SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Pimkie : Avec la rupture conventionnelle « collective » de Macron, la direction licencie en masse

La chaîne de prêt-à-porter féminin du groupe Mulliez présentera le 8 janvier aux salariés un projet de suppressions de postes. Selon certaines sources, cela pourrait concerner 200 personnes. Un projet de licenciement en masse qui va être permis par la mise en place de la « rupture conventionnelle collective » instaurée par les ordonnances.

C’est le cadeau de Noël de la direction de Pimkie à ses 1700 employés. Celle-ci a annoncé vouloir présenter d’ici le 8 janvier un plan de suppressions de poste, qui pourrait concerner 200 personnes selon des sources officieuses. Or, cette restructuration va se faire selon une nouvelle disposition, la rupture conventionnelle collective, introduite par le gouvernement dans le code du travail avec ses ordonnances début septembre. Il s’agira donc de la première application de cette mesure depuis la réforme du code du travail.

La rupture conventionnelle était entrée en vigueur depuis 2008. Censée permettre de mettre fin à un CDI à l’amiable sur la base de l’accord des deux parties, celle-ci a fréquemment été utilisée pour camoufler des licenciements. Dans le cas de sa modalité dite « collective », dont rêvait le MEDEF depuis des années et introduite par les ordonnances, l’opération est encore plus explicite. Il s’agit de simplifier les procédures de licenciement, jusqu’à les rendre simples comme bonjour.

Pour être mis en œuvre, la rupture conventionnelle collective doit obtenir l’accord majoritaire des syndicats de l’entreprise. Pour l’instant, seule la CGT a réagi à son annonce, en annonçant, par la voix de l’élue au CE Pimkie, Valérie Pringuez (CGT) : « Aujourd’hui, il n’est pas imaginable que la CGT signe ».

En cas d’accord, la direction de Pimkie va pouvoir éviter de se lancer un plan de licenciements économiques qui est bien plus difficile à mettre en œuvre que la rupture conventionnelle collective. Dans le cas d’un PSE par exemple, l’entreprise doit justifier ses pertes, verser des sommes plus importantes aux personnes licenciées et les employés licenciés ont beaucoup plus de recours à leur disposition pour faire annuler la procédure.

Et pour trouver les 200 salariés prêts à accepter cette rupture conventionnelle, les méthodes de ces grands groupes sont bien connues : agiter le spectre de la survie de l’entreprise, pressuriser les salariés, menacer leur progression professionnelle voire pire… Autant de moyens dont usent les patrons pour forcer la main aux salariés et leur faire accepter une rupture à l’amiable ou un départ « volontaire ». D’autant plus que dans le cas de la rupture conventionnelle, les salariés qui partent ont le droit à une indemnité chômage.

Cette mise en application concrète des ordonnances montre bien, qu’au contraire de la propagande gouvernementale visant à faire croire qu’elle faciliterait l’embauche et la création d’emplois, c’est bien pour faciliter des attaques tous azimuts contre les travailleurs que la réforme du travail a été faite. Ces plans de licenciement déguisés en ruptures conventionnelles collectives pourraient rapidement se multiplier pour faire passer des suppressions d’emplois dans d’autres groupes.

PAR REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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PARIS - 1er mai 1890

PARIS - 1er mai 1890

Article initialement publié en juillet 2016

Face au mouvement social contre la loi Travail dite El Khomri, le gouvernement a brandi la menace de l’interdiction de manifester, et l’a même mise en œuvre. L’occasion d’un retour sur l’histoire pour tâcher de mieux comprendre dans quelle cadre juridique se sont déroulées les manifestations au cours des 19 et 20 ème siècles.
C’est le
décret-loi du 23 octobre 1935 qui fixe, pour la première fois, une réglementation d’ensemble sur l’action de manifester sur la voie publique. Avant cela, les textes sont rares et ne donnent pas de véritable statut juridique à la manifestation.

« 26 août 1789″: la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, dans son article 10, affirme que « nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses,pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi >>.

« 27 juillet 1791″: loi qui criminalise, sous les termes d’attroupement séditieux,« tout rassemblement de plus de quinze personnes s’opposant à l’exécution d’une loi, d’une contrainte ou d’un jugement ».

« 3 septembre 1791: la constitution garantit aux citoyens « la liberté de s’assembler paisiblement et sans arme, en satisfaisant aux lois de police ».

