SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

« On arrête tout » : débrayage massif dans 5 technicentres TGV pour des augmentations de salaire

Ce mardi, les cinq principaux technicentres TGV sont à l’arrêt suite à un débrayage massif des cheminots en charge de l’entretien des rames. Au cœur des revendications, l’inflation met en lumière l’importante précarité de ces grévistes et des conditions de travail qui ne cessent de se dégrader malgré les bénéfices records de la SNCF.

Anna Ky

 

 
« On arrête tout » : débrayage massif dans 5 technicentres TGV pour des augmentations de salaire

Technicentre TGV Axe Nord le Landy à Saint-Denis (93)

« Le 9 janvier, on arrête tout ! » avaient prévenu les travailleurs de cinq technicentres TGV – les sites de maintenance des rames de train. Malgré l’avertissement, la direction de SNCF Voyageurs, dont ils dépendent, a décidé de faire la sourde oreille.

Ce mardi matin, dans les cinq technicentres concernés (Le Landy, Châtillon et le technicentre Sud Est Européen à Conflans et Villeneuve St Georges, en Île-de-France, ainsi qu’à Lyon et au Technicentre Est Européen), les équipes de jour ont massivement débrayé et les équipes de nuit doivent venir gonfler les rangs des agents mobilisés dès 22 h 30.

Dès le 13 décembre, suite à une demande de concertation immédiate (DCI), les militants des sections Sud Rail concernées avaient interpellé la direction sur les revendications de leurs collègues. Le principal motif de la colère porte sur la rémunération, dans un contexte où les cheminots de technicentres ont les plus bas salaires de l’entreprise et des primes au rabais, alors même que la SNCF enregistre des profits record (plus de 2 milliards en 2022) et que l’inflation mine l’ensemble des salariés. Pourtant, lors des dernières négociations salariales (les NAO de novembre 2023), la direction de la SNCF a annoncé une augmentation générale ridicule de 1,8 %.

Dans le tract publié par Sud Rail à l’issue de la DCI, l’accent est mis sur la volonté des cheminots du matériel de voir revaloriser leurs indemnités de nuits et de week-ends, la prime opérationnelle et la prime de travail. Les salariés des technicentres pointent aussi la surcharge de travail que vont entraîner les prochains Jeux olympiques accueillis à Paris, avec une contrepartie quasi-nulle.

Pour l’action de ce mardi 9 janvier, les agents de maintenance se sont inspirés des grèves sauvages (sans préavis ni déclaration individuelle d’intention de grève) qui sont devenues la spécialité de Châtillon, d’abord en 2019 face à leurs conditions de travail puis au printemps dernier après le 49.3 visant à imposer la réforme des retraites du gouvernement Borne. Le débrayage coordonné d’aujourd’hui agit comme un coup de semonce à l’approche des Jeux Olympiques et face à l’inflation, avec la perspective probable d’un mouvement plus dur et reconductible au mois de février.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Les quarante entreprises du CAC 40, principal indice boursier français, ont distribué 97,1 milliards d'euros à leurs actionnaires en 2023, en dividendes ou rachats d'actions, selon la lettre financière Vernimmen.net. Un nouveau record.

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Trois groupes ont distribué à eux seuls 37% de la somme totale, dont BNP Paribas (9,7 milliards).
AFP / ROSLAN RAHMAN

Avec 80,1 milliards d'euros distribués en 2022, l'année avait signé un record pour les actionnaires du CAC 40. Rien d'étonnant, car de nombreuses grandes entreprises avaient enregistré des profits dépassant toutes les attentes, à l'image de TotalEnergies (19,5 milliards d'euros). Une période de faste qui ne semble pas révolue. Car en 2023, le CAC 40 a distribué à ses actionnaires un nouveau chèque record, supérieur de plus de 17 milliards d'euros au précédent.

"En 2023, les entreprises du CAC 40 ont rendu à leurs actionnaires 97,1 milliards d'euros, dont 30,1 milliards sous forme de rachats d'actions et 67,1 milliards sous forme de dividendes en numéraire, soit le niveau le plus haut jamais enregistré depuis que nous faisons cette étude", selon les données compilées par la lettre d'information financière Vernimmen.net envoyée samedi.

