Syndicat CGT Unilever HPCI France
Dans la nuit du 21 au 22 mars, une vingtaine de fourgons de gendarmes mobiles sont intervenus pour évacuer le dépôt pétrolier de Donges, bloqué depuis près d'une semaine. Une nouvelle offensive antigrève du gouvernement, qui se couple à la réquisition des raffineurs à Fos-Sur-Mer.
Crédit photo : Loïc Venance / AFP
« On voit bien que le pouvoir est fragile, et qu’il se réfugie derrière la police pour faire rentrer les personnes mobilisées dans le rang » expliquait un gréviste ce mardi sur le piquet de Donges. En effet, après avoir réquisitionné les éboueurs, et désormais les raffineurs de Fos-Sur-Mer, le gouvernement s’est attaqué une nouvelle fois au droit de grève en évacuant le blocage du dépôt pétrolier de Donges dans la nuit du lundi au mardi.
Depuis près d’une semaine, les raffineurs, les électriciens, gaziers, cheminots et dockers en grève bloquaient le dépôt pétrolier de Donges. Depuis mercredi soir, ils étaient mobilisés nuit et jour, 24h/24h, pour tenir le blocage.
Vers 2h30, dans la nuit de lundi à mardi, 20 fourgons de gendarmes sont arrivés pour évacuer le blocage du dépôt pétrolier afin de permettre à un navire pétrolier d’accoster. Selon FranceBleu, les grévistes ont tenté de maintenir le blocage pendant plus de 2 heures, face aux LBD-40 et aux grenades de désencerclement des gendarmes, qui auraient blessé deux salariés présents sur place selon les grévistes.
Cette répression fait suite aux menaces du ministre de l’industrie qui déclarait dimanche que « le gouvernement prendrait ses responsabilités » face à la grève dans la pétrochimie. Une offensive "motivée" par le durcissement de la lutte contre la réforme des retraites dans les raffineries après l’utilisation du 49.3. En effet, ces derniers jours, en Normandie et dans la raffinerie de Petroineos les travailleurs avaient décidé de l’arrêt des installations.
A Donges, face à l’offensive répressive, l’heure n’est cependant pas à la démoralisation. Au dépôt SFDM et à la raffinerie de Donges, la grève reste majoritaire. « Si les grèves reconductibles continuent et s’amplifient, le gouvernement va devoir trouver une solution. Il faut qu’on tienne le cap » promet un gréviste.
Face au durcissement du mouvement, le gouvernement répond par la matraque, et tente de tuer la mobilisation dans l’œuf attaquant les secteurs du monde du travail en reconductible, à l’instar des raffineurs et des éboueurs. Dans la rue comme sur les piquets, il est essentiel de répondre par la solidarité avec les secteurs mobilisés, comme l’ont fait la CGT de la raffinerie de Fos-sur-Mer qui a appelé au rassemblement pour soutenir les raffineurs menacés de réquisitions, où les étudiants de l’inter-fac parisienne qui ont manifesté pour soutenir les éboueurs mobilisés.
De ce point de vue, il faut exiger de l’intersyndicale une réponse à la hauteur des attaques violentes contre le droit de grève et les manifestants des derniers jours. Les directions syndicales doivent se positionner de façon urgente pour dénoncer mais aussi organiser la riposte, en mettant tous leurs moyens au service de la solidarité mais aussi de la généralisation de la grève face au gouvernement.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
Ce mardi, le gouvernement a annoncé la réquisition de travailleurs du dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer afin de relancer les expéditions de carburant. Une violente offensive contre le droit de grève face à laquelle un rassemblement était appelé dès 9h30.
Crédits : Blocage sur le dépôt de Fos en 2016 / AFP
Ce mardi, le gouvernement a annoncé la réquisition de travailleurs du dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer où la grève est actuellement massive. Annoncée par la ministre de la Transition énergétique, ces réquisitions visent à briser la grève sur le dépôt qui commence à occasionner des pénuries de carburant, avec 37% des stations-essence à sec dans les Bouches-du-Rhône d’après l’AFP.
Une mesure autoritaire valable pour au moins 48h, qui fait suite aux réquisitions la semaine dernière contre les éboueurs parisiens mais aussi à l’expulsion des grévistes qui bloquaient le dépôt pétrolier de Donges cette nuit. Dans l’ensemble de ces cas, l’objectif est clair : casser les grèves reconductibles qui perturbent fortement le fonctionnement de l’économie. Des mesures face auxquelles les travailleurs se préparent, à l’image de la raffinerie de Normandie où la CGT Total expliquait hier qu’en cas de réquisition, « on empêchera les réquisitionnés de rentrer. »
Face à l’offensive, un rassemblement a été appelé par la CGT dès 9h30. Contre la répression, qu’elle passe par les réquisitions, l’envoi de policiers expulser les piquets ou les violences et interpellations dans les manifestations, il faut faire front et s’organiser. Le gouvernement est affaibli et la solidarité est notre arme contre ses mesures autoritaires mais aussi pour passer à la contre-offensive.
