Rectification concernant la régulation des primes des jours fériés
"La régularisation pour l'année 2015 passera sur la paie de février , les calculs vont nécessités plus de temps du fait du changement de logiciel de gestion des temps en avril 2015"
Syndicat CGT Unilever HPCI France
Rectification concernant la régulation des primes des jours fériés
"La régularisation pour l'année 2015 passera sur la paie de février , les calculs vont nécessités plus de temps du fait du changement de logiciel de gestion des temps en avril 2015"
François Ruffin était l'invité de Patrick Cohen, mercredi 24 janvier 2018, pour présenter la proposition de loi sur le Burn Out. Ca dure cinq petites minutes et vous saurez (presque) tout ! Bon visionnage.
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Vous trouverez les informations sur les quatre autres propositions de loi du groupe La France Insoumise (Fin de vie, Récépissé d'identité, CETA et Droit à l'eau) en ligne ici.
Burn Out : toutes les informations
PAR EL DIABLO
Suite à une promotion de 70% sur le pot de Nutella chez Intermarché, de nombreux accrochages entre clients, parfois violents, se sont produits dans ces magasins. Provoquant beaucoup de réactions dans les grands médias et sur les réseaux sociaux, cet événement révèle la précarité croissante de la société actuelle et ses conséquences.
Jeudi 25 janvier était organisée une promotion de 70% sur le pot de 950g de Nutella dans de nombreux magasins Intermarché, faisant passer le pot de 4,50€ à 1,41€. Cette promotion exceptionnelle organisée par l’enseigne de supermarchés a provoqué de nombreux embouteillages, bousculades, voire « émeutes » dans certains magasins, allant jusqu’à des interventions de la gendarmerie suite à des coups échangés entre clients.
Dans les médias dominants et sur les réseaux sociaux, on a pu voir un profond mépris de classe dans le traitement de cet évènement : les personnes qui se seraient jetées sur le Nutella seraient en effet « pathétiques » ou ridicules, des « animaux », des « moutons », etc. Certains insistent également sur le fait que cette pâte à tartiner est particulièrement nocive pour l’environnement dans sa production (huile de palme) et nocive pour la santé. Par conséquent, les personnes qui se sont jetées sur le Nutella seraient irresponsables, à la fois vis-à-vis de l’environnement mais aussi de leur propre santé.
En effet, le Nutella est un produit très addictif, bourré de sucres et de graisses, le rendant très addictif, et ce au mépris de la santé des consommateurs et des conséquences de sa production sur l’environnement. Cependant, ce sont les entreprises, dans ce cas-ci Ferrero, qui produisent et vendent ces produits qui sont responsables de ses effets néfastes, tant sur le plan environnemental que sur celui de la santé des clients. Des entreprises qui sont prêtes à tout pour vendre leurs produits nuisibles, au mépris de la santé des individus, ici en l’occurrence des effets néfastes de l’huile de palme. Il est de ce fait scandaleux que dans les médias dominants la responsabilité de cette multinationale ne soit jamais pointée, au profit d’une stigmatisation des clients.
De plus, cette promotion a été décidée par Intermarché, sans aucune considération pour les conditions de travail des employés, dont certains ont déclaré avoir été totalement dépassés par les bousculades, avoir été harcelés au téléphone, etc. « J’ai eu tellement peur que je me suis réfugiée dans la réserve », raconte une employée au Progrès.
Cependant, ces « émeutes » pour du Nutella témoignent de quelque chose. Ces événements démontrent en effet que pour beaucoup de familles, une baisse de trois euros sur un produit permet de réaliser des économies importantes, justifiant de bousculer pour faire partie de ceux qui profiteront de la promotion. Dans une société où la précarité va croissante, pour beaucoup de personnes, trois euros représente une somme importante, et c’est cela qui doit nous indigner.
Cela pose ainsi la question de la société néolibérale dans laquelle nous vivons. Ces événements sont les symptômes d’une société de misère sociale et d’individualisme, créant des comportements compulsifs (addictions, violence) chez les plus fragilisés par la précarité.
