SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Aéro. Grève majoritaire et reconductible à l’aéroport de Paris contre la baisse des salaires et le PSE

Les grévistes de l’aéroport de Paris frappent fort pour ce premier week-end de départ en vacances. Ils étaient plusieurs centaines à bloquer le terminal 2E contre la suppression de primes et la baisse des salaires. La police est intervenue pour déloger les grévistes et a violemment réprimé les grévistes à coups de gaz lacrymogènes en intérieur et de clefs d’étranglements.

Casse sociale

rédits photo : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Ce vendredi matin, les terminaux 2E et 2B de l’aéroport de Roissy à Paris ont été bloqués par plusieurs centaines de grévistes. Encadrés par un énorme dispositif policier, 400 grévistes ont manifesté à l’intérieur et devant l’aéroport de Paris contre la suppression des primes et la baisse des salaires jusqu’à 20 %. Un préavis de grève a en ce sens été posé jusqu’au 5 juillet, par les trois syndicats d’ADP, la CGT, l’Unsa et la CFE-CGC.

Pour cause, si la direction de l’aéroport de Paris avait déjà signé avec les bureaucraties syndicales de la CGT, CFE-CGC et UNSA un accord de rupture conventionnelle collective (RCC) qui prévoyait, selon un article de Franceinfo « 1.150 départs en 2021, dont 700 non remplacés » la direction de l’ADP (Aéroport de Paris) veut maintenant faire passer un plan d’adaptation des contrats de travail (PACT). Ce dernier permettrait de supprimer des primes comme celle de « l’indemnité kilométrique » ou les heures majorées de nuit, qui se traduirait par des baisses de salaire pouvant représenter jusqu’à un mois de salaire.

D’après [Libération -> https://www.liberation.fr/economie/greve-a-laeroport-de-roissy-ce-sont-les-petits-echelons-qui-trinquent-20210702_ARTCSDCISBDX3A4LRY2O3EDOX4/ et le secrétaire général CGT chez ADP Daniel Bertone environ 60 % des 5 200 employés étaient en grève aujourd’hui. Et ce dans différents secteurs de l’aéroport : des guichets d’information aux pompiers. En conséquence aujourd’hui, grâce à la grève, une seule piste était ouverte à Roissy.

Ce que Daniel Bertone ne dit pas, c’est que les travailleurs mènent depuis deux semaines différentes actions quotidiennes pour rendre visibles leurs revendications. Face à cela, les directions syndicales ont proposé un préavis de grève allant du 1er au 5 juillet, refusé par les salariés qui sont déterminés à partir en grève reconductible illimitée.

Pour tenter de mettre fin à l’importante mobilisation d’aujourd’hui, dans l’après-midi, la police et les CRS qui étaient présents en nombre, ont décidé de gazer les manifestants à l’intérieur du terminal 2B pour les forcer à évacuer. L’usage des gaz lacrymogènes est pourtant strictement interdit en intérieur, car très dangereux. A cela se sont ajoutées des scènes de violences policières. Une vidéo circulant sur Twitter montre clairement comment un policier saisit un manifestant par le cou, l’étrangle et le déplace derrière le cordon de police, le séparant des manifestants. Cette répression inacceptable vise à casser la grève en intimidant les grévistes !

Une lutte commencée en juin dernier

La lutte des salariés d’ADP avait déjà commencé en avril, quand l’Unsa avait saisi le tribunal de Bobigny pour faire suspendre le PACT et le PSE. Le tribunal s’était déclaré incompétent, mais cela n’a pas empêché les salariés de continuer à se battre contre le plan de destruction des emplois. En effet en juin, le 18 et le 25, il y avait déjà eu des mobilisations et des épisodes de grèves qui avaient concerné près de la moitié des effectifs. Ces mobilisations laissaient alors présager le surgissement d’une grève combative en juillet, moment stratégique par excellence et de multiplication des flux touristiques.

Si la situation de l’aéroport de Paris est la même, en terme d’offensive patronale, que pour la plupart des petites entreprises ou boites de la sous-traitance aéronautique, il s’agit d’une grève stratégique en ce que les salariés ont le pouvoir de paralyser un énorme pôle aérien, celui d’une capitale, et de perturber très fortement le trafic national et international vers et en direction de la France et de Paris. Les grévistes ont en ce sens des leviers pour imposer un rapport de force et faire reculer la direction.

Ce chantage à l’emploi n’est pas un cas isolé mais est généralisé à l’ensemble du secteur aronautique. Dans la séquence ouverte par la pandémie, le patronat du secteur a vu son chiffre d’affaire baisser de plusieurs milliards d’euros, et mène depuis une véritable offensive contre les travailleurs pour leur faire payer la crise, à coups de suppression de primes, dAPC ou de PSE. Selon la dernière étude de lINSEE portant sur le secteur industriel de laéronautique et de dans le Grand Sud-Ouest (Occitanie et Nouvelle-Aquitaine), 8 800 emplois ont ainsi été supprimés en 2020. Cela sans compter lénorme plan de licenciement camouflé que représentent les contrats non-renouvelés d’intérimaires et CDD. Les salariés du secteur aéronautique font également face à une surcharge du travail, et certains sont même réembauchés avec des conditions inférieures . Cette dégradation profonde des conditions de travail, qui va à l’encontre de toutes les prévisions optimistes pour le secteur, ne tombe cependant pas de nulle part. Elle est la conséquence directe de la compromission de certains syndicats qui ont accompagné les récents plans de licenciements, et qui ont donc laissé la voie libre à l’offensive patronale. Pour éviter que l’avenir des salariés soit à nouveau décidé par en haut et vendu dans des cadres du « dialogue social », la grève doit appartenir aux grévistes et être décidée dans des assemblées générales !

En ce sens, pour les suites du mouvement, si les syndicats ont déjà posé un nouveau préavis de grève pour le 9 juillet, le deuxième weekend de départ en vacances, de nombreux travailleurs sont déterminés à reconduire la grève jusqu’à gagner sur leurs revendications. Cette grève est prometteuse, et il est central que la combativité exprimée des grévistes serve de levier face à la pression du dialogue social. C’est la condition à laquelle la construction d’un véritable rapport de force ne pourra échapper pour qu’aucune suppression d’emploi ni de baisse de salariale n’aient lieu.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Samedi en grève pour se reposer chez Unilever usine Le meux

Et pour les salariés qui viendront faire les samedis pensant s'octroyer des jours de repos ils se trompent. Ces journées seront sûrement utilisées lors des périodes basse activité, et donc à disposition de l'employeur !!!

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Au moins 39 restaurants Flunch vont fermer définitivement

La fermeture définitive ​d’au moins 39 restaurants Flunch, dont le PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) portant sur 57 établissements a été signé mi-juin, a été annoncée dans un courrier de la direction de l’enseigne que l’AFP s’est procuré ce lundi.

La fermeture définitive ​d’au moins 39 restaurants Flunch, dont le PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) portant sur 57 établissements a été signé mi-juin, a été annoncée dans un courrier de la direction de l’enseigne que l’AFP s’est procuré ce lundi.

Après étude de toutes les solutions possibles, notamment de cession, ces restaurants vont définitivement fermer et ne rouvriront pas d’ici les notifications de licenciement qui pourraient commencer à compter du 16 août 2021, a écrit vendredi Guillaume Lecomte, directeur général de l’actionnaire de Flunch.

