Crédit photo : capture d’écran Google Maps
Syndicat CGT Unilever HPCI France
Lundi matin, les salariés d’ID Logistics ont organisé un rassemblement public de soutien à leur grève devant l’entrepôt du 15e arrondissement de Marseille. Face à une direction implacable, les grévistes restent déterminés et ont totalement paralysé l'activité du site une bonne partie de la journée.
En lutte contre leur mutation à 135km de leur lieu de travail, les grévistes d’ID Logistics entament leur sixième jour de grève, cette fois accompagnés de nombreux soutiens. Ce lundi des lycéens, des étudiants, des militants de Révolution Permanente, des syndiqués CGT ID Logistics du site de Miramas et des ouvriers de Satys, entreprise de recouvrement voisine qui a déjà connu des grèves importantes étaient présent. Alors que plus de quarante personnes risquent de perdre leur emploi sans indemnité au 31 octobre, les grévistes ont décidé de durcir le ton en organisant un rassemblement public qui a permis de totalement paralyser l’activité du site une bonne partie de la journée. En parallèle, ils continuent de s’organiser, d’alerter les médias, et de faire tourner leur caisse de grève en ligne, grâce à laquelle ils ont récolté pour l’instant plus de 600 euros en juste 3 jours.
En effet, Amazon ayant annoncé ne pas renouveler son contrat, l’entreprise sous-traitante en logistique propose à ses salariés des postes sur le site de Bollène, soit à 135 km de chez eux. La direction de l’entreprise leur a annoncé que tout refus serait considéré comme un abandon de poste, ce qui les priverait donc des indemnités de licenciement et de leurs droits au chômage. Pour ces salariés qui ne peuvent pas déménager, de par leurs moyens financiers ou leurs situations familiales, il s’agit d’un véritable plan de licenciement déguisé. Parmi les grévistes, Mohammed nous explique leur situation : « Avec nous, il y a plusieurs pères de famille de 55-60 ans, ils ne sont pas sûrs de retrouver du travail compte tenu de leur âge alors que chez eux c’est le seul salaire qui rentre. C’est pour eux aussi qu’on se bat. »
Malgré les contestations des salariés et le lancement d’une grève, le dialogue reste fermé avec la direction d’ID Logistics qui ne souhaite manifestement pas trouver de solution. « On a essayé de parler, ils ne veulent rien savoir, » raconte le gréviste. Seule autre solution mise en avant pour l’instant, 8 postes au site d’ID Logistics à Miramas, suite à l’interpellation du syndicat pointant le non-sens d’une mutation à 135 km de Marseille alors que des postes étaient à pourvoir chez eux. Mais ces quelques postes, à près d’une heure de transport de la ville, sont loin d’être suffisants pour les grévistes, qui réclament des indemnités et droits au chômage pour tous.
Malgré la situation alarmante, les grévistes sont décidés à ne rien lâcher : « On n’a pas à se laisser faire comme ça alors qu’on a été irréprochables, » résume Mohammed. Pour les soutenir, il est important de relayer leur lutte et leur caisse de grève. Face à des vagues massives de licenciement, les travailleurs d’ID Logistics montrent la voie pour s’organiser collectivement, avec le soutien de nombreux secteurs, pour refuser le diktat du patronat.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
Inégalités économiques : plus de 11 millions de Français en «situation de pauvreté», selon l'Insee
Dans une enquête publiée le 17 octobre, l’Insee estime que 11,2 millions de personnes se trouveraient en «situation de pauvreté» en France et que les inégalités en matière de patrimoine auraient augmenté au cours des deux dernières décennies. Une hausse qui aurait en partie été contenue par l'appareil «socio-fiscal» français.
C'est un chiffre rehaussé, celui de la pauvreté en France, qu'a présenté le 17 octobre l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), à l'occasion de la publication de l'édition 2024 de son étude sur «les revenus et le patrimoine des ménages».