PAR REVOLUTION PERMANENTE
Le jour du début de la promo sur les pots de Nutella, j'étais en charge de l'ouverture du magasin, à 9 heures. A 8h30 déjà plus d'une cinquantaine de personnes attendait devant la porte.
Je n’étais même pas au courant qu’il y avait une promo, alors, en ouvrant les rideaux j’ai demandé...c’est quoi cette manifestation ? Une horde euphorique m’a répondu à l’unisson : « c’est pour la promotion de Nutella ! »...en moins de 15 minutes tout était parti, nous nous sommes fait dévaliser. Le magasin n’avait pas prévu un stock suffisant pour pouvoir satisfaire la demande.
Pour ceux arrivés trop tard, la déception était énorme : ils venaient pour une promo extraordinaire et ne trouvaient pas un seul pot de Nutella au prix annoncé… Dans les couloirs et les rayons des magasins, on n’entendait que le mot « Nutella » : les questions des clients ayant été attirés par le petit prix étaient récurrentes, souvent des familles nombreuses.
L’employé du rayon a été pointé comme responsable de cette situation… mais comment pouvait-il deviner un tel succès ? En plus de tenir les employés pour responsables du manque du produit, les médias et les directions des Inters responsabilisent les clients pour avoir acheté en grosses quantités. Mais la direction aurait dû prévenir les employés pour qu’ils puissent passer les commandes dans les quantités adéquates.
Sans compter que la clientèle ne s’est toujours pas « remis » du coup des plats Pyrex, une promo de fin d’année dernière : à chaque passage en caisse, on donnait une vignette par tranche de 10€ dépensés. Les clients pouvaient ensuite avoir un plat Pyrex à 1€, en l’échange de 30, 40 ou 50 vignettes selon la taille du plat. Encore une fois, la direction au niveau national n’avait pas réussi à les satisfaire alors que pendant des mois ils avaient minutieusement collé les étiquettes sur des collecteurs, dépensant 10€ pour une vignette, soit jusqu’à 500€ pour un plat. Un numéro de téléphone pour passer commande avait été mis en place pour les plats en rupture de stock mais… ce numéro ne répondait jamais.
En tant que caissières, nous avons honte de cette situation. Nous devons donner des explications aux clients qui réclament à juste titre, et l’explication est que nous n’avons aucune information et qu’il faut encore attendre.
Le manque de respect envers les clients, qui loin d’être riches font partie du « peuple travailleur et précaire » qui galère pour joindre les deux bouts et qui font des péripéties pour réussir à avoir un pot de pâte à tartiner ou un plat en verre à seulement 1€, serait devenu une habitude pour la chaine de supermarchés Intermarché.
PAR REVOLUTION PERMANENTE
Ce mardi, le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard a annoncé un « plan de départ volontaire » : suppressions de postes au total. Jeudi, la direction annonçait que 1233 postes risquaient d'être touchés en Belgique (1053 en hypermarché et 180 au niveau du siège social). Une annonce qui ne passe pas auprès des salariés qui se sont dés lors mis en grève. 27 magasins sont restés fermés ce vendredi.
L’annonce fait mal. Le plan de restructuration, pour ne pas dire plan de casse de l’emploi, de Carrefour, le n°3 mondial du secteur de la grande distribution, prévoit la suppression de 2 400 emplois, compris en partie dans un « Plan de sauvegarde de l’emploi » qui concerne les travailleurs de 273 magasins Dia. Sur ces 2400 postes, 1233 visent les travailleurs belges du groupe, soit 11% des effectifs en Belgique.
L’ironie qui fait rire jaune ? C’est tout l’argent que Carrefour s’est mis dans les poches avec le CICE, déduction d’impôts pour les entreprises mise en place sous Hollande sous couvert d’une prétendue incitation à l’embauche. Selon un rapport de la CGT sur les comptes consultés par CheckNews, le syndicat estimait que Carrefour aurait ainsi épargné 134 millions en 2016, chiffres que le groupe lui-même n’a pas voulu communiqué mais qu’il n’a non plus pas démenti. Fin décembre, la CGT avait porté le chiffre jusqu’à 400 millions en comptant toutes les aides de l’État, lors d’une conférence de presse.