Les rachats d'action en hausse

Vernimmen.net salue la performance 2023: "excellente" malgré "un contexte économique et géostratégique compliqué", avec un taux de chômage au plus bas, des créations d'entreprises à leur plus haut historique sur les onze premiers mois de l'année et un niveau du CAC 40 record.

Dans le détail, trois groupes ont distribué à eux seuls 37% de la somme totale: TotalEnergies (18,4 milliards), BNP Paribas (9,7 milliards) qui remplace Sanofi, deuxième en 2022, et LVMH (7,1 milliards, actionnaire de Challenges). Stellantis, Axa et Sanofi viennent compléter le groupe qui permet de dépasser les 50% de la somme redistribuée.

Parmi les données compilées par la lettre financière, un chiffre interpelle: les rachats d'action ont augmenté de près de 7 milliards d'euros entre 2022 et 2023, alors même que le gouvernement avait souhaité régulariser la pratique l'an dernier au moment de la polémique sur les superprofits. Les rachats d'actions sont en effet une manière de rémunérer les actionnaires car souvent les entreprises les détruisent après le rachat, ce qui fait mécaniquement augmenter la valeur boursière des actions restantes. Résultat: l'argent dédié à ces rachats n'est pas réinvesti dans l'entreprise, ni dans l'économie réelle.

Au total, "26 groupes ont procédé à des rachats d'actions significatifs (au moins 100 millions d'euros) en 2023, soit autant que l'an passé". TotalEnergies, porté par la hausse des prix du pétrole, est en tête et BNP Paribas suit grâce à la cession de sa banque de détail aux États-Unis. Vernimmen.net note de "nouveaux adeptes significatifs" de cette pratique en 2023: BNP Paribas, Axa, Airbus et Publicis.

Des investissements également record

Côté dividendes, ils ont également augmenté de près de 10 milliards d'euros en un an. Seul Unibail-Rodamco-Westfield n'en a pas versés en raison de son endettement, contre trois groupes en 2022.

La lettre note enfin un record d'investissements à 94,2 milliards, en hausse de 20% par rapport à 2022, et une "surperformance" du CAC40 en termes de valorisation (2.362 milliards) par rapport aux 40 premiers groupes allemands (1.560 milliards) et britanniques (1.780 milliards).

Par Challenges.fr

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

La France, championne d'Europe des morts au travail... et Macron veut faire une nouvelle loi qui liquide encore un peu plus le code du travail et les protections des salariés

Morts au travail

Publié par Luttesinvisibles

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
 LÉON LANDINI, RÉSISTANT COMMUNISTE, RÉPOND À MICHEL ONFRAY (ainsi qu'à Macron et Ruffin)

Léon LANDINI est né en 1926 au sein d'une famille italienne immigrée en France, fuyant la répression du fascisme. Il adhère au PCF en 1942 à l'âge de 16 ans. Il fait ensuite partie des FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée) pendant l'occupation allemande. Ces unités de la Résistance communiste sont fondées en avril 1942 pour conduire la guérilla urbaine en France contre l'occupant nazi.

Léon LANDINI est Grand mutilé de guerre (suite aux tortures infligées par Klaus Barbie notamment), ancien officier FTP-MOI, officier de la Légion d’honneur, médaillé de la Résistance, décoré par l’Union soviétique pour sa participation aux combats contre le nazisme, ainsi que président de l’Amicale des Anciens FTP-MOI des Bataillons Carmagnole-Liberté. Il est enfin président du PRCF (Pôle de Renaissance Communiste en France).

Publié par EL DIABLO

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

 

Après l’adoption en force de la loi de finances 2024, par un nouveau recours au 49-3, le 22 décembre, le Conseil constitutionnel a rejeté ce 29 décembre plusieurs dispositions de la loi. Notamment, celle prévoyant l'utilisation de l'épargne populaire (livret A, livret de développement durable) pour financer l'industrie de la Défense. La CGT avait alors dénoncé, dans un communiqué de presse le 17 novembre dernier, l’utilisation de l’argent populaire pour financer l’industrie de la défense et l’armement.