Si l'Insee a rappelé qu'en 2022, environ 9,1 millions de Français «habitant en logement ordinaire» vivaient sous le seuil de pauvreté – nombre qui placerait la France «dans une position intermédiaire parmi les pays européens» –, l'institut officiel de statistiques a pris en compte ceux qui vivaient dans les DOM-TOM, «les communautés, les habitations mobiles, les sans‑domicile et les étudiants».
Résultat : 11,2 millions de personnes étaient considérées comme étant en situation de pauvreté en France... en 2021. Parmi elles, quelque deux millions seraient en situation de «grande pauvreté», cumulant «faiblesse des revenus» et «privation matérielle et sociale sévère».
Un taux de pauvreté et des inégalités en progression, la gauche en embuscade
Le rapport rappelle que le taux de pauvreté a baissé en France dans les années 1970 et 1980 avant de se stabiliser à partir du milieu des années 1980. Il a cependant atteint son niveau le plus élevé en 2021, un niveau resté proche en 2022.
Le document relève que les inégalités avant «redistribution» ont augmenté depuis le milieu des années 1990. Après redistribution, la hausse des inégalités est plus contenue, ce qui est expliqué par l’Insee par «l’effet redistributif du système socio-fiscal». Mais l'institut nuance son propos en affirmant que les inégalités après redistribution ont «retrouvé en 2021 les niveaux de 2018 et du début des années 2010», soit les plus hauts niveaux observés depuis 1996.
Une autre partie de l’étude de l’Insee revient sur l’augmentation des inégalités de patrimoine «en lien avec la hausse des prix de l’immobilier». L’institut constate qu’«en 20 ans, les inégalités de patrimoine se sont accrues», évoquant la hausse des prix de l’immobilier, notamment au début des années 2000.
La France pourtant championne du monde de l'imposition
De nombreux élus de gauche ont rebondi sur ce rapport. «Le problème majeur du pays, c'est le grand nombre d'inégalités sociales», a ainsi affirmé au micro de Sud Radio le député du Nouveau Front populaire (NFP) en Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière. «Nous devons lutter contre cela», a-t-il martelé.
«Les 10% des ménages les plus riches détiennent 92% du patrimoine brut», a pour sa part dénoncé la députée de La France insoumise (LFI) Aurélie Trouvé, également élue en Seine-Saint-Denis et présidente de la commission des affaires économiques.
Ce rapport survient au moment où l'examen du budget 2025 s'engage au Parlement français. Un budget placé par le nouveau gouvernement sous le signe de «l'effort», à l'heure où le pays est endetté à hauteur de 3 228 milliards d'euros (à la fin du second trimestre 2024).
Une dette record, alors même que la France caracole en tête du classement de l'OCDE en termes d'imposition. En 2022, le montant de prélèvements obligatoires représentait 46,1% de son PIB.
Publié par EL DIABLO
La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a dénoncé vendredi une "situation industrielle extrêmement inquiétante" avec "180 plans de licenciement" en cours, le résultat selon la syndicaliste de "l'échec total de la politique de l'offre" menée par le chef de l'Etat.
"Les 180 plans de licenciements qu'on recense, ça concerne en termes d'emploi direct et indirect autour de 100.000 salariés" touchant particulièrement la filière automobile, a estimé la leader de la deuxième cent
Est également touchée "la filière chimie, violemment menacée", ajoute-t-elle, citant, entre autres, les cas d'Exxon ou de Sanofi.
La CGT se dit par ailleurs "très inquiète" pour l'avenir de Michelin, "la filière verre et céramique" avec "50% de la capacité de production qui est à l'arrêt aujourd'hui", ou encore les "10.000 salariés du distributeur de publicités Milee, placé en liquidation judiciaire en septembre, (qui) n'ont plus aucun salaire depuis le mois de juillet, avec des conséquences personnelles".
Tous "ces plans de licenciements" sont le résultat de "l'échec total de la politique de l'offre" d'Emmanuel Macron. "Or, le résultat, c'est que notre déficit commercial n'a jamais été aussi important. Notre industrie est au plus bas."
