Publié par Info'Com-CGT
Syndicat CGT Unilever HPCI France
Publié par Info'Com-CGT
Une fois de plus, la répression s’abat sur les grévistes de Saint-Nazaire. Les gendarmes veulent à nouveau débloquer le dépôt SFDM, point d’entrée stratégique des produits pétroliers en France.
C’est la deuxième fois que les forces de répression tentent de déloger les grévistes et leurs soutiens du dépôt pétrolier SFDM, situé près de la raffinerie Total de Donges, en Loire-Atlantique. Ce dépôt est particulièrement important car il est le départ d’un pipeline allant de la Loire Atlantique jusqu’à Metz, alimentant tout du long plusieurs dépôts pétroliers desquels partent les camions citernes.
Dans la nuit du lundi 20 au mardi 21 mars, les CRS étaient déjà intervenus devant le piquet de grève des raffineurs, énergéticiens, dockers et autres secteurs du monde du travail pour débloquer le dépôt, n’hésitant pas à tirer au flashball sur les dockers. Ce mardi, de nombreux travailleurs avaient décidé de bloquer de nouveau le dépôt pétrolier à partir du 9h du matin, contre la réforme des retraites et le passage en force du gouvernement.
Si les grévistes savaient que le blocage était de nouveau menacé de répression, dans l’après-midi, une brigade de gendarmerie est arrivée sur place, commençant à déloger les grévistes sur le coup de 18h. Il s’agit d’une volonté claire de réprimer le durcissement du mouvement du côté des raffineurs, après qu’aient été imposées des réquisitions sur la raffinerie Total de Donges, afin d’alimenter le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche, près de Rennes, pour faire face à la pénurie de carburants qui s’approfondit en Bretagne.
Malgré la violente répression, les raffineurs de Total Donges, dont la raffinerie est à l’arrêt, restent en grève reconductible, et ne produisent de ce fait aucune goutte de carburant.

Il paraît que ça fait un tabac sur Tik-Tok !
De quoi peut-être donner le bourdon à l'empire US aussi anti-syndical qu'anti-chinois !
Publié par FSC
La PREUVE que ce sont les manifestants et le droit de manifester qui sont visés et non les casseurs :
Ça sent bon!
Publié par Le Mantois et Partout ailleurs
La Direction Générale du Travail a fait circuler une note interne récapitulant les possibilités de licencier des salariés exerçant un mandat syndical ou de représentation du personnel dans le cadre d’une grève. Un véritable appel à accompagner la répression patronale.
Crédits photo : Meeting contre la répression au travail en septembre 2020
La semaine dernière, L’Humanité a rendu publique une note interne transmise le 13 mars dernier par la Direction Générale du Travail – branche du ministère du travail qui a à sa tête Olivier Dussopt – aux services de l’inspection du travail. Ce document, envoyé alors que le gouvernement se préparait à avoir recours au 49-3 pour imposer son projet de réforme des retraites massivement rejeté par les travailleurs, récapitule les conditions auxquelles il est possible d’autoriser le licenciement d’un salarié protégé en raison de faits commis au cours d’une grève…
Certains salariés très exposés à la répression patronale, notamment en raison d’activités de représentants syndicaux ou d’élus au CSE, sont dits « salariés protégés » et l’employeur a alors besoin d’une autorisation administrative avant de pouvoir les licencier. Il est en principe interdit de licencier un gréviste. Pour obtenir cette autorisation de licenciement en lien avec une grève, l’employeur doit prouver que le salarié protégé a commis un acte « d’une gravité suffisante », excédant le prétendu « exercice normal du droit de grève ».
La note interne transmise à l’inspection du travail rappelle cette règle et la valeur constitutionnelle du droit de grève avant de lister toutes les jurisprudences administratives permettant de licencier les salariés protégés pour des faits commis au cours d’une grève. Une véritable incitation à accepter aux licenciements abusifs de salariés protégés, dans un moment où le mouvement ouvrier mène une confrontation intense avec le gouvernement.
En pleine bataille des retraites, difficile en effet de lire cette note autrement que comme une pression sur les inspecteurs du travail pour qu’ils acceptent de participer à la répression patronale, orchestrée au sein de l’entreprise par l’employeur, en les aidant à justifier ces autorisations de licenciement en droit. Corps qui tend à être sensible aux questions sociales, et parfois à résister au gouvernement comme cela a pu être le cas lorsque Sarkozy a voulu instrumentaliser l’inspection du travail pour mener une politique de chasse aux sans-papiers, les inspecteurs apprécient en effet en première instance le degré de « gravité suffisante » de la faute.
Dans le même temps, il s’agit pour le gouvernement d’envoyer le signal qu’il ne faut pas tolérer les formes de grève sortant du cadre étroit de la légalité bourgeoise comme le sont par exemple les blocages de certaines TIRU de région parisienne, qui, juridiquement « portent atteinte à la liberté du travail » en empêchant les salariés non-grévistes d’entrer sur le site. Une démarche qui s’inscrit dans un contexte de restrictions croissantes du droit de grève dont le pouvoir de blocage fait peur au gouvernement, comme on le voit avec les réquisitions d’éboueurs ou de raffineurs grévistes.