« 10 avril 1838  »: loi qui précise que « toutes personnes qui formeront des attroupements sur la place ou la voie publique seront tenues de se disperser à la première sommation des préfets, sous-préfets, maires, adjoints, magistrats et officiers civils chargés de police judiciaire ».

« 7 juin 1848″: loi qui organise la répression des attroupements d’individus armés ou susceptibles de troubler la paix publique.

« 1884 et 1907″: débats à la Chambre des députés qui posent la question du droit de manifester. En 1907, Clemenceau refuse le principe d’un droit de manifester mais appelle les organisations syndicales et politiques à mieux les encadrer et à les organiser en lien avec l’autorité publique : « Je ne suis pas bien sûr qu’il y ait un droit de manifestation ; mais je suis d’avis cependant qu’il peut et qu’il doit y avoir une tolérance de manifestation ».

C’est dans ce contexte de relatif vide juridique que les manifestations se développent au 19 ème siècle.

La manifestation apparait moins comme un droit que comme une pratique de fait soumise à tolérance de la part de l’administration. Elle s’inscrit pleinement dans le rapport de force travail/capital.

Les pouvoirs publics la regardent avec méfiance, craignant toujours la dérive insurrectionnelle.

Les heurts entre manifestants et forces de l’ordre sont en effet quasi-systématiques. Jusqu’à la manifestation « pacifique » du 17 octobre 1909, négociée avec les pouvoirs publics et encadrée par les « hommes de confiance », toutes les manifestations syndicales dans la capitale sont interdites.

« 25 octobre 1935″: décret-loi, adopté dans le contexte des manifestations de rue des ligues d’extrême-droite, qui réglemente la manifestation (déclaration préalable notamment).

Malgré le décret-loi de 1935, le droit de manifester reste très ambiguë. Du point de vue juridique, si la manifestation n’est pas condamnée, rien ne la consacre et ne la garantie pour autant. La « liberté de manifestation » reste précaire dans son principe et fortement encadrée quant à sa pratique.

« 1946 et 1977  »: deux tentatives de constitutionnaliser le droit de manifester échouent.

« 4 novembre 1950″: la Convention européenne des droits de l’Homme dispose dans son article 9 que « la liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi,constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d’autrui ».

« 8 juin 1970″: loi dite « anticasseurs ». L’article 314 de cette loi, souvent appliqué dans les années 1970, porte atteinte à la liberté de réunion et d’expression et au droit syndical.

« 23 décembre 1981  »: loi n°81-1134 qui abroge la loi du 8 juin 1970 et ramène le système juridique français à son équilibre traditionnel.

« 18 janvier 1995  »: le Conseil constitutionnel reconnaît, dans sa décision n°94-352 DC, que la liberté de manifester est une composante majeure de la liberté d’expression.

Tout au long du 20 ème siècle, la manifestation s’est affirmée comme un des modes d’action principaux du mouvement ouvrier et s’est inscrit à part entière dans le fonctionnement démocratique. Si la pratique de la liberté de manifestation s’est située loin des textes, elle s’est inscrite pleinement dans le cadre de la liberté d’expression et dans celui de la lutte des classes.

La décision du Conseil constitutionnel de 1995 a apporté toutefois une précision particulièrement importante, qui conforte le droit de manifester.


Note réalisée à partir des travaux suivants :
Hubert G. Hubrecht, « Le droit français de la manifestation », in Pierre Favre (sld), La manifestation, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, Paris, 1990, pp. 181-206.
Danielle Tartakowsky, Les manifestations de rue en France , 1918-1968, Publications de la Sorbonne, Paris, 1997.

SOURCES:

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Le 10 octobre 2017

 

Engie est favorable à l'adoption rapide d'une loi programmant la fin des tarifs réglementés du gaz, dont l'existence a été jugée contraire au droit européen par le Conseil d'Etat cet été, a déclaré mardi la CGT.

 

"La FNME-CGT a eu connaissance des propositions faites par le groupe Engie au gouvernement concernant le marché du gaz et plus largement de l'énergie. Engie propose l'adoption très rapide d'une loi, qui programme l’extinction des tarifs réglementés gaz mais aussi électricité", précise le syndicat dans un communiqué.