"Cela n'est que le début, si on ne fait rien, d'une nouvelle saignée industrielle qui est très dangereuse", s'inquiète encore Sophie Binet. "On est à l'os" et "si on laisse faire cette saignée industrielle, clairement, notre industrie ne s'en relèvera pas", prévient-elle.
La CGT, qui a rencontré cette semaine Antoine Armand et Marc Ferracci, ministres de l'Economie et de l'Industrie, demande une nouvelle fois au gouvernement "un moratoire sur les licenciements" pour permettre aux partenaires sociaux de "travailler avec les pouvoirs publics sur des reprises de sites et sur la reprise de l'activité industrielle".
Elle exige également "une réorientation politique en profondeur de la politique industrielle", la tenue d'"assises de l'industrie" et "la mise en place d'un livret épargne-industrie pour pouvoir financer notre industrie sur le long terme".
Ces difficultés économiques surviennent alors que le Parlement commence à étudier le projet de budget 2025 comportant une baisse drastique des dépenses et un retour des hausses d'impôts, afin d'assainir les finances publiques.
Publié par FSC
Airbus a annoncé ce mercredi la suppression de 7 % des emplois de sa branche spatiale. Alors que ses carnets de commandes sont remplis, la direction multiplie les offensives contre les travailleurs au prétexte de difficultés de production dont elle est directement responsable.
Dans un communiqué, publié mercredi 16 octobre, la direction du géant aéronautique annonce « réduire le nombre de postes à 2 500 postes dans Airbus Defence and Space jusqu’au milieu de l’année 2026 ». La division d’Airbus qui réunit 35 000 salariés, dont une grande partie travaille sur les deux sites français de Toulouse et Elancourt, est menacée de perdre plus de 7 % de ses effectifs.
Une casse sociale de grande ampleur que la direction justifie par la nécessité de s’ « adapter à un marché spatial de plus en plus difficile » dans « un contexte commercial en mutation rapide et très difficile, avec des chaînes d’approvisionnement perturbées, des changements rapides dans la guerre et une pression croissante sur les coûts en raison des contraintes budgétaires ».
Plus concrètement, le groupe cherche à faire payer aux travailleurs les frais de sa mauvaise gestion. En effet, ces dernières années, Airbus a vu ses performances diminuer sur le marché des satellites et doit débourser des centaines de millions d’euros pour palier aux coûts liés aux retards des programmes OneSat et Eurostar (télécoms) mais aussi à sa mauvaise gestion dans les activités de navigation et d’observation de la Terre. Le géant aéronautique a dû débloquer plus de 900 millions d’euros pour ses programmes spatiaux au semestre dernier.
C’est avec le même discours sur la « nécessité de s’adapter aux nouvelles réalités du marché spatial » que la direction de Thalès Alenia Space, autre poids lourd du secteur, veut supprimer 1 300 emplois. Pourtant, comme l’expliquait Thomas Meynadier, représentant de la CGT chez Thales Alenia Space, « le marché du spatial n’est pas en crise, il est même en croissance », avant de préciser que « le marché des géo-télécommunications connaît une mutation […]. On va rentrer dans une phase de production des satellites qui ont été commandés. Pour qu’elle ne soit pas mise à mal, on a besoin de la totalité des effectifs ».
Plus largement, le groupe Airbus multiplie les attaques contre les travailleurs au-delà de sa branche spatiale. En effet, après avoir cassé les conditions de travail avec le plan « Reload » qui a occasionné la refonte de tous les accords en les révisant à la baisse, un plan d’austérité nommé « Lead », annoncé début juillet a lui pour projet de mettre un coup d’arrêt aux embauches et de faire la « chasse aux coûts ».
Là encore, la direction d’Airbus justifie cette attaque par des difficultés de production. Pourtant, ces mêmes difficultés sont, en grande partie, dues à ses choix stratégiques, avec notamment les suppressions massives d’emplois de la période Covid qui lui ont fait perdre une main d’œuvre qualifiée qui n’est pas remplaçable rapidement. Les années suivantes, les travailleurs d’Airbus ont vu leurs salaires réels baisser avec des augmentations désindexées de l’inflation.