Cette nouvelle attaque sur les travailleurs témoigne de la fébrilité d’un gouvernement détesté qui tente d’imposer sa réforme et réprime ceux qui la contestent. Il est fondamental de dénoncer cette attaquer et de s’organiser pour y faire face par la solidarité la plus large.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
Alors que les réquisitions se sont terminées sur la raffinerie de Normandie, la solidarité qui s’est exprimée a permis de renforcer le moral des grévistes. Les taux de grève remontent et la détermination des grévistes est renouvelée.
« Dans le fond, les réquisitions, cela a mis des gens dans la rage ». Alors que les réquisitions ont permis, à partir de vendredi midi, d’expédier les quelques stocks de kérosène restants pour approvisionner les aéroports parisiens, c’est avec une détermination renforcée que les grévistes abordent la suite du mouvement. Les expéditions et les réquisitions se sont terminées dans la nuit, et les raffineurs ont du laisser sortir leurs stocks sous la menace de peines de prisons pour la réquisitionnés.
Ce lundi midi, la grève a été reconduite pour 72h supplémentaires, alors que la raffinerie reste à l’arrêt et ne produit donc plus rien. Les réquisitions ont eu l’effet d’un électrochoc sur tout le personnel, et certains qui avaient arrêté le mouvement se sont à nouveau mis en grève. « L’ambiance est tendue, témoigne Ludovic Desplanches, 14 ans de boîte. Cela a choqué l’ensemble du personnel, même les non grévistes. Ce midi, des gens qui s’étaient retirés du mouvement rentrent à nouveau dedans. Après le 49.3, les réquisitions font repartir certaines personnes qui avaient un peu lâché le mouvement ».
Même constat pour Julien : « Dans le fond, ça a mis des gens dans la rage, il y a une rancune qui s’est installée. Des collègues non grévistes se sont inscrits dans la grève. Quand on est à l’intérieur, même les non grévistes ont un discours rancunier et revanchard face à la direction ». La dynamique est donc au renforcement de la grève, alors qu’il reste encore d’immense stocks de gasole et d’essence, et que la production n’est pas prête de redémarrer.
La solidarité contre la répression, avec le grand rassemblement de vendredi dernier, appelé par la CGT Total Normandie et le Réseau pour la grève générale, a marqué les esprits. Voir près de 200 personnes venir de Paris contre les réquisitions a touché les coeurs. « Le point positif qu’on en retire, c’est la cohésion des travailleurs et le soutien qu’on reçoit de partout, de toutes les corporations, de l’interpro : c’est vraiment quelque chose de magique. C’est les larmes aux yeux que j’ai vu cette solidarité arriver, ça me donne encore des frissons aujourd’hui, cette cohésion, cette fraternité, cela vraiment plaisir », explique, ému, Julien Gueroult, qui travaille sur le secteurs des huiles.
Vendredi dernier, près de 500 travailleurs et étudiants, venus de la région havraise et parisienne, ont aidé à reprendre le piquet face aux forces de l’ordre qui avaient expulsé les grévistes de leur piquet de grève. Une démonstration de solidarité de la part des travailleurs de la région et du Réseau pour la grève générale qui a donné du moral : « Cette solidarité nous a fait un grand bien : on a vu qu’on était soutenu par un grand nombre de salariés de la zone industrielle et au-delà. Tout le monde est focus sur les réquisitions et ça rebooste d’avoir ce soutien, on était un peu fatigués et voir une compagnie de CRS arriver ça nous a bien réveillés, on est reparti pour une nouvelle semaine de lutte qui va s’amplifier » témoigne Ludovic.
Les réquisitions ont aussi amplifié la haine et la colère des salariés envers leur direction, qui a tout fait pour mettre en place les réquisitions, et qui n’a cessé de collaborer avec la préfecture. « Tout le monde est remonté contre la direction, les contremaîtres, les chefs de secteur, parce qu’ils ont pris ça comme une attaque profonde, surtout ceux qui sont fait réquisitionner face à leurs enfants à la maison. J’ai deux collègues dont les femmes et enfants ont été profondément choqués » explique un gréviste sur Tmex (l’équipe Transferts, Mélanges, Expéditions), où se sont passées les réquisitions. D’autant que la direction n’a eu aucune considération pour ses salariés. Yoann Lefranc, du même secteur, est resté 50h dans l’entreprise du fait des défauts de relève contre les réquisitions. Alors qu’il a fait un malaise sur son lieu de travail, que la direction a livré des plateaux repas dont la date limite de consommation était expirée, et que son médecin lui a diagnostiqué un « épuisement physique et mental », la direction a osé le réquisitionner à nouveau le dimanche matin. « On est que de numéros pour eux », dénonce-t-il à notre micro.
Alors que les pénuries continuent de s’aggraver, avec 7,5 % des stations-services en rupture totale et 8,1 % en rupture partielle, la grève des raffineurs est loin d’être terminée, et les réquisitions n’ont fait finalement que renforcer la détermination et l’unité des grévistes. Une détermination et une expérience des réquisitions qui seront précieuses pour faire face aux prochaines réquisitions, qui ne tarderont sûrement pas à tomber, pour réapprovisionner non plus les vols commerciaux mais les stations-services. « Ils ont oublié qu’on peut faire tourner la boutique sans eux. Eux ne le peuvent pas, et ils s’en mordront bientôt les doigts », conclue un gréviste.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE
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Se syndiquer CGT ?
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
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