Selon Philippe Delahaye, délégué syndical central CFE-CGC, entre 800 et 900 salariés ​sont concernés par ces 39 fermetures.

« 18 restaurants sont toujours en potentiel projet de cession »

 

Mais il y en aura plus (de fermetures) car si on arrive à une dizaine de reprises en tout, ce sera le maximum sur les 57 restaurants du périmètre du PSE, prévient-il.

Selon le courrier de la direction, 18 restaurants sont toujours en potentiel projet de cession et en cours de discussion.

Né en 1971 et appartenant à la constellation d’entreprises du groupe Mulliez, Flunch revendiquait 55 millions de clients servis par an avant le Covid-19 dans 227 restaurants, mais a vu son chiffre d’affaires s’effondrer en 2020.

La direction du groupe, qui a été placé en janvier sous procédure de sauvegarde, a annoncé vouloir se séparer de 57 restaurants sur les quelque 160 qu’elle détient en propre, et non pas en franchise. Ils emploient environ 1 200 salariés sur les 4 800 du groupe.

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
MOBILISATION le 8 juillet contre la répression syndicale dans l'ALLIER

Tous aux côtés de Laurent INDRUSIAK

Secrétaire-général de l'UD de l'Allier

Laurent INDRUSIAK, Secrétaire Général de l’UD CGT de l’ALLIER est à nouveau convoqué au tribunal, en cour d’appel de Riom,
le 8 juillet prochain à 13h30.
 
Nous venons d’être informés que le Secrétaire Général de l’Union Départementale est à nouveau convoqué au tribunal, en cour d’appel de Riom, le 8 juillet prochain à 13h30.
 
Cela dans le cadre de l’appel déposé suite à la condamnation du secrétaire de l’UD de l’Allier pour une action de blocage d’un rond-point (Montmarault) et une manifestation non déclarée à Montluçon.
 
Pour rappel, Laurent Indrusiak, en qualité de secrétaire de l’Union Départementale, a été condamné : au pénal à 10 000 euros d’amende avec sursis, au civil à 16 000 euros d’indemnisation à la société d’autoroute APRR.
 
Solidarité active pour le Secrétaire Général de l’UD CGT de l’Allier 
 
 
L'Union Départementale CGT du Puy de Dôme appelle l’ensemble des ses structures, syndicats, militantes et militants à participer nombreuses et nombreux au rassemblement devant le tribunal de Riom à partir de 12h00, le 8 juillet 2021
 
Le secrétaire général de l’UD de l’Allier, notre camarade Laurent est une nouvelle fois convoqué devant un tribunal ! Nous assistons à un véritable acharnement ! C’est le 4ème procès qu’il subira en 3 ans avec plus de 15 convocations !
 
L'Union Départementale CGT du Puy de Dôme lui exprime son soutien plein et entier, sa solidarité et sa fraternité sans faille. Avec l’UD CGT de l’Allier, nous exigeons l’arrêt de toute procédure à son encontre, la relaxe et sa réintégration dans l’intégralité de ses droits et de sa dignité.
 
Nos combats sont légitimes et nous sommes fiers de les mener ! Solidaires, nous serons nombreux aux côtés et avec Laurent, l’UD de l’Allier, ses militant.e.s et ses syndicats.
 
Quand on attaque un militant de la CGT, on attaque toute la CGT.
 
 
Bien fraternellement,
 
Pour l'UD Cgt du Puy de Dôme
Ghislain Dugourd, secrétaire général
MOBILISATION le 8 juillet contre la répression syndicale dans l'ALLIER

 

Publié par http://canempechepasnicolas.over-blog.com

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Grève à Monoprix. Lutte pour le droit à la dignité !

A l’appel de la CGT, ce vendredi, plusieurs magasins de Monoprix ont été perturbés par un mouvement de grève massif. Les travailleurs des magasins se réunissent ainsi pour protester notamment contre le sous-effectif et les conditions de travail.

Patrons-voyous

Crédit photo : AFP

« Ce mouvement décidé au dernier moment est une très belle réussite avec 25 magasins en grève », s’est réjouie Marie-Christine Aribart, déléguée centrale CGT (2e syndicat, 37 % des employées). En particulier à Rennes, Lyon et Marseille, des grèves ont eu lieu vendredi dernier à la suite d’un appel de la CGT, non suivi par les autres organisations syndicales, pour protester contre le sous-effectif au sein du groupe. « A Rennes, il y avait 50 grévistes environ et seulement six personnes qui ont continué le travail », raconte ainsi Mme Aribart, employée en Ille-et-Vilaine.

Il existe 314 agences Monoprix en France, dont 150 sont représentées par la CGT. Ainsi, l’activité a cessé dans les magasins de Rennes, Toulouse, Nation, La Canebière ou Lyon. Les employés dénoncent leurs conditions de travail et ont appelé à signer une pétition. « Depuis plusieurs mois les conditions de travail se sont fortement dégradées, imposant une charge de travail quasi équivalente » aux mois de travail avant la crise », explique la CGT dans le communiqué d’appel à la grève. Selon la CGT, cette situation s’explique par le « recours abusif à l’activité partielle et le non-remplacement des absents ». En effet, l’effectif de Monoprix, qui fait partie du groupe Casino, a diminué de 2000 personnes au total depuis le début de la pandémie. Le chômage partiel et le manque de main-d’œuvre contribuent massivement à la détérioration des conditions de travail.

La direction a mis fin aux embauches en CDD tout en ne remplaçant pas les départs à la retraite ou les démissions. Avec le chômage partiel, les travailleurs reçoivent 84% de leur salaire brut qui est financé par l’État. La direction de Monoprix n’a pas pris en charge les 16% restants alors que les travailleurs peinent à finir les fins de mois. Bon nombre de ceux qui étaient en première ligne pendant les périodes les plus fortes de la pandémie vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Ils ne peuvent manquer aucun jour, et doivent subir les conditions de travail. Ils appellent aux soutiens par la rue ou par la signature face au géant Monoprix qui ne s’intéresse encore une fois qu’à ses profits.

Alors que la direction répond que le prétendu dialogue social entre la direction et les travailleurs doit être prioritaire, les polémiques passées montrent que la situation des travailleurs ne changera pas sans un soutien massif aux travailleurs de Monoprix. Avec le mouvement des « samedis de la colère », des militants de la CGT se réunissaient chaque semaine pour distribuer des tracts et dénoncer les conditions de travail dégradantes. À l’époque, la direction avait rendu les conditions de la prime Covid presque inaccessibles, de sorte que seuls quelques-uns pouvaient en bénéficier.

Soutien au grévistes de Monoprix qui luttent pour leur simple dignité tandis que les patrons continuent de se faire de l’argent sur la crise et sur le dos de leurs employés. Nos vies valent plus que leurs profits !

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
REPRIS du site Réseau International

SOURCE : ACRIMED

 

 
MAIN MISE sur L'INFORMATION : Le clan des milliardaires accapare les aides publiques à la presse

par Frédéric Lemaire.