Ces attaques multiples contre les travailleurs interviennent alors le groupe a réalisé un bénéfice net de 3,8 milliards d’euros en 2023, soit le troisième profit annuel le plus important de son histoire et a même pris la liberté d’augmenter de 55% les dividendes versés aux actionnaires en 2024. De plus, Airbus Defence and Space comme Thalès suppriment des milliers d’emplois, mais profitent dans le même temps de millions d’euros d’aides publiques. En effet, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, a alloué pas moins de 70 millions d’euros au spatial lors de son mandat et réaffirmait en septembre vouloir ajouter 30 millions d’euros d’aides au secteur du spatial pour les trois prochaines années.
Dans ce contexte, il n’y a que le rapport de force qui permettra de mettre un coup d’arrêt aux offensives contre les travailleurs. Dans ce sens, les grévistes de Boeing mobilisés depuis plus d’un mois montrent la voie à suivre en relevant la tête après 16 années de reculs sociaux.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
L’équipementier automobile Novares a annoncé début septembre la fermeture de l'usine d’Ostwald proche de Strasbourg, menaçant 126 travailleurs de licenciement. Un cas emblématique du carnage social que mène actuellement le patronat dans la filière automobile.
La casse sociale est brutale chez le producteur de composants et d’ensembles plastiques pour l’automobile. Lors d’une réunion informelle avec les syndicats, le 10 septembre dernier, la direction de l’usine Novares à Strasbourg a informé les représentants du personnel de la fermeture de l’usine. Le site compte 126 travailleurs qui risquent de perdre leur emploi, en dépit de la grande ancienneté des travailleurs.
Contre cette offensive, la coordination CGT de l’ensemble des sites français de Novares appelait à la mobilisation le 1er octobre, dans un communiqué publié le 25 septembre. Sur le site alsacien, l’intersyndicale CGT-CFTC-FO avait déposé un préavis de grève pour la même journée qui a été massivement suivie avec quasiment 100% de grévistes.
La colère des travailleurs est d’autant forte que le groupe Novares, qui compte plus de 37 usines dans 22 pays, fait partie des grandes entreprises qui ont reçu des millions d’euros d’aides publiques, sans aucune contrepartie. Ainsi, tout en ayant bénéficié d’un prêt garanti par l’État de 71 millions d’euros, la direction de Novares ne se gêne pas aujourd’hui pour fermer une usine et bouleverser la vie de 126 personnes.
Cette casse sociale est loin d’être un cas isolé. En effet, les annonces de plans de licenciement et de fermeture d’usine se multiplient ces derniers mois, en particulier chez les sous-traitants du secteur automobile à l’image de Dumarey qui supprime 248 postes sur son site de Strasbourg ou encore de MA France qui cherche à fermer son usine dans le 93. La vague de fermetures touche plus généralement l’industrie automobile européenne, comme en Allemagne où le géant de l’automobile Volkswagen a annoncé la fermeture de plusieurs sites, une première sur le sol allemand. En Belgique, Audi a également décidé de fermer une usine de plus de 3000 salariés.
Si les exemples ne manquent pas, c’est parce que toute la filière automobile européenne fait face à une crise avec une baisse de la demande exacerbée par la concurrence internationale toujours plus féroce avec la Chine et les États-Unis. Dans ce contexte, le patronat de l’automobile fait payer les conséquences de cette situation sur les travailleurs pour préserver au maximum ses profits.
Face à cette offensive contre les travailleurs organisée à l’échelle internationale, seul un rapport de force conséquent peut empêcher une déroute sociale. Alors que la CGT dénombre 180 plans de licenciements actuellement en cours, la perspective d’un « moratoire sur tous les licenciements » défendue par Sophie Binet apparaît en décalage avec l’urgence de la situation.
C’est au contraire par la construction d’un rapport de force, grâce à une grève coordonnée et organisée par les travailleurs des différents sous-traitants comme des donneurs d’ordre, qu’il sera possible de mettre un coup d’arrêt au désastre social et de reconvertir une industrie qui ne peut continuer à produire toujours plus de voitures sans les écouler.