 

LA SUITE :

Les tarifs réglementés du GAZ augmenteront de 6,9% le 1er janvier 2018

LIEN VERS L'ARTICLE CI-DESSUS:

Communiqué de presse de la CGT

 

ENGIE PRÔNE LA FIN DES TARIFS RÉGLEMENTÉS DE VENTE (TRV), ATTAQUE L’EMPLOI ET LE STATUT SOCIAL DE SES SALARIÉS

 

La FNME-CGT a eu connaissance des propositions faites par le groupe ENGIE au gouvernement concernant le marché du gaz et plus largement de l’énergie.

 

ENGIE propose l’adoption très rapide d’une loi, qui programme l’extinction des tarifs réglementés gaz mais aussi électricité. Le Groupe en déduit trois conséquences à inclure dans la loi :

 

-La fin des TRV doit entraîner la fin des contraintes pesant sur ENGIE pour assurer la sécurité d’approvisionnement, ce qui permettrait d’alléger ses coûts.

-Un temps assez long (6 ans) doit permettre d’ajuster les effectifs : il faut comprendre la suppression des 811 emplois qui seront affectés aux tarifs réglementés chez ENGIE ;

-La fin des TRV, dernier dispositif de service public en matière de vente d’énergie devrait, selon le Groupe, entraîner la suppression du statut des IEG pour l’activité commerciale.

 

ENGIE a, ces dernières années, joué la fin des TRV en faisant basculer massivement les clients vers les contrats en offres de marché (40% de ses clients, soit 3,5 millions, en 4 ans). Ce mouvement n’est pas passé inaperçu de ses concurrents, toujours à l’affût d’une procédure juridique pouvant affaiblir le service public. S’en sont ensuivis plusieurs litiges, tous perdus par ENGIE :

 

-Obligation de transmettre le fichier client TRV

-Amende de 100 millions d’euros

-Et enfin, cette année, l’illégalité des TRV

 

Loin de faire amende honorable, ENGIE contre-attaque en faisant de cette débâcle juridique un tremplin pour tenter de détruire totalement tout service public en matière de vente d’énergie et d’y entraîner ainsi EDF et l’électricité, cela au profit exclusif de ses actionnaires et au détriment des consommateurs et des salariés.

 

Sur les TRV et la sécurité d’approvisionnement, les propositions du Groupe conduiraient directement à un renchérissement du prix des énergies et à un risque majeur sur la continuité de fourniture.

Sur les emplois et le statut social du personnel, le Groupe se situe clairement dans la continuité des « ordonnances », visant la destruction du droit social et l’organisation du dumping social.

 

La FNME-CGT met en garde le gouvernement contre les graves conséquences qu’auraient les propositions du Groupe ENGIE. Elle appelle les organisations syndicales, les élus locaux et nationaux et les associations de consommateurs à réclamer des comptes au gouvernement et à faire la clarté sur ce qui en train de se tramer.

 

La FNME revendique :

-Le maintien des TRV gaz et électricité et la protection des consommateurs contre une hausse des prix

-Le respect de l’obligation par tous les fournisseurs de leurs obligations en matière de sécurité d’approvisionnement ; en particulier, les stockages de gaz, indispensables à l’équilibre du réseau, doivent être remplis à l’entrée de l’hiver et payés par tous les fournisseurs, et cela sans répercussion sur les factures des clients, car déjà pris en compte dans les TRV

-Le maintien et le renforcement de conseillers clientèle à ENGIE SA, pour un service de qualité

-Le maintien du statut des IEG pour toutes les activités énergétiques : de la production à la vente, en y intégrant les énergies renouvelables, donc tous les salariés des entreprises du secteur.

Tout le monde a fait le constat, ces dernières années, que le marché déréglementé mis en place par les directives européennes ne fonctionnait pas. Ce n’est pas en continuant à le démanteler que l’on va répondre aux enjeux industriels, économiques et sociaux du secteur.

Le 10 octobre 2017

 

SOURCE :

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Jacques Chastaing d'Info'Com-CGT anime pour le syndicat la page Luttesinvisibles sur Facebook. Il revient sur le recensement des luttes dont on ne parle pas ou peu. Point d'étape intéressant.