Le 1er juin, le Ministère de la Culture publiait la liste des titres et de groupes de presse ayant bénéficié, de 2016 à 2019, des aides directes et indirectes à la presse. Des chiffres qui confirment une tendance déjà bien connue : en 2019, la moitié de ces aides ont bénéficié à 6 groupes de presse détenus par une poignée de richissimes hommes d’affaires. Bernard Arnault et son groupe LVMH décrochent la timbale.

Ce n’est pas vraiment une découverte, mais les chiffres récemment publiés par le Ministère de la Culture permettent de rendre compte de l’ampleur du phénomène. En 2019, plus de la moitié (51%) des 76 millions d’euros attribués en aides à la presse ont bénéficié à 6 groupes, appartenant à 8 richissimes familles ou hommes d’affaires :

– L’homme le plus riche de France, Bernard Arnault, remporte comme chaque année la palme avec 16 millions d’euros versés à la holding UFIPAR (Le Parisien, Aujourd’hui en France, Les Échos) filiale de LVMH.

– Suit la famille Dassault, avec 6,4 millions d’euros versés au Groupe Figaro (Le Figaro, Le Figaro Magazine notamment).

– La société éditrice du Monde (Le Monde, Télérama, Courrier International notamment), détenue aux trois quarts par Le Monde Libre dont les actionnaires principaux sont Xavier Niel, Matthieu Pigasse, Daniel Kretinsky et Madison Cox, reçoit 6,3 millions d’euros.

Patrick Drahi n’est pas en reste, avec 5,9 millions d’euros versés à SFR Presse (Libération, L’Express) ;

– puis Arnaud Lagardère avec 2,1 millions d’euros attribués à Lagardère Media News (Paris Match, Le JDD) ;

– et Nicolas Beytout avec 2 millions d’euros versés à Bey Medias Presse et Internet (L’Opinion).

 

En tout, les 39 millions d’euros attribués à ces 6 groupes en 2019 représentent plus de la moitié du total des aides à la presse versées. Et c’est sans compter, pour la presse quotidienne régionale, les 5,2 millions d’euros versés à Sipa-Ouest France (géré par la famille Hutin) et le même montant offert au Groupe Ebra (regroupant neuf quotidiens régionaux – dont Le Dauphiné libéré, Le Progrès, les Dernières Nouvelles d’Alsace et L’Est républicain), propriété du Crédit Mutuel.

Bref, les aides publiques à la presse vont aux plus riches. Cette tendance est pérenne, puisque les mêmes six groupes considérés bénéficiaient de près de 40 millions d’euros en 2018 et 36 millions d’euros en 2017.

La ventilation des aides permet de rendre compte des différents types de ressources perçues par les titres. Trois catégories se dessinent :

– Les aides directes perçues par les titres de presse (49 millions d’euros), qui recouvrent les aides directes au pluralisme (publications nationales à faibles ressources publicitaires, quotidiens régionaux à faibles ressources de petites annonces, et presse périodique, régionale et locale) pour un montant de 17 millions d’euros en 2019 ; l’aide au portage pour un montant proche de 24 millions d’euros ; ainsi que les aides sur projets de deux fonds : le fonds stratégique pour le développement de la presse (FSDP) et le fonds de soutien à l’émergence et à l’innovation dans la presse (FSEIP) pour un montant de 8 millions d’euros.

– L’aide à la distribution de la presse quotidienne nationale (27 millions d’euros) constitue la deuxième grande catégorie.

– Les aides à la « modernisation sociale », nettement plus marginales, représentant une centaine de milliers d’euros.

Les montants considérables touchés par les plus grands groupes de presse sont en grande partie liés aux aides directes (dont les aides au pluralisme et au portage) et à l’aide à la distribution :

source : Ministère de la Culture (graphique Acrimed)

On constate une particularité pour SFR Presse et Bey Médias : les aides directes constituent la part la plus importante des aides reçues. Cela résulte du fait que Libération et L’Opinion sont bénéficiaires de l’aide au pluralisme pour les publications nationales à faibles ressources publicitaires (à hauteur respectivement de 3 millions et 1,1 millions d’euros).

Quant à l’aide à la distribution, elle est effectuée, selon le Ministère de la Culture, « au prorata du nombre d’exemplaires vendus dans l’année n-1 par chacun de ces titres. » Contacté par nos soins, le ministère précise que le montant de l’aide est proportionnel au nombre d’exemplaires effectivement vendus au numéro (en kiosque ou autre)1. Le ratio est censé être identique pour chaque titre et d’environ 0,39€. Le tableau ci-dessous indique le montant de l’aide attribuée à chaque quotidien ainsi que le montant des ventes effectives au numéro selon les chiffres de l’ACPM :

source : Ministère de la Culture, ACPM (tableau Acrimed)

On le voit : l’ampleur des aides à la presse accordée à LVMH via sa holding UFIPAR s’explique en grande partie par la diffusion en kiosque d’Aujourd’hui en France. L’aide à la distribution de ce quotidien représente 83% de l’aide totale accordée à UFIPAR.

Elle représente à elle seule 17% du total des aides à la presse. Près d’un cinquième de l’enveloppe totale est ainsi consacrée à subventionner la distribution de la déclinaison nationale du Parisien, quotidien phare du groupe LVMH, sur tout le territoire2. Autre enseignement : la faiblesse des ventes en kiosque des autres quotidiens. Les ventes en kiosque d’Aujourd’hui en France représentent à elles seules 47% des ventes totales des 8 quotidiens bénéficiant de l’aide à la distribution.

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Les chiffres de l’année 2019 confirment une tendance bien connue : les aides à la presse alimentent les caisses des principaux groupes de presse. Elles subventionnent la distribution sur tout le territoire d’une poignée de quotidiens détenus par quelques milliardaires.

Elles renforcent ainsi leur emprise sur la presse française, au lieu de soutenir le pluralisme et la diversité. Les chiffres des aides à la presse témoignent, par la bande, de la crise de la distribution de la presse papier, et de la faiblesse des ventes en kiosque des principaux quotidiens avant même la crise du Covid.

Ces aides se signalent, enfin, par leur caractère opaque et arbitraire, malgré la transparence de façade des chiffres publiés. Ce fut d’ailleurs le cas des aides publiques supplémentaires accordées, sans aucune condition, aux grands groupes de presse pendant la crise du Covid (comme le notaient en août 2020 cet article d’Arrêt sur images ou encore ce communiqué du SNJ-CGT). Une refonte du système d’aides à la presse, comme du système de distribution de la presse, est plus que jamais nécessaire.


source : https://www.acrimed.org

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Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Attac déploie une banderole géante dénonçant les profiteurs de la crise sur le siège de LVMH !
samedi 3 juillet 2021par Attac France

A Paris, ce samedi 3 juillet 2021, une trentaine d’activistes d’Attac ont déployé une banderole géante sur le siège de LVMH où l’on peut lire « Le Gang des Profiteurs – Faisons payer les #ProfiteursDeLaCrise ». L’objectif : dénoncer l’enrichissement indécent des milliardaires pendant la crise sanitaire, avec la complicité du gouvernement, particulièrement celui de Bernard Arnault, troisième fortune mondiale. D’autres activistes ont projeté de la gouache noire sur les vitrines de la Samaritaine et ont déployé des banderoles à l’effigie du milliardaire.

Avec la fin à venir du « quoi qu’il en coûte », sous prétexte de rééquilibrer les finances publiques, le gouvernement prépare un grand chantier de casse sociale avec la réforme de l’assurance chômage et le report de l’âge légal de départ à la retraite de 2 ans.