Cette sage décision du Conseil constitutionnel, pour la deuxième fois (après un premier rejet lors de la loi de programmation militaire à l'été 2023), rejette ce fléchage de l'épargne populaire.
La CGT s’en félicite, même si cette notion peut être introduite de nouveau par le gouvernement via une autre loi.
Pour la CGT, il est urgent que l’État prenne des dispositions pour permettre de dégager des moyens supplémentaires pour le logement, en particulier social, et le financement de la transition écologique.
Sur le reste du budget 2024, la CGT reconnait la juste décision de rejeter sur le fond, les dispositions destinées à attirer en France des fédérations sportives internationales telles que la FIFA. Cette nouvelle niche prévoyait d’exonérer les fédérations de l’impôt sur les sociétés, de la cotisation foncière des entreprises et de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) mais, aussi, d'exonérer d'impôt sur le revenu leurs salariés pendant 5 ans. Cela constituerait un véritable paradis fiscal, ce que la CGT combat.
Aujourd'hui, la FIFA dispose déjà d'un régime très favorable en Suisse, avec un taux d'imposition extrêmement faible (à hauteur de 4,25 % des bénéfices nets, 23 millions de dollars d'impôts en 2022 sur un résultat net de 2,4 milliards).
Pour la CGT, la construction d’une fiscalité internationale redistributive et juste est indispensable.
Pour cela, il faut une coordination, afin de lutter contre la concurrence fiscale et mettre fin à tout dispositif de dumping fiscal, réduisant de fait les moyens des États à financer leurs services publics.
Ces deux rejets ne transforment malheureusement pas l’orientation générale du budget 2024. Pour la CGT, le PLF2024 reste toujours élaboré au profit des plus aisés dans une logique capitaliste. La CGT revendique une fiscalité juste et progressive permettant de financer des services publics à la hauteur des besoins et intégrant leur gestion guidée par des critères sociaux, sociétaux, environnementaux et économiques, notamment par l’embauche de personnels garants des missions dans la santé, l’éducation…
La CGT a des propositions en ce sens (
https://www.cgt.fr/dossiers-de-presse/plf-2024-analyse-et-propositions-de-la-cgt-dossier-de-presse) et continuera de les porter, afin de garantir une juste égalité de traitement, en proximité, pour la population sur l’ensemble du territoire.

Montreuil, le 3 janvier 2024

 

Publié par EL DIABLO

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Stef Logistic Vitry. Après la grève, la direction menace des salariés de licenciement

Après que les travailleurs du site de Vitry ont gagné des augmentations de salaire lors d'une grève en novembre, la direction de Stef Logistic contre-attaque. Plusieurs salariés ont été convoqués en commission disciplinaire, avec de possibles licenciements à la clef. Face à la répression syndicale, l’unité de tous les travailleurs est nécessaire !

Répression patronale

Crédits photo : Révolution Permanente

STEF, géant de la logistique et du transport spécialisé dans l’agroalimentaire et dans les produits surgelés, qui a fait plus de quatre milliards de chiffres d’affaires en 2022, avait dû se résigner à lâcher une augmentation de salaire suite à la grève menée en novembre par les salariés du site de Vitry-sur-Seine. Après cette première victoire, la direction du site entame sa contre-offensive, en mettant la pression sur les grévistes les plus combatifs de la grève.

« On est convoqués pour des motifs bidon. Cela fait 9 ans que je travaille dans la boîte, je n’ai jamais été en retard ou commis de faute professionnelle. Et maintenant, au motif que je suis grossier, on me menace de licenciement. Pour un autre collègue, c’est pour une absence qui date de Juin ! » relate Jacques*, un gréviste de novembre. « Une hypocrisie sans nom » pour le salarié qui témoigne des conditions de travail auxquelles il faut faire face chaque jour : « On travaille sous -15 degrés dans les chambres froides, on marche sans arrêt toute la journée, on transporte des colis de 15 kilos parfois ».

Selon Jacques, les représailles s’inscrivent dans une offensive plus large contre les travailleurs du groupe. Pendant la période intense des fêtes de décembre, où le nombre de colis à préparer est au plus haut, les intérimaires du groupe ont subi une pression très importante de la direction. « La direction menace les intérimaires avec le plus faible rendement, de les mettre à la porte du jour au lendemain. Avec le peu de droits et de protection qu’ils ont, les intérimaires sont obligés de rentrer dans ce jeu de compétition morbide », dénonce l’ex-gréviste. « En conséquence, certains se privent d’une pause chaleur, pourtant essentielle, pour être le plus efficace possible. Et tout ça, les bénéfices record enregistrés durant les fêtes, va dans la poche de nos patrons et de Picard. »

