Retraites. « 100 jours de colère » ou la « grèvilla » de la CGT énergie
La fédération syndicale menace de rendre la vie impossible aux membres de l’exécutif qui se déplaceront en France pendant les « 100 jours de l’apaisement ». Et ne s’interdit rien pour faire reculer l’Élysée.
Après avoir mis le pays en ébullition pendant six mois, 100 jours suffiront-ils à Emmanuel Macron pour faire retomber la fièvre ? La CGT énergie, en tout cas, a déjà prévenu : à chaque fois que le chef de l’État ou un autre membre de l’exécutif s’aventureront sur le terrain à la rencontre des Français, ils se heurteront à la colère des salariés du secteur, particulièrement remontés depuis le début du mouvement social.
Avec de possibles coupures de courant ciblées : « Quels que soient le jour et les circonstances, il y aura des répercussions, annonce Sébastien Menesplier, secrétaire général de la FNME CGT (Fédération nationale des mines et de l’énergie). On ne s’interdira rien.[L’Humanité -25 avril 2023]
Unilever a annoncé jeudi des ventes trimestrielles sous-jacentes supérieures aux attentes, le fabricant du savon Dove ayant une nouvelle fois augmenté ses prix pour compenser la hausse des coûts des matières premières et de la chaîne d'approvisionnement.
Reuters
La société britannique a fait état d'une hausse de 10,5% des ventes sous-jacentes à 14,8 milliards d'euros, dépassant la prévision moyenne des analystes qui tablaient sur une hausse de 7,2%, selon un consensus fourni par la société.
"La croissance du chiffre d'affaires sous-jacent s'est accélérée pour atteindre 10,5%, grâce à la hausse des prix en réponse à l'inflation continue des coûts de production et à l'amélioration des volumes", a déclaré le directeur général Alan Jope.
(Reportage Richa Naidu; version française Federica Mileo, édité par Blandine Hénault)
Et les chiens de garde de BFM TV de l'oligarque Patrick Drahi n'en reviennent pas et n'arrêtent pas de fulminer contre ces gueux qui osent perturber le fonctionnement de l'oligarchie au pouvoir !
Comment transformer ceux qui n'acquiessent pas au récit dominant ... en criminels ?
Et pour une information dénuée de racisme anti-russe et dégagée de l'instrumentalisation idéologique avec l'actuelle guerre en Ukraine :
De sa formation originelle au xe siècle jusqu’aux xixe et xxe siècles, la Russie a connu un long passé de famines (plus de quatre cents recensées). En URSS, la NEP, que Lénine dut mettre en place suite à la guerre dite « civile », n’était pas parvenue à éradiquer ce fléau, comme le démontrent les famines de 1924 et 1928.
Dans l’espoir d’y mettre un terme, l’URSS s’inspira des conseils des meilleures fermes industrielles américaines pour lancer la collectivisation.
De fait, après la famine de 1932-1933, il n’y eut pas d’autre famine majeure avant celle de 1946 qui se situait dans les difficiles conditions de l’après-Seconde Guerre mondiale. Autrement dit, ce n’est pas la collectivisation qui a créé la famine, mais c’est au contraire la collectivisation qui l’a éradiquée.
Quant à la thèse conspirationniste qui attribue au régime soviétique la volonté de tuer par la faim les nationalistes ukrainiens, les recherches de Mark Tauger, historien reconnu de l’agriculture russe et auteur d’une histoire mondiale de l’agriculture, contestent cette interprétation trop largement répandue et véhiculée notamment par Robert Conquest et Timothy Snyder.
Contrairement à ce que disent ces auteurs, le régime a réduit ses exportations de blé et distribué des millions de tonnes de vivres à partir de ses réserves pour contrer la famine, ce qui invalide l’image d’une famine artificiellement créée. De plus, la famine ne se limitait pas à l’Ukraine, mais a touché pratiquement toute l’Union soviétique et elle résultait d’abord d’une série de catastrophes naturelles qui ont diminué considérablement les récoltes.
Plus important encore, le régime soviétique dépendait pour sa survie de la paysannerie et s’est appuyé sur elle pour surmonter la famine. Les paysans ont ainsi produit une plus grande récolte en 1933, malgré les conditions tragiques dans lesquelles ils ont dû travailler. Ces éléments montrent que la collectivisation a permis la mobilisation et la répartition des ressources, comme l’usage des tracteurs, l’aide aux semences et l’aide alimentaire, afin de permettre aux agriculteurs de produire une bonne récolte pendant une famine sans précédent dans l’histoire russe puis soviétique. Enfin, l’un des désastres naturels qui causa la famine de 1933 incita le scientifique soviétique Pavel Loukianenko à créer de nouvelles variétés de blé, ce qui fut à l’origine de la révolution verte soviétique.
Mark TAUGER
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EXTRAITS :
Le terme d'HOLODOMOR est un terme de véritable escroquerie intellectuelle.
POURQUOI ? parce que s'il y a eu famine en Ukraine en 1933 comme il y a eu famines en difficultés en plusieurs régions, car l'Ukraine n'a pas été seule touchée : a été touché TOUT LE SUD de la Russie, a été touché le Caucase.
C'est-à-dire TOUT LE SUD, j'y insiste, tout le sud de l'Empire, et même des zones du sud sibérien.
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
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