioritaires » l’aide en question. Mais les personnes handicapées et âgées ne sont pas les seules visées, l’attaque se veut généralisée à tous les secteurs les plus fragiles.
Parmi les coupes drastiques envisagées, le gel en 2019 des prestations dites « légalement indexées » (allocations familiales, retraites…). Le document envisage également une refonte du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (pour les chômeurs en fin de droits), du minimum-vieillesse, de la prime d’activité et des prestations familiales. Il est notamment suggéré de conditionner l’octroi de certains minima sociaux « à des démarches actives de recherche » d’un poste, etc.
Également, il est proposé de s’en prendre une nouvelle fois aux APL, de manière plus brutale cette fois-ci, en remettant tout bonnement en cause leur attribution à toute une partie de ses bénéficiaires. Le document propose d’imposer aux étudiants de choisir entre être rattaché au foyer fiscal des parents ou de toucher l’allocation, c’est-à-dire que les parents devront renoncer à une demi-part fiscale (voir une entière pour les familles nombreuses) et payer plus d’impôts pour renoncer aux APL. C’est donc une perte de revenu importante pour les familles qui pourront d’autant moins aider leurs enfants étudiants. Dans le même sens, il préconise de prendre en compte pour l’attribution des APL les aides perçues par la famille et les minimas sociaux. Un parent touchant le RSA pourrait donc influer négativement sur le montant de l’aide au logement.
Sans surprise, les Bourses Sur Critères Sociaux également dans le viseur. Il est notamment question de renforcer des « contrôles d’assiduité », qui existent déjà, ce qui pénalisera en premier lieux les étudiants salariés. Aussi, la direction du budget propose un abaissement du plafond de ressources, ce qui diminuerait considérablement le nombre d’étudiants boursiers, pourtant déjà très faible. En effet, pour ne prendre que quelques chiffres, 46% d’entre eux doivent travailler à côté de leurs études et 20% vivent sous le seuil de pauvreté tandis. Les bourses ne couvrent quant à elles que 27% d’étudiants, incluant une grande partie de boursiers n’ayant comme aide que l’inscription gratuite, tandis que le plafond de ces aides, de 555 euros, n’est atteint que par une minorité d’étudiants extrêmement précaires.
Des annonces qui mettent mal à l’aise l’exécutif, encore en prise avec la grève cheminote qui n’a pas encore dit son dernier mot, et à quatre jours de la manifestation du 22 mai, appelée par l’intersyndicale de la fonction publique. Une attaque d’ampleur qui aura un coût politique important pour ce gouvernement qui a du mal à justifier sa politique et s’affirme toujours plus comme celui « des riches », prêt à s’en prendre aux personnes handicapées, âgées, aux jeunes et à ceux qui vivent dans la misère des minimas sociaux.
Sarkozy, Hollande, Macron, quelle magnifique continuité dans la destruction programmée de la Sécurité sociale ! Toujours zélés pour obéir aux injonctions et appelées recommandations de l’Union européenne, les gouvernements français appauvrissent la Sécu, la font pourrir de l’intérieur, réduisent son financement, pour mieux la décrédibiliser, et, progressivement, lui substituer un système privé à « l’américaine ».
N’oublions pas que les néolibéraux n’abandonnent jamais leurs objectifs. Même s’ils doivent y mettre le temps, ils parviennent à leurs buts pour faire entrer dans le marché ce qui leur a jusqu’alors échappé. Ils ont mis à cet effet un arsenal de guerre que constitue l’Union européenne et ses régiments de directives et traités. La fin des services publics, par leur « adaptation » dictée par l’ouverture à la concurrence inclut la Sécu « à la française », amortisseur social essentiel des crises générées par le capitalisme, notamment dans sa forme néolibérale. Dégommer le système de mutualisation par lequel chacun reçoit selon ses besoins et cotise selon ses moyens est un impératif pour le néolibéralisme. Cela vise à affaiblir toujours plus le salariat et, de surcroît, à supprimer un modèle social qui fait tache dans le paysage de la concurrence mondialisée. Baisser le « coût du travail » passe par la diminution des cotisations sociales obligatoires. Tous les coups sont bons ! Introduire des exceptions (comme la diminution du taux de cotisations patronales sur les bas salaires et désormais le taux des cotisations salariales) tout en menant une guerre idéologique sans merci, en hurlant au « trou de la Sécu ». L’introduction de la CSG par Rocard fit entrer le loup dans la bergerie. La possibilité de passer de la cotisation sur le salaire à l’impôt a fait son chemin dans les faits comme dans les têtes[...]
Du côté des médias c'est le tir de barrage contre cette décision de la CGT avec le même type d'arguments : La CGT se place à la remorque de Mélenchon, et cette décision s'expliquerait par le fait que la CGT est passé derrière la CFDT (ce qui est faux si on considère l'ensemble des secteurs), et qu'elle perd des adhérents.