Carrefour compte se mettre au goût du jour en se tournant vers le « bio » et le commerce en ligne a-t-on annoncé, et autre chose en vogue, en supprimant des milliers d’emploi.
Les salariés ripostent avec un mouvement de grève
Les salariés du groupe en Belgique n’ont pas attendu d’éventuelles négociations sur le plan de sauvegarde de l’emploi pour passer à l’action. Les fermetures et plans de licenciement touchent majoritairement les hypermarchés qui composent 45 des 785 magasins Carrefour présents en Belgique.
Sur ces 45 hypermarchés, ce sont 24 d’entre eux qui se sont mis en grève, suivi par certains autres magasins de plus petite taille en solidarité. Dès le lendemain de l’annonce, 27 magasins sont restés fermés, notamment en Wallonie et à Bruxelles, s’ajoutant aux onze qui avaient déjà fermés les portes la veille. La plupart de ses fermetures se sont décidées en assemblée des personnels.
Les modalités des suppressions de postes pour les travailleurs restent encore incertaines. Ce qui est certain c’est que ce genre d’attaques ne cessent de se répéter par les patrons qui cherchent de plus en plus à augmenter leurs profits. Un « carnage social » selon un des syndicats. Or, cette combativité de la part des ouvriers belges, qui sont qui ultra-précarisés dans ces emplois et soumis à d’énormes pressions, est remarquable. Face à cette attaque du géant Carrefour, il est nécessaire que cette grève soit suivie en Belgique par l’ensemble des salariés, mais également partout ailleurs où les emplois sont menacés.
PAR REVOLUTION PERMANENTE
Décidément, le patronat ne perd pas de temps pour mettre en application les ruptures conventionnelles collectives (RCC). Après PSA ou encore Pimkie, les travailleurs de Teleperformance pourraient être touchés. 240 emplois seraient concernés.
Crédits photo : AFP
Pour l’heure, aucune annonce officielle n’a eu lieu sur la mise en pratique de RCC dans le cadre de suppressions de postes à Teleperformance. Pourtant, la CGT a, dans un communiqué, estimé que cette éventuelle RCC concernerait « jusqu’à 240 salariés ». Une information que la direction n’a pour l’heure pas démenti.
« Il y a un plan de départs volontaires qui a été ouvert, qui ne se focalise pas uniquement sur la rupture conventionnelle collective » a expliqué un porte parole de Teleperformance à l’AFP. Autrement dit, la direction de l’entreprise peaufine encore son attaque contre les travailleurs, alors que 1 100 emplois ont déjà été sacrifiés dans des plans sociaux en 2010 et 2011.
Alors qu’en 2016, le chiffre d’affaires de Teleperformance a crevé le plafond, atteignant 3,6 milliards d’euros et 214 millions d’euros de bénéfice net, il apparaît aujourd’hui comme probable que la compagnie ait recours aux RCC, qui permettent de licencier sans raisons économiques et dans l’indifférence totale du sort des travailleurs. Une attaque qui nécessite une réponse forte des salariés de Teleperformance, mais également de tous les travailleurs, pour contrer la généralisation des RCC comme arme de précarisation massive.
PAR REVOLUTION PERMANENTE
Il aura fallu près de 9 ans pour que l'entreprise Altran soit condamnée à Toulouse pour le non-paiement d'heures supplémentaires de près de 300 ingénieurs. La facture est salée : 10 millions d'euros.
Crédits photo : ERIC PIERMONT / AFP
Ce mercredi, la CGT a annoncé, via un communiqué, que l’entreprise Altran à Toulouse avait été condamnée pour non-paiement à ses salariés « des heures supplémentaires, des congé payés [et] des primes de vacances ». Une procédure enclenchée en 2009 et qui a conduit l’entreprise de conseil en technologie à verser pour 10 millions d’euros à 300 ingénieurs du groupe.