Face à ses menaces sans précédent, les syndiqués CGT et des salariés non-syndiqués ont décidé de se réunir la semaine prochaine, pour « discuter d’une stratégie » pour faire face à l’attaque. « La stratégie de la direction est claire : ils veulent nous diviser, isoler et individualiser chaque convocation pour pouvoir mieux nous réprimer. Mais nous n’allons pas nous laisser faire et nous allons organiser une réponse collective » annonce Jacques. Une réaction salutaire pour ne pas laisser le patronat faire régner la peur et diviser les salariés, alors que les attaques contre les syndicalistes et les grévistes se multiplient. Depuis décembre dernier, des milliers de syndicalistes de la CGT sont visés par des procédures judiciaires en raisons d’activités syndicales. Face à la tentative des patrons de couper des têtes et de revenir sur les moindres concessions, c’est l’unité des travailleurs et la solidarité la plus large qui fera reculer les attaques.

*Le prénom a été modifié

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Vol d’argent public : Darmanin aurait fait économiser entre 67 et 224 millions d’euros de taxes au PSG

Médiapart a révélé qu’en 2017, Darmanin, alors ministre des Comptes publics, a fait économiser entre 67 et 224 millions d’euros d’impôts au PSG. Une nouvelle affaire Darmanin, fomentée au service du Qatar avec la complicité de ses « supérieurs », et au détriment des travailleurs, condamnés à l’austérité.

L'austérité pas pour tout le monde

Crédits photo : capture d’écran BFMTV

En 2017, le PSG rachète le joueur brésilien Neymar au FC Barcelone pour la somme de 222 millions d’euros. C’est, à l’époque, le transfert le plus cher de l’histoire du football – un transfert pour lequel la société qatarie propriétaire du club ne versera pas un centime d’impôt au Trésor Public. C’est ce que révèle une enquête publiée ce jeudi par Médiapart, qui pointe le rôle central joué par Gérald Darmanin, alors ministre de l’Action et des Compte Publics, ainsi que par son ex-directeur de cabinet Jérôme Fournel et par l’ex-député macroniste et président de l’Assemblée nationale Hugues Renson.

« C’est le deal sportif du siècle, il ne faut pas qu’il soit tué par l’administration » - Jean Michel Ribes, ex-directeur de communication du PSG, aujourd’hui mis en examen pour corruption et trafic d’influence.

C’est, en substance, la logique qui va diriger les tractations entre le club qatari et le cabinet de Gérald Darmanin. « Je viens de parler à Darmanin. Il dit qu’il a bien le truc en tête et qu’il y travaille », écrit ainsi Hugues Renson au dircom du PSG. En quatre jours, celui-ci va parvenir à obtenir du ministre, par l’entremise de son directeur de cabinet, l’exonération de tout impôt et cotisation sociale pour le rachat de Neymar. Une « affaire » qui selon Mediapart impliquerait aussi les « supérieurs » de l’ancien ministre, à savoir le « président » et son équipe, dont le journal a précisé qu’ils n’ont pas souhaité répondre aux sollicitations des journalistes.

Au total, le non-perçu pour les caisses de l’Etat s’élèverait entre 67 et 224 millions d’euros. Pendant ce temps, sur France Inter, Gérald Darmanin se félicitait de son bon coup, en raison des « impôts qu’il [Neymar] [allait] pouvoir payer en France ».

L’Etat Qatari et la présidence du PSG semblent de fait avoir acquis une certaine confiance dans leur capacité à mobiliser le gouvernement dans le sens de leurs intérêts. Une autre enquête publiée par Médiapart fait état des pressions exercées lors de la tentative d’arrestation de Nasser al-Khelaïfi en juillet dernier. Alors que le président du PSG est visé par une enquête pour enlèvement, torture et séquestration, le secrétaire de l’ambassade du Qatar aurait fait immédiatement prévenir Gérald Darmanin, menaçant les policiers de sanctions de la part de leur ministre de tutelle.

Ainsi, cette nouvelle « affaire Darmanin » – le ministre étant déjà visé dans le cadre d’une enquête pour viol – reste dans la logique de la macronie : faire toujours plus de cadeaux aux milliardaires et au grand patronat, en exonérant d’impôts les plus riches, quand dans le même temps, il part à la chasse à la « fraude fiscale » en visant les travailleurs.