De ce point de vue, il faut exiger de l’intersyndicale une réponse à la hauteur des attaques violentes contre le droit de grève et les manifestants des derniers jours. Les directions syndicales doivent se positionner de façon urgente pour dénoncer mais aussi organiser la riposte, en mettant tous leurs moyens au service de la solidarité mais aussi de la généralisation de la grève face au gouvernement.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
Après l’annonce du passage de la réforme des retraites par 49.3, les travailleurs de l’énergie en grève reconductible radicalisent le combat et mettent à l’arrêt plusieurs sites centraux de stockage de gaz.
A l’instar de nombreux autres secteurs, dans l’énergie, l’annonce du passage de la réforme des retraites par 49.3 a mis de l’huile sur le feu. C’est le cas, en particulier dans le secteur du gaz. Depuis vendredi 17 mars, le plus important site de stockage d’Europe, situé à Chémery (Loir-et-Cher), a été mis à l’arrêt par les grévistes de Storengy (sous-filiale d’Engie). « On a vu l’effet du 49.3, et sur les stockages et les terminaux méthaniers on n’est pas en reste », confirme Frédéric Ben, responsable national du gaz à la CGT Engie.
Dans son communiqué, la CGT Mines-Energie 41 déclare : « Avec l’utilisation du 49.3, le gouvernement a fait le choix d’un passage en force. Depuis cette annonce, les vannes des puits de gaz se ferment les unes après les autres. Le président Macron a réussi à mettre hors service tous les puits du plus gros site de stockage de gaz d’Europe ». Ajoutant : « Les syndicats FNME-CGT ont décidé de poursuivre et amplifier les actions. […] Le 49.3 n’a fait que renforcer la lutte, les énergéticiens ne lâcheront rien. »
« Les salariés grévistes en colère ont décidé d’arrêter les sites petit à petit, celui de Chémery vendredi. Celui de Céres, la semaine d’avant. » Les grévistes ont réduit le débit à 70 000 mètres cubes par heure, soit « le minimum technique pour ne pas endommager les machines » selon Laurent Chataignat, délégué du personnel CGT, cité par l’AFP.
Depuis le 7 mars, les 11 sites de stockage Storengy sont en grève, ainsi que l’ensemble des terminaux méthaniers de France (Elengy), au nombre de quatre. D’après Frédéric Ben, on compte 80 à 90% de grévistes sur les sites bloqués : « Ça fait depuis 1993, que je suis dans cette société, et je n’ai jamais vu une telle mobilisation, une telle détermination ».
La direction de Storengy, citée par Les Echos déclare que « cela n’a pas d’impact sur les livraisons, nous continuons à alimenter nos clients ». Tout comme elle la direction d’Engie, citée par l’AFP assure à propos de la mise à l’arrêt des sites de stockage que cela n’a pas d’impact concernant [ses] clients et la demande de gaz naturel ».
Une tranquillité affichée, que dément Frédéric Ben, aussi bien sur l’état des stocks : « Il y a zéro émission côté Elengy sur le réseau de GRT. On a très largement diminué les stocks de fin d’hiver. Le 7 mars on était à 50% de stocks et aujourd’hui on est à moins de 30% », que sur les terminaux méthaniers : « ce qu’il se passe sur les terminaux est très important. Ils sont hyper inquiets parce que l’activité est complètement à l’arrêt ».
Si la direction d’Engie minimise publiquement les effets de la grève, ses effets économiques se font bien sentir : « Je me suis entretenu avec Nelly Nicoli, la nouvelle directrice générale d’Engie aujourd’hui qui pleurait sur le fait que la grève leur coûtait 10 millions d’euros par semaine depuis le 6 mars et qu’il fallait à tout prix qu’on reprenne le travail. » conclut le syndicaliste.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
La vraie motion de censure, c'est nous !
Après l’usage du 49.3 et l’examen de motions de censure à l’Assemblée Nationale, pour la CGT rien ne change ! Il faut poursuivre l’action engagée et annuler cette réforme !
Faites vos jeux, rien ne va plus ! Le joueur de casino Macron est, en réalité, défait. Son Gouvernement est maintenu en vie artificiellement, malgré le rejet de la motion de censure à 9 voix près !
Sondage après sondage, grèves après grèves, manifestations après manifestations, l’opposition à cette réforme ne faiblit pas ! Mieux, elle se renforce !
Le Président peut « démissionner » sa Premier ministre, remanier le Gouvernement. Ce que nous voulons, nous, c’est le retrait pur et simple de la réforme !
L’usage du 49.3 a accentué le feu revendicatif allumé depuis le 19 janvier. L’action de ce Gouvernement est illégitime comme les projets qu’il porte !
Il faut donc enterrer cette réforme !
C’est pourquoi, il faut dès aujourd’hui accentuer les actions, initiatives et rassemblements dans l’entreprise et à l’extérieur ! C’est pourquoi, il faut accentuer les grèves
PARTOUT, TOUT LE TEMPS, il faut allumer des foyers revendicatifs !
Le prochain rendez-vous interprofessionnel unitaire doit être puissant, dynamique et déterminé !
L’opinion publique est farouchement opposée à la réforme, au Gouvernement et à ses méthodes !