 

Pourtant la crise n’a pas été dure pour tout le monde : la richesse des milliardaires français a augmenté de 68% depuis 2020. Au 1er juin 2021, ceux-ci totalisent 492 milliards d’euros de patrimoine, soit près d’un cinquième du produit intérieur brut français. [1]

 

En tête de gondole, Bernard Arnault, première fortune de France, a vu ses avoirs personnels augmenter de 62 milliards d’euros, ce qui représente bien plus que les dépenses des hôpitaux publics pour les salaires de ses 960 000 personnels soignants. [2] Épinglé dans plusieurs scandales d’évasion fiscale, l’un des plus récents étant « OpenLux », il a été prouvé qu’il possédait personnellement 31 sociétés offshore au Luxembourg et que LVMH en détenait 24. [3]

« Le monde s’émerveille devant l’inauguration de la Samaritaine, nouvelle vitrine de luxe du groupe LVMH, pendant que les premiers et premières de corvée attendent toujours que leurs professions et salaires soient revalorisés, que le système hospitalier et son personnel sont asphyxiés, que les petites entreprises souffrent, que les pauvres s’appauvrissent et les précaires se précarisent » déclare Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac.

Malgré la crise, les entreprises du CAC 40 ont versé 51 milliards d’euros à leurs actionnaires, soit une augmentation de 22 % des dividendes en 2020 [4] ; elles battent des records de valorisation boursière et s’apprêtent une nouvelle fois à verser des dividendes massifs alors qu’elles profitent toujours d’un soutien inconditionnel des pouvoirs publics. C’est le cas du groupe LVMH qui a bénéficié du chômage partiel, de la baisse des impôts de production et du rachat d’actifs par la Banque centrale européenne, tout en versant 3 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires.

« Il est inconcevable de vouloir faire payer la crise aux plus fragiles, pendant que les grandes entreprises versent des dividendes records, et que les milliardaires s’enrichissent à un rythme insensé » précise Raphael Pradeau, porte-parole d’Attac.

Attac propose deux taxes exceptionnelles : une sur le patrimoine des 1 % les plus riches et une sur le bénéfice exceptionnel réalisé par les multinationales pendant la crise. Ces mesures permettraient notamment de faire face aux coûts de la crise sanitaire et de répondre aux urgences sociales et écologiques.

Attac demande également l’abandon de la réforme des allocations chômage ainsi que celle des retraites, de revenir sur les cadeaux fiscaux faits aux plus riches (ISF, prélèvement forfaitaire unique) et que soit menée une vraie politique de lutte contre l’évasion fiscale.

Publié par Anti-k

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Devant chez Aludyne pour Arnaud

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Ce lundi 5 juillet se tenait la première audience dans l'affaire de la fermeture du site de fabrication de soupes Knorr à Duppigheim. Les salariés reprochent à leur ancien patron une entrave au bon fonctionnement du conseil social et économique. Environ 150 salariés se sont mobilisés devant le tribunal judiciaire de Strasbourg où se tenait l'audience.

Par Les Dernières Nouvelles d'Alsace
Environ 150 salariés de l'usine Knorr de Duppigheim étaient rassemblés devant le tribunal judiciaire de Strasbourg où avait lieu une première audience ce lundi 5 juillet. Le site, qui doit fermer d'ici la fin 2021, emploie 261 salariés. Photo DNA

Environ 150 salariés de l'usine Knorr de Duppigheim étaient rassemblés devant le tribunal judiciaire de Strasbourg où avait lieu une première audience ce lundi 5 juillet. Le site, qui doit fermer d'ici la fin 2021, emploie 261 salariés. Photo DNA

Les employés d'Unilever Duppigheim ont assigné leur ancien patron au tribunal judiciaire de Strasbourg ce lundi 5 juillet au matin. Ils lui reprochent une entrave au bon fonctionnement du conseil social et économique (CSE).

En mars 2021, Unilever annonçait la fermeture du site. Le groupe déclarait également avoir cherché durant deux ans un repreneur, ce dont les représentants sociaux n'étaient pas prévenus.

"La société n'a jamais enfreint ses obligations"

"Nous sommes très sereins. La société n'a jamais enfreint ses obligations et a cherché toutes les options possibles pour reprendre le site qui était en difficulté de longue date", déclare Me Sébastien Schapira, avocat d'Unilever. "C'est le reflet du comportement de Knorr qui fait tout au mépris des salariés, rétorque Me Alexandra Bentz, avocate des salariés avec Me Luc Dorr. Unilever est côté en bourse, a surperformé en 2020. Rien ne justifie cette fermeture. Le taux de productivité des salariés est excellent. "

Lundi était la date de l'audience de consignation, étape nécessaire lors d'une citation directe. La prochaine audience est fixée au 23 novembre 2021. La fin du plan de sauvegarde de l'emploi est fixé au 9 août. 261 salariés vont être licenciés.

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
L'exploitation patronale des salariés, expliquée scientifiquement
 
 
Le travail à la peine
 
(présentation du dossier de Raison présente)

00-cover_218 [Proofs 2]

1_contents_218 [Proofs 2]

 

Ce dossier de Raison présente explore les souffrances, frustrations et tensions subies par les travailleurs, hommes et femmes. En CDI, CDD ou en tant qu’intérimaires, ouvriers, caissières, infirmières, techniciens, enseignants, cadres ou universitaires, tous sont confrontés dans leur quotidien à des difficultés qui ont plutôt eu tendance à se renforcer et à se généraliser ces dernières années.

La pandémie de la Covid-19 a mis en lumière les professions les plus fragilisées, ainsi que celles qui se sont retrouvées être les plus exposées aux risques de contamination : les travailleuses et travailleurs du commerce, notamment les caissières, les professions de la santé, les éboueurs ou les livreurs.

A des degrés divers selon leurs statuts et catégories, tous les travailleurs sont à la peine.

Car si la satisfaction, le plaisir ou le bonheur au travail restent des idéaux proclamés, en particulier dans les discours managériaux, la réalité du travail vécue en est trop souvent éloignée. C’est pourquoi les désagréments, le mal-être psychique et physique, la pénibilité ou la fatigue, les évaluations permanentes, l’exposition à des dangers, les atteintes à la santé et les maladies professionnelles sont quelques-unes des dimensions qui seront examinées par les auteurs des articles de ce numéro. Sociologues, spécialistes en sciences de gestion, historiens, juristes ou psychiatre, ils croisent leurs approches pour livrer un tableau de la face sombre du travail après quatre décennies de néo-libéralisme…

L’entretien avec Danièle Linhart [1] qui ouvre ce numéro est centré sur la question du lien de subordination constitutif du statut de salariéLe rapport salarial est en effet intrinsèquement asymétrique. D’un côté, les salariés mettent au service d’une organisation (entreprise privée, administration publique, etc.) leurs capacités physiques, intellectuelles et psychiques. De l’autre des dirigeants ou des agents d’encadrement supérieur de cette organisation en définissent unilatéralement les objectifs, les orientations et les modalités concrètes.