 

PAR EL DIABLO

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Lettre ouverte au Père Noël

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Les employés de la chaîne de prêt-à-porter Pimkie ne s’attendaient pas à recevoir un cadeau de Noël aussi amer. La direction va présenter un projet de suppressions de postes, via des ruptures conventionnelles collectives. L’enseigne compte 15 sites en Bourgogne-Franche-Comté.

L’annonce a créé « un vent de panique »

Lors d’une réunion du comité d’entreprise qui a eu lieu le 19 décembre, la direction a annoncé qu’elle voulait faire signer « un accord de ruptures conventionnelles collectives », a déclaré la secrétaire du CE Pimkie PPP.


Cette « annonce de procédure sans dire qui va être touché » a créé « un vent de panique » parmi les salariés, a ajouté Valérie Pringuez (CGT) samedi 23 décembre 2017. Le chiffre officieux de 200 suppressions de postes en France circule. Pimkie compte 1 900 salariés en France.L’enseigne, qui appartient au groupe Mulliez, possède10 sites en Bourgogne :


-Côte-d’Or : Dijon (rue de la Liberté et centre commercial de la Toison d’Or), Beaune
-Nièvre : Nevers,
-Saône-et-Loire : Chalon-sur-Saône, Mâcon, Montceau-les-Mines, Le Creusot
-Yonne : Auxerre, Sens5 sites en Franche-Comté
-Doubs : Besançon (Grand rue et centre commercial de Chateau-Farine), Montbéliard
-Haute-Saône : Vesoul
-Territoire de Belfort : Belfort

 

Comment les négociations vont-elles se dérouler ?

Les négociations dureront un mois à compter de la présentation du projet en Comité central d’entreprise lundi 8 janvier 2018.
Les ruptures conventionnelles collectives sont des ruptures de contrat amiables. Elles nécessitent un accord majoritaire avec les syndicats. Il s’agit d’une forme de plan de départs volontaires hors du cadre d’un plan social.

La direction veut « s’éviter plein de contraintes » (de reclassement notamment) en supprimant des postes via des ruptures conventionnelles collectives. Si le projet aboutit, les salariés « vont payer des impôts plein pot sur leurs indemnités », dénonce Maley Upravan (FO).

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L' "innovation sociale" de la rupture conventionnelle collective des ordonnances Macron

L'une des mesures phares et inattendue de la Réforme 2017 du Code du travail est la possibilité de négocier un accord collectif portant rupture conventionnelle collective. À l'instar de la rupture conventionnelle individuelle, la version collective permet de rompre un contrat de travail de manière négociée, sans que la rupture ne soit imposée par l'une ou l'autre des parties.

La rupture conventionnelle dite collective  ne pourra pas être proposée par les salariés à leur employeur. En effet, seul l'employeur pourra avoir l'initiative de la négociation d'un accord collectif portant rupture conventionnelle collective.

Voir en détail à l'adresse :

https://www.juritravail.com/Actualite/loi-macron-2017/Id/272244

PAR FSC

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Les syndicats refusent de signer le « plan social » de Alstom -General Electric Grenoble

La direction de Alstom - General Electric Hydro annonçait en juin dernier la suppression de 1 100 emplois dont 345 sur son site grenoblois. Si l’intersyndical a rapidement contesté le « plan de sauvegarde de l’emploi », la mobilisation des travailleurs a commencé en octobre. Mardi, malgré les grèves et les occupations, les négociations se terminaient sans aucune avancée.

Crédits photo : France 3 Alpes / Jordan Guéant

Sur 800, ce sont 345 emplois que le groupe prévoit de supprimer par licenciement ou suppressions de postes. Alors que le site comptait 2 800 salariés à la fin des années 1970, les différents « plans de restructuration », soit des licenciements, se sont succédés, avec les rachats successifs de l’ancien Neyrpic par Alstom et General Electric et les délocalisations allant avec.

Négociations, grève, blocages du site, venue de personnalités politiques… La direction n’a pas reculé sur la suppression de l’emploi qu’elle prévoyait, balayant d’un revers de main le plan alternatif que l’intersyndical (CGT, CFDT, CFE-CGC) proposait, et qui était censé limiter la casse.

Ce mardi 19 décembre, les négociations se terminaient, ne changeant rien à la perte prévue. Dans le plan à deux volets, les conditions de reclassement et/ou indemnités touchées par les employés mis à la porte, ainsi que le fonctionnement de l’entreprise sans 345 de ses employés sont examinées, mais de manière très abstraite, sans détail. Ce que craignent les salariés, c’est à long terme, la fermeture complète du site.