En oubliant de mentionner que la CFDT est obligée de reconnaître très récemment qu'elle a perdu effectivement des adhérents notamment à cause de son attitude au moment des contre-réformes du travail.
Sans que les mêmes lui fassent un procès : bien au contraire !
C'est ainsi que Les Echos propriété du milliardaire Bernard Arnaud et le directeur de l'Express propriété du PDG de SFR Patrick Drahi, Etienne Gernelle entonnent les mêmes accusations.
Le directeur de l'Express sur la radio publique (bonjour les éditocrates au service du pouvoir dans le service public) allant jusqu'à regretter le temps de Bernard Thibault et Jean-Christophe le Duigou et du recentrage de la CGT : Voir ci-après.
Ce qu'ils voudraient bien sûr c'est que tout le mouvement syndical et la CGT en particulier s'alignent sur la base d'une acceptation de leurs contre-réformes.
Nul doute qu'ils enragent de voir la CGT renouer avec ses grandes traditions quand à la Libération pour élaborer le programme "Les jours heureux" la CGT était fortement représentée dans les instances politiques comme ce fut le cas dans le Conseil National de la Résistance.
L'indépendance syndicale et l'apolitisme étant brandis par les ennemis des travailleurs, la CIA pour fomenter la scission syndicale et défendre les intérêts des exploiteurs menacés par cet engagement.
Nul doute que cette décision est juste et qu'elle inquiète l'oligarchie dans la capacité qu'elle dessine de stopper les contre-réformes actuelles, de passer à l'offensive et les possibilités de renforcement de la CGT qu'elle permet d'envisager notamment parmi la jeunesse, les précaires frappés de plein fouet par la politique de Macron et qui n'entendent pas se laisser faire en se "recentrant" sur leur politique.
Leur rage, leur acharnement, leur mauvaise foi : les signes que c'est dans cette voie qu'il faut persister, approfondir, gagner les consciences !
Ce qui les inquiète au plus haut point c'est que petit à petit les principes de classes auxquels se réfère historiquement la CGT comme la Charte d'Amiens dont certains ne veulent retenir que la distance au politique tendent à l'emporter dans l'organisation.
C'est ce mouvement qu'ils qualifient de radicalisation avec l'ignoble arrière pensée d'un amalgame suggéré avec le terrorisme.
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Deux exemples de cette offensive politique contre la CGT
Sur France Inter c'est le bouquet avec le directeur de l'EXPRESS de Drahi !
Etienne Gernelle directeur de l'EXPRESS
« Eh oui c'est une capitulation qu'a accepté la CGT lorsqu'on a ppris hier qu'elle avait décidé d'aller défiler le 26 mai dans le sillage de France Insoumise…. C'est Mélenchon le patron de cette manif, hors depuis la fin des années 90 après la fin de la guerre froide la centrale syndicale refusait de défiler avec des partis politiques ; elle ne voulait pas notamment être entraînée par le PCF dans sa chute … Là elle se met à la remorque d'un parti F.I.
Quel désaveu ! La puissante CGT syndicat centenaire devient une force supplétive.
Alors c'est une période qui est difficile pour la CGT : d'abord elle a été dépassé l'an dernier par la CFDT auprès des salariés du privé … et selon Les Echos hier elle continue de perdre des adhérents à un rythme très soutenu ; ensuite elle perd combat sur combat, sur la réforme du marché du travail, sur la SNCF on voit mal maintenant comment elle peut faire plier le gouvernement.
Bref c'est une spirale infernale et qui remonte probablement à une quinzaine d'années vers 2003 par exemple.
Question journaliste : à l'époque de Bernard Thibault il était assez redouté
Etienne Gernelle
« Oui, redouté estimé justement, je veux pas faire l'ancien combattant, mais je me souviens d'une CGT avec des dirigeants qui avaient un certain niveau quand même, qui étaient d'une certaine stature.
Thibault c'est vrai et son numéro 2 de l'époque Jean-Christophe Le Duigou, surtout pour le second d'ailleurs l'intuition selon laquelle il fallait se recentrer un petit peu, être un tout petit peu plus réformiste.
Et puis il est arrivé une chose, en 2003, Thibault a échoué à centraliser les cotisations, les finances de la confédération.
Pourquoi est-ce qu'il voulait faire ça ?
Tout simplement parce que tenir les cordons de la bourse ça permet de maîtriser les fédérations qui se radicalisent, de maîtriser un petit peu la ligne politique, de maintenir une certaine unité.