En ce sens, l’action nationale devant le Salon de l’Automobile appelée par la fédération de la CGT Métallurgie le 17 octobre prochain peut être une étape importante. Pour André Dulery, « s’il y a énormément de monde de la métallurgie et de l’automobile à Paris le 17 octobre, ça voudra dire qu’on pourrait envisager un mouvement d’ampleur ou une action collective de toutes les entreprises concernées ». Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise !
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
Ce lundi, les travailleurs du site nantais de Saunier Duval se sont massivement mis en grève pour s'opposer à la suppression de 225 emplois. Une grève forte qui montre la voie à suivre pour affronter les plans de licenciements qui se multiplient dans le pays.
Crédit photo : capture d’écran Google Maps
Le site nantais de Saunier Duval qui fabrique des pompes à chaleur et des chaudières, a connu une grève totale ce lundi 14 octobre. Une mobilisation qui fait suite à l’annonce d’importantes suppressions de postes. Après que la direction a annoncé 50 suppressions de postes en avril puis 250 en juillet, elle a finalement prévu, en septembre, d’en supprimer 225.
Comme l’explique Bruno Hatton, secrétaire adjoint des métaux de Nantes FO, cette annonce a naturellement suscité des inquiétudes chez les salariés : « Il faut s’imaginer l’effet d’une telle annonce, les gens ont des crédits, ils doivent payer leurs factures... Et puis ce n’est pas facile de retrouver du travail dans la métallurgie ».
La mobilisation s’est ainsi poursuivie par un premier débrayage et une nouvelle journée de grève ce lundi 14 octobre à l’appel de FO et de la CFDT, qui a mis à l’arrêt complet les installations. Avec des taux de grévistes supérieurs à 99 %, les salariés ont montré qu’ils étaient prêts à se battre contre le licenciement d’un tiers des effectifs du site. « Il y a beaucoup de colère, les gens s’aperçoivent que la direction propose n’importe quoi, ça ne passe pas, ils ont bien compris la manœuvre de la direction et ils ont décidé de ne pas se laisser faire » détaille Bruno.
De son côté, la direction se prépare au bras de fer. « Ils veulent nous repasser en 3x8 et augmenter la production au moment où ils nous annoncent un PSE lié à une baisse de la production, c’est du n’importe quoi » dénonce le militant syndical qui a déjà connu d’autres plans de licenciements et sait bien que c’est une stratégie qui permet à la direction de créer du stock afin d’anticiper un potentiel futur mouvement de grève.
Cependant, d’après Bruno, les ambitions de la direction pourraient ne pas s’arrêter là. Alors que le groupe Vaillant a déjà licencié 300 personnes sur son site en Allemagne, ce nouveau PSE s’inscrit dans la stratégie plus générale du groupe de délocaliser progressivement la production. En effet, en parallèle de ces licenciements, le groupe a ouvert récemment une usine en Slovaquie et pourrait en ouvrir une autre pour fermer l’usine nantaise, laissant ainsi des centaines de familles sur le carreau. « Ces gens-là n’ont aucun état d’âme, ce sont des financiers, ils veulent juste que le fric rentre » commente avec dégoût le représentant FO.
Face à cela, les travailleurs de Saunier Duval montrent la voie à suivre : c’est la grève qui fera reculer la direction. Loin d’être un cas isolé, cette casse sociale s’inscrit dans un contexte plus large où 180 plans de licenciements ont été recensés par la CGT depuis 2023, à l’image des 10 000 salariés de Milee licenciés sans aucune indemnité.
A l’heure où Sophie Binet, dirigeante de la CGT, a récemment invoqué la perspective d’« un moratoire sur les licenciements », c’est au contraire par la construction d’un rapport de force, avec une grève coordonnée des différents travailleurs qui font face aux licenciements qu’il sera possible de mettre un coup d’arrêt au désastre social en cours. Alors que les patrons sont prêts à tout pour augmenter leurs profits, il faut refuser tout licenciement ou toute baisse de salaires. Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise !
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
532422
Se syndiquer CGT ?
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Hébergé par Overblog