Le comité central d’entrepise (CCE), compte-tenu de la manière de faire de la direction (documents en anglais ou tronqués, tentatives de négociations parallèles, chantage à la signature) a refusé de rendre un avis sur le projet de « restructuration ». En plus de contester la « nécessité économique » que la direction met en avant pour justifier ce plan.

La proposition de « plan social » de la direction sera soumise le 26 décembre à l’ex-direction du travail, aujourd’hui « Direccte » : direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi. Après le verdict, il sera possible de faire un recours deux mois après.

Un seul point positif selon l’intersyndicale : la commission d’enquête ouverte à l’Assemblée nationale, après que les syndicats ait sommé l’État de prendre en charge cette affaire. Aux vues des politiques gouvernementales qui facilitent sans vergogne les licenciements, il ne peut s’agir que d’une façade pour calmer la colère des employés licenciés contre ce qui est rappelons-le, une des plus grandes puissances économiques.

L’État peine à masquer son hypocrisie. Un des aspects forts de la mobilisation a été de mettre en avant le fait que l’entreprise s’occupaient de la conception en matière d’hydroélectricité. Sur le papier, tout le monde est pour la préservation de l’environnement et les énergies renouvelables. Dans les faits, ce sont seulement quand leur production est rentable qu’elle intéresse les classes dominantes. Aujourd’hui, General Electric va pouvoir démanteler le bassin industriel grenoblois à la pointe des énergies renouvelables, en ayant l’appui tacite du gouvernement.

PAR REVOLUTION PERMANENTE

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Gard. 62 000 € d’amende pour les pompiers grévistes, pour dégradation… et vente de crêpes !

Les sapeurs pompiers du Gard ont été jugés coupables d’avoir vendu des crêpes sans permission et d’avoir dégradé la pelouse du parc Feucherès lors d’une journée caserne sauvage en guise de protestation. Ils revendiquaient des améliorations du matériel et plus de personnel d’intervention.

C’est une victoire à la Pyrrhus pour les pompiers du Gard, car bien qu’une bonne partie de leurs demandes aient été satisfaites, ou du moins les principales revendications, le jugement final a laissé perplexes les pompiers grévistes.

Selon France 3 régions, depuis trois semaines les pompiers étaient en grève. Ils avaient situé leur campement dans les jardins de la préfecture du Gard sur l’avenue Feuchères. Lundi 20 novembre un accord entre les organisations syndicales, le conseil départemental et le service départemental d’incendie et de secours a été signé, mettant en avant l’augmentation des interventions et des questions de sécurité. Ils demandaient notamment que le département, en charge à 59 % du budget du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis), augmente sa part de 1 % tout comme l’association des maires du Gard.

Dans ce protocole, le Conseil départemental, représenté par son président Denis Bouad, confirme « l’augmentation de 1% de la dotation annuelle du département pour porter cette dernière à 42 420 000 euros », soit 420 000 euros de plus que ce qui avait été signé en mars dernier, « afin notamment de tenir compte de l’activité en 2017 liée à la campagne feux de forêts ». Les véhicules vétustes, notamment ceux dédiés à la lutte contre les feux de forêts devraient être remplacés progressivement d’ici 2022.

« A l’issue de ce long conflit social, nous avons obtenu des garanties du département, c’est le service public qui en sort grandi », a estimé Nicolas Nadal du syndicat Sud.

Le soutien de la population a été un point essentiel pour la poursuite de la grève, ils ont réussi à collecter 20 000 signatures en 4 jours, et beaucoup de passants s’arrêtaient pour les soutenir dans leur démarche.

Mais à la suite de la grève, les pompiers ont eu une sacrée surprise. La ville de Nîmes, dont le maire est étiqueté Les Républicains, a innové en matière de répression. Tout d’abord, avec 17 000 euros d’amende pour une vente illégale… de crêpes, sur le domaine public ! A cette somme déjà ahurissante il faut ajouter pas moins de 45 000 euros supplémentaires pour occupation illégale du domaine public et dégradation de la pelouse. Soit un total de 62 000 euros.