Un article de la Dépêche nous apprend qu’entre 2015 et 2016, ce sont près de 1000 salariés et ancien salariés qui ont saisi les prud’hommes pour des causes similaires. De plus, plusieurs condamnations sont tombées ces dernières années. Autant dire que cette pratique du non-paiement semble être monnaie courante chez Altran.
Pour esquisser une ébauche de défense, la chargée de communication du groupe, Marine Boulot, a expliqué, toujours à la Dépêche, que « plusieurs décisions contradictoires » avaient été prises dans ce dossier, précisant que « dans six décisions émanant de quatre conseils de prud’hommes, les requérants [avaient] été intégralement déboutés ». Des explications qui peinent à convaincre, car n’abordant pas le caractère répétitif de cette pratique du non-paiement d’heures sup’, de congé payés et autres primes de vacances qui semble être totalement intégrée au mode de fonctionnement d’Altran.
PAR REVOLUTION PERMANENTE
pour agrandir le texte, lien ci-dessous:
Les constats s'adressant à ses pairs privilégiés :
Cette croissance économique elle est structurellement de moins en moins juste, il y a une concentration sur le 1% le plus riche qui se fait à chaque fois.
Et Il a réclamé un « nouveau contrat mondial » fondé sur la coopération. « On recherche toujours les avantages comparatifs qui nous tirent vers le bas !
Mardi, les salariés et les syndicats de Carrefour ont appris par voie de presse la mise en place d'un plan de licenciement par départ volontaire visant 2 400 salariés. Une pilule qui a du mal à passer dans l'ensemble des secteurs de la multinationale.
Crédit Photo : Photothèque Rouge/MILO.
« Un scandale de l’apprendre par la presse ». Les syndicats sont unanimes, l’annonce de 2 400 suppressions de postes ce mardi est une honte. L’entreprise explique que ce seront des départs volontaires, FO craint que ça ne soit que le début d’un plan plus vaste. Carrefour a en effet mis en avant sa volonté de réduire ses coûts de deux milliards d’euros dès 2020. On voit mal comment ils pourront atteindre ce chiffre sans licencier plus que les 2 400 départs soit disant volontaires. Le représentant de FO, Michel Enguelz, l’exprime très bien à l’AFP : « On est sur quelque chose de bien plus vaste que ce qui est annoncé, Carrefour continue d’avancer masqué ».
Selon Philippe Allard de la CGT qui s’est également exprimé, les 273 ex-magasins Dia acquis par Carrefour en 2014 seront en première ligne. Sans repreneur, il y a la « possibilité de licenciements ».
La location-gérance outil patronal
L’annonce de suppressions d’emplois s’est accompagnée de la confirmation du passage de 5 hypermarchés en location gérance, ce qui, pour Michel Enguelz, est « bien une façon déguisée d’éliminer » des effectifs. Le fait de passer en location-gérance permet de céder le fonds de commerce à une personne en échange du paiement d’une redevance, ainsi, les salariés ne sont plus sous les conventions collectives de Carrefour. Il y a une dizaine de jours, ce sont les salariés des supermarchés de Saint-Lô et Flers qui ont appris la mise en location-gérance de leur magasin. La CFDT de l’hypermarché de Château-Thierry dans l’Aisne a appelé à la grève ce mardi justement parce que les salariés sont concernés par ce changement en location-gérance. Elle dénonce de « très lourdes conséquences sur la rémunération et le statut collectif » avec notamment une perte de rémunération estimée à « deux mois par an ».