Un deux poids deux mesures qui illustre une nouvelle fois l’hypocrisie du discours dénonçant le « déficit » des finances publiques et montre une nouvelle fois que l’austérité n’est pas pour tout le monde. Pour les travailleurs, l’austérité prime tandis que pour les grands patrons et l’Etat Qatari, ce sont des cadeaux aux frais du contribuable, qui doit de son côté compenser les largesses du pouvoir. Cette fois, c’est l’ancien ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin qui, avec l’assentiment des plus hautes sphères du pouvoir politique, a délibérément fait le choix de ne pas faire entrer plusieurs millions d’euros dans les caisses de l’Etat pour offrir gracieusement des millions d’euros à l’Etat Qatari.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

 

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Victoire ! Airbus condamné pour discrimination syndicale contre un militant CGT

Le géant aéronautique a été condamné par la cour d'appel de Toulouse le 22 décembre 2023 pour discrimination syndicale. Une victoire juridique face à une longue tradition d’attaques contre le syndicalisme combatif chez Airbus.

Répression syndicale

Crédits photo : Wikimedia Images

Vendredi 22 décembre, la justice a donné raison à un salarié d’Airbus, militant CGT, qui se battait depuis 4 ans pour faire reconnaître la discrimination syndicale dont il était victime. Ce dernier avait saisi le tribunal des Prud’hommes de Toulouse en août 2019. Il avait obtenu une première condamnation du géant aéronautique en 2021 et la décision a été confirmée par la cour d’appel de Toulouse à la fin d’année 2023. L’avionneur est ainsi condamné à verser 35 000 euros au salarié ainsi que 2 500 euros à la CGT Airbus Toulouse.

Concrètement, le salarié qui était chaudronnier pour Airbus Opérations a exercé différents mandats syndicaux depuis 1993 pour la CGT. Il a été permanent syndical pendant 10 ans à partir de 2007 et donc en « dispense d’activité » sur cette période. Lorsqu’il a dû revenir à un poste dans l’entreprise après avoir arrêté le mandat de permanent, l’entreprise lui a refusé sa progression professionnelle qui lui revenait de droit grâce à son ancienneté. Un élément qui constitue une discrimination envers un salarié jouant un rôle important à la CGT Airbus. 6 ans après le début du litige, le syndicaliste a pu définitivement faire reconnaître le préjudice.

En réalité, cette pratique de discrimination syndicale, particulièrement envers la CGT, n’est pas nouvelle à Airbus. En effet, l’avionneur compte de nombreuses condamnations pour des faits de discriminations depuis le début des années 2000. Dans certains cas, les jugements concernaient des centaines de salariés à l’image d’une affaire jugée en 2003 dans laquelle 181 salariés et 50 retraités étaient concernés par une discrimination syndicale. Plus largement, le secteur aéronautique est connu « comme un laboratoire de la répression » post 68..

Aujourd’hui, la contestation sociale s’intensifie à Airbus comme en témoigne les récentes grèves contre le licenciement d’un peintre ou encore la mobilisation pour les salaires sur la chaîne d’assemblage A320 en octobre 2022. Une dynamique confirmée par les récentes élections professionnelles du groupe ou le syndicat pro patronal FO perd du terrain au profit de syndicats comme la CGT. Face à une telle situation, la direction pourrait être d’autant plus offensive contre un syndicalisme combatif qui gagne du terrain. Dans ce sens, la direction d’Airbus aurait informé ses managers d’un nouveau « management de la grève » par une note lors de la réforme des retraites.

Une situation qui fait écho à la répression inédite qui a cours sur ces derniers mois en France avec plus de « 1000 militants » et « 17 dirigeants » de la CGT qui sont visés par des procédures judiciaires en raison de leurs activités syndicales. Une répression face à laquelle les confédérations syndicales doivent opposer une réponse d’ensemble qui dépasse les seuls recours individuel en justice - qui visent à harceler, intimider et décourager les syndicalistes de terrains et permettent seulement d’obtenir quelques indemnités après des années de batailles juridiques - mais reste insuffisante pour mettre un coup d’arrêt à la volonté de réprimer les syndicalistes combattifs.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Milliers d’emplois menacés, casse des conditions de travail : la vente de Casino prépare un drame social

Endetté de plusieurs milliards d’euros, le groupe Casino a été mis en vente par son PDG. La course du grand patronat pour le racheter annonce un drame social pour les dizaines de milliers de salariés du groupe.