Un exemple de plus de l’acharnement contre des grévistes, qui plus est après une victoire qui, semble-t-il, passe si mal que les arguments les plus vaseux sont mis en avant pour justifier la répression. La combativité des pompiers du Gard, qui a porté ses fruits sur le terrain de la lutte des classes, est un exemple à suivre. Seule la grève pourra briser les politiques d’austérité budgétaire à l’égard des organismes publics comme les hôpitaux, les écoles ou encore les pompiers. Et par-delà les revendications, c’est aussi par l’action collective qu’il sera possible de résister à des actes de répressions tel que ceux orchestrés par la mairie de Nîmes.

Par révolution permanente

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Interview. Carrefour se gave comme des oies, mais les salariés refusent d’être des moutons

Les conditions de travail ne cessent de se dégrader dans la grande distribution, comme l’avait dévoilé le reportage de Cash Investigation sur LIDL en septembre. C’est la même rengaine dans les enseignes du groupe Carrefour, où la politique de réduction drastique des coûts engagée depuis quelques années connaît une accélération depuis qu’Alexandre Bompard a pris la tête du groupe en juillet dernier, après avoir fait la misère aux travailleurs de la FNAC dont il était le PDG depuis 2011. A la veille des fêtes de fin d’année, la CGT Carrefour a décidé de hausser le ton en organisant des actions sur 11 magasins à l’échelle hexagonale, pour donner de la visibilité aux mauvaises conditions de travail. Nous avons interviewé Laurent Lamaury, délégué syndical national de la CGT Carrefour Market.

Photo : CGT CarrefourMarket, mobilisation au siège de Carrefour à Massy le 7 décembre

Révolution Permanente : La CGT Carrefour dénonce les mauvaises conditions de travail des salariés du groupe. De quoi s’agit-il exactement ?

Laurent Lamaury  : Il faut savoir qu’il y a beaucoup de diminution d’heures travaillées, parfois jusqu’à 15000 heures de travail par magasin en moins sur l’année 2017 ! Ce ne sont pas des baisses massives d’effectifs, mais petit à petit ils réduisent de partout : les départs en vacances ne sont plus remplacés, ni les arrêts maladies, ni les congés parentaux, ils ne remplacent plus personne. Du coup ceux qui restent travaillent encore plus, et arrivé un moment ils s’arrêtent parce qu’ils n’en peuvent plus. On est sans arrêt en sous-effectif : la marchandise est en réserve et il n’y a personne pour la mettre en rayon, les rayons ne sont achalandés qu’à partir de 11h-midi. Du coup les clients arrivent devant des rayons vides donc ils s’en vont, il y a des palettes partout… On dénonce ça depuis un an et la direction ne fait rien, donc on a l’impression qu’ils sont en train de laisser couler des magasins pour pouvoir les passer en location-gérance.

R.P. : Justement, on constate que Carrefour est peu à peu en train de passer ses magasins sous franchise ?

L. L. : Oui, c’est la mode actuelle : ils louent le magasin à un repreneur. Pendant ce temps-là Carrefour se contente de toucher un loyer et c’est le repreneur qui gère les salariés. La location-gérance, c’était fait dans des cas exceptionnels de magasins peu rentables. Aujourd’hui ils font ça sur des gros magasins, par exemple celui de la place d’Italie à Paris, ils sont en train de le passer en location-gérance. Bompard a annoncé qu’ils allaient même franchiser les hypermarchés, alors que ça ne se faisait pas. Carrefour, ils deviennent de plus en plus des financiers et c’est tout. Leur but c’est de faire de la finance, et le commerce passe après.

R.P. : Quelle est la conséquence de la mise sous franchise des magasins pour les salariés ?

L.L. : Le repreneur met encore plus la pression sur les salariés, pour être plus compétitif, et petit à petit ils perdent le peu d’avantages qu’on a. Ils font tout pour réduire les effectifs, et les salariés perdent les accords d’entreprise au bout de 15 mois. Normalement au bout de 15 mois le repreneur est censé renégocier les conditions de travail avec les syndicats, mais généralement les salariés perdent tout. Surtout que généralement il y a très peu de présence syndicale chez les franchisés. Nous par exemple on n’a plus le droit d’aller dans ces magasins, on a uniquement le droit d’aller dans les magasins qu’on appelle « intégrés ». Pour les magasins franchisés, c’est uniquement les délégués du magasin qui peuvent y aller. Pour eux c’est une façon d’essayer de nous empêcher de nous organiser. Ils font tout pour nous isoler, ils mettent la pression sur les salariés combatifs et ils finissent par partir.