La sociologue revient sur la permanence de l’ordre taylorien, qui dépossède les travailleurs de la maîtrise de leur travail, de leur savoir et de leur pouvoir, y compris aujourd’hui les cadres et les professions intellectuelles : l’organisation du travail de ces derniers est pensée de plus en plus par d’autres, notamment des cabinets de conseil internationaux. La perte du bureau individuel, l’extension des open space ou le travail à distance matérialisent cette disciplinarisation des cadres. Danièle Linhart montre comment par une personnalisation systématique de la relation de travail, intrusive et délétère, les nouvelles méthodes d’organisation et d’implication des salariés permettent aux directions des entreprises de renforcer leur domination et d’entamer la capacité collective des salariés à s’emparer des enjeux du travail.

Les contributions de Marc Loriol, François Caroli et Nicolas Deffontaines, traitent des effets délétères de certaines situations de travail qui fragilisent les travailleurs, voire les conduisent à la dépression hostile ou au suicide. Marc Loriol se focalise sur les dimensions collectives des risques psychosociaux et de la souffrance au travail. S’appuyant sur différentes enquêtes, le sociologue montre que les facteurs de risque dépendent significativement des dynamiques collectives, plus ou moins empêchées ou favorisées par l’organisation du travail. Il observe en particulier que la fragilisation des collectifs de travail, les mutations des formes de reconnaissance et l’individualisation des parcours et des rémunérations expliquent une large part de la montée de la souffrance au travail observée depuis les années 1990.

François Caroli pose un regard de psychiatre sur cette souffrance. Son article traite de l’irruption de la dépression hostile favorisée par la dégradation des conditions de travail. Celle-ci peut prendre plusieurs formes : fléchissement de l’humeur, ruminations, colère avec irritabilité, agressivité. L’auteur présente plusieurs cas clinique. Une maladie, un accident, un changement dans l’organisation du travail ou un management malveillant peuvent conduire certains salariés à réagir de façon pathologique. France Télécom avait mis en œuvre une politique d’entreprise visant à déstabiliser les salariés et à créer un climat anxiogène.

Au cours des seules années 2008 et 2009, selon les syndicats, 35 salariés s’étaient suicidés. Le scandale de ce « management par la terreur » a été largement documenté. Nicolas Deffontaines a mené au milieu des années 2010 dans le cadre de sa thèse de sociologie, une enquête sur les suicides des agriculteurs, groupe social se situant en haut de la hiérarchie des taux de suicide par profession. Il montre que les actions de prévention mises en place par les organismes agricoles tendent à transformer un enjeu collectif en une épreuve personnelle. Sa contribution souligne aussi les fortes inégalités entre agriculteurs face au risque du suicide qui touche plus particulièrement les petits éleveurs.

Le chercheur en sciences de gestion Tarik Chakor et la juriste Jessica Attali-Colas examinent de leur côté l’évolution du traitement juridique de la pénibilité au travail. Même si les facteurs de pénibilité psychologique ou psychosociaux y échappent, ce traitement a permis de souligner le rôle du travail dans la différence d’espérance de vie et de santé en fonction des catégories sociales. Les auteurs montrent comment, au-delà d’une simple évolution de son appellation, le passage récent du Compte Personnel de Prévention de la Pénibilité au Compte Professionnel de Prévention traduit un recul dans la sécurisation des parcours professionnels. La question de la prévention de la pénibilité est du coup en recul, tendance confirmée par la disparition des Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

Les deux articles suivants proposent des mises en perspectives historiques. Le premier porte sur les dégâts invisibles du travail sur la santé et les difficultés pour les travailleurs lésés à voir reconnue l’origine professionnelle de leurs affections. La contribution d’un collectif multidisciplinaire [2] éclaire cette sous-reconnaissance des maladies professionnelles qui perdure. Les auteurs proposent des pistes de réflexion afin que les maladies causées par le travail soient mieux connues et mieux reconnues.

Mais on en est loin. L’histoire du blanc de plomb, la céruse, responsable du saturnisme, retracée par l’historienne Judith Rainhorn [3], dévoile la logique industrielle, scientifique et politique qui a imposé ce « poison légal violemment critiqué et timidement réglementé, partiellement prohibé, mais malgré tout toléré » alors qu’on en connaissait la nocivité depuis des décennies. La prohibition relative de la substance en 1909 finira par conduire à la loi du 25 octobre 1919 « étendant aux maladies d’origine professionnelle la loi du 9 avril 1898 sur les accidents du travail ».

Le tableau n°1 sur le saturnisme adopté en 1919 a ainsi ouvert la reconnaissance des maladies professionnelles tout en devenant l’« instrument légal » de leur « sous-reconnaissance » [4]. En outre, l’histoire ne s’est pas arrêtée là, les poisons, cancérogènes ou perturbateurs endocriniens n’ont pas cessé d’intoxiquer milieux de vie et de travail, et cela continue : amiante, pesticides, phtalates, et autres glyphosates…

Les historiens Mohamed Kasdi et Didier Terrier [5] tentent pour leur part d’exhumer une parole « d’en bas ». Ils cherchent à entendre, au plus près des corps, la peine au travail en mobilisant des écrits ouvriersfragiles, chansons, lettres de dénonciations ou feuilles volantes, et à comprendre le ressenti des hommes, des femmes et des enfants astreints à des efforts pénibles et interminables dans l’usine, plus particulièrement dans les filatures de la région lilloise au cours des années 1850. Ces maigres écrits disent surtout la fatigue et les journées interminables, mais, pour l’essentiel, nous disent les auteurs, « les corps au travail dans la filature sont malmenés (…) en silence ».

Les deux derniers articles de ce dossier traitent l’un des effets délétères du New Public Management (NPM)et l’autre de l’extension du télétravail lors de la pandémie. Le spécialiste en sciences de gestion Damien Collard interroge les fondements idéologiques et les effets pervers du NPM qui entend transposer des pratiques et des instruments de gestion du secteur privé vers le secteur public. La déstabilisation des identités professionnelles qui en résulte est particulièrement forte à l’hôpital [6]. Les conséquences sont manifestes aussi dans l’université. Avec le NPM, les enseignants-chercheurs sont conduits à consacrer une part croissante de leur activité de recherche à des recherches… de financement, ils sont soumis à des évaluations dans des formats et des standards imposés qui conduisent à la démotivation et au développement de pratiques pernicieuses. 

Le sociologue suisse Nicola Cianferoni [7] a étudié le télétravail durant la pandémie. Il portait déjà en lui la possibilité d’une dérégulation accrue du travail par sa délocalisation au domicile du travailleur.

L’absence de règles spécifiques ou, lorsqu’elles existent, impossibles à mettre en œuvre, supprime les remparts qui permettaient de distinguer les frontières spatio-temporelles entre travail et hors travail, entre espace professionnel et espace domestique. Si le télétravail devait devenir dominant dans l’exercice de certaines activités relevant du secteur tertiaire, les bouleversements pourraient être considérables notamment en termes de protections et de droits et chaque télétravailleur risquerait de se retrouver de plus en plus seul face son employeur.

Hors dossier, dans notre rubrique Varia, la rédaction vous propose une réflexion de Roland Pfefferkorn, « Laïcité maltraitée en France. Ce que révèle l’affaire du financement de la mosquée strasbourgeoise », qui souligne à la fois le silence délibérément entretenu et plus que suspect à propos de la non-application de la « laïcité historique » en Alsace et Moselle et le dévoiement contemporain de la laïcité.