Mobilisation devant l’hypermarché de Château-Thierry
Devant l’hypermarché Carrefour de Château-Thierry, les salariés ont brûlé des palettes, Une forte colère s’est exprimée de la part des salariés en réaction de ce qu’ils venaient d’apprendre : dans un premier temps, la mise en location-gérance, puis la suppression de 2400 postes. Au micro d’Europe 1, une salariée hôtesse de caisse depuis 15 ans n’y va pas par quatre chemins pour expliquer comment on traite les salariés à Carrefour. « On nous prend pour des pigeons ». Elle dénonce l’excuse de la rentabilité mise en avant par la société : « il ne faut pas dire que Carrefour perd de l’argent partout. Ce n’est pas vrai. On se croyait à l’abri et là on n’y est plus du tout ». En 2017, Carrefour a fait 88,24 milliards de chiffre d’affaires. Une autre salariée qui travaille depuis 18 ans au rayon textile témoigne également de sa colère mais surtout de sa détermination au micro d’Europe 1 « On s’est tous pris une bonne claque. On a du mal à se relever, on est tous solidaires, prêts à sortir pour soutenir notre magasin et d’autres magasins ». Autre exemple de cette détermination, la venue sur le piquet de Dominique et Nabila hôtesses de caisse à Epernay et Thionville : « Je viens soutenir les collègues. Je suis à Carrefour aussi donc quelque part il y a une épée de Damoclès au-dessus de notre tête », explique Dominique. « Personne n’est à l’abri, aussi bien les directeurs qui sont dans nos magasins que les salariés », ajoute Nabila, les salariés ne sont pas dupes face à cette attaque qui s’annonce globale.
Vers la fermeture de plusieurs sièges sociaux
Les syndicats estiment qu’il faut s’attendre de 1 200 à 10 000 suppressions de postes sur les 115 000 salariés dans un avenir proche, et ce, seulement en France. En effet, le groupe qui emploie plus de 380 000 personnes dans le monde n’a pas dévoilé l’impact de sa restructuration dans les autres pays.
Pour l’instant on sait qu’il y a au moins un siège qui sera fermé, celui de Boulogne et que d’autres sont menacés comme à Ivry et Massy, ou encore celui de Mondeville qui semble également sur la sellette. Depuis le début des années 2000, il y a déjà eu déjà trois restructurations. La dernière en date, en 2006, a été particulièrement violente puisqu’elle s’est soldé par 150 suppressions de postes à Mondeville. C’est « l’ensemble des périmètres [qui] vont être touchés par ces suppressions de postes », affirme un représentant national FO sur FR3 du Groupe Carrefour.
Les syndicats prévoient une grève le 8 février prochain. Les salariés semblent déterminés face à une attaque d’envergure. Le groupe carrefour supprime ¼ des effectifs du siège, promet un avenir incertain aux 273 magasins ex-Dia. Tous les salariés seront impactés par ce nouveau plan social qui n’a pour seul but de remplir toujours plus les poches des actionnaires. Après l’annonce des 2400 suppressions de postes, l’action Carrefour a fait un bond de 6% à la Bourse de Paris et ne cesse de grimper. Les vautours sont de sortie pour se repaître des charognes des salariés. C’est Nabila, l’hôtesse de caisse de Thionville qui le dit elle-même : « Rien pour les salariés, tout pour les actionnaires ».
PAR REVOLUTION PERMANENTE
Comme le dévoile L’Express-L’Entreprise, l’assurance maladie s’est lancée, en novembre dernier, dans une expérimentation de contrôle des salariés et de réduction des arrêts-maladie au service des entreprises. Grâce à ce nouveau dispositif, la CPAM peut décider de rendre visite à certains employeurs, lorsqu’elle juge les taux d’absentéisme supérieurs à la moyenne et leur divulguer les motifs des arrêts de travail. Renforcement du contrôle social, viol du secret médical, la démarche n’est pas seulement éthiquement irresponsable, elle est également dangereuses pour la santé des salariés. Maladie réelle, situation de harcèlement, burn-out, cadences infernales ou management agressif, l’arrêt de travail constitue bien souvent un des derniers recours des salariés pour pouvoir préserver sa santé mentale et physique. Après le flicage de « chômeurs », voici la traque des salariés.