En plus, nous on n’a aucune visibilité sur le personnel des magasins repreneurs. Quand on dénonce qu’ils baissent les effectifs et qu’ils nous répondent que non, on leur demande des chiffres et Carrefour refuse de nous les communiquer. Ils disent que c’est top secret, mais nous on sait que petit à petit il y a de moins en moins de salariés.

Après ça dépend des repreneurs, il y en a qui sont moins durs que d’autres, mais pour beaucoup, ils ne font pas de cadeaux, leur but c’est gagner toujours plus d’argent.

R.P. : Les salariés finissent par craquer ? Quelle est la situation dans les magasins ?

L.L. : C’est de plus en plus dur. On commence à voir des salariés faire des tentatives de suicides. Une journaliste de France Culture a fait une émission par exemple sur une salariée qui s’est aspergée d’essence il y a 2 ans, une autre sur Paris a fait une tentative il y a peu de temps. Et il y a beaucoup d’arrêts maladie, de dépressions, les gens n’en peuvent plus. Ils mettent la pression pour qu’on finisse le boulot alors que les équipes sont réduites, mais ce n’est pas tenable. Ils se gavent sur les salariés mais au bout d’un moment les salariés craquent.

Alors avec les fêtes n’en parlons pas, c’est très mal géré, il y a de la marchandise partout, les magasins sont encombrés. A peine la foire aux vins est finie, ce sont les chocolats qui arrivent, après on nous met autre chose… les magasins n’ont pas le temps de vider les stocks, les réserves sont encombrées, il y a des palettes qui gênent, il n’y a pas de place pour circuler, ça devient n’importe quoi. Toute cette mauvaise gestion conduit à l’épuisement des salariés, ça entraîne des accidents du travail, etc. Dans les magasins plus grands les conditions de travail sont un peu meilleures, mais dans certains petits magasins, les conditions de travail sont vraiment dramatiques.

R.P. : Et le fameux « plan Bompard » que Carrefour s’apprête à dévoiler, vous savez de quoi il s’agit ?

L.L. : Bompard devait l’annoncer au mois de novembre mais comme ça a fuité et qu’ils avaient peur des mouvements sociaux pendant les soldes, il a repoussé l’annonce officielle. Mais on sait que des restructurations sont prévues, avec des baisses d’effectifs, y compris dans les sièges… ils veulent aussi supprimer les stations-services dans les hypermarchés, instaurer l’automatisation dans les entrepôts, etc. On a estimé qu’ils allaient supprimer environ 5000 postes. Même si par exemple les salariés en CDI des stations-services sont basculés vers les magasins, ils vont supprimer les CDD en échange, donc ça revient au même pour nous.

R.P. : Du coup vous avez prévu des actions les 2 jours à venir. Tu peux nous en parler ?

L.L. : A l’initiative de la CGT du groupe Carrefour, on a choisi 11 magasins répartis sur toute la France dont 3 en région parisienne, et on va réunir des salariés de toutes les enseignes : les Carrefour Hypermarché, les entrepôts, ce qu’ils appellent la « proxi » : les Carrefour City, Carrefour contact, Carrefour Banque, etc. C’est la première fois qu’on fait des actions communes, pour avoir plus de poids. Le but c’est de mettre la pression sur Bompard, en cherchant à médiatiser nos mauvaises conditions de travail, mais aussi de sensibiliser les clients, qui en pâtissent aussi. On va leur distribuer des tracts, faire signer des pétitions. On sait que Carrefour va aller mettre la pression sur les salariés pour qu’ils ne se mobilisent pas, en faisant croire qu’ils ne toucheront pas de prime d’intéressement collectif, alors que dans beaucoup de magasins ils ne toucheront rien de toute façon. Donc on invite vraiment les salariés à se mobiliser et les gens à venir nous soutenir !

PAR REVOLUTION PERMANENTE

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Une députée LREM trouve "terrible" que son mari ne puisse pas acheter une Porsche Cayenne

C’est la loi des séries. Après l’épisode des « pâtes », une députée LREM trouve « terrible » que son mari ne puisse pas acheter une Porsche Cayenne. La députée, « attentive au regard » de ses électeurs de Haute Gironde compte bien se séparer de ses « belles bagnoles ».