Pour la rédaction de Raison Présente

Roland Pfefferkorn

[1] Elle vient de publier L’insoutenable subordination des salariés, Toulouse, Editions Erès, 2021.

[2] Ce collectif vient de publier un bilan sur la question : Cavalin C., Henry E., Jouzel J.-N., Pélisse J. (dir.) (2020), Cent ans de sous-reconnaissance des maladies professionnelles, Paris, Presses des Mines.

[3] Rainhorn J. (2019), Blanc de plomb. Histoire d’un poison légal, Paris, Les Presses de Sciences Po.

[4] Rainhorn J. (2020), in Cavalin et al., op. cit., p. 54.

[5] Didier Terrier vient de publier avec sa collègue Corine Maitte, Les rythmes du labeur. Enquête sur le temps de travail en Europe occidentale, XIVe-XIXe siècles, Paris, La Dispute, 2020. Fabienne Bock en propose un compte-rendu dans ce numéro.

[6]  S’agissant de l’hôpital voir aussi l’article de Frédéric Pierru, « Quelques considérations sur “l’hôpital de flux” » et celui d’André Grimaldi et Jean-Paul Vernant, « Reconstruire l’hôpital public par la démocratie sanitaire », publiés respectivement dans les numéros 216 (4ème trimestre 2020) et 217 (1er trimestre 2021) de Raison présente.

[7] Il a publié récemment Travailler dans la grande distribution. La journée de travail va-t-elle redevenir une question sociale ? Zurich et Genève, Éditions Seismo, 2019.

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Par Anna Persichini, militante C.G.T. de la Métallurgie (06), militante du Front syndical de classe (F.S.C.)

Dans un texte honteux daté du 23 juin, plusieurs notables confédéraux qui se déclarent eux-mêmes "réformistes" somment P. Martinez d'exclure de la C.G.T. notre camarade Olivier Mateu, le secrétaire de la combative U.D. C.G.T. des Bouches-du-Rhône.

Les chasseurs de sorcières ciblent aussi le courant "Unité" de la C.G.T. et plus globalement tous ceux qui, à la C.G.T., veulent revenir à ce syndicalisme CGT de classe et de masse gagnant qu'a détruit, pour le plus grand malheur des travailleurs, la funeste mutation euro-réformiste de notre organisation.

Ces chefaillons réformistes qui pensent "purge" quand ils écrivent "démocratie", et qui pensent "modération de nos ambitions dans les revendications" (on croirait entendre parler feus Bergeron ou Chérèque!) quand ils parlent "modernisation", prennent logiquement parti pour la C.E.S., cette courroie de transmission pseudo-syndicale des directives européennes; symétriquement, ces messieurs attaquent la Fédération Syndicale Mondiale (F.S.M.), la grande centrale internationale de lutte des classes à laquelle se réaffilient de plus en plus de structures combatives de la C.G.T. : et ce type d'attaque est tout à l'honneur de la F.S.M. à laquelle a très longtemps, et à juste raison, adhéré la C.G.T.

 En outre, les chasseurs de tête réformistes qui feignent d'opposer le syndicalisme à la politique  (en réalité, c'est seulement la politique REVOLUTIONNAIRE qui les gêne !) étalent leur anticommunisme grossier quand ils s'en prennent dans leur texte du 23 juin aux syndicalistes de classe qui, conformément aux grandes traditions révolutionnaires de la CGT, aux Croizat, Paul, Frachon, Montmousseau, Séguy, Krasucki, Frischmann, Brûlé, Desrumeaux, Timbaud, Sémard, etc. veulent associer, aujourd'hui comme hier, leur engagement syndical de classe à leur engagement politique de communistes cherchant à promouvoir une société affranchie de l'exploitation capitaliste et de l'oppression impérialiste. 

De manière non moins cohérente, les signataires du texte du 23 juin exaltent les "changements" destructifs qui, de Viannet à Le Paon en passant par Thibault, ont désarmé idéologiquement la CGT, l'ont coupée du syndicalisme de classe victorieux pour l'arrimer, sous le nom trompeur de "syndicalisme rassemblé", à la CFDT des Notat, Chérèque et Berger et à la CES maastrichtienne, cet appendice "syndical" des institutions européennes.

En réalité, ces changements rétrogrades ont privé la CGT à la fois de sa grande tradition internationaliste, de son engagement anti-impérialiste (par ex. la confédé actuelle ne combat plus le néocolonialisme français en Afrique, elle ne mène aucune campagne contre l'OTAN et ne dit mot de l'augmentation monstrueuse du budget de l'armement) et du patriotisme populaire consistant  à défendre contre l'UE supranationale la souveraineté de notre peuple, le "produire en France" industriel (ces fameuses "citadelles ouvrières" dont se moquent les réformistes qui ont laissé l'UE, le patronat et les gouvernements successifs diviser par dix le nombre de métallos en France!), les services publics, l'Education Nationale et tous les grands conquis sociaux indissolublement cégétistes et communistes de 1945: statuts, conventions collectives, retraites par répartition, code du travail national, salaire minimal garanti, nationalisations de Renault et d'EDF, Sécu, etc.

Mais qu'importe aux caciques du syndicalisme "rassemblé" (sinon rassembleur!) dont les orientations de collaboration de classes ont conduit les travailleurs à une série impressionnante de défaites depuis le milieu des années 1995 ! En réalité, ces reculs idéologiques ont aidé l'ennemi de classe à précipiter le démontage de la nation indépendante et des acquis du CNR.

Loin d' "ouvrir" notre syndicat et d'élargir son influence, cet affadissement de la C.G.T. ont banalisé notre syndicat, ils l'ont fait ressembler de plus en plus à F.O. ou à la C.F.D.T. et du coup, ils l'ont terriblement affaibli: jadis largement majoritaire tant qu'elle était "rouge" et qu'elle menait les travailleurs à la victoire en 36, 45 ou 68, notre C.G.T. "rosie" par les Viannet, Le Duigou, Thibault et Cie, a perdu sa place de premier syndicat de France au profit de la C.F.D.T., le "syndicat" chéri du M.E.D.E.F. et de Macron qui prennent appui sur elle pour démolir les indemnités chômage, le statut de la fonction publique, le Code du travail, le bac national, les retraites par répartition, les nationalisations, la grande industrie française, et, à travers elle, la classe ouvrière de notre pays, de l'ouvrier à l'ingénieur de production en passant par le technicien et l'employé.

 Dans ces conditions, il est de mon devoir de militante C.G.T. de la métallurgie, longtemps déléguée syndicale chez I.B.M.-Nice, de dire toute ma solidarité de classe au courageux camarade marseillais O. Mateu ainsi qu'aux autres syndicalistes combatifs ciblés par les coupeurs de tête réformistes.

Ripostons tous ensemble et en même temps aux menaces, camarades, car la mainmise des "réformistes" déclarés sur la C.G.T. signifierait à brève échéance, non seulement la purge de tous les éléments combatifs du syndicat (avec l'aide prévisible du patronat et du gouvernement!),  non seulement l'inféodation définitive de la C.G.T. à la C.F.D.T., à la C.E.S. et à l'U.E., mais l'ABSORPTION FINALE de la C.G.T. par la C.F.D.T. pour le plus grand profit du M.E.D.E.F., de Macron et des eurocrates.  Syndicalistes de classe, serrons les coudes toutes sensibilités confondues et unissons-nous dans le débat et les luttes.