C'est ce qu'a fait la CFDT par ailleurs, en 30-40 ans, d'Edmond Maire jusqu'à Laurent Berger en passant par Nicole Notat et François Chérèque, ils ont mis en grox les trotskystes dehors, ce qui fait que le syndicat a gardé, a retrouvé son unité d'action et ce qui fait aussi que la CFDT est aujourd'hui le premier syndicat français ..
La CGT a perdu le contrôle : elle a été infiltré partout par des mouvements d'exrême gauche ..
Si on parlait de business on dirait que c'est une boite qui a été mal gérée
Ensuite il attribue à la CGT Goodyear la responsabilité de la fermeture de l'usine d'Amiens
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Leila de Comarmond des ECHOS
La CGT renoue avec la politisation de l'action syndicale
En appelant à manifester le 26 mai aux côtés des partis de gauche contre l'exécutif, la centrale change de stratégie. Elle tourne le dos à vingt ans de prise de distance avec les formations politiques. Attac et la Fondation Copernic, associations avec lesquelles la CGT a déjà collaboré, ont été « mandatées pour communiquer sur la conférence de presse » organisée au siège de la confédération ce jeudi pour « lanc [er] le processus autant national que régional » devant aboutir à une « marée populaire » le 26 mai. C'est la façon qu'a trouvée le syndicat pour tenter de ne pas avoir l'air de se mettre dans la roue des partis de gauche à la manoeuvre lors de cette journée de mobilisation, en particulier La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon.
Ce dernier avait préempté l'initiative dès le 4 mai. Mais peu importe, dans le communiqué diffusé par la CGT mercredi, la centrale affirme qu'elle « propose une nouvelle journée de mobilisation samedi 26 mai ». L'organsiation de Philippe Martinez ne manifeste pas le week-end habituellement. Contrairement à la CFDT. Elle va faire une exception. Et alors que jusque-là, il était question d'une « marée populaire contre les réformes Macron », la manifestation sera « pour l'égalité, la justice sociale et la solidarité », un fourre-tout mais à la tonalité plus syndicale. Un revirement pour la CGT Tout cela reflète l'embarras de la direction de la CGT. Il faut dire que l'appel au 26 mai marque un revirement pour elle. Conscients du lien entre la perte d'influence de la centrale et son image trop « politisée » alors que le Parti communiste auquel elle était intimement liée s'écroulait, Louis Viannet puis Bernard Thibault se sont attachés à rompre le lien au tournant de l'an 2000. Cela s'est en particulier traduit par le refus de manifester conjointement avec le PC et plus généralement les partis politiques. Ces derniers pouvaient suivre les cortèges syndicaux en queue de défilé, mais pas question de l'inverse, ni de mobilisations conjointes. Pourtant, s'il y a bien une chose à laquelle est attaché l'actuel leader de la CGT, Philippe Martinez, qui a rendu sa carte du PC en 2002, c'est « l'indépendance vis-à-vis du politique », confie un militant. Mais en lançant à la va-vite une consultation de ses organisations sur la participation à la journée de mobilisation du 26 mai, le syndicaliste savait à quoi s'attendre, lui qui n'a cessé depuis qu'il est arrivé à la tête de la centrale de souffler sur les braises de la contestation pour asseoir sa légitimité, lui qui prend soin de ménager les plus contestataires de son organisation et de marginaliser les autres. PhilippeMartinez compte bien en outre rempiler pour un nouveau mandat lors du congrès de Dijon, dans moins d'un an. Autant dire qu'il n'est pas question pour lui de changer son fusil d'épaule.
Un pari risqué
Cette posture contestataire permet aussi de faire un peu oublier les contre-performances de la CGT, aux élections professionnelles, la baisse du nombre d'adhérents et le manque de résultats concrets pour les salariés. Le pari est cependant risqué car il n'a pas en face de lui comme Bernard Thibault un Robert Hue ou une Marie-Georges Buffet en perte de vitesse, mais un Jean-Luc Mélenchon qui a montré à l'automne ses velléités de domination sur toute la gauche et son peu de considération pour les syndicats. Pour l'heure, le leader de La France insoumise la joue plutôt mezza vocce. Mais tiendra-t- il sur cette ligne le 26 mai ou comme lors de la « fête à Macron », le 5 mai, viendra-t-il préempter la mobilisation avec une marée de drapeaux LFI tentant de surpasser le rouge cégétiste ? C'est en tout cas un sacré risque pour la confédération de Montreuil qu'a bien mesuré Pascal Pavageau . Le nouveau leader de FO tient lui aussi un discours très contestataire, mais a indiqué qu'il excluait de défiler dans dix jours.
Comme vous le savez, suite à une nouvelle production au shampoing, Unilever avait organisé une journée de tourisme industrielle.
Comme notre direction voudrait nous faire croire que tout va bien chez nous, voici un aperçu de notre accueil envers ces personnes et pour notre direction.
Notre responsable de production n'avait pas son sourire habituel !
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
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