La lutte est interprofessionnelle et s’étend dans de nombreux secteurs d’activité.
Mettons toute notre énergie à réussir cette nouvelle journée du 23 mars et d’ici là, faisons monter la pression, allons convaincre un à un nos collègues qu’il faut rejoindre le mouvement !
L’action se poursuit !
Extraits du communiqué de la CGT-Cheminots
Publié par Le Mantois et Partout ailleurs
Alors que la raffinerie de Normandie, où se tenait ce lundi une assemblée avec différents secteurs, est en phase d’arrêt, le gouvernement commence déjà à menacer les grévistes des raffineries de réquisitions. En face, la CGT Total prévient : elle empêchera les réquisitionnés de rentrer sur le site.
Pendant que Darmanin continue sa politique de répression policière tout azimut du mouvement contre la réforme des retraites, le ministre des transports, Clément Beaune, n’est pas en reste. Ce lundi, sur France Info, il a ainsi affirmé que le gouvernement « n’hésiterait pas » à réquisitionner des grévistes pour éviter toute pénurie d’essence. Face à cela, et alors que les raffineries sont en train de s’arrêter une à une, les grévistes s’organisent.
Sur la raffinerie de Total Normandie, c’est avant tout la solidarité entre grévistes qui primera. Ce lundi midi, un rassemblement était organisé devant la raffinerie, avec des salariés des centrales nucléaires, de la CIM (le dépôt pétrolier havrais qui gère les entrées de produits pétroliers) et des ports et docks. Un mot d’ordre : solidarité entre grévistes.
Lilian Lemoine, de la CGT CIM, introduit l’assemblée générale en rappelant : « quand on voit la répression policière, quand on voit qu’ils commencent à taper dans les stocks stratégiques et quand ils importent du kérosène des autres pays, c’est qu’on est en train de leur mettre un voir deux genoux à terre. Donc ce n’est pas le moment de lâcher, il faut continuer parce que nos deux ans de vie elles ne sont pas gratuites ». Alors qu’ils sont en grève reconductible depuis le 7 mars, le dépôt n’expédie actuellement plus aucun produit pétrolier, et a reconduit la grève jusqu’à jeudi prochain. Face à ce défaut d’approvisionnement en pétrole brut, la raffinerie d’ExxonMobil Gravenchon pourrait d’ailleurs s’arrêter.
Une question est cependant dans de nombreux esprits : celle des réquisitions préfectorales. Lors de la grève de l’automne chez Total et ExxonMobil, des grévistes avaient été réquisitionnés sur trois sites. Mais pour Alexis Antonioli, la situation est totalement différente qu’il y a quatre mois :« on a un gouvernement qui est sur la défensive. On voit l’appareil répressif qu’on se prend dans la gueule, on voit les réquisitions qu’ils nous annoncent depuis deux semaines, et s’ils en sont à ce point-là, c’est parce qu’ils sont dans la merde. Parce qu’aujourd’hui il se passe quelque chose qui ne s’est pas passé depuis longtemps : non seulement on a des manifs sauvages, une dynamique dans la jeunesse mais en plus on a dans les boîtes les travailleurs qui se mettent en grève : c’est un cocktail qui les fait flipper ».
En cas de réquisitions, le secrétaire général de la raffinerie prévient : « S’il y a une seule réquisition qui se passe, on appellera à un rassemblement de toutes les forces syndicales de la région havraise. Nous organiserons l’impossibilité que les réquisitionnés se rendent sur le site ». Et alors que dans de nombreuses villes, des centaines de lycéens et étudiants sont interpellés suite aux manifestations, il enfonce le clou :« on voit qu’ils interpellent et soulèvent des jeunes en pagaille. C’est très clair : s’il y a en manif des jeunes qui se font soulever, on organisera des rassemblements devant les commissariats du Havre, pour exiger leur libération, on ne laissera pas faire ».
Pour tout le monde sur le piquet, l’analyse de la situation est claire : la tendance est à la généralisation de la grève. Dans les ports et docks, 72h de grève sont appelés de mardi à jeudi. « Quand on appelle à la grève, ce sont les 2700 ouvriers dockers du Port du Havre qui sont en grève » rappelle Yoann Fortier, secrétaire général du syndicat des dockers du Havre. Et parmi les grévistes, le sentiment que la victoire est possible s’est propagé à grande vitesse ces derniers jours, grâce aux manifestations spontanées dans toute la France, mais aussi grâce aux annonces d’arrêt d’autres raffineries.
Sylvain Chevalier, élu CSE de la CGT de la centrale nucléaire de Paluel, à 80km au nord, dont le redémarrage de l’un des quatre réacteurs est empêché par la grève, conclue avec une métaphorique rugbystique :« Le 49.3 a créé un électrochoc. On entame la deuxième mi-temps. On a pris une sérieuse option sur la première, maintenant il faut tuer le match. La victoire par KO elle va arriver. »
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
ce qui se passe à Tolbiac (PARIS)
En instrumantalisant les casseurs par ailleurs qui permettent une justification de la répression de masse du mouvement !
Publié par FSC
Publié par FSC
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Se syndiquer CGT ?
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
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