Alors que les mauvais coups pleuvent sur le peuple (privatisation de la S.N.C.F., d'E.D.F., etc., "fusions" transnationales détruisant ce qui reste de notre métallurgie, attaques contre les retraites et les indemnités chômage, destruction du lycée et de l'université à la française par Blanquer, etc.), construisons avec les travailleurs le tous ensemble en même temps qui fédèrera les résistances et permettra la contre-offensive de classe.

N'hésitons pas en outre à prendre le contrepied du honteux propos capitulard tenu par Thibault en 2003, quand, en pleine lutte pour les retraites, ce personnage, qui n'hésitera pas deux ans plus tard à promouvoir la constitution européenne vomie par la classe ouvrière, et qui a depuis été lui-même généreusement promu par le pouvoir, a montré patte blanche aux capitalistes en déclarant que "la C.G.T. n'a pas vocation à bloquer le pays".

Les conséquences on les voit avec les millions de pensionnés, notamment de femmes ouvrières, employées, enseignantes, etc., qu'ont paupérisés les "décotes" alors imposées sur les retraites en vertu des Accords de Barcelone cosignés par Chirac et Jospin en 2002... Et si dire cela, c'est faire de la politique, Mmes et MM. les réformistes, alors oui, je fais de la politique, celle de ma classe alors que vous faites, vous, celle de la classe d'en face !

 Au contraire, la C.G.T., NOTRE C.G.T. de classe et de masse n'a pas vocation à laisser casser ce qui reste de notre pays déjà largement délabré par la funeste "construction" européenne du capital, NOTRE C.G.T., pas celle des réformistes qui veulent en faire une C.F.D.T. bis, a vocation à tout faire pendant qu'il en est temps encore, pour unir tous les travailleurs contre le capital, y compris cette classe ouvrière contre laquelle le texte réformiste du 23 juin sue un mépris de classe évident. 

 

A chacun sa conception de la C.G.T.: aux chefaillons réformistes et eurobéats partisans d'un "dialogue social" totalement creux, celle d'une C.G.T. vassalisée par l'U.E., par la C.E.S. et par la C.F.D.T. pour le plus grand profit des exploiteurs.  Aux syndicalistes de classe, celle d'une C.G.T. revenue à ses fondamentaux pour défendre et élargir les acquis populaires, promouvoir la solidarité internationale des travailleurs, briser les mesures fascisantes du pouvoir et l'extrême droite raciste et rétablir le droit indéfectible de notre peuple, monde du travail en tête, à décider de son avenir.

 

Anna Persichini, militante CGT de la Métallurgie depuis 18 ans.

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Une perspective FACE à la politique de casse de l'hôpital qui se poursuit !

MANIFESTE POUR une reconquête de l'hôpital public

« Nous avons écrit ce manifeste dans un élan de résistance vital, un entre-deux, en attendant de nous retrouver à Marseille, là où nous avons choisi de tenir notre seconde rencontre publique « en chair et en os », depuis que nous avons lancé notre Appel à la tenue d’Ateliers pour la refondation du service public hospitalier. Cet Appel a été initié à l’orée de l’été 2020 par cinq collectifs : le Collectif Inter-Urgences, les Économistes atterrés, le Collectif Inter-hôpitaux, le Printemps de la psychiatrie, les Ateliers travail et démocratie. Il a été suivi par de nombreux collectifs et signataires individuels.

Nous avons lancé notre Appel au moment où le «Ségur de la santé » s’achevait sur une note très amère. Nous souhaitions alors engager une réflexion collective sous forme d’ateliers ouverts à toutes et tous, pour recueillir la parole de celles et ceux qui ont traversé la crise sanitaire, soignant·es, soigné·es, usager·es et à partir de cette parole travailler ensemble à la refondation du service public hospitalier avec deux principales préoccupations : investir la question des collectifs de soin et à partir d’eux réfléchir à des formes de gouvernance fondées sur le soin, plus autonomes, plus horizontales et démocratiques. »

En introduction, Fabienne Orsi parle d’urgence, de sortir l’hôpital de ses murs, de réflexion collective, d’affaire commune, de réappropriation collective…

Quelques éléments choisis subjectivement dans les articles et les témoignages.

« Nous appelons à faire collectif pour nous réapproprier notre liberté de penser ; nous appelons à travailler ensemble et faire « naître de tout bois » la démocratie réelle, celle du débat, dans notre pratique de tous les jours »

Les auteurs et autrices discutent d’une res publica du soin, des murs à briser, du mouvement des personnels soignants, des effets sociaux des confinements, des reports dans la prise en charge de pathologies, de rupture d’égalité d’accès aux soins, de carcan managérial et financier, « A plus d’un endroit le carcan managérial et financier a sauté, craqué, frappé de son inutilité », du contrôle exercé à l’hôpital, du pouvoir des citoyen·nes actifs/actives, de rencontres, de lieux accueillants, d’écoute et de compréhension, « c’est sortir de ses balaises de pratiques et de pensée, c’est accepter la discorde, accepter de douter, de s’interroger, de se livrer aussi », de frontières trop étanches, de paroles, « faire advenir la parole de celles et ceux qui ne parlent pas, que l’on entend pas, que l’on n’autorise pas, qui ne s’autorisent pas »…

Il faut mettre « en pièces la langue machine », refaire langage commun, détruire la novlangue du nouveau management public (en complément possible, Alain Bihr : La novlangue néolibérale. La rhétorique du fétichisme capitalisteevidences-non-fondees-fausses-banalites-pour-un-morbide-cafe-du-commerce/), en finir avec « la pollution du dire », la langue truffée « d’acronymes, d’inversion de sens, de glissements sémantiques, de néologismes », la langue-machine colonisatrice des pratiques de soins, « Ne rien laisse passer du non-sens établi par évidence », refuser l’écrasement des mots et leur redonner le pouvoir d’émancipation…

Sont aussi discutés, le manque de considération des paroles des patient·es et de leurs familles, les collectifs de soin, les niveaux de connaissance commune, la dégradation du travail, les expériences et initiatives « parfois dans la clandestinité et la désobéissance », la destruction de la psychiatrie publique, les nécessaires « hors les murs », le soin dans la cité, « Pour rendre cette bifurcation crédible, il est nécessaire d’imaginer une forme d’indépendance décisionnelle afin de pouvoir investir massivement dans le prendre soin sans le chantage habituel à la dette ou aux desiderata des marches financiers »…

Les témoignages me semblent particulièrement importants, tant par les sujets soulevés que par la volonté de dépasser – par l’action démocratique de toustes – les impuissances et les contraintes. « D’une certaine façon, avec cette sélection, il s’agit de lever une partie du voile sur la richesse et la complexité de ce qui se joue dans et hors l’enceinte de l’hôpital, dans la quête du soin de l’autre »

Je souligne, les maisons de santé, l’adossement des centres de soins à une structure hospitalière, l’accueil, la prévention, les réponses aux soins légers, le travail en binôme, la psychiatrie humaine, le rappel que « le soin sous contrainte » n’est pas du soin, la psychothérapie institutionnelle, la grève du codage, les déterminants de la santé, la permanence des soins, l’urgence comme « temps hors du temps », les silences et les souffrances…