Véronique Hemmerer le dit : "Avec mon mari, on aime les belles bagnoles". Mais attentive au regard de ses électeurs de Haute Gironde, elle compte s’en séparer. La députée est sous les feux des projecteurs depuis que SudOuest aurait constaté "quelques oublis" dans la déclaration d’intérêts de cette parlementaire. Les journalistes du quotidien régional ont donc contacté l’élue pour en savoir un peu plus, ce vendredi 22 décembre.

Et, surprise, la députée leur a parlé de sa passion des "belles bagnoles". Véronique Hammerer affirme :

J’ai acheté il y a quelques temps une Coccinelle, un vrai bijou. Mais je vais la revendre. On en a discuté avec des amis et des militants : une députée en décapotable, ce n’est pas possible… Avec mon mari on aime les belles bagnoles. Il voulait justement remplacer son Santa Fe de 12 ans d’âge par une Porsche Cayenne, je lui ai dit de ne pas le faire, sinon j’entends déjà les réflexions, il y a aura toujours des gens malveillants. C’est terrible en même temps  !

Après la députée LREM qui expliquait devoir manger des « pâtes » depuis qu’elle est députée, il semble donc que c’est « terrible » de ne pas pouvoir s’acheter une Porsche Cayenne. Les temps sont durs… pour les députés LREM et les maires des grandes villes qui viennent d’être augmentées de 40%....

Tel est une nouvelle illustration du mépris de classe incroyable des classes dominantes.

Credits Photos : Véronique Hammerer représente LREM / © DR

PAR REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Les députés votent l’augmentation de 40 % des salaires des maires des grandes villes

Quand il s’agit du SMIC, c’est l’augmentation minimum. Mais quand il s’agit des salaires des grands élus, c’est la fête : l’Assemblée a voté il y a une semaine, en catimini, un amendement permettant aux grands élus d’augmenter leur salaire de 40 %.

Crédits photos : AFP

À l’origine, ce n’est pas un texte du gouvernement : c’est le Sénat, cette assemblée dominée par Les Républicains, dont les élus sont choisis par les maires et autres élus de France, qui avait choisi d’amender le projet de loi de finance du gouvernement. Le projet ? Permettre aux élus des villes de plus de 500 000 habitants, aux présidents de région et de département, d’augmenter leur salaire, à hauteur de 40 %, celui-ci passant de 5512 euros à 7716 euros. L’amendement avait été adopté par le Sénat, mais le rapporteur du texte LREM Joël Giraud s’y était opposé, et avait déposé un amendement pour faire enlever cette nouvelle disposition à l’Assemblée Nationale. C’était sans compter l’action du ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, qui a réintroduit un autre amendement, non pas pour supprimer les modifications sénatoriales, mais pour les approfondir ! Quand on est issu de la droite, les vieux réflexes ne tardent pas à ressortir ! Résultat, les députés LREM ont suivi les décisions du ministre, qui a ajouté à la liste des bénéficiaires de cette rallonge les présidents de métropole, et a abaissé le seuil de 500 000 habitants à 100 000 habitants, faisant ainsi passer le nombre de maires « éligibles » de 3 à une quarantaine !

Dans la tête des sénateurs, l’objectif était de « reconnaître le travail » des grands élus, en « alignant leur salaire sur celui des hauts fonctionnaires », comme l’a expliqué Pierre Cuypers (LR), qui avait défendu l’amendement. Pour défendre son amendement, Gérald Darmanin a expliqué qu’il s’agissait de compenser la loi sur le non-cumul des mandats, qui « affecte les présidents des exécutifs, notamment les plus importants ». Darmanin espère peut-être faire le plus beau des cadeaux aux grands élus : permettre le cumul des indemnités sans cumul des responsabilités politiques.

216 euros par an : voilà l’augmentation du SMIC brut que la loi de finance a acté ; l’amendement concernant les maires des grandes villes permet une augmentation de leur salaire annuel de 26 448 euros, soit 122 fois plus. Voilà une mesure qui permet d’expliquer le plus simplement du monde quelles sont les priorités du gouvernement : s’engraisser, engraisser les copains, et surtout, écraser les plus pauvres.

Par revolution permanente

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