Casse sociale

Crédit photo : Wikicommons

Endetté de plusieurs milliards d’euros, Jean-Charles Naouri, PDG du géant de la distribution Casino a annoncé la mise en vente du groupe au printemps dernier, qui comprend également les enseignes Monoprix, Franprix, Spar, Naturalia et Cdiscount. Un consortium d’acheteur - composé du tchèque Daniel Kretinsky et du français Marc Ladreit de Lacharrière, ainsi que du fonds britannique Attestor - devrait finaliser le rachat durant les premières semaines de 2024.

Ces négociations promettent des attaques sociales d’ampleur, et le sacrifice des 50 000 salariés du groupe sur l’autel des intérêts de ces patrons multimilliardaires. Entre licenciement et casse violente des conditions de travail, le démantèlement du groupe Casino annonce un véritable drame social.

Quelques jours avant Noël, le 18 décembre, les groupes Auchan et Intermarché ont déjà annoncé le rachat de 313 hypermarchés et supermarchés du groupe, soit la quasi-totalité des magasins grandes surfaces de l’enseigne mis en vente fin novembre par Casino. Une décision prise après que le consortium d’acheteur ai exercé des pressions sur le groupe, dans l’optique de se débarrasser de la part la moins rentable de l’activité avant le rachat.

Pour les 18 000 salariés concernés par ce premier rachat, il faut s’attendre à des dégradations importantes de conditions de travail, voire à des licenciements. « Pour le moment, ils rajoutent du monde dans les effectifs car ils étaient très bas. Mais il y a toujours des licenciements à la marge. Ce n’est pas quantifiable. Pour les conditions de travail, c’est sûr qu’elles vont baisser. Au bout de 15 mois, les employés de casino vont notamment perdre les avantages des accords d’entreprise » explique Jean Pastor, porte-parole de l’intersyndicale et délégué CGT Casino, interrogé par Révolution Permanente.

Dès le 19 décembre, Casino a annoncé aux syndicats un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) dans les bureaux et la logistique. Pour le moment, environ 1 000 personnes sont déjà menacées de licenciement et les négociations doivent commencer début 2024. Le syndicaliste s’attend lui « à ce qu’il y ait bien entendu plus de licenciement » dans cette branche de l’activité du groupe.

Plus largement, c’est une attaque violente contre les conditions de vie des 50 000 salariés du groupe qui s’annonce : « L’ensemble des salariés vont perdre leurs conditions de travail et leurs avantages. Toute la distribution de proximité sera franchisée. Donc chaque patron individuellement va tout faire pour casser les acquis et aura les mains libre pour cela. Et s’il n’y a pas des licenciements collectifs, on doit s’attendre à des licenciements individuels et à des départs forcés » explique le syndicaliste.

Face à cette bisbille patronale et aux drames sociaux qu’il annonce, les salariés ne baissent pas la tête. Des débrayages ont ainsi eu lieu ces dernières semaines dans de nombreux magasins de l’hexagone. Le 23 décembre l’intersyndicale nationale a appelé à une journée de grève dans toute la France durant laquelle une cinquantaine de magasins se sont mobilisés, ainsi que 85% des entrepôts.

Une nouvelle réunion est prévue ce jeudi 4 janvier entre la direction et le consortium d’acheteur. « On attend la mise en place d’un calendrier social avec toutes les échéances, le plan de sauvegarde de l’emploi accéléré, la vente des magasins, les négociations futures. On attend un PSE d’entreprise par rapport au siège social, aux entrepôts, et au magasin qui fermeront également » annonce le porte-parole de l’intersyndicale.

Pour le moment, les syndicats veulent négocier une charte pour appliquer des avantages minimums pour les salariés et sont en discussion pour appeler à de nouvelles journées de grève. Alors que le conflit et d’ores et déjà fortement médiatisé, au point que le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a rencontré les syndicats il y a deux semaines, seul le rapport de forces et la grève peuvent permettre aux salariés du groupe de défendre leurs conditions de travail.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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