« Des mots pour le dire, des mots pour vivre, des mots pour hisser haut la reconquête de l’hôpital public ». Les auteurs et autrices proposent aussi un glossaire polyphonique (Aller vers. Biens communs. Bifurcation. Cabinet de conseil. Carcan managérial et financier. Cellule de crise. Club thérapeutique. Collectifs de soin. Communs. Continuité des soins. Corps. Décloisonner. Démocratie sanitaire. Désobéir. Geste. Gouvernance. Hospitalité. Institution. Loi Hôpital Patients Santé. Territoire (HPST). Maillage. Néolibéralisme. Nouveau Management Public. Novlangue managériale. Patient. Perte de chance. Plan blanc. Prendre soin. Psychothérapie institutionnelle. Psychiatrie de secteur. Reconquête. Res publica(e). Santé. Ségur de la santé. Service public. Soin. Soins ambulatoires. Syndémie. T2A. Travail. Usager.) Je m’étonne cependant de l’absence de la notion d’autogestion.

Un livre de réflexion et de témoignages d’une très urgente utilité.

Ouvrage collectif  : 

Les furtifs. Coordonné par Fabienne Orsi : Soigner

Manifeste pour une reconquête de l’hôpital public et du soin

C&F Editions, Caen 2021, 126 pages, 15 euros

https://cfeditions.com/soigner/

Didier Epsztajn

Interview de Fabienne Orsi,
coordinatrice de l’ouvrage

La crise sanitaire a accentué celle de l’ensemble des milieux du soin. Vous avez réussi à faire coopérer les diverses professions de santé et les usagers dans cet ouvrage. Quelles ont été les étapes ?

C’est une belle histoire, une étincelle au plus profond de la pandémie, qui est issue de la démarche que nous avions initiée quelques mois plus tôt en lançant les ateliers pour la refondation du service public hospitalier. S’écouter, prendre le

temps de se comprendre, accepter de douter, sortir de ses certitudes. En fait les furtifs, sont aussi pour la plupart ceux qui sont à l’origine de la conception des ateliers de Montreuil (2020) et de Marseille (2021). Nous avions prévu l’atelier de Marseille pour le mois de janvier, tout était prêt et puis nous avons dû reporter à une date inconnue à cause de la pandémie. Nous ne pouvions pas rester sans rien faire, nous aurions perdu le lien et le souffle qui nous unissaient. Alors nous avons décidé d’écrire, écrire dans un élan vital, écrire pour resister er rester unis, malgré tout.

Comment s’est déroulée l’écriture de ce manifeste ?

Mon idée était de proposer un texte appelant à la rencontre, à la reconquête de notre désir, de notre pouvoir d’imagination créatrice. À plusieurs, nous avons proposé une première architecture qui a suscitée l’enthousiasme. Des groupes se sont ensuite constitués pour écrire.

J’ai organisé la mise en cohérence des différentes parties du texte, nous nous sommes réunis en visio à plusieurs reprises jusqu’à obtenir notre manifeste. Nous voulions un texte court et percutant, accessible à tous et toutes.

Nous y avons ajouté un glossaire des termes utiles pour éclairer notre propos. J’ai beaucoup apprécié cette expérience d’écriture collective avec des personnes aussi différentes et venant de multiples univers. Bien sûr nous avons connu des moments de tension et de désaccord, mais c’est le propre de la rencontre et de la création.

Un nouvel atelier va se tenir à Marseille en juillet 2021. Comment faire progresser l’idée d’un changement radical des politiques du soin et de la santé ?

L’idée ne pourra progresser que si le plus grand nombre s’en empare. Ce changement radical est à construire. Pour cela il est important d’inventer des espaces et des lieux où l’on peut apprendre les uns des autres, débattre, prendre le temps d’élaborer une connaissance et un langage communs.

Du soin, de la santé et de l’hôpital public, beaucoup en ont une expérience, une pratique ou un savoir spécifiques mais pas une connaissance d’ensemble. Si bien qu’on peut avoir tendance à laisser aux « experts » la tâche de proposer des solutions… ou pas. Il faut que la « chose publique » redeviennent l’affaire de tous.

Nous voulons oeuvrer dans ce sens et c’est l’objet de nos ateliers : se réapproprier collectivement la santé publique, créer des ponts, du débat, à partir de nos pratiques, expériences et savoirs de soignants, de chercheurs, de patients, d’usagers, d’aidants.

La santé en commun signifie une implication de toutes et tous, depuis les actions de prévention jusqu’à l’inclusion dans le soin. Pourquoi les communs sont-ils une opportunité pour redéfinir les politiques de santé ?

Je préfère parler d’une approche par les communs, c’est-à-dire faire en sorte de créer du lien et des échanges entre personnes qui, jusque-là, ne se parlaient pas. Mettre en commun des savoirs et des pratiques et construire à partir d’eux.

Lors de la préparation de nos ateliers et pendant notre écriture collective, nous avons beaucoup appris les uns des autres. Cela nous inspire pour avancer des pistes de travail comme celle de réinvestir la médecine sociale qui oblige à prendre en compte les milieux de vie ou encore en mobilisant les principes fondateurs de la psychiatrie de secteur, pourtant très fortement attaquée par les gouvernements successifs. Cette « démarche en commun » nous aide à repenser les notions de soin, de collectifs de soin, du rapport à l’autre.

C’est également un moyen de réfléchir à la notion d’hôpital dans et hors ses murs, la place que nous avons envie de lui donner dans la cité. Le champ de la santé est très cloisonné et très hiérarchique, les frontières sont étanches en son sein même mais aussi avec le champ du social. Ceci relève de l’histoire longue. Le pouvoir est concentré, les pratiques démocratiques et horizontales quasi inexistantes.

Nous sommes donc aux antipodes de la logique des communs.

Dès lors décider de partir de cette approche par les communs pour repenser la santé et le soin signifie s’engager dans un renversement radical de la manière de penser et de faire. Le chemin sera long, mais c’est un chemin porteur de possibles.

Les furtifs sont un collectif d’auteurs et d’autrices, pour la plupart engagés dans l’organisation des Ateliers pour la refondation du service public hospitalier. L’Appel fondateur de ces ateliers a été initié à l’orée de l’été 2020 par : le Collectif Inter-Urgences, les Économistes atterrés, le Collectif Inter-hôpitaux, le Printemps de la psychiatrie, les Ateliers travail et démocratie, puis repris par de nombreux collectifs et signataires individuels. Une seconde session aura lieu à Marseille les 3 et 4 juillet 2021.

« L’hôpital public est malade. Enserré dans un étau budgétaire, son fonctionnement, ses règles administratives, la place qu’il occupe dans la politique de santé ont petit à petit conduit à marginaliser le soin dans les décisions. Il est temps qu’au côté du personnel de santé, la société dans son ensemble travaille à remettre en chemin ce navire en déroute. »

https://blogs.mediapart.fr/julien-vernaudon/blog/150621/soigner-manifeste-pour-une-reconquete-de-lhopital-public-et-du-

En complément possible :Création d’un réseau de résistance internationale des soignant.es !

https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/06/06/creation-dun-reseau-de-resistance-
internationale-des-soignant-es/

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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