Une volonté affichée de « rendre service » aux entreprises qui maltraitent particulièrement leurs salariés
La CPAM l’affirme, l’objectif n’est pas de contrôler les entreprises. Son objectif est de faire prendre conscience à l’employeur de ses écarts en matière d’absentéisme (par rapport aux entreprises du secteur) et de lui donner, dans un franc esprit d’entraide, des clés pour améliorer la situation. La prise de contact avec l’employeur se fait donc par l’intermédiaire des directeurs de caisse afin que le patron se trouve « en face de quelqu’un qui, potentiellement, connait les mêmes problématiques de gestions des ressources humaines », confie Laurent Bailly, responsable du département de service aux assurés et en charge du programme, dans son entretien à l’Express.
Solidarité professionnelle et esprit d’indulgence. Les employeurs concernés sont pourtant à la tête d’entreprises dont le nombre d’heures d’arrêt de travail est trois à quatre fois supérieur à la moyenne de leur secteur ! Ignorance et maladresse probablement… L’heure n’est donc pas aux sanctions ni même à l’inspection de l’entreprise. Le biais que choisit la CPAM pour aider ces entreprises à « revenir dans le droit chemin » est la divulgation des caractéristiques des pathologies liées à des troubles musculo-squelettique ou des risques psycho-sociaux qui motivent les arrêts de travail. Pour endiguer l’absentéisme, prétendument dans l’intérêt des salariés, la CPAM a opté pour une méthode bien singulière : elle informe le malheureux employeur de ses écarts anormaux tout en lui divulguant la nature des pathologies liées au travail qui affectent ses salariés et, afin que tout soit très efficace et crédible, elle contrôle systématiquement ceux-ci au préalable. Résultat des courses, les salariés épuisés par les cadences ou harcelés par le corps managérial se voient contrôlés plus systématiquement (alors même qu’ils travaillent dans les pires entreprises) et exposés auprès de leurs employeurs qui connaissent désormais la nature et la proportion des arrêts dus aux conditions de travail.
Contrôle des salariés et brèche ouverte dans le secret médical
Si la divulgation reste anonyme, néanmoins, il est clair qu’elle met en danger l’emploi des salariés. Etre affecté d’un trouble musculo-squelettique, a fortiori dans les entreprises où la pression est la plus forte, met en sursis l’emploi de la personne concernée. Or il est hypocrite de dire qu’une telle divulgation ne constitue pas une violation du secret médical sous prétexte de son anonymat. Les managers n’habitent pas de l’autre côté du globe, il est donc très facile pour eux de savoir précisément ce qui motive l’arrêt de tel ou tel salarié. De plus la CPAM reconnaît réfléchir pour, « à l’avenir, indiquer (pour les autres motifs) s’il s’agit de causes pouvant disparaitre en agissant sur la qualité de vie au travail, ou s’il s’agit juste de grippes et autres virus ». Qu’est ce que de telles informations vont devenir entre les mains des patrons ? Le secret médical est bien souvent la dernière protection des salariés poussés à bout par des patrons, qui, n’en déplaise à l’assurance maladie, sont parfaitement conscients de ce qu’ils font subir aux travailleurs pour leurs profits.
PAR REVOLUTION PERMANENTE
PSA, Carrefour, Pimkie, et bien d’autres. Les plans de licenciement pleuvent en France et des milliers de salariés sont menacés de se retrouver sur le carreau, sans plus de procès pour leurs patrons criminels. Et ce mercredi, la Cour de cassation a confirmé les peines d'emprisonnement avec sursis à l'encontre des sept ex-salariés de Goodyear Amiens poursuivis pour "séquestration" de deux directeurs de leur usine en 2014. Alors même que ces derniers ont retiré leur plainte, c’est le parquet, soit l’Etat, qui a décidé de confirmer les peines prononcées en janvier 2017.
"La cour de cassation ne casse pas le jugement pour les 7 Goodyear....
Nous venons d’apprendre que la cour de cassation, malgré une position du procureur de valider notre démarche de recours et appuyant notre démarche de casser le jugement d’Amiens du 11 janvier 2017, celle-ci confirme le jugement.
Ce qui veut dire que les condamnations débutent ce jour. Les condamnations à de la prison avec sursis et 5 ans de mise à l’épreuve et casier B2 s’imposent aux condamnés.
Rien ne peut expliquer une telle décision, notre avocat à la cour était pourtant confiant .... Nous étudions un recours devant la cour européenne des droits de l’homme ... Cette confirmation du jugement de 2017 confirme surtout l’acharnement contre ceux qui luttent et s’opposent à la finance.
Nous sommes déçus mais pas KO, la mise à l’épreuve de 5 ans est un vrai problème pour les militants que nous sommes ....La CGT doit se dresser comme jamais au niveau nationale pour exiger l’arrêt de toutes les poursuites et en faire un combat nationale Avec la création d’une fédération de La Défense des militants avec des moyens humains et financiers à la hauteur des attaques !!!
Cette condamnation effective est un coup très dur porté à notre avenir professionnel, c’est aussi cela qu’ils cherchent en voulant nous détruire ... Vive la lutte, nous sommes aussi victimes du manque cruel d’unité, nous allons aller devant la cour européenne car jamais nous ne lâcherons, nous espérons que les instances vont prendre la mesure de ce que nous subissons et vont nous contacter pour nous aider à financer la procédure européenne ....
WAMEN Mickael
Un des 7 condamnés"
Telle est la réaction à chaud de Mickael Wamen, l’un des sept condamnés de l’usine Goodyear Amiens, suite à l’annonce du jugement de la Cour de cassation tombé ce mercredi 24 janvier.
Le 11 janvier 2017 dernier, réunis devant le tribunal d’Amiens, on apprenait aux côtés des 8 ex-salariés de Goodyear le verdict du jugement en appel : de 2 à 12 mois de prisons avec sursis requis pour 7 d’entre eux, la relaxe pour le huitième. Des peines moins lourdes que la menace de prison ferme qui planait au dessus de leur tête. Moins lourdes mais toujours extrêmement dures à l’encontre de ces salariés qui n’ont pour seul "tort" que de s’être battu contre la fermeture de leur usine, pour garder leur emploi pour eux et leurs familles.
Suite à la condamnation à de la prison avec sursis, à laquelle s’ajoutait 5 ans de mise à l’épreuve et l’inscription de leur peine au casier B2 (impossible après de retrouver un emploi), les salariés et leurs avocats ont décidé de se pourvoir en cassation pour obtenir la relaxe. Depuis janvier dernier, les salariés Goodyear sont donc repartis dans la bataille, médiatisant leur combat et déterminés à mener une lutte acharnée contre la justice et le gouvernement.
D’autant plus déterminés qu’il n’existe plus aucun plaignant : Goodyear comme les deux dirigeants "séquestrés" ont depuis retiré leur plainte. Mais la Cour de cassation a décidé de rejeter le pourvoi et de confirmer le jugement en appel : la condamnation est donc définitive. Les 7 Goodyear devront donc désormais purger leur peine et sont également condamnés au chômage : la double peine. Une condamnation hautement symbolique et politique à l’encontre de ces ex-salariés et grévistes, militants syndicaux de la CGT, devenus des symboles de la lutte contre les licenciements et les fermetures d’usines.
Aujourd’hui, alors que Macron compte poursuivre la politique de ces prédécesseurs en multipliant les plans de licenciement, cette condamnation sonne comme un avertissement pour celles et ceux qui osent relever la tête contre les licenciements d’autant plus facilités depuis le passage de la loi travail et des ordonnances.
Comme l’a écrit Mickael Wamen, il s’agit désormais d’organiser une riposte nationale contre cette condamnation et de continuer à réclamer la relaxe pour l’ensemble des condamnés, des militants syndicaux et de toutes les victimes de la répression patronale. Il s’agit également de garder le meilleur de la lutte qu’ont mené ces ex-salariés de Goodyear Amiens contre la fermeture de leur usine pour préparer celles à venir.
PAR REVOLUTION PERMANENTE
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Se syndiquer CGT ?
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
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